Capacité

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Les trois chefs d’État alliés : Roosevelt, Staline et
Churchill, réunis en conférence à Téhéran fin novembre 1943, décident de l’ouverture d’un second
front en France sous la forme de deux opérations :
Overlord en Normandie qui doit ouvrir la
route principale vers l’Allemagne ;
Anvil, rebaptisée Dragoon, doit immédiatement la suivre en Provence.
Fixer des troupes ennemies,
Disposer de ports de Marseille et de
Toulon,
Protéger ensuite le flanc droit de l’armée américaine opérant en Normandie.
Le jour J a été fixé au
15 août 1944
Situation au
15 août 1944
Celui-ci présente de sérieux obstacles à un assaut :
A l’Ouest de Marseille, le terrain (delta du Rhône, Camargue)
ne se prête pas au déploiement des unités blindées ;
A l’Est, les plages favorables sont étroites et dominées par
les massifs des Maures et de l’Esterel ;
Le réseau routier étroit et peu maillé empêche les débouchés
vers l’arrière pays ;
Deux rocades parallèles au littoral présentent toutefois un
intérêt non négligeable :
- La RN 7 au Nord par Fréjus et Aix-en-Provence,
- Au Sud, l’axe St Tropez, Hyères et Toulon.
LES ALLEMANDS
Un total de 250.000 combattants, constitue la 19ème
armée commandée par le général Wiese
Celle-ci est articulée en 3 Corps d’armée :
- Le 4e à Montpellier,
- le 85e à Avignon,
- le 62e à Draguignan.
Elle totalise 8 divisions dont l’une est aux prises avec
les maquis des Alpes.
La 11e panzerdivision, stationnée sur la rive droite
du Rhône, à hauteur d’Avignon, est également susceptible d’intervenir.
A ces unités s’ajoutent de nombreux éléments de
réserve générale :
•vingt bataillons de l’ Ost Legion,
•trois régiments de la Luftwaffe,
•deux brigades de la Kriegsmarine,
•un régiment de canons d’assaut,
•une DCA nombreuse et puissante,
•de multiples garnisons d’ouvrages d’artillerie
côtière, en particulier autour de Toulon et de
Marseille.
•45 batteries côtières,150 canons d’un calibre égal
ou supérieur à 75 mm entre Agay et Cavalaire.
Le mur du Sud est une ligne à peu près continue
d’ouvrages bétonnés, de positions fortifiées, complétées
par des obstacles passifs et des champs de mines très
nombreux.
Dans la zone choisie par le commandement allié pour le
débarquement, c’est le 62e CA du général Neuling, dont
le PC est à Draguignan, qui subira le choc.
Ses trois divisions sont établies :
- La 148e de Menton à Anthéor, PC à Grasse ;
- La 242e d’Anthéor à Sanary, PC à Besse ;
- La 244e, dont l’état-major à Aubagne, a en charge
le terrain de Sanary à Port de Bouc.
En Provence et dans la vallée du Rhône, il n’y a guère plus de
260 appareils opérationnels, dont 120 chasseurs et 110
bombardiers.
En fonction de l’autonomie de vol vers la zone de débarquement, il n’y a en réalité que 195 appareils disponibles à Salon
de Provence et à Cuers.
Elle dispose de trois ports :
- La Spezia, Gènes et Toulon où elle entretient :
- 8 sous-marins,
- 6 torpilleurs,
- 30 vedettes rapides.
