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¾ soit globale avec réassortiment de l'armoire de pharmacie du service gérée par le
personnel de pharmacie mais dont le contenu est toujours, en bout de chaîne,
préparé et distribué par le personnel infirmier,
¾ soit par dispensation journalière individuelle nominative (DJIN) qui autorise un
véritable contrôle des prescriptions par le pharmacien sous réserve qu'il ait accès,
grâce à l'informatisation, au dossier médical du patient et à la prescription
individuelle; cette DJIN est préparée en pharmacie dans des armoires fermées
mobiles et à tiroirs individuels dont le perfectionnement ultime (encore en
évaluation) est l'armoire mobile robotisée. La DJIN décharge les infirmières des
tâches de préparation qui n'entrent pas dans leurs attributions de compétence;
5 - l'infirmière administre le médicament conformément à l'ordonnance médicale datée et
signée. Elle valide l'administration.
6 - la surveillance thérapeutique est de la responsabilité de tous: médecins, pharmaciens,
personnels infirmiers. C'et déjà le domaine de la pharmacovigilance plus que de la
sécurisation du circuit du médicament. la pharmacovigilance est gérée par l'Agence française
de sécurité sanitaire des produits de santé* (AFSSAPS) avec l'appui du réseau des 31 centres
régionaux de pharmacovigilance.
Selon les étapes du circuit du médicament la répartition des erreurs est fonction du type de
produit (rapport de la Mission nationale d'expertise et d'audit hospitalier (Meah) - juillet
2007):
- prescription: de 35 % à 39 %;
- transcription: de 13 % à 17 %;
- dispensation: de 22 % à 25 % dont 4 à 9 % en préparation galénique et 13 à 21 % à la délivrance;
- administration: de 18 % à 29 %;
- suivi thérapeutique: 1 %
Les principaux types d'erreurs médicamenteuses rencontrés sont les suivants (op. cit.):
- erreur de dose: 37 %;
- erreur de médicament: 18,5 %;
- erreur de patient: 9 %;
- erreur de posologie ou concentration: 10 %;
- erreur de suivi thérapeutique ou clinique: 9 %;
- erreur d'omission de dose: 9 %;
- erreur de forme galénique: 2,5 %;
- erreur de voie d'administration: 1,3 %;
En dépit de ce schéma simple du circuit physique du médicament, la chaîne est fragilisée par
ses nombreux maillons humains. Chacun des intervenants doit être sensibilisé à la
connaissance du risque et à sa gestion, ce à la fois par une connaissance globale du circuit et
par une prise de conscience de sa responsabilité personnelle. La formation, l'information
permanente, la pédagogie vis-à-vis de la gestion de l'erreur et des enseignements qui en
découlent doivent être un souci permanent des responsables du circuit du médicament au sein
du Comité du médicament et des dispositifs médicaux stériles (COMEDIMS).
Le groupe de travail s'est intéressé à un exemple de dysfonctionnement (Annexe IV) qui a
permis à un produit non destiné à l'administration directe à un malade de cheminer depuis la
livraison du fournisseur jusqu'au lieu de stockage des solutions pour perfusion dans un service
clinique, sans qu'à aucun moment il ne soit arrêté dans cette progression mortelle. C'est un
* Elle assure la surveillance et la prévention du risque d'effets indésirables d'un médicament, l'effet indésirable pouvant être la conséquence
d'un évènement indésirable survenu dans le circuit du médicament. Ce qui est cherché dans ce rapport c'est la prévention de l'évènement
indésirable. Elle relève de la cindynique (cf. note ).