PRÉVISIONS MÉTÉOROLOGIQUES Prévoit

publicité
PRÉVISIONS MÉTÉOROLOGIQUES
Prévoit-on 70 %
de soleil ou 30 %
de pluie?
La situation économique ne se
prête pas très bien aux personnes intimidées facilement.
Depuis l’automne dernier, le
lancement continu de sombres
nouvelles sur le plan financier
risque d’ébranler même les plus
braves. Le resserrement du
crédit, le chômage, les faillites et
les mises à pied semblent être au
programme depuis l’écroulement de l’économie mondiale à
l’automne 2008.
Où ce fracas financiers laisse-t-il
l’industrie du golf – qui affrontait déjà
ses propres défis avant l’effondrement des
marchés et de l’industrie du crédit? Le
bon sens nous porterait à croire qu’à la
lumière de la stagnation de croissance au
Canada et d’une décroissance aux ÉtatsUnis, l’entreprise risque de connaître un
déclin plutôt abrupt.
En outre, quel est l’aspect positif de
l’annonce de 30 % de pluie? C’est qu’il y
aura 70 % des chances que le soleil soit
de la partie. Comme le premier ministre
Stephen Harper aime dire, un mauvais
marché représente une occasion de
croissance et de bons achats – s’il est bien
géré. Et bien qu’il y ait des défis à venir
pour l’entreprise du golf, le passé nous a
montré que malgré des périodes
économiques troublées, le golf peut survivre
et même fructifier s’il est bien géré.
UNE NOUVELLE ANNÉE
D’abord, il faut examiner l’état de
l’industrie canadienne du golf juste
avant la crise économique – survenue
parallèlement à la fin de saison pour une
grande partie de l’industrie canadienne.
L’industrie, qui compte environ six
millions d’adeptes et plus de 2 000 terrains, est évaluée à environ 10 milliards
de dollars. Elle affiche cependant un
déclin de la participation des groupes
plus jeunes et comprend, dans l’ensemble,
une population vieillissante.
Un dollar robuste a lancé un coup
dur à l’industrie du golf et du tourisme
qui compte sur les étrangers pour assurer
ses recettes, et dans plusieurs coins du
pays, la pénurie de main-d’œuvre a obligé
les clubs à payer des salaires exorbitants
aux employés et à importer des
travailleurs. Le coût astronomique du
carburant rendait onéreuse l’opération
du matériel et encourageait les golfeurs à
rester à proximité, évitant de voyager
pendant une heure vers des terrains en
milieu rural.
Regardons maintenant l’industrie
du golf partout au pays à l’aube de la
saison 2009. Le carburant est la moitié
du prix par rapport à l’été dernier, le
marché de l’emploi est plus élastique
compte tenu des mises à pied dans
d’autres industries, et la chute de 20 %
du dollar canadien rend le tourisme plus
viable. Les gens de métier sont maintenant à la disposition des terrains qui
prévoient des projets d’immobilisations
ou de construction, et les matériaux sont
plus abordables.
Le carburant est la moitié du prix par rapport à l’été dernier,
le marché de l’emploi est plus élastique compte tenu des mises
à pied dans d’autres industries, et la chute de 20 % du dollar
canadien rend le tourisme plus viable.
De plus, la démographie canadienne
affiche une base de participation plus
grande puisque financièrement, la plupart
des Canadiens peuvent jouer au golf, par
opposition aux Américains, qui en
grande partie, ne peuvent payer même
une ronde moins onéreuse. Bien que ce
fait n’élimine pas les effets de la pire
récession depuis les années 1980, il laisse
croire que l’évolution de l’économie
donne lieu à des occasions positives.
Des défis sont-ils à relever?
Absolument. Le gel des marchés
financiers rend le crédit difficile sauf
pour les investissements de premier
ordre. Ryan Spring, président de la
société RSGF Ltd., une entreprise qui
finance des hypothèques de terrains de
golf depuis 2005, a affirmé, « À mon avis,
le plus grand défi que devra relever les
terrains de golf en matière de finances
sera la disponibilité de capitaux. La crise
du crédit a laissé très peu de prêteurs
(sinon aucun) pouvant financer les
terrains de golf dans le contexte
économique actuel. En tant qu’exploitant
de terrain de golf, si votre financement
arrive à échéance en 2009, il serait bon de
communiquer avec votre prêteur pour
connaître le sort de votre prêt lorsqu’il
sera à échéance. »
Les mises à pied et les faillites
forceront les golfeurs à annuler ou à
réduire leur adhésion aux clubs à capital
social et aux clubs sans participation au
capital social. La gestion quotidienne des
recettes deviendra peut-être une tâche
quotidienne pour les exploitants de
terrains à droits de jeu. Les terrains en
centre de villégiature devront peut-être
réévaluer les prix et les services. Après
avoir démoli le pavillon, un terrain en
Ontario a découvert que le financier
américain avec qui il faisait affaire avait
annulé le financement du nouvel édifice.
