Protocole National de Diagnostic et de Soins (PNDS) Pemphigoïde

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Protocole National de Diagnostic et de Soins (PNDS)
Pemphigoïde bulleuse (PB)
Texte du PNDS
Centres de référence des maladies bulleuses auto-immunes
Avril 2016
PNDS - Pemphigoïde bulleuse (PB)
Sommaire
Synthèse à destination des médecins traitants ……………………………………………….3
Guide …………………………………………………………………………………………………. 4
1
Introduction ………………………………………………………………………………….. 4
2
Diagnostic et évaluation initiale ………………………………………………………….. 5
2.1
2.2
2.3
2.4
Objectifs principaux …………………………………………………………………………………….. 5
Professionnels impliqués ………………………………………………………………………………. 5
Examen clinique ………………………………………………………………………………………… 5
Bilan paraclinique …………………………………………………………………………….
6
3
Prise en charge thérapeutique ……………………………………………………………. 8
3.1
3.2
3.3
3.4
3.5
Objectifs principaux …………………………………………………………………………………….. 8
Professionnels impliqués ………………………………………………………………………………. 8
Propositions de prise en charge thérapeutique ……………………………………………………… 9
Suivi ………………………………………………………………..…………………………………… 11
Information des patients …………………………………………………………………….……...….13
Annexe 1 : Recommandations pour la prise en charge bucco-dentaire des patients
atteints
de
maladies
bulleuses
auto-immunes
(MBAI)
avec
atteinte
buccale……………………………………………………………………………………………….13
Annexe 2 : Coordonnées des centres de références et des associations de patients
…………………………………………………………………………………………………………21
1
Centres de Référence ……………………………………………………………………...21
2
Associations de patients ………………………………………………………………….22
Participants …………………………………………………………………………………………23
Centres de référence des maladies bulleuses auto-immunes / Avril 2016
2
PNDS - Pemphigoïde bulleuse (PB)
Synthèse à destination des médecins traitants
Les maladies bulleuses auto-immunes
Les maladies bulleuses auto-immunes constituent un groupe hétérogène de
maladies à la fois très diverses, peu fréquentes et de pronostic variable, parfois
sévère. Elles sont secondaires à des lésions de différents constituants de la peau :
l'épiderme, la jonction dermo-épidermique ou le derme superficiel. Ces lésions
résultent d'une réaction auto-immune et ont pour conséquence clinique la formation
de bulles cutanées ou des muqueuses externes.
Le médecin généraliste doit évoquer une maladie bulleuse auto-immune et
orienter le patient vers un dermatologue face aux signes cliniques suivant :






