MODULE URGENCE, REANIMATION, TRANSFUSION SANGUINE. MESURE PRESSION INVASIVE Présentation: P ESSEL IADE F LURATI IDE RESPONSABLE DE L’ENSEIGNEMENT : F. GAILLARD. Cas concret: Evaluation hémodynamique du patient. EVOLUTION J10 • • • • PA : 80/ 35 mmHg. FC : 150 bpm. PVC 4 Biochimie : Na 135 mmol.l-1, K 3,5 mmol.l-1, Prot 40 gr.l-1. • Bilan homeostasique: • Entrée 5000 ml • Sortie 850 ml Cas concret de M. S • PV 4 •TA basse •FC élevée REMPLISSAGE EVOLUTION • PVC 5 • TA 76/42 • Pouls 140 L’évaluation de la fonction cardiaque Swann Ganz PICCO ETO, DTO,Echo cardiaque CATHETERISME ARTERIEL PULMONAIRE PAR SONDE DE SWANGANZ Philippe ESSEL Infirmier Anesthésiste SAU / SMUR / CESU 39 C.H. DOLE (39) PREAMBULE • L’évaluation de la fonction ventriculaire gauche est une des « obsessions » des praticiens travaillant en réanimation. • Principal déterminant du débit cardiaque, le ventricule gauche reste difficile à évaluer en pratique courante. • Ses dysfonctions génèrent de nombreux signes cliniques et mettent en jeu le pronostic du patient. 12 / 02 / 2006 SONDE DE SWAN-GANZ / IFSI DOLE 2006 8 12 / 02 / 2006 SONDE DE SWAN-GANZ / IFSI DOLE 2006 9 DEFINITION • Méthode invasive visant à mesurer les différents paramètres hémodynamiques nécessaires au diagnostic et au traitement des états de choc. • Ces mesures se font au moyen d’un cathéter spécial dont l’extrémité est placée dans le lit vasculaire pulmonaire. 12 / 02 / 2006 SONDE DE SWAN-GANZ / IFSI DOLE 2006 10 CADRE LEGISLATIF • Le cathétérisme artériel pulmonaire est un acte médical. • Néanmoins, le décret n° 2002-194 du 11 février 2002 modifié le 29 Juillet 2004 stipule : – L’infirmier est habilité à pratiquer sur prescription médicale : • Mesure de la PVC. • Prise et recueil de pression hémodynamique faisant appel à des techniques à caractère vulnérant. 12 / 02 / 2006 SONDE DE SWAN-GANZ / IFSI DOLE 2006 11 GENERALITES (1) • Méthode mise au point en 1970 par deux cardiologues américains, James C SWAN et William GANZ(1) . • La technique de mesure du débit cardiaque est basée sur la méthode de thermodilution. (1) Swan HJC, Ganz W, Forester J et al. Catheterization of the heart in man with the use of a flow – directed balloon – tipped catheter. N Engl J Med 1970 ; 383 : 447-51. 12 / 02 / 2006 SONDE DE SWAN-GANZ / IFSI DOLE 2006 12 GENERALITES (2) • Le cathéter standard est de couleur jaune et mesure de 60 à 110 cm. • Il porte des graduations permettant un positionnement « précis ». • Le cathéter est en polyuréthane. A l’extrémité du cathéter se trouve un ballonnet en latex, d’un volume d’environ 1,5 ml, qui se gonfle grâce à une seringue fournie. 12 / 02 / 2006 SONDE DE SWAN-GANZ / IFSI DOLE 2006 13 GENERALITES (3) • On compte plusieurs lumières étagées le long du cathéter : – Une de couleur bleue dite « proximale ». – Une de couleur jaune dite « distale ». • A l’extrémité du cathéter, on peut observer la thermistance qui permet le calcul du débit cardiaque. 12 / 02 / 2006 SONDE DE SWAN-GANZ / IFSI DOLE 2006 14 INDICATIONS (1) • Le cathétérisme par sonde de Swan Ganz trouve ses indications en réanimation, anesthésie et cardiologie. • Notons que depuis l’avènement de méthodes d’évaluation de la fonction ventriculaire gauche non invasives, les indications du cathétérisme cardiaque droit semblent régresser. • La sonde de Swan Ganz reste cependant le « gold standard » pour l’évaluation de la fonction ventriculaire gauche au lit du patient (1) . (1) 9ème conférence de consensus en réanimation et médecine d’urgence - 19 Juin 1992 12 / 02 / 2006 SONDE DE SWAN-GANZ / IFSI DOLE 2006 15 INDICATIONS (2) • Réanimation : – États de chocs après échec du traitement probabiliste. – OAP : cardiogénique ou lésionnel ? 