Comité Thématique 3 Aléas, risques et catastrophes telluriques ALEA Coordinateur Caroline MARTEL (ISTO, Orléans) [coord. 2012-présent] Bilan chiffré des Actions Incitatives depuis 2009 Rappel des perspectives de la prospective 2008 et résultats marquants des 5 dernières années Enjeux scientifiques ENJEUX DU CT3 – ALEA Etablir des modèles pour prédire les catastrophes naturelles Séismes – Volcans - Instabilités gravitaires A quoi peut-on s’attendre? Comprendre les processus (ex: mécanismes de déclenchement) Détecter des signaux précurseurs Réduire la variabilité dans la prédiction (calcul de l’aléa) Appel à Projets Etudes de terrain Expériences de laboratoire Modélisation 11 Membres experts BILAN – Projets déposés 20-60 projets (moy ~40) : 50 % Aléa sismique 35 % Aléa volcanique 15 % Aléa gravitaire et autres BILAN – Projets financés 45-65 % de projets financés Equilibre respecté entre les 3 disciplines BILAN – Montants alloués AO: projets < 15 k€ Montant alloué par l’INSU ~1/3 somme demandée Financement moyen à 5+1 k€/projet/an BILAN - SYNTHESE - P€ = 1/3: choix de retenir plus de projets (~50%), mais réduire la somme (~50%; pas systématique) 5+1 k€/projet/an - Instrumentation et consommables pour expériences - Analyses (chimiques, datations, etc) - Missions de terrain - AO: priorités - projets innovants (risqués): 5-10 sur 20-60 projets ~ étude de faisabilité pour projets plus ambitieux - Projets de « méthodes classiques » mais avec cible nouvelle - Jeunes Chercheurs; Implications de doctorants ou post-doctorants - Beaucoup plus de projets de recherche fondamentale qu’appliquée (partenaires industriels); - Certains projets renouvelés 1 fois (Action de suivi); Le Comité est convaincu de l’importance de ces « petits » projets, notamment pour initier des projets innovants de plus grande envergure Conditions: maintenir la pression financière à 1/3; ne pas descendre sous 5 k€/projet/an Prospective 2008 Aléa sismique et fonctionnement des failles actives 1) Comprendre et modéliser le fonctionnement des failles au cours des différentes phases de leur cycle sismique: a) Phase cosismique: modélisation et prédiction du mode de propagation de la rupture sur des failles à géométrie complexe (prise en compte de processus dissipatifs ; réponse non linéaire du milieu; effets de sites locaux); - Caractérisation de la phase W des grands séismes Groupe de L. Rivera à EOST (Duputel et al., GIJ 2012) - Mesure de vitesses de rupture sismique supershear Groupe de M. Bouchon à ISTerre et M. Vallée à GeoAzur (Bouchon et al., Tectonophysics, 2010; Vallée et Dunham, GRL 2012) Duputel et al. (GIJ, 2012) b) Post-sismique: modèles qui prennent en compte la variabilité de la rhéologie et des profondeurs lithosphériques, mais peu de mesures pertinentes (géodésie et sismologie) pour les contraindre; c) Phase de chargement intersismique: évaluation du potentiel sismogène par détermination de la zone bloquée de la faille et de sa vitesse de chargement (améliorer les techniques de traitement des données géodésiques); Etudes balbutiantes: Mode de déclenchement d’un séisme par un autre Séismes lents [leur raison d’être? produits dans la partie bloquée ou glissante de la faille? quantité de déformation accommodée? cohérents avec modèles de friction?] Initiation de la rupture et ses précurseurs Rôle des circulations de fluides profonds - Fonctionnement des failles actives et des volcans, et imagerie des structures à partir du bruit de fond sismique Groupe de M. Campillo à ISTerre (Brenguier et al., Nature Geosci. 