DEPLACEMENT DE PARTICULES ET D’OBJETS BIOLOGIQUES SUR DES GUIDES
D’ONDES
S. Gaugiran1 , S. Getin 1, J. Dérouard 2 , G. Colas3 , P. Chaton1
1CEA-DRT-LETI/DOPT - CEA/GRE - 17, rue des Martyrs F-38054 Grenoble Cedex 9
2Lab. Spectrométrie Physique, Université Joseph Fourier, BP 87 38402 Saint Martin d'Hères
3 CEA-DSV- « laboratoire biopuces » - 17, rue des Martyrs F-38054 Grenoble Cedex 9
RESUME
L’onde évanescente présente en surface d’un guide d’onde peut engendrer des force
optiques suffisantes pour rassembler et déplacer, de façon automatique, des particules
micrométriques métalliques ou diélectriques. En mesurant de façon précise le
déplacement de ces billes, on observe des variations plus ou moins importantes de leur
vitesse en fonction des caractéristiques du mode guidé (puissance, polarisation, taille…)
MOTS-CLEFS : forces optiques, déplacement, guides d’ondes
1. INTRODUCTION
Les photons qui viennent frapper un objet éclairé sont capables de générer des forces suffisantes
pour déplacer des particules micrométriques. Ce principe a été largement utilisé avec l’invention, en
1970, de pinces optiques par A. Ashkin [1] qui utilisent un laser fortement focalisé pour piéger de
façon stable une particule diélectrique en trois dimensions. Ce type de dispositif comporte aujourd’hui
de nombreuses applications, notamment dans le domaine biologique, puisqu’il permet de piéger,
manipuler et trier des cellules biologiques sans les dégrader [2].
Depuis cette époque, diverses techniques visant à réaliser un piège optique stable ont fait leur
apparition. Notamment, en 1992, Kawata et Tani [3] ont démontré qu’il était possible de déplacer de
façon automatique, des particules sur un guide d’onde.
2. LES FORCES OPTIQUES AU DESSUS D’UN GUIDE D’ONDE
Lorsqu’une particule de Rayleigh (r << λ) est éclairée par l’onde évanescente présente au dessus
d’un guide d’onde, elle « voit » un champ oscillant qui engendre une oscillation collective des charges
de cette particule. On a donc formation d’un dipôle oscillant induit par l’onde évanescente. On peut
montrer que ce dipôle est soumis à deux forces orthogonales[4] :
- La pression de radiation qui est dirigée selon la direction de propagation de l’onde, et
proportionnelle à l’intensité incidente.
- Une force de gradient, dirigée selon le gradient d’intensité et proportionnelle à ce
gradient.
Ainsi, lorsque l’on injecte la lumière dans le guide, les particules sont « attirées » par ce dernier
puis poussées dans la direction de la lumière.
Figure 1 : Illustration des forces optiques présentes au dessus d’un guide
FGRAD
FSCAT
lase
F
F
F
F