H I STO R I Q U E É CO N O M I Q U E
Comme l’a rappelé David Bradley, viceprésident et directeur général de la
société TaylorMade Canada, à l’auditoire
dans le contexte de l’édition 2008 de la
Conférence et salon Golf Business
Canada, un ralentissement économique
ne devrait pas être un indicateur de
changement radical. M. Bradley a cité
l’exemple de Post et Kellogg, les deux
principaux fabricants de céréales, au
moment où ils ont affronté la grande
crise des années 1930. Alors que Post a
vivement coupé ses efforts de marketing
en réponse à la crise économique,
Kellogg a continué de dépenser comme
d’habitude dans le domaine du marketing. Aujourd’hui, 65 ans plus tard, Post
tente toujours de regagner la part de 4
pour 1 du marché remporté par Kellogg
en raison de sa stratégie de marketing
dynamique pendant la grande crise.
Comme le dit le cliché; un bien en
acquiert un autre.
Puis, si l’histoire dit vrai, le golf a
toujours réussi à traverser les périodes
financières difficiles. Dans les années
1991-1992 le prix d’une ronde a chuté,
mais le nombre de rondes a augmenté.
« Je ne vous raconterai pas d’histoires » a
énoncé Stephen Johnston, AC chez
Global Golf Advisors, lors de la
Conférence et salon Golf Business
Canada. « Attendons de voir ce qui se
passe chez nos voisins du Sud. Les ÉtatsUnis réduisent le budget de 30 à 35 %;
cherchant à gérer de façon plus intelligente. Dans plusieurs cas, c’est un mode
de survie. Au Canada, les terrains haut de
gamme devront offrir des rabais, ce qui
entraînera un effet de retombée. Les
rondes seront remplies, mais à plus bas
prix. À mon avis, le Canada est en bien
meilleure position que ne le sont les
États-Unis. »
« Cependant, vous ne pouvez attendre
le mois d’avril pour connaître l’incidence
sur votre terrain. Vous ne pouvez attendre
en mai ou en juin pour en connaître
l’incidence et effectuer les coupures
appropriées. »
Scott Simmons, PDG de l’ARGC, a
exprimé le même sentiment à la Conférence.
« D’ordinaire, dans une période économique
difficile, la tendance est de réduire les
dépenses. Bien que vous deviez payer les
factures quotidiennes, vous devez aussi
trouver un moyen de mieux mettre à
profit vos dollars de marketing. Il ne faut
jamais perdre la balle de vue à long terme
si vous voulez favoriser le jeu. »
DES DÉFIS UNIQUES
Quel est donc le plus grand défi que doit
relever le golf au Canada pour survivre au
ralentissement économique? Il n’y a pas
qu’une seule solution pour l’industrie –
qui consiste plutôt en quatre ou cinq
industries différentes dans un nombre de
régions météorologiques distinctes. Les
défis que doit affronter l’Î.-P.-É., dont les
recettes de l’industrie du golf et du
tourisme représentent 85 millions de
dollars par année, diffèrent de ceux des
terrains municipaux en région urbaine
contraints par la croissance. Les solutions
des clubs privés à capital social sont bien
différentes des solutions appropriées aux
terrains dans de centres de villégiature ou
aux terrains entièrement publics. Pour
mieux comprendre les défis, nous avons
échangé avec des terrains représentant
divers secteurs de l’industrie.
Barry MacLeod, directeur exécutif
de Golf PEI, affirme être optimiste, bien
que prudent, par rapport à la saison
2009. L’an passé la météo a été
démesurée, affichant 61 jours de pluie
par opposition à la moyenne de 29, et si
dame nature collabore en 2009, ils
prévoient rétablir l’équilibre dans le
domaine des rondes jouées. Ils ont aussi
créé un partenariat avec la chaîne « The
Big Break » leur fournissant ainsi une
belle publicité télévisée aux États-Unis, et
possiblement davantage de visiteurs.
