Diapositive 1

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Pollution urbaine et Santé
Audition publique du 18 octobre 2005
Valérie Pernelet - Afsset
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Préambule
L’ensemble des normes de la qualité de l’air, en
Europe, résulte de travaux spécifiques de
l’OMS, en vue de protéger la santé de la
population générale.
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Au sommaire
 Émissions du trafic routier et pollution urbaine :
une contribution substantielle
 Effets sanitaires des principaux indicateurs de
la QA, d’origine automobile
 Impacts sanitaires de la pollution urbaine :
principales références françaises et résultats
 Conclusion
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Émissions du trafic routier et pollution urbaine :
une contribution substantielle
Un exemple : l’Île-de-France
Contribution en % des différents
secteurs d’activités aux émissions
de polluants en Île-de-France
(estimations faites pour l’année
2000)
[Source : Airparif]
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Effets sanitaires des principaux indicateurs de la QA
extérieure, d’origine automobile
Dioxyde d’azote (NO2)
 Pénètre jusque dans les voies aériennes inf. (bronchioles).
 Au niveau cellulaire : lésions inflammatoires de l’épithélium.
 Chez le sujet asthmatique, certains auteurs notent une augmentation
de l’hyperactivité bronchique.
 A court terme : l’augmentation des niveaux de NO2 est corrélée à
une augmentation de la mortalité et des hospitalisations pour
pathologies respiratoires.
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Effets sanitaires des principaux indicateurs de la QA
extérieure, d’origine automobile
Particules fines
 Les plus fines sont les plus dangereuses.
 Atteinte des alvéoles pulmonaires ; inflammation
des voies respiratoires.
 A court terme : augmentation de la mortalité, des
admissions hospitalières et des consultations médicales
pour appareil respiratoire et cardiovasculaire.
 A long terme : Études vont dans le sens d’un effet
délétère sur l’appareil cardio-pulmonaire en particulier.
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Effets sanitaires des principaux indicateurs de la QA
extérieure, d’origine automobile
Émissions Diesel
Particules fines :
Asthme, allergies et inflammation des voies respiratoires
 Augmentation de la prévalence de l’asthme.
Mélange :
 CIRC et EPA : classement 2A « probablement
cancérogène chez l’homme » - (données expérimentales
et données observées en milieu professionnel)
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Effets sanitaires des principaux indicateurs de la QA
extérieure, d’origine automobile
Ozone…polluant secondaire
 Oxydant.
 Réaction inflammatoire + hyper réactivité bronchique.
 A court terme :
 des niveaux d’O3  de la toux et de la fréquence des
crises d’asthme.
 des niveaux d’O3  des hospitalisations pour
pathologies respiratoires.
 A long terme : effets encore peu connus
Étude américaine : augmentation de l’incidence de l’asthme chez
les hommes.
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Impacts sanitaires de la pollution urbaine :
principales références françaises et résultats
 Étude Erpurs (1987 – 2000) – ORS IdF
 Programme national de surveillance des effets
sur la santé de la pollution de l’air dans 9 villes
françaises (PSAS-9) – InVS
 Impact sanitaire de la pollution atmosphérique
urbaine (exposition chronique aux particules fines
et mortalité par cancer du poumon et par maladies
cardio-respiratoires) – Afsse - 2004
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Erpurs – ORS IdF
Étude épidémiologique de type écologique : met en
relation les variations temporelles à court terme d’un
indicateur sanitaire de la population avec celles d’un
indicateur de l’exposition de cette même population à la
pollution atmosphérique.
 Indicateurs de pollution : niveaux J de NO2, O3, FN,
particules fines et SO2 – situation de fond.
 Indicateurs sanitaires : nombres de décès (en particulier
pour causes respiratoires et cardio-vasculaires) et nombres
d’hospitalisations pour différentes pathologies (surtout
respiratoires).
