Interventions spécifiques - UMF Baie-des

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Évaluation, diagnostic et intervention clinique
en santé mentale
Dominique Imbeau, psychologue
Martin Potter, médecin
UMF Baie-des-Chaleurs
Compétences visées
 Le résident pourra questionner, évaluer, diagnostiquer
les principaux problèmes de santé mentale
Plan de la présentation
 Les étapes à suivre




Évaluation/diagnostic
Intervention clinique/plan de traitement
Suivi
Conclusion
 Les troubles anxieux
 Dépression et troubles de l’adaptation
 Risque suicidaire
 Gestion de l’arrêt de travail
Les 4 étapes de la prise en charge:
diagnostic-traitement-suivi-conclusion
• Évaluer/diagnostiquer (hypothèses dx, ddx à dire au patient) :
Entrevue/questionnaire/recueillir l’information
Examen mental
Examen physique/bilans
Les 4 étapes de la prise en charge:
diagnostic-traitement-suivi-conclusion
 Intervenir/traiter : (pharmaco et non pharmaco)
 Psychoéducation
 Plan de traitement qui tient compte de la perspective du
patient
 Mettre en action le patient: activation, exposition, résolution
de problèmes, affirmation...
Les 4 étapes de la prise en charge:
diagnostic-traitement-suivi-conclusion
• Faire le suivi :
Réévaluer
Réajuster : parler des obstacles rencontrés, renforcer et
maintenir les acquis
• Et conclure :
Faire le bilan
Prévenir la rechute: hygiène de vie, signes avant-coureurs, filet
de sécurité
Évaluer: même démarche que pour un
problème de santé physique
 Quel est le problème
 Comment ça se manifeste (durée, fréquence et intensité des sx)
 Depuis quand
 Chronologie
 Sévérité
 Déclencheurs
 Modificateurs (ce qui aide, ce qui n’aide pas)
 Impacts sur le fonctionnement
 Sx associés/comorbidités
 Attentes/idées du patient
 Ne pas oublier l’examen physique!
Évaluer/réévaluer: débuter l’entrevue par
des questions ouvertes
Évaluation:
«Qu’est-ce qui se passe ?»
«Qu’est-ce qui vous amène aujourd’hui?»
«Depuis quand et comment vos problèmes ont commencé.»
Suivi:
«Comment ça va depuis le dernier r.v.?»
« Qu’est-ce que vous faites de vos journées? »
« À combien estimez-vous votre fonctionnement actuel sur une échelle de 0 à
10? 10 étant le meilleur niveau de fonctionnement atteint dans votre vie.»
Évaluer/réévaluer
 Compléter au besoin par des questions plus précises
«Je vais vous poser quelques questions pour vérifier si vous avez d’autres
problèmes d’anxiété.»
«Combien d’heures en moyenne dormez-vous chaque nuit?»
«Avez-vous augmenté votre consommation d’alcool?»
«Est-ce que vous avez des personnes dans votre entourage qui peuvent vous
aider?»
«Quelles sont vos attentes?»
«Avez-vous pensé au suicide, avez-vous des idées noires?»
Évaluation physique
 Préciser le diagnostic médical et psychiatrique
 Examen physique et bilan

