les premières confrontations entre l’Orient et l’Occident D’abord, les Grecs colonisent les côtes de la Méditerrannée, de l’Ouest à l’Est 1e vague de colonisation : de 800 à 675 avant JésusChrist. 2e vague de colonisation : de 675 à 600 avant JésusChrist. Ce sont les Perses, venus du MoyenOrient, qui sont en pleine expansion. À leur tête, le roi Darius 1er le Grand espère conquérir un grand territoire, dont la Grèce (fin du VIe siècle av. JC.). Vers 500 avant Jésus-Christ Arrêtés par le peuple des Scythes dans les steppes du nord, les Perses se tournent vers l’Asie Mineure, où se trouvent des villes de colonies grecques. Ils envahissent les cités grecques ioniennes et leur imposent un tribut collecté par des gouverneurs despotes. 498 avant Jésus-Christ Assemblée de Milet Les citoyens de Milet se révoltent contre l’envahisseur ! Le tyran Aristogoras est à la tête de la rébellion. Ruines de Sardes Aidés par quelques cités grecques occidentales (Athènes et Érétrie), les Ioniens attaquent Sardes, la capitale Perse en Asie Mineure, mais échouent et se replient. Thermes de Milet 494 avant J.-C. Darius réplique bientôt en mettant la ville de Milet à feu et à sang, infligeant ainsi une cruelle défaite aux Grecs. Milet aura beaucoup de peine à se relever de ses ruines... Théâtre de Milet Phrynichos, un tragédien grec, monte une pièce de théâtre intitulée « La prise de Milet », à Athènes... Théâtre grec Les Athéniens, outragés de se voir rappeler la source de leur honte, lui infligent une amende de 1000 drachmes et interdisent la représentation de cette pièce à l’avenir. Vers 492 avant Jésus-Christ Le général perse Mardonios prend le contrôle de la Thrace, puis, vers 490 avant Jésus-Christ, les îles des Cyclades. Les Grecs se rendent compte du danger imminent à leurs portes. Le conflit entre Grec et Perses prend véritablement naissance à ce moment. Voyons de plus près les différences des deux armées. Voici quelques représentations de guerriers grecs : ce sont des hoplites. Selon vous, qui étaient-ils ? Des mercenaires étrangers ? Des militaires professionnels ? Des citoyens qui défendaient leur patrie ? Un hoplite possède trois caractéristiques importantes : 1. C’est un citoyen libre 2. Il est assez riche pour acheter son équipement 3. Il est le défenseur de sa terre et de la cité d’où il provient. 1. Le casque 2. L ’armure 3. Le bouclier De quoi est constituée la panoplie d’un hoplite moyen ? 4. L’épée 5. La lance Et le matériau le plus utilisé ? Le bronze ! De leur côté, les Perses avaient un système militaire différent : chaque homme devait servir dans l’armée jusqu’à 50 ans Un jeune guerrier perse apprenait à monter à cheval et à tirer à l’arc ; il devait être prêt à se battre dès ses 20 ans. Olivier Ménard, EDU 7492, printemps 2001. Quelles étaient les principales fonctions des guerriers perses ? 1. Lanciers 2. Archers 3. Cavaliers légers munis d’un arc 4. Cavaliers lourds Donc, les Perses forment une armée diversifiée, avec des archers, des fantassins et des cavaliers... Tandis que les Grecs sont spécialisés dans l’infanterie lourde, peu enclins à se servir d’archers et de cavaliers. Baie de Marathon Puis, la bataille de Marathon prend lieu, entre 50,000 Perses et 10,000 Grecs. Les archers Perses tirent sans relâche sur les hoplites lourdement armés. 