Steve Moe est directeur général du
Sirocco Golf Club, un club semi-privé à
capital social juste au sud de Calgary. « À
mon avis, le divertissement ne souffre pas
beaucoup dans le contexte d’un ralentissement économique. Les personnes ne
dépenseront peut-être pas autant, mais
elles se rendront au terrain. Pour moi, le
plus grand défi consiste à justifier la
rémunération accrue de la main-d’œuvre
alors que l’économie ralentit. Nous
savons qu’il faut rémunérer davantage le
personnel pour le garder, mais il est
difficile de justifier l’augmentation des
prix auprès des consommateurs. »
« L’autre défi consiste à vendre des
adhésions à l’intérieur d’une telle situation
économique. Certaines personnes avaient
prévu un fonds d’investissement pour
payer un nouvel abonnement, mais ce
fonds est maintenant plutôt faible. Mais
si les gens cherchent à investir, quoi de
mieux que d’investir dans une adhésion à
un club de golf à capital social. Je vois
mal un tel investissement prendre la
même route que l’économie. L’une de
nos initiatives a été d’offrir un mode de
paiement, une option qui n’était pas
offerte par le passé, afin de permettre aux
personnes d’adhérer en fonction d’un
mode de paiement triennal. Pour être
juste envers les personnes ayant acheté un
abonnement dans les deux dernières
années, nous maintenons les prix. À mon
avis, la valeur se maintiendra dans l’avenir. »
L’an passé, le club Sirocco a profité
d’un plan du gouvernement de l’Alberta
visant à faire venir des travailleurs
étrangers afin de combler les lacunes
temporaires dans le marché du travail.
« L’embauche de travailleurs venant du
Mexique et des Philippines s’est avérée
une expérience très réussie », affirme
M. Moe. « Cela dit, les occasions
d’embauche dans ce marché s’améliorent.
Bien que notre recherche de personnel ne
soit pas encore lancée, nous recevons en
moyenne trois ou quatre résumés par
semaine. Cela n’était pas le cas l’an passé. »
« La demande de tournois n’a pas
diminuée. Je ne crois pas que l’Alberta
soit immunisée, mais nous ne semblons
pas aussi touchés. Nous prévoyons une
saison aussi achalandée en 2009 qu’en
2008. »
L A C L É : L’ I N N OVAT I O N
Selon Barry Forth, co-propriétaire de
Copetown Woods, un terrain public de
18 trous dans le Sud-Ouest de l’Ontario,
le ralentissement économique est arrivé à
un moment propice pour l’industrie au
Canada puisque dans la plupart des
régions, la saison était déjà terminée. Il a
laissé croire que son terrain en tirerait
profit en raison de l’emplacement et du
consensus selon lequel les golfeurs
ajusteront leur budget par ronde plutôt
que de renoncer à leurs rondes de golf
habituelles. « Comme
nous sommes situés
à une heure du centre-ville de Toronto, et
qu’à seulement 20 minutes plus à proximité de Toronto le prix grimpe de façon
marquée, les golfeurs voudront peut-être
faire un peu plus de route pour profiter
d’un meilleur rapport qualité-prix. »
Barry croit aussi que la demande était
devenue stagnante même avant le ralentissement économique, et qu’il est temps
pour les terrains de golf de penser différemment et de changer leurs habitudes
de travail. Copetown a été le premier terrain au Canada à s’inscrire au programme
d’Europe appelé Powerplay Golf. Barry le
résume comme étant un système de
pointage partie par points de neuf trous
qui transforme un jeu de neuf trous en
une ronde, et qui aidera à changer la
mentalité de façon à reconnaître neuf
trous de golf comme une ronde. En
effet, selon Barry le programme possède
tous les éléments nécessaires pour réussir
à la lumière de cette ère économique,
notamment une initiative différente et
« L’embauche de travailleurs venant du Mexique et des
Philippines s’est avérée une expérience très réussie », affirme
M. Moe. « Cela dit, les occasions d’embauche dans ce marché
s’améliorent...»
nouvelle, qui remplira les heures moins
achalandées et qui risque de générer des
recettes supplémentaires.