- Éliminer problème de santé physique pouvant mieux expliquer les sx
dx différentiel: ex: trouble dépressif dû à (indiquer l’affection médicale)
 Éliminer produits (drogue, alcool, caféine, coca-cola, médicaments, produits
naturels) pouvant induire/accentuer les symptômes
dx différentiel: ex: trouble anxieux induit par
une substance
Examen mental
 Comportement/allure générale/attitude
 Ex: Air hagard, bonne hygiène, maquillée, boite, se tortille sur sa chaise, semble
crispé, bon contact visuel, bonne collaboration, réticent, opposant, défaitiste,
optimiste, passif, nonchalant, préoccupé, etc.
 Niveau d’activité
 Ex: ralentissement psychomoteur, agitation, fébrilité, catatonie, tics, dyskinésie,
tremblements
 Langage
 Ex: ton de voix (faible, monotone, fort, strident), dysarthrie, bégaiement,
écholalie, laconique, volubile, logorrhée, jargon, etc.
 Humeur (rapporté par le pt)
 Affect (observé par le md)
 Ex: triste, irritable, culpabilité, euphorique, désespéré, euthymique, restreint,
émoussé, discordant, labile, adapté, congruent, etc.
Examen mental (suite)
 Pensée
 Cours: rapide, logique, décousue, circonstancielle, digressive, tangentielle,
embrouillée, etc.
 Forme: concrète, magique, hermétique (autisme), pauvreté
 Contenu: délire, contrôle de la pensée, pression du discours, hallucination,
préoccupations, phobie, obsession, idées hétéro-agressives ou suicidaires
 Fonctions cognitives
 Sensorium, orientation, mémoire, jugement, attention/concentration,
autocritique, intelligence
 Dangerosité
 Ex: pas de danger grave et immédiat, risque suicidaire chronique, idées de
mort passives, etc.
Diagnostiquer selon le DSM-V
Syndromes cliniques
ex: Attaques de panique
Abus de benzodiazépines
Trouble de stress post-traumatique, rémission partielle
Dépression majeure, intensité modérée, premier épisode
Trouble de personnalité mixte, borderline et narcissique
L’ANXIÉTÉ
Quiz
 Le taux de suicide chez les personnes souffrant de trouble
anxieux est combien de fois plus élevé que dans la population
en général?
 2 fois
 5 fois
 10 fois
 20 fois
Quiz
 Lorsque tu as un trouble anxieux, quel pourcentage de
comorbidité psychiatrique y est associé?
 20%
 40%
 75%
Quiz
 Quels sont les troubles psychiatriques comorbides les plus
fréquents?
 Un autre trouble anxieux
 Les troubles dépressifs
 Abus alcool ou autres substances
 Troubles de la personnalité
 Trouble bipolaire
Quiz
 Quel sont les facteurs qui permettent de distinguer un
trouble anxieux d’une anxiété normale?
 Intensité et durée
 Impact sur le fonctionnement: incapacité ou invalidité
 Activités perturbées par l’évitement de certaines
situations ou objets dans un but de réduction de l’anxiété
 Symptômes physiques significatifs ou
obsessions/compulsions ou intrusion de souvenirs
traumatisants
Quiz
 Quels sont les facteurs de risque de développer un trouble
anxieux?
 ATCD familiaux
 ATCD personnels d’anxiété dans enfance ou adolescence (y
compris timidité marquée)
 Événements stressants ou traumatisants
 Être une femme
 Trouble psychiatrique concomitant (notamment la
dépression)
Quiz
 Le trouble anxieux le plus fréquent?
 La phobie sociale
 Les deux troubles anxieux les plus invalidants?
 La phobie sociale (la maladie des occasions manquées!) et le
trouble panique
 Les plus comorbides?
 Le TAG (68%) et le TOC (de 56 à 83%)
Vignette Clinique
 Dame de 54 ans se présentant au bureau pour palpitations.
Pire en fin de journée.
 Difficulté à dormir ces derniers temps, donc doit prendre 12 cafés de plus par jour pour terminer ses journées de travail.
 Pte aurait possiblement perdu du poids. A des selles plus
fréquentes.
Que voulez vous savoir de plus?
 ATCD: Mère Hypothyroïdie, Père ROH
 Rx: Produits naturels pour la mémoire
 Habitudes de vie: Cig: 1 paquet et + par jour
 Vit avec conjoint et un fils de 17 ans
Voulez-vous savoir autre chose?
 Relation de couple difficile
 Fils agressif ces derniers mois, avec difficultés scolaires et la
mère suspecte un problème avec des substances illicites
 Pte trouve le travail difficile (service à la clientèle pour
Telus)
 Pte prend un drink le soir pour se calmer
 Donc, qu’est-ce qui se passe??
Présentation typique de l’anxiété
 Pt se présente avec des plaintes physiques vagues et indéfinies
 Présence de nervosité, agitation, pression du discours
 Consultations fréquentes pour le même problème
 Présence de comorbidités
 Être une femme…
 Présence de comportements dysfonctionnels qui
maintiennent/aggravent le problème mais qui apportent
soulagement court terme (évitement, rituels ou vérifications,
activisme inefficace, consommation).
DSM-5
 Troubles anxieux
 Anxiété de séparation
 Mutisme sélectif
 Phobie spécifique
 Phobie sociale
 Trouble d’anxiété généralisé
 Trouble panique
 Attaque de panique
 Agoraphobie
 Trouble anxieux induit par une substance ou un médicament
 Trouble anxieux dû à une autre affection médicale
 Autre trouble anxieux spécifique
 Trouble d’anxiété non-spécifié
Ddx des troubles anxieux:
«Qu’est-ce qui fait peur ???»
Diagnostic différentiel des troubles
anxieux
 Qu’est-ce qui fait peur?
 Trouble panique: les conséquences des symptômes
 Agoraphobie: paniquer et ne pas avoir d’aide
 Phobie sociale: mal paraître/être ridiculisé
 TAG: tout ce qui est incertain (santé, argent, relations, travail)
 Phobie spécifique: un stimulus spécifique
Critères dx troubles anxieux
 Attaques de panique (4 sx au minimum)
 Palpitations, battements cardiaque accélérés
 Transpiration
 Tremblements, secousses musculaires
 Sensation souffle coupé, impression d’étouffement
 Sensation d’étranglement
 Douleur ou gêne thoracique
 Nausée ou gêne abdominale
 Sensation de vertige, d’instabilité, de tête vide ou impression





