ASSOCIATION QUÉBÉCOISE PLAIDOYER-VICTIMES évaluation de danger chez les ainés Comment assurer la sécurité chez les ainés outils de dépistage et d’intervention des victimes ainées Louis Plamondon JURISTE ET SOCIOLOGUE Président AQDR association québécoise pour la défense des droits Des personnes retraitées et préretraitées Portrait rapide où vivent les aînés • • • • • • • • • • 86 % vivent dans logement privé, locataire ou propriétaire Résidence privées pour personnes âgées 8,4% CHSLD publics et privés et conventionnés 3,0% RI-RTF 0,5% CHSLD non conventionnés 0,3% 17% des plus de 75 ans au Québec Moyenne d'âge à l’accueil des locataires 78 ans Moyenne d’âge des locataires 84 ans 114 321 unités MSSS, DPAPA, 10/2011 pour 2123 résidences 2091 avec repas, 942 assistance personnelle, 791 soins infirmiers, 996 aide domestique, 1034 loisirs Définition de la violence et abus • la violence est le fait de personnes qui profitent de leur force ou leur pouvoir ou la vulnérabilité d’un être humain ou d’une collectivité pour les déposséder de leurs biens, de leur dignité, de leur autonomie, les privant ainsi de leurs droits fondamentaux. • L’abus est un acte commis ou une omission par une personne relation de confiance qui résulte en une blessure ou un tort pour la personne. SOURCES JURIDIQUES • ABUS LIÉS AUX INFRACTIONS CRIMINELLES – ASSAUT, VOIE DE FAIT, FRAUDE, VOL, EXTORSION.MENANCE, NÉGLIGENCE, ETC. • ABUS LIÉS AUX OBLIGATIONS PRESCRITES PAR UNE LOI – OBLIGATIONS PRÉVUES PAR LES CHARTES DES DROITS, PAR LES ORDRE PROFESSIONNELS DES MÉDECINS, PHARMACIENS, POLICIERS, AVOCATS, LA LOI SUR LES SERVICES DE SANTÉ, ETC . • ABUS LIÉS À DES NORMES DE CONDUITES RECONNUES – COMPORTEMENT ATTENDU D ’UN PÈRE ET D ’UNE MÈRE, D ’UNE PERSONNE AYANT LA CHARGE D ’AUTRUI OU D ’UN BIEN • ABUS LIÉS AUX RÈGLES DES ÉTABLISSEMENTS – LA LOI DES ÉTABLISSEMENTS, LE CONTRAT DE SERVICES, LA CONVENTION DE TRAVAIL, LES RÈGLES RÉGIE INTERNE, CODES D ’ÉTHIQUE, ETC. Le groupe lit chacune des situations Chaque participant choisit une situation et tente d’imaginer les contours de la situation Situations d’abus • Cette vieille femme de 80 ans qui vit avec son conjoint a vécu une histoire familiale de violence : abus physiques fréquents et sexuels du père avec ses filles. Plusieurs fois, elle se présente à l’hôpital pour des brulures ou des blessures physiques qu’elle minimise et qu’elle explique par son travail au restaurant. Cette dame est propriétaire d’un restaurant. • Cette dame de 79 ans confie à une auxiliaire familiale qu’elle est victime d’abus sexuel dans la résidence privée où elle habite. Dossier pris en charge par une travailleuse sociale et suite à de longues démarches, une plainte est portée au criminel. La victime décède et les procédures judiciaires sont suspendues. Situations d’abus • Cette femme âgée de 65 ans mariée habite avec sa fille. Cette dernière a des comportements agressifs envers sa mère, elle l’insulte et la réprimande et va même jusqu’à la menacer. Cette victime dit qu’on la maltraite et présente des symptômes de dépression. Elle subit de plus de la violence physique de la part de son gendre. • Cet homme de 72 ans séparé se sent isolé et souffre de carence affective. Il est influençable car ses capacités intellectuelles sont limitées. Il devient victime d’une femme rencontrée par hasard lors d’une visite médicale. Il reçoit par la suite ses visites et la paie pour ses rencontres. Il ne pouvait plus après quelque temps payer ses médicaments faute d’argent. La travailleuse sociale est intervenue et elle a subi des représailles de la part de l’abuseur. • Cet homme de 64 ans vit en appartement avec sa sœur plus âgée. Il est sourd, muet et demi-voyant. Cet homme est abusé financièrement par son neveu qui l’amène à la banque pour retirer des sommes d’argent