2008; Science 2008), Groupe IPGP - Identification des précurseurs Groupe de M. Bouchon à ISTerre (Bouchon et al., Science., 2011; Nature Geosci., 2013) - Compréhension du lien entre séismes lents et séismes destructeurs Groupes ENS Paris, IPGP, GeoAzur, ISTerre (Vigny et al. Science, 2011 ; Vallée et al., JGR 2013) - Rôle de l’érosion/sédimentation sur le déclenchement des séismes Groupes Géosciences Rennes, Montpellier, IPGP (Simoes et al. (Nature Comm., 2014) Vallée et al. (JGR 2013) 2) Améliorer la connaissance des forts séismes passés (identification des ruptures passées, datations); Collecter des observables géophysiques et encourager le couplage des méthodes (sismologietectonique-magnetotellurie-GPS-imagerie haute résolution); « La France est sous-équipée en instrumentation géophysique destinée à l’étude de la structure de la lithosphère et des risques naturels » Aujourd’hui il y a RESIF! - Inversion multi-données des propriétés de la source des grands séismes Groupe GeoAzur : A. Sladen, B. Delouis, M. Vallée (Delouis et al., GRL 2010; Minson et al., GIJ 2014) - Etudes paléosismologie Groupes S. Lallemand (Géosciences Montpellier), I. Manighetti (GéoAzur), J.-N. Proust (Géosciences Rennes), etc… 3) Amélioration des modèles numériques (processus thermo-physico-chimiques: 3D, viscoplasticité, couplages fluides; peut se faire par expérimentation en laboratoire) - Rupture dynamique des tremblements de Terre et les processus précurseurs à partir des expériences en laboratoire sur des roches Groupe de A. Schubnel à ENS Paris (Passelègue et al., Science, 2013; Schubnel et al. Science, 2013) Schubnel et al. (Science, 2013) Prospective 2008 - Aléa volcanique 1) Comprendre les volcans explosifs Progresser dans le développement des techniques permettant de quantifier les paramètres physiques lors d’une éruption (vitesse des éjecta, flux et composition des gaz: effort dans les méthodes de détection à distance) - Signaux géochimiques : • Mesures (OP-FTIR, DOAS, MultiGAS…) • Bilans du dégazage magmatique; Groupes P. Allard, S. Vergniolle (IPGP) Groupe I. Vlastelic, S. Moune (LMV) Groupe B. Scaillet (ISTO) Moune et al. (JGR, 2012) - Signaux géophysiques : • Apports de l’analyse du bruit sismique à la prévision des éruptions ; • Déformations par données combinées de GPS, InSAR, et sismiques; • Mesure des vitesses d’éjecta; Groupes ISTerre, IPGP, LMV Valade et al. (JGR, 2012) Progresser dans la modélisation des processus magmatiques, notamment la transition effusiveexplosive, la dynamique des jets explosifs, des écoulements pyroclastiques, historique du volcan, rôle du système hydrothermal… - Conditions pré- et syn-éruptives, transitions effusif-explosif, cinétiques des processus magmatiques Groupe G. Boudon (IPGP), T. Druitt (LMV) [Etudes de terrain] Groupe M. Pichavant (ISTO) [Expérimentation HP-HT] Groupe C. Jaupart (IPGP), ISTerre [Modélisation] - Imagerie du système volcanique (magmatique et hydrothermal) Tomographie sismique Girault et al. (EPSL, 2014) Tomographie électrique Imagerie satellitaire Groupes ISTerre, A. Finizola et D. Gibert (IPGP) Revil et al. (GJI, 2014) Analyse de l’aléa volcanique intégrant les risques associés (déstabilisations de flanc et tsunamis) Questions avec encore peu de réponses… 2) Identification des précurseurs des éruptions (géochimiques et géophysiques) 3) Influence des phénomènes volcaniques sur le climat? 4) Liens entre activité tectonique, sismique et volcanique? 5) Surveillance des volcans, évaluation de l’aléa et risque volcanique: évolution vers une stratégie multidisciplinaire (imagerie fonctionnelle associant géophysique et géochimie des magmas, fluides et gaz) Services Nationaux d’Observation en Volcanologie (SNOV) Prospectives 2008 - Aléa gravitaire et autres Rien de mentionné dans la prospective 2008… 1) Tenir compte de la complexité naturelle pour comprendre et modéliser les instabilités: Progresser dans la modélisation et la mesure à l’échelle du terrain et du laboratoire: - Effet des sollicitations sismiques, volcaniques et climatiques Groupes A. Taboada (Montpellier), P. Meunier (ENS Paris), A. Mangeney et A. Le Friant (IPGP), L. Lucas (IFSTTAR) - Fragmentation du milieu, effets thermiques Groupes L. Michon et V. Famin (Université de la Réunion) et J. L. Schneider (Université de Bordeaux), V. Langlois (ENS Lyon), - Rôle des fluides (eau, gaz, …) dans la rupture, l’écoulement, l’érosion/déposition, l’hétérogénéité des matériaux Groupes F. Cappa à Geoazur (Cappa et al., GRL 2014), Olivier Roche au LMV (Roche