12 / 02 / 2006 SONDE DE SWAN-GANZ / IFSI DOLE 2006 16 INDICATIONS (3) • Anesthésie : – Chirurgie lourde : Transplantation hépatique, Anévrysme de l’Aorte, Neurochirurgie. – Antécédents du patient : Insuffisance cardiaque, cardiopathie ischémique … . • Cardiologie : – Embolie pulmonaire avec possible thrombolyse in situ. – Évaluation de la fonction ventriculaire en post infarctus du myocarde. 12 / 02 / 2006 SONDE DE SWAN-GANZ / IFSI DOLE 2006 17 PREPARATION DU PATIENT (1) • En grande partie, rôle propre de l’IDE : – Patient à jeun. – Prévenir le patient : explications avec des termes simples et écoute si verbalisation d’une angoisse. – Préparation locale chirurgicale : dépilation et champ antiseptique. – Voie d’abord périphérique fiable. – Monitorage hémodynamique non invasif : scope, PNI, SpO2. 12 / 02 / 2006 SONDE DE SWAN-GANZ / IFSI DOLE 2006 18 PREPARATION DU PATIENT (2) • Installation selon l’abord veineux central choisi : – Veine jugulaire interne : Décubitus dorsal + bras le long du corps et tête tournée du coté opposé à la ponction. – Veine sous clavière : décubitus dorsal. 12 / 02 / 2006 SONDE DE SWAN-GANZ / IFSI DOLE 2006 19 PREPARATION DU PATIENT (3) • Préparation du dossier : – Carte de Groupe sanguin complète + RAI. – Formule Numération Sanguine récente. – Bilan de coagulation récent. 12 / 02 / 2006 SONDE DE SWAN-GANZ / IFSI DOLE 2006 20 PREPARATION DU MATERIEL (1) • La mise en place a lieu dans un lieu aseptique (bloc opératoire, salle de cathétérisme, service de réanimation). • Geste hautement iatrogène !!! Le matériel de réanimation doit toujours être prêt et fonctionnel (BAVU, kit d’intubation, défibrillateur et drogues d‘urgence). 12 / 02 / 2006 SONDE DE SWAN-GANZ / IFSI DOLE 2006 21 PREPARATION DU MATERIEL (2) • Pour la pose, l’opérateur est habillée de façon stérile (calot, masque, blouse et gants stériles). • Matériel d’abord chirurgical : – Lidocaïne 1 %. – Antiseptiques. – Set de petite chirurgie + champs stériles. 12 / 02 / 2006 SONDE DE SWAN-GANZ / IFSI DOLE 2006 22 PREPARATION DU MATERIEL (3) • Matériel de ponction : – Introducteur de type Désilet® ou Cordis®. – Cathéter artériel pulmonaire purgé avec du NaCl 0,9 %. – Nécessaire pour la fixation : Filapeau®. • Nécessaire pour le recueil des pressions : – Module et cable de débit cardiaque. – Flex de NaCl 0,9 % avec tubulure munie d’une tête de pression. Ce flex sera placé dans une manchette à pression gonflée à 3OO mmHg. 12 / 02 / 2006 SONDE DE SWAN-GANZ / IFSI DOLE 2006 23 DEROULEMENT (1) • La mise en place de l’introducteur se déroule selon la technique de Seldinger. • La sonde est équipée de son manchon stérile, reliée au module de pression et introduite dans l’introducteur. • La progression dans le lit vasculaire pulmonaire se déroule sous contrôle scopique. 12 / 02 / 2006 SONDE DE SWAN-GANZ / IFSI DOLE 2006 24 12 / 02 / 2006 SONDE DE SWAN-GANZ / IFSI DOLE 2006 25 DEROULEMENT (2) • Pour une progression plus facile, il est possible de gonfler le ballonnet et de laisser le flux sanguin entraîner le cathéter. Ne pas oublier de dégonfler le ballonnet une fois en place. • Une fois la sonde en place, on réalise un pansement occlusif transparent et on relève le repère à la sortie de l’introducteur. 