d’évanouissement
Frissons ou bouffées de chaleur
Paresthésies (picotements, engourdissements)
Déréalisation ou dépersonnalisation
Peur de perdre le contrôle ou de devenir fou
Peur de mourir
Critères dx
 Trouble panique:
 Attaques de panique récurrentes et inattendues
 Au moins une attaque s’est accompagnée pendant un mois de
au un des sx suivants:
 Crainte persistante d’avoir d’autres AP
 Préoccupations à propos des implications possibles de l’AP
(perdre le contrôle, devenir fou, avoir crise cardiaque)
 Changement de comportement important en relation avec
les AP
 AP ne sont pas dues aux effets physiologiques d’une
substance ou d’une affection médicale
 AP ne sont pas mieux expliquées par un autre trouble mental
Critères dx
 Agoraphobie:
 Anxiété de se retrouver dans des endroits ou des situations
où il pourrait être gênant ou difficile de s’échapper si AP





Moyens de transport (auto, train, bus, avion)
Espaces ouverts (ponts, stationnements, etc.)
Espaces fermés (magasins, théâtres, cinéma)
Files d’attente ou foules
Être dehors seul
 Situations sont soit évitées, soit subies avec une souffrance
intense, ou avec crainte d’avoir une AP, ou nécessitent un
accompagnement
 Pas mieux expliqué par un autre trouble mental
Critères dx
 TAG:
 Anxiété et soucis excessifs (avec appréhension) sur plusieurs
sujets
 Difficulté à contrôler les inquiétudes
 Depuis 6 mois au moins
 Associée avec au moins 3 des sx suivants:






Agitation ou sensation d’être survolté
Fatigabilité
Difficultés de concentration ou de mémoire
Irritabilité
Tension musculaire
Perturbation du sommeil
Critères dx
 Phobie sociale:
 Peur persistante et intense vs situations sociales ou situations
de performance où le sujet est exposé à éventuelle
observation attentive (avoir une conversation, manger, etc.)
 Crainte d'agir de façon embarrassante ou humiliante
 Exposition à la situation sociale qui provoque anxiété (AP)
 Caractère excessif ou irraisonné de la peur
 Situations sont soit évitées, soit subies avec une anxiété et
détresse intenses
 Évitement, anticipation anxieuse et/ou souffrance perturbent
fonctionnement
Critères dx
 Phobie spécifique:
 Peur persistante à caractère irraisonné ou excessif
 Le sujet reconnait le caractère irraisonné ou excessif
 Réaction anxieuse à l’exposition
 Évitement
 Perturbation des habitudes, activités ou sentiment de souffrance
important