dysphagie avec érosions buccales chroniques ne guérissant pas spontanément en
quelques jours, ou survenant en dehors d’un contexte d’introduction médicamenteuse
récente ;
éruption bulleuse ou urticarienne ou eczématiforme chronique (ne guérissant pas
spontanément en quelques jours), survenant chez un patient agé ;
éruption urticarienne ou eczématiforme ou bulleuse survenant chez une femme
enceinte ;
conjonctivite chronique d’évolution synéchiante ;
éruption bulleuse ne guérissant pas spontannément (ou sous antibiotiques) en quelques
jours chez un enfant ;
prurit persistant sans explication chez un sujet jeune, surtout si diarrhée ou contexte de
malabsorption.
Les principaux éléments du diagnostic des différentes maladies bulleuses autoimmunes figurent dans le tableau 1.
Le présent PNDS décrit la prise en charge de la pemphigoïde bulleuse.
Tableau 1 – Eléments du diagnostic des différentes maladies bulleuses auto-immunes
Maladie
Contexte
Dermatite
herpétiform
e
Maladie
cœliaque
connue ou
pas,
enfants,
adultes
jeunes
Enfants
surtout,
adultes :
origine
médicame
nteuse
(vancomy
cine)
Adulte
Dermatose
à
IgA
linéaire
Epidermoly
se bulleuse
acquise
Lésion
élémentaire
Vésicules ou
excoriations
peu
spécifiques
Prurit
Signes
associés
Pas
de
signe de
Nikolsky*
Atteinte des
muqueuses
0
Bulle tendue
sur
peau
saine
ou
urticarienne
(atteinte
du
siège
chez
l’enfant)
+
Pas
de
signe de
Nikolsky*
Rare chez
enfant ;
Possible
chez adulte
Bulle en peau
saine, (zones
de frottement
0
Kystes
milium
Fréquente
++
(premier
symptôm
e)
Diagnostic
Traitement
Biopsie avec
IFD
Anticorps
antitransglut
aminase,
antiendomys
ium
Biopsie avec
IFD
Régime
sans
gluten
Disulone
Réponse
fréquente
Biopsie avec
IFD,
IME
directe
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3
Arrêt
si
médicame
nt
inducteur.
Disulone
ou
corticoïdes
per os
Immunosu
ppresseur
s
PNDS - Pemphigoïde bulleuse (PB)
++)
Pemphigoï
de de la
grossesse
(pemphigoï
de
gestationis)
Pemphigoï
de bulleuse
Pemphigoï
de
cicatricielle
Synonyme :
Pemphigoï
de
des
muqueuses
Pemphigus
+/corticoïdes
Dermocorti
coïdes
+/corticoïdes
per os
Grossess
e
e
e 2 ou 3
trimestre
Bulle sur fond
érythémateux
(abdomen :
périombilicale)
+++
Plaques
urticarien
nes
(abdome
n)
0
Biopsie avec
IFD
Sujets
âgés
Associatio
n
maladies
neurologiq
ues
grabatisan
tes
(démence
,
AVC,
Maladie
de
Parkinson
)
Sujets
âgés
Bulle tendue
Lésions
urticariennes
+++
parfois
initial
Pas
de
signe de
Nikolsky*
Parfois :
lésions
purement
urticarien
nes
ou
eczématif
ormes
rare
Biopsie avec
IFD
Anticorps
sériques
anti-peau
(IFI et ELISA
anti-BPAG12)
Dermocorti
coïdes
seuls
Rarement
:
corticoïdes
per os ou
Immunosu
ppresseur
s
Synéchies
oculaires
Erosions
buccales
(dysphagie),
ou génitales
Evolution
cicatricielle
Bulle flasque
sur
peau
saine,
Erosions
buccales,
dysphagie
+++
0
Atteinte
cornée,
pharynx,
œsophag
e
Prédominant
e
Biopsie avec
IFD
IME
Disulone,
Immunosu
ppresseur
s,
+/corticoïdes
per os
0
Signe de
Nikolsky*
Au cours du
pemphigus
vulgaire
Biopsie avec
IFD
Anticorps
sériques
anti-peau
(IFI et ELISA
antidesmogléine
s)
Corticoïde
s oraux
Immunosu
ppresseur
s
Contexte
d’autoimmunité
*Signe de Nikolsky : décollement provoqué par le frottement cutané en peau saine
Guide
1- Introduction
La pemphigoïde bulleuse (PB) est la dermatose bulleuse auto-immune la plus
fréquente. Elle est liée à des anticorps anti-membrane basale dermo-épidermique
dirigés contre les antigènes BP180 et BP230. Elle touche principalement les sujets
âgés de plus de 70 ans, souvent atteints de maladies neurologiques ou
neuropsychiques. Elle débute généralement par un prurit et des plaques
érythémateuses non spécifiques. A la phase d’état, l’éruption est caractérisée par
des bulles tendues en peau urticarienne ou eczématiforme, prédominant à la racine
et à la face interne des membres, respectant généralement le visage et les
muqueuses externes, et guérissant sans cicatrice atrophique. Le diagnostic est
Centres de référence des maladies bulleuses auto-immunes / Avril 2016
4
PNDS - Pemphigoïde bulleuse (PB)
confirmé par l’histologie et l’IFD. En cas de doute diagnostique, d’autres tests
immunologiques, sérologiques (ELISA, immunotransfert) ou immunopathologiques
(IME directe) peuvent être nécessaires. Le traitement repose sur les
dermocorticoïdes (DC) à forte dose pendant plusieurs mois. En cas de résistance ou
de dépendance aux DC, un traitement immunosuppresseur (méthotrexate,
azathioprine, mycophénolate mofétil) ou, pour certains, par cyclines, peut être
proposé. Le pronostic est réservé, avec une mortalité d’environ 30% à 1 an. Le
mauvais état général, le grand âge et les comorbidités neurologiques sont les
principaux facteurs de risque de mortalité. Cette maladie peut relever d’une prise en
charge à 100% (affection hors liste).
2- Diagnostic et évaluation initiale de la pemphigoïde bulleuse (PB)
L’examen clinique initial doit rechercher les éléments nécessaires au diagnostic de PB, ainsi
qu’au dépistage des co-morbidités.
2-1 Objectifs principaux