12 / 02 / 2006 SONDE DE SWAN-GANZ / IFSI DOLE 2006 26 RESULTATS ET INTERPRETATION (1) • Les pressions mesurées : – Pression oreillette droite (POD) : c’est la pression qui règne au niveau de l’oreillette droite et des gros troncs veineux thoraciques = C’est la Pression Veineuse centrale (PVC). – Normale : 4 à 8 cm H2O. – Elle est obtenue en mettant en relation l’extrémité proximale et la tête de pression. 12 / 02 / 2006 SONDE DE SWAN-GANZ / IFSI DOLE 2006 27 RESULTATS ET INTERPRETATION (2) • Les pressions mesurées : – La pression artérielle pulmonaire (PAP) : Pression qui règne au niveau de l’artère pulmonaire. – Normale : 20 mmHg (Systolique). – Obtenue en mettant en relation l’extrémité distale avec la tête de pression. 12 / 02 / 2006 SONDE DE SWAN-GANZ / IFSI DOLE 2006 28 RESULTATS ET INTERPRETATION (3) • Les pressions mesurées : – La pression artérielle pulmonaire d’occlusion (PAPo) : Pression qui règne au niveau du lit vasculaire pulmonaire, en aval du cathéter, après gonflage du ballonnet. – A l’équilibre, on considère que cette pression est sensiblement égale à la pression dans l’oreillette gauche. – Normale : 10 mmHg (systolique). 12 / 02 / 2006 SONDE DE SWAN-GANZ / IFSI DOLE 2006 29 LE DEBIT CARDIAQUE (1) • Variable calculée et non mesurée d’où des résultats à pondérer et à rapporter a la clinique. • Rappel : volume de sang éjecté par le cœur gauche rapporté à l’unité de temps. 12 / 02 / 2006 SONDE DE SWAN-GANZ / IFSI DOLE 2006 30 LE DEBIT CARDIAQUE (2) • Débit cardiaque (Qc) est donc égal au volume d’éjection systolique que multiplie la fréquence cardiaque. • Qc = VES x FC en litre.min.-1. • Chez l’homme sain : VES = 70 ml pour une FC = 80 / min. • D’où 12 / 02 / 2006 avec un résultat exprimé Qc = 70 x 80 = 5600 ml.min.-1 SONDE DE SWAN-GANZ / IFSI DOLE 2006 31 LE DEBIT CARDIAQUE (3) • La mesure du débit cardiaque est basée sur le principe de la thermodilution. • En pratique, on injecte un bolus de sérum glucosé 5% froid au niveau de l’extrémité proximale. • Grâce à la thermistance placée à l’extrémité du cathéter, on mesure la variation de température du sang artériel pulmonaire. 12 / 02 / 2006 SONDE DE SWAN-GANZ / IFSI DOLE 2006 32 LE DEBIT CARDIAQUE (4) • Le module « débit cardiaque » du scope permet d’obtenir une courbe dite de dilution objectivant le passage du bolus froid au niveau de la thermistance. • Ce module réalise l’intégration de la courbe et calcule le débit selon l’équation de Stewart – Hamilton. 12 / 02 / 2006 SONDE DE SWAN-GANZ / IFSI DOLE 2006 33 LE DEBIT CARDIAQUE (5) • L’aire située sous la courbe « T°C en fonction du temps » reflète le débit cardiaque. • Le Qc est inversement proportionnel à l’aire sous la courbe. 12 / 02 / 2006 SONDE DE SWAN-GANZ / IFSI DOLE 2006 34 AUTRES VARIABLES • Le calcul du débit cardiaque fourni aussi d’autres chiffres comme les RVS (Résistances Vasculaires Systémiques). • Les RVS donnent une idée du tonus vasculaire et surtout capillaire ce qui nous renseigne sur les échanges en périphérique. • Elles s’expriment en dynes.sec.cm-5. • La normale : 900 à 1200 Dynes.sec.cm-5. 12 / 02 / 2006 SONDE DE SWAN-GANZ / IFSI DOLE 2006 35 QUELQUES PROFILS (1) • Le receuil des paramètres permet «d’étiqueter» l’état de choc et d’adapter le traitement. • En pratique, différent profils hémodynamiques peuvent être tracés en fonction des variables mesurées et calculées. 