qu’il doit lui remettre. Il l’abandonne ensuite en ville où il est laissé seul sans point de repère. Situations d’abus • Ce célibataire de 78 ans habite en résidence privée. Il confie à l’infirmière et à deux visiteuses que le propriétaire de cette résidence lui fait signer des chèques en blanc et il ne sait pas à quoi ils sont destinés. Ce monsieur est atteint d’une démence légère, souffre d’une arthrose très sévère aux mains et se déambule en marchette. • Cette histoire est particulière car la victime protège son fils abuseur. Cette femme âgée de 87 ans vit avec son fils depuis mai 2007. Elle vivait auparavant avec sa fille qui prenait bien soin d’elle. Cette vieille dame souffre de problèmes urinaires et d’arthrose sévère. Elle est très dépendante pour ses soins de base. Son fils a des problèmes d’alcool. Ce sont deux hommes qui se présentent au CLSC pour demander de l’aide pour cette dame. Ils se sont rendus à son domicile car la voiture du fils était en panne. Le fils était ivre et la vieille dame criait de ne pas la laisser seule. Suite à une visite de l’auxiliaire familiale, la vieille dame lui confie que son fils débranche le téléphone pour qu’elle ne parle à personne. Madame lui dit qu’elle n’a pas mangé car le soir son fils mange tout et qu’il dort le jour. Il l’a même frappé à la tête. Lorsqu’il consomme, il devient agressif et elle en a peur. Elle confie à l’intervenante que son fils lui prend son chèque tous les mois. De la situation individuelle à la réalité populationnelle Types d’abus Alma France) (Études sur des populations (selon des appels de ligne d’écoute victimes) Durocher All** et ODIVA 360 NCEA/USA** (dossiers clients de services à domicile) (Selon les dossiers d’agence sociale aînés) dossiers à domicile) (selon dossiers médicaux, toutes structures*) 2003/2004 1996 N=1296* N=168*** Violences psychologiques 28, % 80% 39% 35% Violences financières 24,% 62% 19% 30% Violences physiques 20% % 26% 14% 25% Violences civiques ou des droits 13,70 % 17%**** 7% 30% 2005 1996 N=360*** N=70942 (abandon) Violences médicales 2% Nd Nd Nd Négligences 12,0% 25% 17% 48% Âges des victimes +de 80 ans 49% 81 ans 79 ans + 80 ans - de 80 ans 51% % femmes 74% 76% 78% 70% % hommes 26% 24% 22% 30% Enfants abuseurs 58% 50% 47% 47% Conjoints abuseurs 15% 17% 31% 19% Auteur des violences familiales Questions et commentaires Contexte de l,évaluation de danger But de l’étude Décrire des situations d’abus dont sont témoins les intervenants de soins et de services à domicile Contribuer à la validation d’un outil d’évaluation du danger pour les personnes âgées Le groupe de pilotage de SASCOM ( SAD Suisse) a ciblé différents objectifs à cette démarche – avoir à disposition des moyens d’évaluation des dangers et pouvoir juger de la gravité de la situation ; – résoudre la difficulté pour une auxiliaire santé ou de services ménagers de se faire entendre, d’être crue par l’infirmière ou les responsables ; – devant des situations extrêmes de maltraitance comment informer les médecins des situations de façon efficace et standardisée ; – dans un contexte de conflit exacerbé dans un couple ou une famille, où un client est très dépendant, de trouver une base pour intervenir bien au-delà de la demande ; – de disposer de critères fiables pour juger du danger perçu sans détenir les plaintes des victimes ; – de résoudre la difficulté d’avoir un portrait global de la situation et une coordination des membres de l’équipe qui interviennent ; – de soutenir les directions de services devant une situation d’abus dans une scène familiale tenant compte des risques de la porte close et ainsi détenir une certaine objectivation du danger ; Description de l’outil ODIVA 59 énoncés répartis en 4 catégories profil de la victime (15) profil de l’abuseur (12) comportements