LE DISPOSIITF ALLEMAND
xx
11
xxx
4
xxx
85
xxx
62
DRAGUIGNAN
400 000 combattants dont 250 000 des forces françaises,
600 bateaux de transport,
1 270 péniches,
250 navires de guerre dont 10 porte-avions,
2 000 appareils de chasse et de bombardement
Force « Kodak »
7
Gal PATCH
6
Gal TRUSCOTT
45
3
Gal EAGLES
Gal O’DANIEL
36
Gal DAHLQUIST
141
Anthéor
143
Dramont
Force « Alpha »
Force « Delta »
Force « Camel »
157
142
Garonnette
Fréjus
179
La Nartelle
7
180
La Nartelle
Gigaro
15
Pampelonne
Force « Rugby »
1ABTF
2 (GB)
Gal FREDERICK
517
509
463
4
5
6
Le Muy; Le Mitan, La Motte
Force « Rosie »
GNAF
Force « Stika »
SSF
Force « Roméo »
GCA
Cne de C. MARCHE
Cel WALKERS
LC BOUVET
Pointe de l’Esquillon
Îles d’Hyères
Rayol - Canadel
30
La Douane
PREMIÈRE ARMÉE FRANÇAISE
B
Gal DE LATTRE
1e DB
5e DB
Gal DE VERNEJOUL
Gal TOUZET DU VIGIER
1e DFL
Gal BROSSET
2e DIM
Gal DODY
3e DIA
Gal DE MONSABERT
4e DMM
Gal SEVEZ
9e DIC
Gal MAGNAN
UNITÉS DE RÉSERVE GÉNÉRALE
Infanterie
Arme blindée
GTM
Artillerie
Génie
1er SAR
64e RAA
RACL
2e SAR
65e RAA
RACAOF
Gal GUILLAUME
BC
Lt C GAMBIEZ
GCA
Ponts Lourds
Lt C BOUVET
66e RAA
CHRONOLOGIE DES BOMBARDEMENTS AÉRIENS
Phase 1 : du 28 avril au 5 août
Bombardement de Toulon, destruction des gares, terrains d'aviation et
ouvrages d'art.
6 500 sorties et 12 500 tonnes de bombes larguées.
Phase 2 : du 5 au 15 août
Bombardement des batteries côtières, des stations radar et ponts sur le
Rhône.
5 400 sorties avec 9 750 tonnes de bombes larguées.
Phase 3 : 15 août e 4 h 00 à 8 h 00
Bombardement des plages de débarquement et des batteries côtières
160 bombardiers par km de plage
1 tonne de bombes tous les 20 m
Phase 4 : les 15 et 16 août
Appui direct des troupes débarquées, en particulier dans la zone de
Fréjus
Les forces aériennes ont la maîtrise absolue et infligent aux ouvrages
d'art , aux défenses ennemies des dégâts irréparables
Agay
Viaduc d’Anthéor
St Tropez
Conquérir une tête de plage de 70 km de long (de Cavalaire à
Anthéor) et de 30 km de profondeur.
La Kodak force (6ème CA US) doit s’emparer des massifs des
Maures et de l’Esterel et aménager une ligne de retranchement léger de campagne appelée « blue line »
Une des deux tourelles de 340 mm du cap Cépet
Portée 35 km – Cadence de tir : 8 coups/minute
Faire débarquer à J+1 les éléments avancés de l’armée B de
façon à permettre à celle-ci de prendre position sur la ligne
bleue pour relever les unités du 6ème CA US.
Cette grande unité se déploiera vers le Nord et le NordOuest avec pour mission de s’emparer de Grenoble tout en
couvrant le flanc droit des Français.
Ces derniers devront réduire la poche de Toulon et marcher
ensuite sur Marseille
Grasse
Cannes
Draguignan
La Motte
Le Muy
Fréjus
Brignoles
Le Luc
Plan de la Tour
Carnoules
Marseille
Ste Maxime
Cogolin
Cuers
La Môle
Cavalaire
Toulon
Hyères
St Tropez
Début août commence un encagement du futur champ de
bataille visant :
•Les défenses côtières en priorité ;
•Les zones de desserrement de l’arrière pays ;
•Le futur tracé de la ligne bleue.
Ces actions baptisées « Nutmeg » se traduisent par le
largage de 12 500 tonnes de bombes dont 360 sur la
presqu’île de St Mandrier
Du 5 au 9 août, celles-ci complètent les bombardements dans le but d’intoxiquer les services de renseignements allemands pour :
•Créer un climat d’insécurité ;
•obliger les commandements territoriaux à une veille
constante ;
Une simulation de préparation d’attaque entre Nice et
Cannes et un largage de mannequins parachutistes à la
Ciotat eurent lieu dans la nuit de J-1 à J.
Ces gesticulations ont amené le général Neuling à
croire que le débarquement aurait lieu dans la région de
Marseille.
01
03
04
09hh 30
00
30
Groupe Naval
d’Assaut Français
Groupe Français de
Commandos d’Afrique
Commandos Américains
et Canadiens
Effectif : 67 hommes commandés par le Capitaine
de Corvette Marche
Mission : débarquer à minuit sur la pointe de
l'Esquillon pour opérer des destructions sur les RN
98 et 7 et protéger le flanc droit de la zone
d'assaut .
Pertes : 11 tués, 23 blessés et 33 prisonniers (dont
10 évadés)
Effectif : 700 hommes commandés par le Lieutenant Colonel Bouvet.
