Conclusion et perspectives
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variations de la composante tangentielle Cu de la vitesse restent limitées. La vitesse
tangentielle est quasi indépendante de la présence du diffuseur.
En avançant en direction de la sortie de la roue, dans le jet, l’écoulement commence à
s’écarter du modèle potentiel observé précédemment. Pour la vitesse tangentielle, l’influence
du diffuseur aubé se manifeste plus particulièrement à la frontière entre le jet et le sillage,
c’est à dire, dans les zones marquées par d’importants gradients de vitesse. En ce qui
concerne la vitesse radiale, c’est l’ensemble du passage de la roue qui est touché. Mais, cette
influence est plus prononcée vers le côté en dépression qui est également caractérisé par une
importante variation de l’angle de l’écoulement dans la direction axiale.
A l’approche du bord de fuite, les traces de l’interaction roue-diffuseur se retrouvent
aussi dans l’évolution de l’écoulement relatif dont l’analyse conduit essentiellement à
deux constatations. La première concerne la vitesse relative dans le jet qui évolue
progressivement pendant la rotation du canal par rapport au diffuseur. Il apparaît une
accélération de l’écoulement à l’approche du bord d’attaque du diffuseur qui s’estampe
graduellement en direction du milieu du pas suivant du diffuseur. La seconde, concerne
la vitesse relative dans le sillage marqué par de forts gradients de vitesse. La vitesse
minimale enregistrée au cœur du sillage subit une importante variation liée à la présence
du diffuseur ; avec une valeur minimale enregistrée pour la position VII (
γ
=36°) et une
valeur maximale enregistrée pour la position III (
γ
= 10°).
Toutefois, il faut signaler un comportement singulier en deux positions de mesures.
Dans la première (position III), le bord d’attaque du diffuseur se trouve sur le chemin de
l’écoulement relatif quittant la roue. En conséquence, l’écoulement est désorganisé, le
sillage est diffusé vers le côté en pression et son cœur localisé sur le côté en dépression
est plus difficile à distinguer. Ces observations rejoignent celles qui ont été reportées
pour R* = 0.818 et R* = 0.909. Il s’agit bien alors d’une remontée à l’intérieur de la roue de
l’influence du diffuseur aubé.
Pour la deuxième (position VIII) et à R* = 1, la position d’observation (
γ
= 43°) est assez
proche du prolongement géométrique de l’aube du diffuseur (
γ
= 49°). Une interaction
potentielle des deux rangées d’aubes est à l’origine d’une augmentation de la vitesse radiale
sur le côté en dépression de la roue, tandis qu’elle reste sans conséquence sur la vitesse
tangentielle. Il en résulte un changement de la direction de l’écoulement qui correspond à un