de la victime (16) comportements de l’abuseur (16) Réponse dichotomique (oui– non) Traitement des questionnaires et mise en rang de fréquence des réponses État civil selon le sexe de la victime ODIVA 360 État civil Veuf-veuve Marié(e) Célibataire Séparé(e)-divorcé(e) Non disponible Homme (n=79) fréq % 25 31,6 47 59,5 6 7,6 1 1,3 Femme (n=262) fréq % 156 59,5 76 29,0 15 5,7 15 5,7 Total fréq 181 123 21 16 19 % 53,1 36,1 6,2 4,7 5,3 Lien selon le sexe de la victime ODIVA 360 situations Lien Conjoint Enfant petit enfants autre famille proche (tout confondu) frère sœur neveu nièce gendre belle fille proche (amis,voisins) Étranger Sexe de la victime Homme N=81/81 Femme N=267/279 % N % N 25,8% 69 50,6% 41 53,6% 143 28,4% 23 3,0% 8 3,7% 3 4,1% 11 3,7% 3 0,4% 1 0,0% 0 1,5% 4 1,2% 1 3,7% 10 4,9% 4 0,4% 1 0,0% 0 1,1% 3 2,5% 2 6,4% 17 4,9% 4 Les hommes sont 24.6% plus susceptibles d'être victimes de leur conjointe (marge d'erreur de 0.26% 19 fois sur 20) tandis que les femmes sont 24.6% plus susceptibles d'être victimes de leurs enfants (marge d'erreur de 11.4% 19 fois sur 20) Types d’abus selon le sexe des victimes Les pourcentages sont basés sur le nombre de réponses exprimées par les répondants.Près de 80% des répondants identifient plus d’un abus dans la situation Sexe de la victime Type d’abus Homme (n=81) fréquence % Psychologique 61 34,7 Matériel 31 17,6 Négligence 29 16,5 Physique 26 14,8 Violation de droits 18 10,2 Social 10 5,7 Sexuel 1 0,6 Femme (n=279) fréquence % 189 32,4 113 19,3 101 17,3 81 13,9 52 8,9 42 7,2 6 1,0 Total* fréquence 250 144 130 107 70 52 7 % 32,9 18,9 17,1 14,1 9,2 6,8 0,9 Les analyses effectuées n’ont pas permis de détecter de lien entre le sexe de la victime et le type d’abus perpétré (p=0,49 à 0,88)) ni même en considérant le lien de l’abuseur. Donc, que ce soient des enfants ou des conjoints abuseurs, ils ont recours aux mêmes types d’abus. Retour à la situation sé.lectionnée • A chaque étape valider si les variables sont présentes éventuellement dans la situation et expliquer Fréquence des profils de la victime PROFIL DE LA VICTIME POTENTIELLE La personne que je soupçonne être une victime... % Est très dépendante pour les soins de base (alimentation et hygiène). 66,5 Reçoit l'aide d'une même personne depuis longtemps. 61,8 Souffre d'un handicap physique exigeant de l'aide quotidienne. 58,5 N'a pas le contrôle de ses avoirs financiers ou de son argent au quotidien. 53,8 Une personne qui vit seule et a plus de 75 ans. 39,3 Présente des troubles de comportement (déambulation, agressivité élevée, cris et plaintes). 37,6 Souffre d'une maladie mentale ou dégénérative (ex.: Alzheimer). 36,0 Ne peut communiquer ses expériences ou ses émotions. 36,0 Est désorientée dans le temps. 35,4 A peu de contact avec sa famille. 32,4 Souffre de douleur chronique peu ou pas soulagée . 32,4 Traitée pour des symtptômes de dépression. 20,6 Entretient des relations avec un seul membre de sa famille qui, lui, vit des difficultés économiques. 20,3 Vit chez un membre de sa famille avec une contribution économique . 19,5 Est une femme mariée, qui a déjà vécu des problèmes de violence . 16,2 Fréquence des profils de l’abuseur PROFIL DE L'ABUSEUR POTENTIEL La personne que je soupçonne être un abuseur... % N'est pas préparée à s'occuper d'une personne malade. 59,3 Vit avec la victime et s'occupe d'elle depuis longtemps. 50,8 Accepte mal cette charge de soignant. 44,2 Vit un burn-out , une surcharge de travail ou des problèmes familiaux . 44,0 Ne reçoit aucune gratification pour cette charge . 39,6 Souffre elle-même de problèmes de santé. 39,3 Dépend financièrement de la victime. 26,4 A des problèmes financiers. 25,0 Est isolée socialement. 22,3 Ne reçoit pas ou refuse l'apport de service communautaire. 