12 / 02 / 2006 SONDE DE SWAN-GANZ / IFSI DOLE 2006 36 QUELQUES PROFILS (2) • Insuffisance circulatoire d’origine cardiaque : – – – – – – PA : Basse. FC : Normale ou tachycardie. PVC : Augmentée +++. Qc : Bas. PAPo : Élevée. RVS : Augmentée. 12 / 02 / 2006 SONDE DE SWAN-GANZ / IFSI DOLE 2006 37 QUELQUES PROFILS (3) • Insuffisance circulatoire d’origine hypovolémique : – – – – – – PA : Basse. FC : Tachycardie. PVC : Basse. Qc : Bas. PAPo : Basse. RVS : Augmentée. 12 / 02 / 2006 SONDE DE SWAN-GANZ / IFSI DOLE 2006 38 QUELQUES PROFILS (4) • Insuffisance circulatoire d’origine septique : – – – – – – PA : Basse. FC : Tachycardie. PVC : Normale ou abaissée. Qc : Augmenté +++. PAPo : Normale ou abaissée. RVS :Effondrées. 12 / 02 / 2006 SONDE DE SWAN-GANZ / IFSI DOLE 2006 39 GESTION ET SURVEILLANCE (1) • Dans le cadre de l’article 6 du décret n°2002 – 194 du 11 Février 2002. • La surveillance du cathéter artériel pulmonaire découle de la surveillance des accès veineux centraux. 12 / 02 / 2006 SONDE DE SWAN-GANZ / IFSI DOLE 2006 40 GESTION ET SURVEILLANCE (2) • Prévention de l’infection : • Cathéter enveloppé dans un champ stérile. • Réfection du pansement toutes les 48 heures voir plus si nécessaire. • Surveillance du point de ponction. • Éviter toutes manipulations inutiles. • Surveillance étroite de la température centrale. 12 / 02 / 2006 SONDE DE SWAN-GANZ / IFSI DOLE 2006 41 GESTION ET SURVEILLANCE (3) • Prévention de la thrombose : • Purger toutes les heures le cathéter grâce au flex de sérum physiologique. • Ne pas injecter ni perfuser de solutés médicamenteux ou d’alimentation parentérale dans le cathéter artériel pulmonaire. 12 / 02 / 2006 SONDE DE SWAN-GANZ / IFSI DOLE 2006 42 GESTION ET SURVEILLANCE (4) • Prévention des dysfonctionnements : • RP de face quotidienne pour vérifier la bonne position du cathéter. • Zéro capteur 1 x par équipe. • Scope en continu. 12 / 02 / 2006 SONDE DE SWAN-GANZ / IFSI DOLE 2006 43 COMPLICATIONS (1) • Complications de l’abord veineux central : • • • • • 12 / 02 / 2006 Pneumothorax. Hémothorax. Infection. Embolie gazeuse. Ponction artérielle. SONDE DE SWAN-GANZ / IFSI DOLE 2006 44 COMPLICATIONS (2) • Complications propres : • Troubles du rythme (jusqu’à 50 % d’arythmies ventriculaires). • Rupture de l’AP (létalité : 50 %) : se manifeste par une hémoptysie. • Lésion endocardique ou valvulaire (décrite lors du retrait du cathéter ballonnet gonflé). • Formation de nœud suite à enroulement du cathéter. 12 / 02 / 2006 SONDE DE SWAN-GANZ / IFSI DOLE 2006 45 COMPLICATIONS (3) • Complications propres : • Rupture de ballonnet. • Infarctus pulmonaire : si le ballonnet est laissé gonflé en permanence, il réalise un tableau d’embolie pulmonaire. 12 / 02 / 2006 SONDE DE SWAN-GANZ / IFSI DOLE 2006 46 RETRAIT (1) • Technique qui doit rester la plus brève possible. • Le retrait doit faire l’objet d’une procédure standardisée écrite. • Préparation du patient idem que lors de la pose. 12 / 02 / 2006 SONDE DE SWAN-GANZ / IFSI DOLE 2006 47 RETRAIT (2) • Retirer la sonde ballonnet dégonflé jusqu’au repère 10 cm (extrémité dans l’introducteur. • Puis traction douce de l’ensemble introducteur/cathéter en comprimant +++ le point de ponction. 12 / 02 / 2006 SONDE DE SWAN-GANZ / IFSI DOLE 2006 48 CONCLUSION • Technique de référence pour l’évaluation de la fonction cardiaque, le cathéter artériel pulmonaire reste néanmoins une technique potentiellement vulnérante. • Des alternatives moins invasives semblent aujourd’hui le supplanter dans les services de réanimation. 