et al., 2013), A. Mangeney (IPGP), R. Toussaint et J.P. Malet (IPGS) Roche et al., Geology, 2013 Cappa et al. (GRL, 2014) 2) Etablir des lois rhéologiques pour les phases d’endommagement, de rupture et d’écoulement: Affaiblissement frictionnel dans les glissements sur Terre et sur les autres planètes; Groupes A. Mangeney (IPGP) (Lucas et al., Nature Comm. 2014); F. Cappa (Géoazur) Lucas et al. (2014) 3) Acquérir/interpréter des données de terrain sur les processus physiques et la dynamique des instabilités: - Caractérisation 3D haute résolution du milieu sur Terre et sur les autres planètes Groupes C. Delacourt, P. Allemand (ENS Lyon) et P. Malet (IPGS), A. Le Friant, G. Boudon (IPGP), K. Kelfoun (LMV), J. Gargani et F. Costard (IDES, Orsay) - Mesure de la dynamique des instabilités (vitesse, pression de fluides, …) notamment via les données sismiques: Signal sismique émis par les glissements de terrain Groupes A. Mangeney à IPGP (Moretti et al., GRL 2012, JGR 2014, Hibert et al., JGR 2014) Sismicité des versants rocheux instables Groupes A. Helmstetter et S. Garambois à ISTerre, D. Jongmans et L. Baillet (Helmstetter et Garambois, JGR 2010, Bottelin et al. , GJI 2013) FORCES ET FAIBLESSES Aléa sismique Forces Aléa volcanique Aléa gravitaire Equipes françaises de renommée internationale (leadership souvent français) Bon niveau de coopérations internationales Nombreuses responsabilités dans les instances internationales Utilisation du bruit de fond Inversion de données Etude des séismes lents Phénomènes précurseurs Forte structuration et cohésion de la communauté Géochimie des fluides Pétrologie expérimentale Modélisation numérique et analogique Modélisation numérique des instabilités Interactions accrues entre les 4 principaux Instituts (IPGP, LMV, ISTO, ISTerre) Faiblesses Peu de continuum entre les recherches sur les processus et celles sur les effets (GIS RAP) Pas de structuration de la communauté française (entre programmes de recherche et tâches d’observation) Intégration des résultats scientifiques dans les systèmes d’alertes. Manque de parc instrumental national pour Lien beaucoup plus fort en Cas de crise éruptive aux Antilles: les mesures Lidar et Italie, Etats-Unis ou Japon qui sait quoi? qui fait quoi? séparation ‘Terre’ - ‘Mer’. ENJEUX SCIENTIFIQUES Aléa sismique Enjeux Aléa gravitaire Construction de modèles qui puissent prédire les évènements catastrophiques Faire le lien entre processus et effets sur nos sociétés - Phénomènes précurseurs - Rôle des fluides Moyens Aléa volcanique - Mécanismes de déclenchement - Réduction de la variabilité sur les prédictions Multidisciplinarité (géologie, géophysique, géochimie, datation, expérimentation, modélisation) Chantiers communs (ex : projets INSU à Corinthe, TerMex ou certaines ANR) qui intègrent grandes questions de recherche fondamentale + concernant l’aléa et le risque. Info sur périodes pré et post crise (Mesures permanentes, Imagerie des systèmes) Expériences de laboratoire (Comprendre les couplages, dynamique, cinétiques des processus) Modèles numériques performants (Géométrie réalistes, effets de sites, processus complexes) Recomma ndations Les appels européens et ANR mettent l’accent sur « les applications » (gestion, économie, ingénierie, science humaine) et semblent parfois oublier l’aspect fondamental (compréhension de phénomènes) L’INSU doit veiller à protéger la recherche fondamentale. Devant l’urgence de la catastrophe naturelle, la communauté n’est pas tout à fait prête (modèles parfois trop approximatifs, décisions trop hâtives, etc…) Exercice simulation de crise volcanique aux Antilles ? (ex: projet EU-VUELCO) ENJEUX SCIENTIFIQUE – SYNTHESE Toutes les thématiques de recherche sont nécessaires (pas de priorité) ALEA (CT3) Aléa sismique, volcanique et gravitaire Recherche fondamentale (Appel à projets) Services Nationaux d’Observation (SNO) - Acquisition de données Volcanologie Sismologie Géodésie et Gravimétrie Instabilité de versants Magnétisme Organisme de gestion de crises « Risque »