21,4 Est alcoolique ou toxicomane ou consomme régulièrement des psychotropes. 19,0 Est une salariée qui ne reçoit aucun soutien ou supervision pour cette charge . 13,5 Fréquence des comportements de la victime COMPORTEMENT DE LA VICTIME POTENTIELLE La personne que je soupçonne être une victime... % Présente des symptômes de dépression : insomnie, perte d'appétit, perte d'intérêt, pleurs fréquents. 46,7 Vit en réclusion évidente. 43,1 A l'air calme à l'excès. 41,8 Apparaît effrayée, méfiante. 40,1 Manifeste un changement brusque d'humeur. 36,3 Pleure facilement. 33,2 Apparaît négligée dans son apparence . 31,9 Menace de se suicider ou souhaite mourir 27,5 Requiert la permission d'un tiers pour répondre à des questions. 22,3 Dit qu'on la maltraite. 18,4 Est incapable ou embarrassée d'expliquer ses blessures. 18,1 Dit qu'on lui doit de l'argent, qu'il manque de l'argent. 17,3 Exprime son intention de se séparer (de son conjoint) ou de déménager. 13,5 Subit une perte de poids inexpliquée médicalement. 12,9 Présente des histoires répétitives de chutes inexpliquées. 12,9 Se plaint d'un manque de chauffage, de ventilation de sa chambre. 12,4 Fréquence des comportements de l’abuseur COMPORTEMENT DE L'ABUSEUR POTENTIEL La personne que je soupçonne être un agresseur ou abuseur... % Se plaint du comportement de la personne âgée . 55,5 Réprimande la victime. 52,7 Déprécie la victime. 52,2 Harcèle la victime. 41,2 Montre un comportement agressif (ex.: bris d'objet, colère). 40,9 Isole la victime. 39,3 Critique constamment la victime. 37,9 Se montre inutilement exigeant. 36,5 Apparaît méfiante et soupçonneuse face aux étrangers. 36,0 Insulte la victime. 31,6 Menace la victime. 26,9 Dépense plus d'argent qu'à l'habitude. 26,1 Répond systématiquement à la place de la personne âgée . 23,1 Prive la personne de nourriture et de soins requis. 17,9 Menace d'interrompre le service à domicile. 14,8 Refuse de laisser la victime seule avec un tiers. 12,6 Pause lunch Méthodologie ODIVA police SPVM • Suite à la consultation du Comité de vigie ainées, un groupe de travail est formé pour tester l’outil en contexte de travail policier! 13 nouveaux indicateurs sont proposés par l’équipe de policiers membres du groupe de pilotage du projet • En contexte de groupe au sein du SPVM, chacun des policiers était invité à rédiger une situation d’enquête dans laquelle il a été impliqué et à identifier les variables ODIVA présentes dans l’enquête. Un échange de groupe autour des indicateurs présents suivait la démarche d’exploration. La démarche a impliqué les 4 régions du SPVM et la Division des crimes économiques et de la propriété (DCEP-SPVM), de l’automne 2006 à l’hiver 2007. Passer a diapo 32 ODIVA Police N 90 Sexes des victimes Valide homme femme Total Fréquence 29 61 90 Pour cent 32,2 67,8 100 ODIVA Police N 90 Âges victimes et abuseurs Statistiques descriptives AGEV AGAB N 90 83 Minimum 60 16 Maximum 90 80 Moyenne 73,6 40,4 ODIVA Police N 90 • État civil des victimes comparé avec ODIVA 360 Valide État civil Veuf-veuve Marié(e) Célibataire Séparé(e)-divorcé(e) Non disponible célibataire marié veuf séparé-divorcé Total Homme (n=79) fréq % 25 31,6 47 59,5 6 7,6 1 1,3 Fréquence 16 21 51 2 90 Femme (n=262) fréq % 156 59,5 76 29,0 15 5,7 15 5,7 Pour cent 17,8 23,3 56,7 2,2 100 Total fréq 181 123 21 16 19 % 53,1 36,1 6,2 4,7 5,3 ODIVA Police N 90 • Sexe des abuseurs SXAB Valide Manquante Total homme femme Total Système manquant Fréquence 75 12 87 3 90 Pour cent Pourcentage valide 83,3 86,2 13,3 13,8 96,7 100 3,3 100 ODIVA Police N 90 • Liens victimes LIEN abuseurs Valide Manquante conjoint enfant petit enfants autre famille neveu gendre proche(amis voisins) étranger Total Système manquant Fréquence 9 25 9 1 1 1 9 33 88 2 90 Pour cent 10,0 27,8 10,0 1,1 1,1 1,1 10,0 36,7 97,8 2,2 100 Pourcentage