12 / 02 / 2006 SONDE DE SWAN-GANZ / IFSI DOLE 2006 49 PiCCO / PiCCO Plus LES CATHETERS PiCCO … 1/. Mesure du Débit Cardiaque en Continu et Discontinu 2/. Evaluation de la Fonction Cardiaque Globale 3/. Mesure et Optimisation de la Précharge Cardiaque Globale 4/. Quantification de l’Oedème Pulmonaire INSTALLATION DU PICCO Cathéter Veineux Central Capteur de pression calibré au Picco Cathéter Artériel de Thermodilution SCHEMA D’INSTALLATION du PiCCO ® Moniteur de surveillance 12 13 0 86 70 COMPRENDRE LA TECHNIQUE ET LA CLINIQUE PICCO • 3 AXES MAJEURS 1.Le débit cardiaque par thermodilution 2.La mesure des volumes 3.La fonction du coeur gauche LA TECHNIQUE PICCO DEUX METHODOLOGIES ASSOCIEES 1 LA THERMODILUTION TRANSPULMONAIRE 2 LE PULSE CONTOUR PARAMETRES MONITORES EN CONTINU LE PULSE CONTOUR Volume d‘Ejection Systolique du VG ( VE ) Variation en % du Volume d‘Ejection Systolique ( VVE ) Fréquence Cardiaque Débit Cardiaque en Continu ( DCCI ) Pression Artérielle Résistances Vasculaires Systémiques Température Sanguine PARAMETRES MESURES EN DISCONTINU THERMODILUTION TRANSPULMONAIRE : Mesure du Débit Cardiaque Mesure de la Précharge Cardiaque Globale ( VTDG VSIT ) Evaluation de La Fonction Cardiaque Globale ( IFC ) Quantification de l’Œdème Pulmonaire ( EPEV ) PiCCO - Avantages de la méthode Moins invasif, seul un Cathéter Veineux Central et un Cathéter Artériel sont nécessaires Mise en service rapide : Moniteur et Cathéter Utilisation Non Opérateur-dépendant Réponse rapide Nul besoin de contrôle radiographique comme pour un CAP Cathéter pouvant rester en place environ 10 jours TABLEAU DES NORMES index cardiaque IC 3.0 - 5.0 L / min / m2 Volume Sanguin Intra-Thoracique indexé VSITi 850 - 1000 ml / m2 Eau Pulmonaire Extra Vasculaire indexée EPEVi 3.0 - 7.0 ml / kg Index de la fonction cardiaque IFC 4.5 - 6.5 1 / min Fréquence cardiaque FC 60 - 90 1 / min Pression veineuse centrale PVC 2 - 10 mm Hg Pression artérielle moyenne PAM 70 - 90 mm Hg Résistances Vasculaires Systémiques index. RVSi 1200 - 2000 VEi 40 - 60 VVE 10 Volume d’Ejection indexé Variation du Volume d‘Ejection Sous réserve de modifications. dyn • s • cm-5 • m2 ml / m2 % Pose du KT artériel INDICATION L'usage du cathéter artériel présente deux avantages en réanimation 1. Monitorage en continu de la pression artériel. 2. Prélèvements sanguins. VOIES D'ABORD Radiale Fémorale MATERIEL Cathéter de courte longueur (entre 4 et 8 cm) si pose en radiale ou Picco® Cathéter de longueur 15 cm si pose en fémorale ou Picco® Un sérum physiologique 500 ml Une poche à pression Une tête de pression Un support de tête de pression Un câble de pression Un pied à perfusion Un champ troué MATERIEL (suite) Des compresses stériles Antiseptique local Fils à peau Lame de bistouri Pansement transparent occlusif Pour le médecin Un calot Un masque Une blouse stérile Une brosse chirurgicale + un filtre à eau Une paire de gants stériles L’infirmier Un calot Un masque Une surblouse propre Des gants à usage unique AVANT LA POSE Si le geste est programmé: procéder à une anesthésie locale avec un patch d'EMLA® (l heure avant la pose) Si le patient est conscient l’informer et lui expliquer le geste, le rassurer. POSE DU CATHETER = ASEPSIE RIGOUREUSE Double désinfection cutanée : Quelques minutes avant le cathétérisme, l’infirmière effectue une première préparation cutanée qui comprend plusieurs étapes : dépilation à la tondeuse (si nécessaire) lavage avec un