Animal
Environnement naturel
Sang-injection-accident
Situationnel
Autres (ex: peur de vomir)
DSM-5: Nouvelle catégorie dx
 Troubles obsessionnels-compulsifs et troubles connexes
 Trouble obsessionnel-compulsif
 Trouble de dysmorphie corporelle
 Trouble d’accumulation compulsive
 Trouble d’excoriation compulsive (dermatillomanie)
 Trichotillomanie
 TOC et troubles connexes induit par une substance ou un
médicament
 TOC et troubles connexes dus à une autre affection médicale
 TOC et troubles connexes spécifiés et non-spécifiés
 Ex: jalousie obsessionnelle ou trouble obsessionnel centré sur le
corps
Critères dx
 TOC: Présence de obsessions et/ou compulsions
 Obsessions ressenties comme inappropriées, intrusives et qui entrainent
une détresse et anxiété importante
 Pas seulement des préoccupations concernant des problèmes de la vie
 Fait des efforts pour ignorer/réprimer/neutraliser ces pensées
 Reconnait que cela provient de son activité mentale
 Compulsions i.e. comportements répétitifs ou actes mentaux que le sujet
se sent poussé d’accomplir en réponse à une obsession ou selon certaines
règles rigides
 Destinées à neutraliser ou diminuer sentiment de détresse ou empêcher
un événement redouté. Sans relation réaliste ou excessifs
 Détresse marquée, perte de temps considérable, ou interfèrent avec fct
Troubles obsessionnels-compulsifs
 Spécifiez si:
 Avec bonne ou assez bonne autocritique: la personne reconnaît
que ses croyances liées au TOC sont certainement ou
probablement fausses
 Avec mauvaise autocritique: la personne pense que ses croyances
liées au TOC sont probablement vraies
 Autocritique absente ou croyances délirantes: la personne est
convaincue que ses croyances liées au TOC sont certainement
vraies
DSM-5: Nouvelle catégorie dx
 Troubles liés à des traumatismes ou des stresseurs
 Trouble réactif de l’attachement
 Trouble d’engagement social déshinibé
 Trouble de stress post-traumatique
 Trouble de stress aigu
 Troubles de l’adaptation
 Autres troubles liés aux traumatismes et aux stresseurs
État de stress post-traumatique





A. Avoir vécu un événement traumatique
B. Symptômes intrusifs (1 sx et +)
C. Évitement marqué (1 sx et +)
D. Altération des pensées et émotions ( 2 sx et +)
E. Altération de la réactivité (2 sx et +)
 F. DURÉE DE PLUS DE UN MOIS
 G. DÉTRESSE IMPORTANTE
 Spécifier si:
 Avec symptômes dissociatifs (dépersonnalisation et/ou
déréalisation)
 Avec survenue différée (sx 6 mois après le trauma)
* distinction chronique aigu retirée
État de stress post-traumatique
 A. Avoir vécu un événement traumatique:
 Exposition directe (sentiments détresse, etc. retirés)
 Témoin direct
 Apprendre qu’un proche a été exposé
 Être exposé de façon répétée et extrême à du matériel
traumatique dans le cadre de son travail
État de stress post-traumatique
 B. Symptômes intrusifs (1 sx et +)
 Souvenirs répétitifs, involontaires, intrusifs et perturbants de
l’événement
 Rêves répétitifs et perturbants
 Réactions dissociatives
 Sentiment intense ou prolongé de détresse psychologique lors de
l’exposition à des stimuli
 Réactivité physiologique marquée lors de l’exposition à des stimuli
internes ou externes
*impression de «comme si» retirée
État de stress post-traumatique
 C. Évitement marqué (1 sx et +)
 Évitement ou efforts pour éviter les stimuli internes
(souvenirs, pensées, sentiments)
 Évitement ou efforts pour éviter les stimuli externes
(personnes, endroits, objets, situations)
État de stress post-traumatique
 D. Altération des pensées et émotions ( 2 sx et +)
 Incapacité de se rappeler d’un aspect important
 Réduction nette d’intérêt pour des activités significatives ou
réduction de la participation
 Sentiment de détachement ou d’être étranger
 Restriction des affects (incapacité à ressentir des émotions
positives)
État de stress post-traumatique
 D. Altération des pensées et émotions (suite) ( 2 sx et +)
 État émotionnel négatif persistant
 Croyances ou attentes négatives, persistantes et exagérées envers
soi-même, les autres ou le monde
 Croyances déformées et persistantes qui pousse la victime à se
blâmer ou à blâmer les autres
État de stress post-traumatique
 E. Altération de la réactivité (2 sx et +)
 Comportements irritables ou accès de colère manifestés par des