valide 10,2 28,4 10,2 1,1 1,1 1,1 10,2 37,5 100 ODIVA Police N 90 • Abus ensemble rang 1ère diapo TY3 Valide TY8 Valide TY5 Valide TY10 Valide TY1 Valide EXTORSION SUS CONST Total Fréquence 22 14 36 Pour cent 24,4 15,6 40 VOLS SUS CONST Total Fréquence 17 15 32 Pour cent 18,9 16,7 35,6 PROFÉRER DES MENACES SUS CONST Total Fréquence 13 12 25 Pour cent 14,4 13,3 27,8 FRAUDES SUS CONST Total VOIE DE FAIT SUS CONST Total Fréquence 7 17 24 Fréquence 9 11 20 Pour cent 7,8 18,9 26,7 Pour cent 10,0 12,2 22,2 ODIVA Police N 90 • Abus ensemble rang 2e diapo TY6 Valide TY4 Valide TY9 Valide TY2 TY12 Valide TY7 VIOLENCE CONJUGALE/FAMILIALE SUS CONST Total HARCÈLEMENT CRIMINEL SUS CONST Total Fréquence 8 3 11 INTRODUCTION PAR EFFRACTION SUS CONST Total VOL QUALIFIÉ CONST SÉQUESTRATION SUS CONST Total AGRESSION SEXUELLE SUS Fréquence 5 7 12 Pour cent 5,6 7,8 13,3 Pour cent 8,9 3,3 12,2 Fréquence 4 1 5 Fréquence 3 Fréquence 1 2 3 Pour cent 4,4 1,1 5,6 Pour cent 3,3 Pour cent 1,1 2,2 3,3 Fréquence 1 Pour cent 1,1 ODIVA Police N 90 PROFIL DE LA VICTIME POTENTIELLE La personne que je soupçonne être une victime... % 1 Une personne qui vit seule et a plus de 75 ans. 53,3 N'a personne à qui se confier en cas de difficultés. 45,6 A peu de contact avec sa famille. 43,3 A déjà été victime d'une infraction. 31,1 3 Est très dépendante pour les soins de base (alimentation et hygiène). 28,9 5 Reçoit l'aide d'une même personne depuis longtemps. 27,8 9 Entretient des relations avec un seul membre de sa famille qui, lui, vit des difficultés économiques. 25,6 N'a pas le contrôle de ses avoirs financiers ou de son argent au quotidien. 24,4 Souffre d'un handicap physique exigeant de l'aide quotidienne. 21,1 14 Souffre de douleur chronique peu ou pas soulagée. 18,9 15 Est désorientée dans le temps. 18,9 13 Ne peut communiquer ses expériences ou ses émotions. 14,4 Souffre d'une maladie mentale ou dégénérative (ex.: Alzheimer). 13,3 Présente des troubles de comportement (déambulation, agressivité élevée, cris et plaintes). 10,0 18 8 16 10 6 4 12 2 11 7 17 Est une femme mariée, qui a déjà vécu des problèmes de violence. 8,9 Traitée pour des symtptômes de dépression. 8,9 Vit chez un membre de sa famille avec une contribution économique. 5,6 Est dépendante des jeux de hasard. 2,2 ODIVA Police N 90 PROFIL DE L'ABUSEUR POTENTIEL La personne que je soupçonne être un abuseur... % Dans ses communications avec les gens se révèle être un beau parleur, cherche à charmer absolument, manifeste peu d'intérêt pour son entourage. 47,8 8 A des problèmes financiers. 41,1 9 Est alcoolique ou toxicomane ou consomme régulièrement des psychotropes. 41,1 7 Dépend financièrement de la victime. 34,4 4 Est isolée socialement. 30,0 Ne reçoit pas ou refuse l'apport de service communautaire. Dans son passé a changé souvent de milieu de travail ou d'activité social et choisit souvent la fréquentation de population fragilisée et représentant des cibles faciles. 24,4 1 Vit avec la victime et s'occupe d'elle depuis longtemps. 22,2 6 N'est pas préparée à s'occuper d'une personne malade. 22,2 5 Souffre elle-même de problèmes de santé. 21,1 2 Ne reçoit aucune gratification pour cette charge. 17,8 Vit un burn-out , une surcharge de travail ou des problèmes familiaux. 16,7 Est une salariée qui ne reçoit aucun soutien ou supervision pour cette charge. 11,1 11 Accepte mal cette charge de soignant. 11,1 13 Travail dans un endroit regroupant des aînés et exerce une position d'influence et d'autorité excessive. 14 12 15 10 3 24,4 8,9 ODIVA Police N 90 COMPORTEMENT DE LA VICTIME POTENTIELLE La personne que je soupçonne être une victime... % 11 Dit qu'on lui doit de l'argent, qu'il manque de l'argent. 43,3 3 Vit en réclusion évidente. 41,1 1 A l'air calme à l'excès. 34,4 4 Pleure facilement. 31,1 5 Apparaît effrayée, méfiante. 