savon antiseptique rinçage à l’eau stérile séchage désinfection large Des compresses imbibées d’antiseptique sont placées sur la zone de ponction en attendant la pose du cathéter Avant la pose, le médecin effectuera une seconde désinfection cutanée dans des conditions chirurgicales. Une fois le cathéter en place, vérifier sa bonne fixation à la peau et connecter la ligne de monitorage. Faire un pansement sec occlusif à l'aide d'un pansement transparent (type opsite®) N.B. : Avant la pose, la pratique du test d'Allen évaluant la présence et l'état du réseau collatéral doit être faite. Il s'agit d'une compression de l'artère radiale et cubitale jusqu'à ce que la main « se décolore » puis relâcher la pression de l'artère radiale et surveiller si la main se recolore. Cela assure une bonne suppléance par l'artère cubitale. Lorsq’une mesure de SpO² est en place : placer le capteur sur l’annulaire ou l’auriculaire, la compression de la cubitale écrase la courbe de SpO². GESTION ET SURVEILLANCE Réglage alarme obligatoire (systole, diastole, moyenne). Vérifier la bonne fixation du cathéter, la propreté et l'occlusivité du pansement : le pansement sera refait de façon stérile dès que nécessaire. Contrôle de la perméabilité en envoyant un bolus de sérum physiologique par l'intermédiaire du régulateur de débit. Vérifier la bonne qualité de la courbe de pression, le reflux, le gonflage du manchon de pression à 300 mm Hg. Il est impératif de purger le système de quelques « flush » toutes les trois heures afin de lutter contre les risques de thromboses. Le zéro de référence : Mettre le patient à plat strict. Régler la hauteur de la tête de pression par rapport au malade (1/2 thorax). Mettre en contact la tête de pression avec l'air atmosphérique en fermant le côté patient Demander le zéro au niveau du moniteur Rétablir la continuité une fois le zéro réalisé Réaliser un purge du circuit en pressant les ailettes de la tête de pression (l’équivalent d’un cadran du scope) Une courbe dicrote doit être visible sur l’écran La courbe de pression L'ablation Elle danssur les mêmes conditions d’asepsie Elle s’effectue est effectuée prescription médicale dès qu’un que le cathéter n’est plus nécessaire, dès qu’il changement de pansement. n’est plus fonctionnel, ou lorsqu’il y a un problème d’inflammation ou d’infection. Dès le retrait, vérifier l’intégrité du cathéter. La mise en culture n’est pas systématique. Une compression manuelle doit être maintenue jusqu’à l’arrêt du saignement au niveau du point de ponction. En cas de troubles de l’hémostase ou de cathétérisme fémoral, un pansement compressif est nécessaire quelques heures. Complications pouvant être observées La thrombose artérielle Les thromboses de l’artère radiale sont les plus fréquentes. Infection sur cathéter C’est la deuxième complication la plus grave. Le cathéter se trouve colonisé par des micro-organismes et des signes infectieux locaux apparaissent. L’incidence des bactériémie sur cathéters est très faible (proche de 0%). Injections accidentelles dans le cathéter artériel Elles peuvent entraîner un tableau ischémique. Elles doivent être évitées en identifiant clairement la ligne artérielle. Hématome du point de ponction Il se forme lors de la pose ou du retrait du cathéter et peut facilement être maîtrisé par compression. Il peut favoriser la survenue d’une thrombose ou d’une infection. PRELEVEMENTS BIOLOGIQUES PANSEMENT POSE D’UN KT ARTERIEL PICCO®