Confirmer le diagnostic de PB
Rechercher des facteurs de risque et des facteurs de gravité (co-morbidités)
Préciser le type d’atteinte initiale et son étendue (nombre de bulles quotidiennes)
Evaluer le pronostic en fonction de l’âge et de l’état général (indice de Karnofsky)
Poser les indications thérapeutiques
2-2 Professionnels impliqués
Le plan de traitement du patient atteint de PB est sous la responsabilité d’un dermatologue
spécialiste de la PB : le plus souvent un dermatologue hospitalier appartenant à un centre de
référence ou de compétence.
Les autres professionnels de santé pouvant intervenir dans la prise en charge sont :

le dermatologue libéral si le malade est adressé par celui-ci ;

le médecin traitant ou éventuellement le gériatre ;

l’infirmière libérale ou institutionnelle responsable des soins locaux ;

tout autre spécialiste dont l’avis est nécessaire en fonction du tableau clinique ;

intervenants paramédicaux :
infirmiers, kinésithérapeutes, balnéothérapeutes,
psychologues, diététiciens.
2-3 Examen clinique
► Interrogatoire des patients



Il précise la date d’apparition des symptômes.
Il recherche les prises médicamenteuses récentes (recueil des prises de médicaments
possiblement inducteurs sur 3 à 6 mois, en particulier : spironolactone, psychotropes,
diurétiques de l’anse et les gliptines). Il recherche également des prises
médicamenteuses concomitantes pouvant interférer avec le traitement de la
pemphigoïde.
Il précise le mode de vie et l’environnement familial et social (vie en institution ? maison
de retraite médicalisée ou non ?), les antécédents neurologiques (démence),
néoplasiques, cardio-vasculaires et infectieux.
► Examen physique
Il recherche des éléments objectifs nécessaires au diagnostic :
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forme classique : dermatose bulleuse, prurigineuse, faite de bulles tendues sur plaques
érythémateuses, symétriques (faces de flexion des membres, face antéro-interne des
cuisses, abdomen), sans atteinte muqueuse ni cicatrice atrophique, sans signe de
Nikolski ;
formes atypiques: paucibulleuses ou localisées, eczématiformes, urticariennes, à type
de prurigo, dishydrosiformes (acrales), érosives, avec atteinte des muqueuses externes
(buccale en particulier).


Il évalue l’étendue de la PB : comptage du nombre de nouvelles bulles quotidiennes
(idéalement : moyenne des 3 derniers jours) et établissement du score d’activité BPDAI.
Il évalue l’état général et les co-morbidités :

poids ;

mesure de la pression artérielle ;

évaluation de l'état général (indice de Karnofsky), des co-morbidités (cardiovasculaires,
neurologiques (en particulier démence, maladie et Parkinson et AVC) , néoplasiques,
métaboliques, respiratoires) ;

évaluation du Minimal Mental Status - MMS (si suspicion de démence).
2-4 Bilan paraclinique
► NFS
Montre fréquemment une hyperéosinophilie sanguine, parfois très importante.
► Biopsies cutanées