31,1 Présente des symptômes de dépression : insomnie, perte d'appétit, perte d'intérêt, pleurs fréquents. 27,8 Apparaît négligée dans son apparence. 26,7 Dit qu'on la maltraite. 25,6 Manifeste un changement brusque d'humeur. 22,2 13 Est incapable ou embarrassée d'expliquer ses blessures. 20,0 19 A fait des appels fréquents au service d'urgence et/ou de police. 17,8 18 Vit dans un logement très désordonné, insalubre, pas de nourriture dans armoires ni dans réfrigérateur. 14,4 Requiert la permission d'un tiers pour répondre à des questions. 11,1 10 Exprime son intention de se séparer (de son conjoint) ou de déménager. 11,1 14 Présente des histoires répétitives de chutes inexpliquées. 7,8 15 Menace de se suicider ou souhaite mourir 7,8 Se plaint d'un manque de chauffage, de ventilation de sa chambre. 6,7 La gestion ou la consommation de ses médicaments apparait problématique. 5,6 4,4 21 Subit une perte de poids inexpliquée médicalement. Se présente en état d'ébriété ou est signalée par le voisinage pour ses comportements reliés à la consommation abusive d'alcool ou de médicament. 17 Commet des vols à l'étalage pour subvenir à ses besoins. 16 2 12 9 7 6 20 8 3,3 - ODIVA Police N 90 COMPORTEMENT DE L'ABUSEUR POTENTIEL La personne que je soupçonne être un agresseur ou abuseur... % 2 Harcèle la victime. 63,3 10 Menace la victime. 45,6 5 Montre un comportement agressif (ex.: bris d'objet, colère). 43,3 6 Déprécie la victime. 42,2 1 Dépense plus d'argent qu'à l'habitude ou limite les dépenses de la personne âgée. 40,0 9 Se montre inutilement exigeant. 38,9 11 Critique constamment la victime. 36,7 Réprimande la victime. L'abuseur se présente comme victime de la situation, excuse ou justifie ses comportements face aux personnes qui l'interroge. 34,4 7 Insulte la victime. 31,1 3 Isole la victime. 30,0 Apparaît méfiante et soupçonneuse face aux étrangers. 28,9 4 Se plaint du comportement de la personne âgée. 25,6 13 Refuse de laisser la victime seule avec un tiers. 16,7 16 Répond systématiquement à la place de la personne âgée. 15,6 15 11,1 18 Menace d'interrompre le service à domicile. Est connue pour offrir des services affectifs ou sexuels auprès de personnes isolées ou fragiles dans des contextes de dépannage ou d'entraide. 14 Prive la personne de nourriture et de soins requis. 8 17 12 33,3 5,6 4,4 ODIVA Police N 90 conclusions préliminaires • Les victimes de crimes et les abuseurs sont plus jeunes que dans les • • • • • • • • situations décrites dans ODIVA 360 Les proportions Hommes-Femmes victimes sont identiques à ODIVA 360 Les proportions HF abuseurs sont différents à ODIVA 360, les hommes étant grandement majoritaire en situation de crime Les victimes de crimes sont plus souvent seuls, veuves et célibataires Les victimes de crimes sont très isolés (44%) et ont déjà été victimes d’infractions (31%) Le profils de abuseurs est très sévères avec 41% d’alcoolémie et 47% sont des manipulateurs) Les nouveaux indicateurs policiers proposés pour les victimes et les abuseurs sont performants (12 sur 13) Concevoir une simple fiche recto-verso à cocher des profils fréquents pour les agents sociocommunautaires pour permettre de mieux cibler les population à risques importants. Concevoir une fiche recto-verso des comportements victimes –abuseurs pourraient être utile aux patrouilleurs dans un contexte d’une intervention impliquant une personne ainée. Les suites recommandées par le Comité de vigie ainé du SPVM • Implantation d’un projet pilote dans la région ouest pour tester un outil pour les patrouilleurs afin de faciliter l’évaluation de danger dans les événements impliquant des ainés. • Faciliter la référence des situations aux enquêteurs et aux agents sociocommunautaires et autres ressources de la communauté. Actions possibles….