Peter Holt est directeur général du
Weston Golf & Country Club à Toronto,
un club privé bien établi. « Sans aucun
doute, l’économie a un incidence sur
l’entreprise » énonce-t-il. « Toutefois,
nous n’avons pas été témoins de l’annulation d’adhésions. Il y a eu des changements à l’intérieur des catégories d’adhésion. Certains membres ont opté pour un
congé, et en avril ou en mai ils choisiront
peut-être de rétablir leur état à temps
plein si l’économie reprend. Il ne faut
donc pas prendre panique en raison
d’une seule année. »
Prenant en compte l’avis des
experts, M. Holt affirme que le Weston
continuera de mettre l’accent sur l’innovation. « Le Weston a été très proactif au
cours des cinq dernières années, en créant
de nouvelles catégories. Par exemple, on a
créé des abonnements sur semaine à
l’intention des personnes qui vont au
chalet pendant la fin de semaine et ne
veulent pas une pleine adhésion. Nous
avons aussi lancé des adhésions provisoires – presque tous les clubs offrent
maintenant des adhésions provisoires,
mais nous étions parmi les premiers à
l’offrir il y a cinq ans. Nous participons
aussi à des salons du consommateur afin
de faire connaître le terrain. »
Les cotisations et les adhésions payées,
le Weston examine d’autres variables liées
au résultat net. « Si par le passé vous aviez
des invités et que l’entreprise couvrait la
dépense, cela aura une incidence, car les
entreprises ne couvrent plus de telles
dépenses. Les droits d’invités sont
directement liés au résultat net. Depuis
les cinq dernières années, les personnes
marchent davantage ou utilisent des
chariots motorisés. Par conséquent, on
doit moins mettre d’accent sur la location
de voiturettes et les recettes provenant
des invités. Dans les cinq dernières
années notre budget comprenait un volet
réservé aux imprévus nous permettant de
contrer les écarts d’année en année. Cela
s’est avéré fort utile pour nous. »
« À mon avis, l’économie aura une
incidence sur tous et chacun, et le
résultat se jouera sur le degré de créativité.
On continuera de reconnaître le besoin de
dépenser de l’argent pour en faire. »
U N E AT T I T U D E P O S I T I V E
Au Speargrass Golf Club à Carseland, en
Alberta, les droits quotidiens sont notre
gagne-pain, affirme Jamie Driscoll, le
professionnel en titre. Pour mousser les
affaires, le Speargrass offre des promotions
telles que payer par trou et les mardis à
2 $. « Nos tarifs demeurent les mêmes.
Certains terrains augmentent leurs tarifs.
Puisque le public réfléchira à cela, nous
maintenons notre stratégie gagnante. »
« Les signes révélateurs seront :
réservent-ils encore des tournois, achètentils des laissez-passer? Si rien ne change dans
ces domaines, nous jouirons d’une pleine
clientèle de golf à l’été 2009. De même,
cela peut sembler contre intuitif, mais
comme plusieurs personnes sont mises à
pied et reçoivent des primes d’anciens
employeurs, elles choisiront peut-être de
jouer au golf alors qu’elles attendent le
nouvel emploi. »
Le club Speargrass, situé à une
distance de 30 à 45 minutes d’un centre
urbain principal, est bien prêt à profiter
du prix réduit du carburant. « Les personnes
ne seront pas effrayées par le prix du
carburant cette année. L’an passé nous
avons payé jusqu’à 1,35 $ le litre, un
enjeu réel dans le choix de se rendre
jusqu’à notre terrain. À 0,65 $ le litre,
l’enjeu sera certainement moindre. Nous
prévoyons des changements au pavillon
l’an prochain, et le ralentissement de
l’économie nous permettra de trouver de
la main-d’œuvre beaucoup plus facilement.
En outre, le marasme économique nous
aidera peut-être à réduire les coûts de façon
à ce que cela soit avantageux pour nous. »
M. Driscoll croit également que les
défis préexistants que devait affronter
l’industrie ont donné lieu au changement
avant même l’affaissement des marchés.