Mission :
Débarquer dans la zone du Cap Nègre durant la nuit du 14 au 15 août.
Détruire les défenses du Cap Nègre.
Bloquer la route côtière aux abords du Cap Nègre.
S'emparer des hauteurs situées à 3 km 200 au Nord du Cap Nègre.
Flanc garder à l'Ouest les grandes unités alliées durant leur assaut.
Scénario :
Envoi de deux baliseurs sur la plage du Rayol
Débarquer deux groupes pour neutraliser les défenses Est et Ouest de
la plage du Rayol
Envoi d’un commando de 70 hommes pour neutraliser la batterie du
Cap Nègre
Débarquer la totalité du restant du groupe de commandos sur la plage
du Rayol.
Pertes : 12 tués, 50 blessés
Le cimetière militaire du Rayol Canadel
Capacité
27 hommes de
troupe et 3 hommes
d’équipage
Capacité
15 hommes avec
équipement ou une
« Jeep » avec armement
lourd ou un canon de 75
et ses servants
Capacité
25 hommes avec
équipement ou une
« Jeep » avec armement
lourd ou un canon
3/517 dans la région
de Fayence
La majeure partie de la 1ère ABTF
est larguée sur les zones prévues
GRASSE
Fayence
CANNES
DRAGUIGNAN
La Motte
Le Muy
1 stick disparu en mer
à l’Est de St Tropez
Fréjus
Brignoles
MARSEILLE
Le Luc
Plan de la Tour
Gonfaron
Ste Maxime
Cogolin
St Tropez
Cuers
La Ciotat
La Môle
Cavalaire
TOULON
Hyères
2 Compagnies du 509e
bton et 4 batteries du
463e à St Tropez
Ainsi, à la fin du jour J+1 la division avait plus
que rempli sa mission .
Elle tenait sept agglomérations, avait fait 1 350
prisonniers et avait réduit à néant tout mouvement
et toute défense ennemie dans une région qui
s’étendait bien au-delà des prévisions les plus
optimistes de la 7ème Armée.
L’opération avait nécessité 987 sorties aériennes,
pour transporter 9 732 soldats, 221 jeeps, 213
pièces d’artillerie et 1 000 tonnes de matériels avec
l’aide de 407 planeurs.
On devait déplorer 600 tués et 1600 blessés.
Landing Ship Infantry (LSI)
Navire de débarquement d’infanterie
Capacité : 12 L.C.A. , 1 087 hommes
Landing Ship Tank (LST)
Navire de débarquement de chars
Capacité : 15 chars lourds ou 25 moyens,
14 camions et 168 hommes
Landing Craft Infantry (LCI)
Capacité : 188 hommes ou 75
tonnes de matériel
Landing Craft Tank (LCT)
Capacité : 5 chars de 30 tonnes
ou 4 de 40 ou 3 de 50
Landing Craft Assault (LCA)
Capacité : 35 hommes équipés
Landing Craft, Vehicle Personnel
(LCVP)
Capacité : 35 hommes équipés
ou un véhicule avec équipage
Rubbers Boat
Canot pneumatique
Capacité : 10 hommes équipés
141
142
143
36
180
157
179
45
15
30
7
3
18/8
Carcès
Le Luc
19/8
19/8
17/8
17/8
La Garde Freinet
Gonfaron
16/8
Général Sudre
2e Cuirassiers
3e Bton de Zouaves
1/68e RAA
1 cie du Génie
8/3e RCA (Reco)
2/9e RCA (TD)
La percée du Combat
Command n° 1
L’ordre de repli, donné le 20 août aux unités allemandes, à
l’exception des garnisons de Toulon et de Marseille, a
grandement facilité la progression des unités alliées et leur a
permis d‘atteindre leurs objectifs avec une avance considérable
sur le calendrier prévu.
Prévisions
Toulon 04 septembre
Réalisation
28 août
Marseille
25 septembre
28 août
Rhône
30 septembre
24 août
Grenoble
15 octobre
Lyon
15 novembre
22 août
02 septembre
1 100 combattants des U.S.A. ont payé de leur
vie leur participation aux opérations du
débarquement de Provence dont 861 sont
enterrés au cimetière « Rhône » de Draguignan
3 077 combattants de l’Armée Française
tués lors des combats reposent au
cimetière de Luynes.
464 autres sont inhumés à Boulouris
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