agressions verbales ou physiques envers les autres ou les objets
Comportements autodestructeurs ou imprudents
Hypervigilance
Réaction sursaut exagéré
Difficultés concentration
Difficultés de sommeil
État de stress aigu
 Exposé à événement traumatique (voir critère A ÉSPT)
 Au moins 9 sx dans les 5 catégories de symptômes suivantes:
 Symptômes intrusifs
 Humeur négative
 Dissociation
 Évitement marqué
 Altération de la réactivité
 Minimum 3 jours, max 4 semaines
Comment questionner
 Attaques de panique
 «Expliquez-moi les malaises que vous ressentez»
 «Cela dure combien de temps»
«Combien de fois par semaine?»
 Compléter avec des questions fermées pour les autres sx non décrits par le
patient
 Trouble panique:
 «Avez-vous peur que ces malaises reviennent? Y pensez-vous beaucoup? Est-ce
que cela vous inquiète?
 Agoraphobie:
 «Évitez-vous des endroits de peur de vous sentir mal?»
 «Êtes-vous toujours accompagné quand vous sortez de la maison?»
Comment questionner
 TAG:
 «Avez-vous tendance à vous en faire pour tout et pour rien?»
 «Est-ce qu’on vous a déjà dit que vous vous inquiétiez trop de tout?»
 «Passez-vous beaucoup de temps à penser à vos soucis? Est-ce que vos
inquiétudes vous paraissent excessives, envahissantes?»
 «Avez-vous de la difficulté à vivre dans l’incertitude de ce qui va arriver?»
 «Vous faites-vous régulièrement des scénarios catastrophiques?»
Comment questionner
 Phobie sociale (la maladie des occasions manquées):
 «Avez-vous peur parfois de paraître ridicule? D’être humilié? De mal paraitre
aux yeux des autres?»
 «Évitez-vous certaines activités par crainte d’être ridiculisé par les autres ?»
Comment questionner
 Phobie spécifique: un stimulus spécifique
 «Est-ce qu’il y a des objets, animaux ou des situations qui vous font très peur?»
 «Avez-vous des phobies?»
Comment questionner
 TOC (la maladie du doute):
 «Avez-vous des pensées qui s’imposent à vous et qui vous rendent anxieux?
Avez-vous des obsessions ou des pensées qui vous semblent ridicules,
farfelues, gênantes?»
 «Est-ce que certaines de vos pensées vous font peur?»
 «Vous sentez-vous obligé de faire certaines choses pour vous sentir moins
anxieux? (ex: compter dans votre tête, toucher certains objets, répéter
certaines actions)
Comment questionner
 TSPT: l’événement traumatisant et son souvenir
 «Avez-vous vécu/subi des traumatismes dans le passé? Abus physique ou
sexuel, accident, maladies graves?»
 «Est-ce que ces événements vous causent encore de la détresse aujourd’hui?
Avez-vous des cauchemars, des flashbacks? Évitez-vous d’en parler ou évitezvous tout ce qui vous rappelle ces événements?»
Visionnement
Évaluer/prise en charge
 Évaluer l’impact sur le fonctionnement
 Traiter (intervention clinique et/ou psychothérapie et/ou
médicaments) selon le niveau de détresse et de
dysfonctionnement
 Référer lorsque TSPT ou TOC
Interventions cliniques (autre
présentation à venir!)
 Techniques cognitives-comportementales:
intervention sur les pensées et comportements
induisant/maintenant/aggravant les symptômes anxieux
 1. Psychoéducation
 2. Restructuration cognitive et exposition
 3. Technique de résolution de problèmes
 4. Technique de contrôle respiratoire
 5. Diminution des comportements dysfonctionnels
 6. L’affirmation de soi
LA DÉPRESSION
La dépression
 Diagnostic
 Traitements et prise en charge
 Le risque suicidaire
Vignette clinique
 Un homme de 50 ans vient vous consulter. Depuis quelques semaines
il ne dort presque plus. Il se sent beaucoup plus irritable avec sa
conjointe et ses enfants et il se sent fatigué. Il n’a pas envie de sortir sa
moto même si c’est le printemps, pourtant d’habitude il a tellement
hâte…!
 Il attribue ses difficultés au manque de sommeil et veut quelque chose
pour dormir. En effet son père est en phase terminale et il
appréhende sa mort. Il est triste quand il en parle. Son appétit est
bon et il fonctionne bien au travail même s’il manque d’énergie.
 Quel est votre diagnostic ?
 Quelle est votre intervention ?
Diagnostic
 Avez-vous perdu de l’intérêt pour des activités qui normalement vous
intéresse ou avez-vous moins de plaisir à faire vos activités?
 Vous sentez-vous ralenti, déprimé ou sans espoir?
 5/9 critères du DSM IV (insomnie/hypersomnie,
agitation/ralentissement psychomoteur, poids/appétit,
fatigue/énergie, culpabilité/auto-dévalorisation,
concentration/indécision, idées suicidaires)
 Durée des symptômes: 2 semaines ou plus
 Symptômes non imputables aux effets physiologiques d’une substance
ou d’une affection médicale générale et non expliqués par un deuil
Traitement
 L’objectif: rémission complète des symptômes
 Pour dépression intensité légère à modérée →
psychothérapie = et > médication. Choisir en fonction des
préférences du patient
 Combinaison des deux traitements pour patients avec
dépression chronique ou sévère, comorbidité ou non
réponse à la monothérapie.
 En l’absence de psychothérapie disponible, les patients
peuvent bénéficier d’une thérapie de support combinée avec
la pharmacothérapie
Prise en charge/suivi de la dépression
 Visites et évaluations régulières (évaluer risque suicidaire à chaque
visite)
 Considérer la médication et favoriser l’adhérence
 Utiliser questionnaire (PHQ-9) pour suivre évolution
 Prescription de:
une marche/jour
un repas nutritif/jour
une activité plaisante/jour
 Psychoéducation et/ou bibliothérapie
 Guide d’auto-soins (suivi obligatoire)
Suivi: interventions cliniques
(présentation à venir!)
 Psychoéducation (dx-tx-pronostic)
 Augmenter l’activation comportementale et la gratification en établissant un
programme d’activités quotidiennes et sociales hebdomadaire
 Réduire le dysfonctionnement en favorisant la reprise d’une structure de vie
régulière (sommeil-repas)
 Identifier les pensées négatives et les recadrer (restructuration cognitive)
 Encourager l’affirmation de soi
 Favoriser la résolution de problèmes
Traitements non pharmacologiques
de la dépression
 la thérapie de support
 la psychothérapie
 l’exercice physique. Si employé seul non efficace (Mead et al.,
2009)
 l’alimentation (oméga 3). A confirmer par des études.
 la luminothérapie (SAD) (Tuunainen et al. (2004)
 Hypericum parforatum (millepertuis perforé) (Linde et al.
2008)
Troubles de l’adaptation avec humeur
dépressive et/ou anxieuse
 Ddx avec la dépression: quelques trucs
 Identification d’un stresseur aigu
 Examen mental
 Sx neuro-végétatifs
 Traitement:




ATD ????
Stratégies de résolution de problèmes
Considérer arrêt travail de courte durée
Évaluer réseau de support
Risque suicidaire
 Posez la question à tous les patients déprimés et/ou anxieux
 Vérifiez les tentatives passées
 Retrait armes à feu
 COQ: Comment- Où- Quand (évaluation du danger grave et
immédiat)
 Vérifiez ce qui pourrait augmenter ou diminuer ses idées suicidaires
d’ici le prochain r.v.
Risque suicidaire
 Établir un contrat de non-suicide s’il y a lieu
 Prévoir un filet de sécurité
 Si idées suicidaires persistantes/histoire antérieure de tentatives de
suicide/ facteurs de risque : référence services psychosociaux ou en
psychiatrie
 Si plan précis (COQ) : référence à l’urgence (garde fermée)
La gestion de l’arrêt de travail
 À la prescription de l’arrêt :
- amener
le patient à utiliser la période d’arrêt pour s’impliquer
dans des activités favorables à son rétablissement (ex.: activité
physique, psychothérapie, recherche de solutions, préparation au
retour)

À la demande de prolongation de l’arrêt :
- nommer
au patient que l’arrêt de travail peut parfois représenter
une forme d’évitement
Le retour au travail
À la planification du retour :
-Durant les semaines précédant le retour au travail, encourager le
patient à reprendre progressivement un rythme de vie similaire à
sa routine habituelle (e.x., heures du lever et des repas,
augmentation du niveau d’activités)
- Reconnaître et normaliser l’anxiété anticipatoire du patient face
au retour
Points-clés à retenir
 Le diagnostic en santé mentale: même démarche systématique et
rigoureuse que pour les problèmes de santé physique
 Clarifier le diagnostic pour les problèmes d’anxiété: impact sur le
choix de traitement
 Poser les deux questions-clés pour dépister une dépression
 Risque suicidaire à évaluer chez patients anxieux et/ou déprimés
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