R´
esum´
e
Les d´
ecouvertes scientifiques qui ont ´
etabli les bases de notre compr´
ehension actuelle de l’in-
fluence globale des gaz `
a effet de serre (GES) remontent `
a pr`
es de deux si`
ecles. De nos jours, le
r´
echauffement du syst`
eme climatique terrestre est sans ´
equivoque et les activit´
es humaines ont
´
et´
e identifi´
ees comme en ´
etant le moteur principal. L’´
etude des impacts associ´
es aux change-
ments climatiques a ´
egalement mis en ´
evidence l’importance d’un environnement hospitalier
pour nos soci´
et´
es. Par cons´
equent, au cours des derni`
eres d´
ecennies, la politique internationale
a commenc´
e`
a consid´
erer des options qui permettraient d’att´
enuer les risques imminents li´
es `
a
l’augmentation globale de la temp´
erature. La n´
ecessit´
e de r´
eduire les ´
emissions de GES pour
stabiliser le climat est actuellement reconnue sur la sc`
ene internationale. Par contre, malgr´
e
leur importance politique, les sc´
enarios qui explorent comment le r´
echauffement global peut
ˆ
etre maintenu `
a des niveaux tr`
es bas demeurent sous-repr´
esent´
es dans la litt´
erature scienti-
fique. Par cons´
equent, les incertitudes li´
ees aux sc´
enarios `
a´
emissions tr`
es basses restent peu
´
etudi´
ees. Cette th`
ese vise `
a mieux quantifier les diverses incertitudes associ´
ees `
a ces sc´
enarios `
a
´
emissions de GES tr`
es basses tout en se concentrant sur (a) les incertitudes dans l’´
evolution en
mati`
ere d’´
emissions `
a court terme, (b) les incertitudes dans les trajectoires qui limitent l’aug-
mentation de la temp´
erature globale `
a des niveaux bas et (c) l’int´
egration du savoir entre les
disciplines.
Cette th`
ese montre que les propositions actuelles faites par les pays pour r´
eduire les
´
emissions de GES ´
echouent `
a mettre le monde sur une trajectoire qui limite l’augmentation de
la temp´
erature globale `
a des niveaux bas (par exemple, 1.5 ◦C ou 2 ◦C). En mˆ
eme temps, il est
d´
emontr´
e que mˆ
eme avec peu d’efforts pour r´
eduire les ´
emissions `
a court terme, une limitation
du r´
echauffement `
a long terme reste possible. Par contre, plus on tardera `
a agir, plus ´
elev´
e sera
le coˆ
ut, plus r´
eduite sera la flexibilit´
e dans le choix technologique pour les g´
en´
erations futures
et plus r´
eduite sera la probabilit´
e de limiter le r´
echauffement de la plan`
ete `
a des niveaux bas.
En vue du manque de r´
esultats effectifs pour r´
eduire les ´
emissions de GES de la part de la poli-
tique climatique internationale, de nouvelles initiatives qui pourraient contribuer `
a la protection
du climat se pr´
esentent. L’efficacit´
e de ces initiatives pour limiter les changements climatiques
`
a long terme est cependant tr`
es variable. Les initiatives globales qui poursuivent la transition
vers un syst`
eme ´
energ´
etique plus durable constituent un levier important pour la protection
du climat. Par contre, la contribution de r´
eductions rapides de polluants atmosph´
eriques, qui
sont aussi actifs radiativement, est beaucoup plus limit´
ee. Nos r´
esultats montrent que malgr´
e
les diverses incertitudes, c’est le moment d’une r´
eponse globale coordonn´
ee aux changements
climatiques en termes de r´
eductions de GES qui a le plus grand impact sur la probabilit´
e de
limiter le r´
echauffement `
a des niveaux tr`
es bas pendant ce si`
ecle : si les actions mises en œuvre
iii