490 avant Jésus-Christ : La bataille de Marathon D’abord, les Perses jouent de malchance : une tempête les empêche de débarquer à Marathon. Puis, ils arrivent massivement sur les plages de la baie de Marathon. La plaine de Marathon Darius, le roi Perse, rit de voir le stratège grec Miltiades envoyer ses troupes vers une mort certaine. Tombe des hoplites de Marathon Mais les lourdes armures hoplites rendent les Grecs presque invulnérables aux flèches et aux lances courtes des Perses. Les Grecs, victorieux, n’eurent qu’à enterrer environ 200 morts, contre 6,400 Perses ! Hoplite grec victorieux Les Perses, de leur côté, retournent chez eux après cette cuisante défaite. L’empire de Darius décline peu à peu, présageant ainsi la ruine de son royaume. La bataille de Marathon marque la fin d’une courte, mais intense épopée. Les Grecs identifient immédiatement leur victoire à une intervention divine, ainsi qu’à la valeur du stratège Miltiades et des invincibles hoplites athéniens. Ruines de Persépolis 486 avant Jésus-Christ Enragé par la défaite de son père Darius, Xerxès succéda à ce dernier sur le trône perse et jura de se venger des Grecs. Il tenait à voir rouler à ses pieds la tête de tous les hoplites de la Grèce. Cette fois, la guerre serait sans pitié. Olivier Ménard, EDU 7492, printemps 2001. 480 avant Jésus-Christ : la bataille des Thermopyles La plupart des habitants du Péloponnèse font front commun contre les Perses qui s’avancent au nord. Région des Thermopyles Thermopyles est une région montagneuse au nord-ouest d’Athènes. Une gorge étroite ne laisse passer que peu d’hommes à la fois. Gorge des Thermopyles Les Grecs, menés par Léonidas, vont à la rencontre des troupes de Xerxès, sachant qu’ils seront écrasés, car l’ennemi est au moins cent fois supérieur en nombre. Néanmoins, les hoplites livrent une lutte sans merci aux Perses, ralentissant ainsi leur avance. Bataille des Thermopyles On se rappellera longtemps le sacrifice de Léonidas et de ses hoplites spartiates, car ils ont permis aux Athéniens de se préparer à l’arrivée de Xerxès en Attique. On a érigé une statue de Léonidas pour se rappeler de son courage. Statue de Léonidas Tombe des Spartiates aux Thermopyles Une tombe fut consacrée pour les guerriers grecs morts aux Thermopyles. Toujours en 480 avant Jésus-Christ Pathénon d’Athènes Mais tout n’est pas joué : pendant que Léonidas retient l’ennemi aux Thermopyles, les Athéniens s’organisent ; ils s’embarquent sur mer avec leur trières afin de faire face aux Perses dans un ultime combat maritime. Malgré le sacrifice de Léonidas et ses hommes, l’impensable se produit : Athènes est saccagée, pillée et détruite par Xerxès. 480 avant Jésus-Christ : la bataille de Salamine Dans la baie de Salamis, les 300 trières grecques, plus rapides, harcèlent les 500 lourdes galères orientales et en coulent 200, assez pour décourager l’ennemi qui abandonne et rebrousse chemin. Baie de Salamine 479 avant Jésus-Christ : la bataille de Platée Encore une fois, les Site de Platée Grecs s’illustrent au combat en écrasant l’armée de Xerxès. Le général perse Mardonios y perd la vie aux mains des hoplites. Un monument à Delphes et un temple à Athènes sont construits en l’honneur des Platéens qui ont fait fuir les Perses hors de la Grèce. Xerxès s’en retourne chez lui et le reste de la flotte perse est défaite au cap Mycale. Monument de Delphes Temple d ’Athéna Les Grecs s’en sortent donc victorieux, grâce à leur chance, à leur courage et à la qualité de leur équipement militaire. Tombe de Xerxès Et Xerxès, dans tout ça ? Que devient-il ? Il meurt assassiné à la cour royale des Perses dans un sinistre complot en 465 avant Jésus-Christ. Voici sa tombe. Quant aux Grecs, ils sont toujours divisés. Athènes renaît de ses cendres et fonde la ligue de Délos pour regrouper une coalition de cités ; ainsi, ils peuvent mieux se défendre contre un nouvel ennemi. Cependant, cette ligue ne fait pas l’unanimité (à Sparte particuilèrement) et cela mène à la guerre du Péloponnèse. Île de Délos Persépolis Ruines de Persépolis Imaginez le point de vue des Perses, lorsque la nouvelle de la défaite de Xerxès leur est parvenue... Leur empire ne s’en relèvera jamais. Ils harassent les Grecs pendant encore un siècle et demie, jusqu’à ce que Alexandre le Grand vienne cogner à leur porte. Chacun son tour...