1. Étymologie / Définitions
2. Citations choisies
3. Notions / Concepts / Prises de vues :
Petit tour d’horizon des systèmes économiques.
4. Questions / Discussion : 3 questions, 20 mn environ par question.
5. En guise de conclusion
Réunion préparée avec
Michel Rumeau et John Soulayrac.
Étymologie et définitions
Étymologie :
Capitalisme, dérivé de capital vient du latin caput, la tête, le chef, ce qui est important.
La peine capitale consiste fréquemment à couper la tête. Les pêchers capitaux sont les plus
importants. La capitale d’un pays est la ville où siège le gouvernement.
Définitions :
Dictionnaire Larousse sur internet (extrait) :
Statut juridique d'une société humaine caractérisée par la propriété privée des moyens de production et
leur mise en œuvre par des travailleurs qui n'en sont pas propriétaires.
Système de production dont les fondements sont l'entreprise privée et la liberté du marché.
Système économique dont les traits essentiels sont l'importance des capitaux techniques et la
domination du capital financier.
Dans la terminologie marxiste, régime politique, économique et social dont la loi fondamentale est la
recherche systématique de la plus-value, grâce à l'exploitation des travailleurs par les tenteurs des
moyens de production, en vue de la transformation d'une fraction importante de cette plus-value en
capital additionnel, source de nouvelle plus-value.
Dictionnaire de philosophie Durozoi-Roussel (extrait) :
Régime économique dans lequel les moyens de production (capital financier, machines, usines,
sources d’énergie) relèvent de la propriété privée.
Historiquement, le capitalisme commence à prendre sa forme moderne au XIXe siècle (capitalisme
industriel), après avoir connu les formes préalables du capitalisme bancaire (favorisée d’après les
analyses de Max Weber par la diffusion de l’éthique protestante) puis commercial.
Citations choisies
Par Michel :
« Le capital est seulement le fruit du travail et il n'aurait jamais pu exister si le
travail n'avait tout d'abord existé ». Abraham Lincoln
Par John :
« Tout pour nous et rien pour les autres, voilà la vile maxime qui paraît avoir
été, dans tous les âges, celle des maîtres de l’espèce humaine » Adam Smith
Par Jean-Paul :
« L'égoïsme et la concurrence restent hélas plus puissants que l'intérêt
général ou que le sens du devoir. » Albert Einstein
Notions / Concepts / Prises de vues
A. Le capitalisme : Les moyens de production (les capitaux) n’appartiennent pas à ceux qui les rendent
productifs par leur travail (les travailleurs).
Petit tour d’horizon des systèmes économiques
B. Le collectivisme : Les moyens de production appartiennent à la collectivité sans que ne soit remise
en cause la propriété individuelle des biens de consommation.
Le sens péjoratif, selon lequel ce système sacrifierait l’individu à la société, semble provenir de
l’intervention autoritaire de l’Etat (nationalisation).
C. Le communisme : Les moyens de productions et les biens appartiennent à la collectivité.
A strictement parler, chez Marx, le communisme succède à la phase socialiste autoritaire de l’Etat. Il
est par conséquent difficile d’en définir la véritable nature dans la mesure où l’homme communiste
débarrassé de toute aliénation devait être un être nouveau avec des réactions et une affectivité
différentes des nôtres.
D. Le socialisme : La notion recouvre en fait des réalités et des idées qui s’opposent parfois quant à
leurs objectifs et leurs moyens :
oLe socialisme associationniste (Proudhon, Saint Simon ou Fourier) préconise l’appropriation
collective des moyens de production sans passer par l’Etat.
oLe socialisme pré communisme désigne au contraire chez Marx l’appropriation temporaire par
l’Etat des moyens de productions et des biens de consommation avant qu’il ne disparaisse
progressivement pour laisser place au communisme et à la société sans classe.
oLa social-démocratie : En transformant graduellement le système capitaliste par la voie des
réformes, la social-démocratie tend théoriquement à aller au collectivisme (appropriation des
moyens de production par la collectivité).
En pratique, en France, comme dans les autres pays européens, les partis dits socialistes ont
abandonné toute référence au collectivisme pour accepter le cadre économique du capitalisme,
quitte à tenter de le réformer pour lui donner « un visage plus humain ».
Petit tour d’horizon des systèmes économiques (suite)
E. L’anarchisme : En tant que doctrine, l’anarchisme ne renvoie pas à l’idée d’anarchie au sens de désordre.
Considérant que les hommes, bons par nature, peuvent s’organiser eux-mêmes librement en communautés
plus ou moins vastes (de l’entreprise jusqu’à la commune et au-delà), l’anarchisme est un mode de
gouvernement (absence de chef) qui préconise les associations libres et révocables à tout niveau :
o On pourrait donc concevoir un système anarchique dans un cadre capitaliste. De fait, aux États-Unis,
les Libertarians (libertariens) réclament la disparition de l'État et de l'impôt tout en conservant la
propriété capitaliste des moyens de production au nom de la liberté d'entreprendre.
oÀ l'inverse, des anarchistes tels que Proudhon, père de l’anarchisme moderne, prônent souvent la
propriété collective des moyens de production basée sur le fédéralisme.
La liberté de posséder et d’entreprendre n’est-elle pas au cœur du capitalisme ?
Mais jusqu’où doit aller cette liberté égoïste ?
Entre communisme et capitalisme néolibéral, n’y-a-t-il pas un juste milieu ?
F. L’autogestion : Dans sa définition classique, l’autogestion consiste à ce que les décisions concernant un
groupe ou une structure soient prises par l’ensemble des personnes membres du groupe ou de la structure.
L'autogestion n'implique pas une absence de règles, mais que les règles soient décidées par les personnes
concernées.
Une entreprise autogérée n’est pas forcément la propriété de ceux qui y travaillent.
G. Libéralisme et néolibéralisme : Associé au capitalisme, le libéralisme est la doctrine selon laquelle il est
vertueux pour l’ensemble de la société que les individus agissent par intérêts égoïstes (c’est la fameuse main
invisible du marché d’Adam Smith : économiste anglais du XVIII, un des pères de l’économie moderne).
D’où le néolibéralisme qui, à partir des années 1980, radicalise cette notion en prônant la dérégulation
totale des marchés.
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