La politique monétaire keynésienne

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LA POLITIQUE MONÉTAIRE
KEYNÉSIENNE
INTRODUCTION
La théorie keynésienne révolutionne la manière dont
on a conçu le rôle de la monnaie dans une économie.
Contrairement aux néoclassiques pour lesquels la
monnaie n'est qu'un moyen de transaction, Keynes lui
attribue une fonction de conservation de valeur ce qui
change la manière dont les agents économiques gèrent
leurs liquidités.
PLAN
Introduction
I - La conception keynésienne de la monnaie
II - l'inflation véritable résulte de la rigidité de l’offre.
III - le modèle ISLM
A. le marché de bien et services
1. l’équilibre keynésien
2. la dépense prévue et la courbe IS
3. le taux d’intérêt et l’investissement
B. la courbe LM
1. la théorie de préférence pour la liquidité
2- Déplacements de la courbe LM
3- L'équilibre IS/LM
IV. Le Débat entre les monétaristes et les keynésiens
V - l’accord de bretton Woods .
Conclusion
I- LA MONNAIE SELON KEYNES
LA CONCEPTION KEYNÉSIENNE DE LA MONNAIE



Keynes estime que les économistes classiques ont étudié l’économie de troc,
puisqu’ils n’ont pas considéré l’influence de la monnaie. Selon lui, il est impossible
d’étudier l’économie dans laquelle nous vivons sans tenir compte de la monnaie.
Keynes s’intéresse donc à l’économie monétaire. Il confère trois caractéristiques à
la monnaie :
L’élasticité de production de la monnaie est nulle car si elle était produite par le
facteur travail, le montant produit serait à peu près équivalent à celui de la
rémunération des facteurs. L’offre de monnaie n’est donc pas effectuée par des
agents qui travaillent ou qui ont constitué préalablement une épargne. Cette
mission incombe au système bancaire.
L’élasticité de substitution de la monnaie est nulle donc l’insuffisance éventuelle
de monnaie ne peut pas être suppléée par le recours à un autre facteur.
La monnaie est liquidité et en même temps richesse en raison de son coût de
conservation quasiment nul.
=> La monnaie est désormais source de valeur.
LES FONCTIONS SUPPLÉMENTAIRES DE LA MONNAIE SELON KEYNES.
Keynes tente d’expliquer pourquoi les agents économiques détiennent de la
monnaie plus qu’ils n’en ont besoin pour assurer leurs paiements.
Il ne s’oppose pas à la fonction classique précédente qu’il nomme motif de
transaction. Ce motif est fonction du revenu national.
Il y ajoute deux autres motifs :


