cours 11-12 annexe 2

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Les malades atteints de maladies cardiovasculaires sont parmi les plus sensibles aux
pics de pollution atmosphérique, qui peuvent déclencher une crise cardiaque ou une attaque
cérébrale souvent fatale, selon des études européennes présentées aux Etats-Unis cette
semaine.
Ces études menées en Grèce et en France lient directement l'augmentation du taux
de particules fines attribuables au diesel dans l'air au nombre de personnes
transportées aux urgences et au nombres de décès associés aux maladies
cardiovasculaires.
Pour l'épidémiologiste Demosthenes Panagiotakos, de la faculté de médecine
d'Athènes, nIa plus importante découverte est qu'une hausse de 10 microns (par mètre
cube) de monoxyde de carbone (CO) est associée à un bond de 46% des décès de maladie
cardiovasculaire".
Ce chercheur a estimé, sur la base de son étude statistique, qu'une hausse de 1
micron de CO par mètre cube se traduit par deux décès supplémentaires par jour à
Athènes, où la moyenne des décès des suites maladies cardiovasculaires était de 35
par jour pendant l'étude menée de 1992 à 1997.
L'étude française menée du début 2001 à la fin 2002 a pour sa part lié
directement la pollution atmosphérique au nombre de crises cardiaques. La
conséquence des pics de pollution est plus dramatique encore chez les fumeurs.
Quand la pollution a atteint son niveau le plus élevé, durant une période totalisant
18 jours par an dans la région étudiée en France, les risques de crise cardiaque
se sont révélés 161% plus élevés dans la population générale et 250% plus élevés
chez les fumeurs, a expliqué le Dr Yves Cottin.
"Une hausse de 91% des admissions pour une crise cardiaque au sein de la population
générale, et plus encore chez les fumeursn, a été notée quand le niveau de pollution
par des particules fines, de moins de 10 microns, principalement attribuables au
diesel, a dépassé les 25 microgrammes par mètre cuben, a poursuivi le cardiologue
français.
« C'est encore un argument contre la cigarette, et un avertissement pour les
personnes à risque de ne pas sortir et de s'abstenir d'activité intense pendant les
pics de pollutionn, a ajouté le spécialiste de l'Université de Dijon (France).
Selon lui, « les médecins devraient même envisager d'augmenter le traitement ) pour
les malades du coeur durant ces périodes de pollution à haut risque".
Le Dr Cottin et ses collègues ont examiné des statistiques collectées entre janvier
2001 et décembre 2002, portant sur 322 patients hospitalisés pour une crise cardiaque
dans la région de Dijon (centre), dont 42% étaient fumeurs.
Pour parvenir à leurs conclusions, les chercheurs ont comparé le nombre quotidien
de crises cardiaques à la concentration quotidienne de particules inférieures à 10
microns.
Le chercheur grec a jugé "essentiel que les autorités de santé publique
prennent des mesures supplémentaires pour réduire la mortalité cardiovasculaire dans
les zones urbaines du monde, particulièrement les jours de pic de pollution
atmosphériquen•
Ces études ont été présentées lors des sessions scientifiques annuelles de
l'Association américaine de cardiologie, organisées à Orlando (Floride) du 9 au 12
novembre.
f\FP 111814 NOV 03
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