« Je suis un éternel optimiste. L’été dernier,
on aurait cru à un déclin du golf pour des
raisons financières, mais nous avons
affiché les meilleures recettes en juin,
juillet et août. Edmonton a enregistré sa
toute première meilleure saison du
marché l’an passé. Affirmons-nous que le
ralentissement économique s’est produit
spontanément? Je crois qu’il se manifeste
depuis longtemps déjà, et que certaines
mesures ont été mises en place. »
En Colombie-Britannique, les
exploitants de centres de villégiature tiennent bon devant l’affaissement de la confiance des consommateurs. « Nous savons
que rien ne s’améliorera en six mois »
énonce Peter Smith, directeur de golf au
Greywolf à Panorama, en ColombieBritannique, « mais dans les 12 à 18
prochains mois, lorsque l’économie aura
repris, nous voulons être prêts. Je pense
pouvoir parler au nom de tous dans notre
région de la province lorsque j’avance
qu’il n’y aura aucune augmentation des
droits de jeu dans le district de
Columbia. En fait, on verra peut-être des
réductions pendant les heures moins
achalandées. »
Selon M. Smith, le ralentissement
de l’économie est une excellente occasion
de réévaluer le modèle de gestion. « Un
terrain de golf comprend des normes
relatives aux attentes du consommateur
qui nous sont difficiles à changer. C’est le
temps choisi de changer le modèle, par
exemple l’inscription de style libre service.
Nous devons examiner des changements
qui nous permettront d’offrir un service
plus économique. Les attentes du consommateur dictent la tarification et le
modèle de gestion, le temps est peut-être
venu de changer les normes. »
TERRAINS EN CENTRES DE
V I L L É G I AT U R E
« Les terrains en centres de villégiature,
qui reposent sur le revenu disponible
pour voyager, sont possiblement à risque,
mais il est difficile d’évaluer l’incidence à
ce jour », affirme Clinton Schmaltz, professionnel en titre au terrain Stewart
Creek, installé au pied du parc national
du Canada Banff à Canmore. « Le ralentissement est survenu au moment où la
plupart des terrains de l’industrie canadienne avaient fermé leurs portes pour la
saison. Il reste un certain temps pour la
reprise économique. Nous commençons
à réserver des heures de départ le 1er mars,
et c’est à ce moment que nous connaîtrons
les résultats et l’incidence du ralentissement sur notre entreprise de villégiature. »
Sans population résidente, le
Stewart Creek doit convaincre sa clientèle de voyager. Environ 50 % de ses
clients proviennent des provinces de
l’Alberta et de la Colombie-Britannique;
environ 15 % sont des Américains (dont
90 % sont du Texas) et les autres sont des
Européens ou des Canadiens venant
d’ailleurs au pays.
« Je sais que dans le cas des centres
de ski de la région l’espoir repose sur la
hausse du dollar américain », énonce M.
Schmaltz. « Cela leur permettra de continuer, mais à ce jour nous avons appris
que plusieurs centres de ski renommés
ont éprouvé des difficultés en début de
saison. Ils espèrent que le début du mandat de Barack Obama entraînera un
changement. Cependant, je crois que
seuls les avocats, les comptables et les
politiciens ont un emploi stable aux
États-Unis en ce moment. »
M. Schmaltz croit tout de même
que le Canada sera partiellement à l’abri
de l’effondrement du marché immobilier
américain. « Je reviens de Phoenix où l’on
a le choix des départs dans tous les
terrains, même ceux auxquels l’on avait
aucune chance d’accéder par le passé. Les
tarifs sont réduits, même à Phoenix.
Toutefois, nous offrirons un nouveau
parcours de 18 trous en 2010, et nous
croyons à notre survie pourvu que le baril
de pétrole ne soit pas de nouveau à 25 $. »
l’industrie du golf. Ainsi, bien que les
clubs soient concurrentiels dans le
marché de la clientèle, ils peuvent tous
être gagnants alors que le cycle conjoncturel remontera une fois de plus avec des
prévisions de soleil à 70 %.
A L L O N S D E L’AVA N T
En outre, le secret de la survie reposera
sur l’innovation et la créativité. Chaque
région devra relever des défis uniques, et
les solutions canadiennes seront possiblement différentes de celles de l’industrie
américaine. Il importe de collaborer afin
de partager des stratégies gagnantes, et
toutes les associations de l’industrie du
golf se sont engagées à aider leurs membres à la lumière de cette période
économique difficile. Plusieurs ont affiché
des ressources sur leur site Web et dans
leur documentation, elles restent à l’affût
des plus récentes tendances, discussions et
solutions visant
BRUCE
DOWBIGGIN
Diffuseur sportif et auteur primé,
Bruce a débuté sa carrière de
journaliste comme rédacteur des
nouvelles sportives pour TV
Guide. Il est l'auteur de cinq
livres, de deux ouvrages au
théâtre ainsi que de la poésie et
de la prose. Il est présentement le
chroniqueur sportif du Calgary
Herald. Vous pouvez joindre
Bruce à [email protected].
Téléchargement