·
le motif de précaution: qui est aussi fonction du montant du revenu national.
le motif de spéculation : Les agents conservent de la monnaie car elle est une réserve
de valeur au même titre que les valeurs immobilières…avec deux avantages
supplémentaires liés aux caractéristiques de la monnaie keynésienne :
-Elle reste parfaitement liquide donc immédiatement utilisable et elle ne fait
courir aucun risque de perte de capital à son détenteur (sauf risque d’inflation).
-La valeur conférée à la monnaie induit une préférence pour la liquidité.
Dans le modèle keynésien, la monnaie a de la valeur donc les agents peuvent
préférer la liquidité (billet, compte en banque) à l’investissement (obligations, actions)
à condition que la première soit plus rentable que le second.
II - L'INFLATION VÉRITABLE RÉSULTE DE LA
RIGIDITÉ DE L’OFFRE.
Selon Keynes la source de l’inflation se trouve dans
l’incapacité de l’appareil productif à accroitre les biens
fournis. Ceci peut résulter soit de l’insuffisance des facteurs
disponible (plein emploi) ,soit de l’impossibilité d’augmenter
l’efficacité des facteurs en fonction de l’accroissement des
quantité produite (productivité à croissance lente,
insuffisance du progrès technique).
« Lorsqu’un nouvel accroissement du montant de la
demande effective ne provoque plus de nouvelle
augmentation du volume de la production et se traduit par
un accroissement du cout qui lui est proportionnel .on est
parvenu à un état qu’on peut proprement qualifier d’inflation
véritable ». (Théorie générale de l’emploi, d’intérêt et de la
monnaie)
III - LE MODÈLE ISLM
A. LE MARCHÉ DE BIEN ET SERVICES
1. L’ÉQUILIBRE KEYNÉSIEN
D’après le constat suivant :
(ménages+E\se+ETAT) souhaitent dépenser
des Eses
production
embauche
Toute récession trouve son origine
dans la dépense insuffisante
ventes
2- LA DÉPENSE PRÉVUE
c’est un montant que les agents économiques veulent dépenser toute déséquilibre
vient de l’écart entre la dépense effectif et la dépense prévue qui fait augmenter le
stock.
E=C+I+G
E :dépense prevue
I : investissement
C : consommation
Y : revenue disponible
T : taxe
C=C(Y-T)
Supposons que :
I=constante
G=constante
T=constante
E=C(Y-T)+I+G
E
I+G
Y
l’économie est en équilibre lorsque :
dépense effectif = dépense prévue
E
=
Y
3. LE TAUX D’INTÉRÊT ET L’INVESTISSEMENT
B. LA COURBE LM
1. la théorie de préférence pour la liquidité.
2- Déplacements de la courbe LM .
3- L'équilibre IS/LM.
IV. LE DÉBAT ENTRE LES MONÉTARISTES
ET LES KEYNÉSIENS
Il existe une controverse entre deux écoles de pensée pour
déterminer si l'objectif le plus important de la politique monétaire est la
croissance du revenu national ou la maîtrise de l'inflation. Pour les
représentants du monétarisme, la seule cause de l'inflation est la hausse
inconsidérée de la masse monétaire dans l'économie, dont l'évolution,
supérieure à celle du revenu national, a pour conséquence immédiate la
hausse des prix. Cet accroissement indu de la quantité de monnaie est
néfaste pour la croissance parce qu'il oblige à lutter contre l'inflation en
ralentissant l'activité économique. Pour les keynésiens, en revanche, la
cause de l'inflation n'est pas nécessairement monétaire et une hausse
importante de la quantité de monnaie ne produit pas automatiquement
de l'inflation. Elle peut contribuer à créer du pouvoir d'achat
supplémentaire dans une économie où les capacités de production sont
en partie inemployées pour cause de chômage et de faible augmentation
des revenus.
Dans certains cas, la politique d'accroissement de la masse
monétaire peut provoquer une stimulation de l'activité économique et
être ainsi justifiée a posteriori, sans pour autant qu'une quelconque
hausse des prix ne se manifeste. Keynes n'était pas un partisan
inconditionnel de ce type de politique, mais il estimait que les variations
de la masse monétaire et des taux d'intérêt n'étaient pas centrales pour
expliquer les comportements des entrepreneurs, qui fondent en fait leurs
choix d'investissement sur des anticipations sur l'activité économique et
non sur le coût de l'investissement. La plupart des grandes banques
centrales des pays occidentaux, aujourd'hui indépendantes des pouvoirs
politiques (en France, aux États-Unis, en Allemagne), privilégient une
vision monétariste en s'assignant comme objectif principal la lutte contre
l'inflation.
KEYNÉSIENS VS MONÉTARISTES
Keynésiens
Monétaristes (libéraux)
Economistes
Keynes (1883-1946)
Milton Friedman (1912-)
L’économie est :
Traversée par des crises
En équilibre
Dynamique de l’économie
La demande effective (C+I) :
L’offre :ce sont les entreprises qui
créent les emplois.
détermine le niveau de production
et d’emploi.
Objectifs
Politique monétaire
Soutenir la croissance et l’emploi
(politique de relance conjoncturelle)
Lutter contre l’inflation
Moyens utilisés
Taux d’intérêts faibles
Taux d’intérêts élevés
Période d’application
« Trente glorieuses » : politique monétaire Fin des années 1970, début des années 1980
« accommodante » à la politique
(1983 en France). Politique monétaire de
budgétaire : soutien de la demande ! De
rigueur, accompagnée d’une politique
plus l’inflation élevée durant cette période salariale de rigueur, afin de solutionner la
(notamment années 1970) a eu pour
situation de stagflation de la fin des années
conséquence des taux d’intérêts réels
1970. La lutte contre l’inflation doit
quasi-nuls, voir négatifs, ce qui a d’autant
permettre de retrouver le chemin de la
plus favorisé les agents emprunteurs, donc
croissance…
la demande, etc.
V-
ACCORD DE BRETON
WOODS
ce fameux accord a vue le jour le 22 juillet 1944 grâce aux
orientations de ( Keynes et Harry Dexter White) a Bretton Woods aux
Etats-Unis.
cet accord vient après la 2eme guerre mondiale qui a dévoré la
majorité des réserves d’or mondiaux ce qui a engendré une chute
du commerce international de ce fait le monde a laissé l’étalon-or
pour le Gold-Exchange fondé sur une seule monnaie : le Dollar Cela
veut dire que toutes les monnaies sont définies en dollar et que
seul le dollar est défini en or.par conséquent, Tous les dollars qui
entrent dans un pays servent donc à la création de monnaie local.
Il faut préciser que bretton Woods est considéré comme le
baptême du FMI afin de surveiller l’économie international
Conclusion
Dans l'optique keynésienne, l'efficacité de la PM
conjoncturelle est soumise à condition et elle se fixe comme
objectif final l'arbitrage entre l'inflation et le chômage. Les
conditions pour sa bonne réalisation sont :

il faut que l'accroissement de l'offre de monnaie entraîne
bien une baisse des taux d'intérêt ,

il faut que la baisse du taux d'intérêt se traduise bien par
une reprise de l'investissement,
C'est pour ces deux raisons que les keynésiens n'envisagent
pas la politique monétaire seule, mais combinée à une
politique budgétaire, il s'agit d'un Policy mix : une politique
budgétaire avec une politique monétaire d'accompagnement
qui permet d'éviter l'effet d'éviction.
Chez les keynésiens, la politique monétaire relève donc
d'intervention discrétionnaire.
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