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Erpurs – ORS IdF
Après prise en compte de facteurs de confusion :
 Les relations les plus importantes apparaissent avec les
particules et le NO2.
 Des hospitalisations pour maladies respiratoires, dont
l’asthme : les effets sont les plus marqués chez les enfants de
moins de 15 ans : +8% pour des hospitalisations pour
asthme en rapport avec le NO2, et +5% pour des
hospitalisations pour maladies respiratoires en lien avec
les particules fines.
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PSAS-9 - InVS
 Étudier les risques sanitaires à court terme, de la pollution
atmosphérique à l’échelle d’une population.
 Bordeaux, Le Havre, Lille, Lyon, Marseille, Rouen,
Strasbourg, Toulouse et Paris.
 Indicateurs de pollution : niveaux J de NO2, SO2, Particules,
O3 (sites de fond urbains et péri-urbains).
 Indicateurs sanitaires : nombres de décès (en particulier pour
causes respiratoires et cardio-vasculaires) et nombres
d’hospitalisations pour différentes pathologies (surtout
respiratoires) pour des tranches d’âges données.
 Des facteurs de confusion pris en compte.
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PSAS-9 - InVS
 Des associations significatives entre
l’exposition à la pollution atmosphérique et la
mortalité sur les 9 villes.
 Un impact sur la santé d’avantage lié à la
pollution de tous les jours qu’aux pics observés
quelques jours par an.
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Exposition chronique aux particules
fines et cancer du poumon - Afsse
Objectif : Estimer l’impact de la qualité de l’air sur le risque
de décéder de maladies telles que le cancer du poumon,
dans la situation actuelle et pour plusieurs scénarios
d’évolution de la pollution atmosphérique urbaine.
 Les particules fines sont considérées comme l’indicateur de
qualité de l’air et de risque de référence.
En écho à plusieurs travaux épidémiologiques de ces dernières années qui
suggèrent de manière convergente l’existence d’un risque accru de
cancer du poumon après une exposition de longue durée aux particules
fines en particulier.
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Exposition chronique aux particules
fines et cancer du poumon - Afsse
La démarche :
1/ estimation des expositions :
Particules fines en site de fond
urbain
Exposition
3/ Détermination de « cas
attribuables » à la pollution
étudiée
Relation exposition – risque
connue
Cas attribuables
2/ Utilisation de relations
« exposition-risque » établies
par des études
épidémiologiques en population
générale, pour des niveaux
d’exposition comparables et
pour plusieurs tranches d’âges
(Pope et al [2002])
Cas
Niveau de base
Niveau
d’exposition
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Exposition chronique aux particules
fines et cancer du poumon - Afsse
Mise en œuvre :
 Impact estimé pour la situation actuelle et des
évolutions possibles de la QA.
 76 unités urbaines considérées : 16 000 000
personnes de 30 ans ou + (population visée dans
cette évaluation).
 Des limites
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Exposition chronique aux particules
fines et cancer du poumon - Afsse
Quelques résultats :
Situation actuelle - Décès par cancer du poumon :
 Classe d’âge la plus touchée : 60-69 ans : jusqu’à
11% des décès survenant dans cette catégorie d’âge
seraient attribuables à la pollution étudiée.
 Sur l’ensemble des + de 30 ans, la fraction
attribuable serait de 6% environ.
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Conclusion
 Les liens entre pollution urbaine (NO2, particules) et atteintes de la
santé, à court terme (maladies respiratoires) mais également à long
terme (cancer du poumon, maladies cardio-vasculaires), apparaissent
de plus en plus clairement établis (nombreuses études).
 Les différentes Études d’Impact Sanitaire (EIS) existantes, indiquent
que ce sont les expositions chroniques, correspondant à des niveaux
modérés de pollution, qui sont responsables de l’essentiel de l’impact
sanitaire.
 Justifie la poursuite des politiques destinées à maîtriser la
pollution atmosphérique urbaine, et particulièrement en relation
avec les transports routiers.
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