Prélèvement cutané comportant une bulle intacte et récente (à mettre dans un flacon de
formol) pour analyse histopathologique de routine :
signes histologiques classiques : bulle sous-épidermique contenant des polynucléaires
neutrophiles et/ou surtout éosinophiles, associés à un infiltrat dermique de
polynucléaires neutrophiles ou éosinophiles, ou à une margination des polynucléaires
éosinophiles le long de la jonction dermo-épidermique ;
signes histologiques non spécifiques : aspect histologique de prurigo ou d'eczéma.
Prélèvement cutané en peau péri-bulleuse (à mettre dans un cryotube pour transport
dans une bonbonne d'azote liquide ou un flacon de liquide de Michel) pour l'analyse en
IFD : mise en évidence de dépôts linéaires d’IgG et parfois de C3 le long de la jonction
dermo-épidermique. La positivité de cet examen est indispensable pour porter le
diagnostic de PB.
► Bilan sérologique
Des prélèvements sanguins (tubes à envoyer au laboratoire d'immunologie) seront
réalisés (recommandé) pour :



IFI standard : recherche d’anticorps sériques anti-membrane basale de l'épiderme (peu
spécifiques). Ces anticorps sont retrouvés dans 80% des cas;
lFI sur peau humaine normale clivée par le NaCl molaire : recherche d’anticorps
sériques anti-membrane basale se fixant au toit (versant épidermique) de la zone de
clivage ;
recherche d’anticorps anti-PB180 (domaine NC16A) et d’anticorps anti-PB230 (devant
être systématiquement recherchés quand l’ELISA anti-PB180 est négatif) par test ELISA
(disponibles commercialement).
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PNDS - Pemphigoïde bulleuse (PB)
► Autres examens immunopathologiques
En cas de forme clinique atypique ou de suspicion d'une autre maladie bulleuse autoimmune, d’autres examens immunopathologiques pourront être réalisés :

IFD clivée par le NaCl molaire (sur biopsie cutanée congelée d’une bulle) : pour mise en
évidence des anticorps sur le toit (versant épidermique) de la bulle ;

immunomicroscopie électronique directe (sur biopsie cutanée de peau péri-bulleuse):
pour mise en évidence des dépôts immuns (IgG, C3) sur les hémidesmosomes et la
partie adjacente de la lamina lucida ;

immunotransfert sur extrait épidermique (sur prélèvement de sérum): pour recherche
d’une réactivité avec les antigènes PB180 (BPAG2) et PB230 (BPAG1) (NB : cette
technique est progressivement abandonnée au profit des techniques ELISA).
N.B.: tous les laboratoires d'anatomopathologie ou d'immunologie ne disposent pas
des techniques permettant ces analyses ; si ce n'est pas le cas, les prélèvements
pourront être adressés aux centres de référence qui disposent de ces techniques.
Le sérum doit être idéalement envoyé à 4°C, voire à température ambiante.
L’examen en immunotransfert sur extraits épidermiques est facturé : BHN 300, et
l’ELISA BHN 70.
► Bilan préthérapeutique











NFS, plaquettes ;
urée, créatinémie, ionogramme sanguin ;
glycémie à jeun ;
transaminases, gammaGT, phosphatases alcalines, bilirubine : si un traitement par
méthotrexate est envisagé ;
albumine, préalbumine si signes de dénutrition (l’albuminémie doit par ailleurs être
dosée si recours au méthotrexate envisagé) ;
sérologies hépatite B, C et VIH : si un traitement immunosuppresseur est envisagé ;
 HCG : si patiente en âge de procréer ;
dosage de la thiopurine methyltransferase (TPMT) : si un traitement par azathioprine est
envisagé (optionnel) ;
radiographie pulmonaire : si un immunosuppresseur est envisagé ;
ostéodensitométrie (optionnel ; si traitement par corticothérapie générale) ;
prélèvement bactériologique local initial : si aspect impétiginisé des lésions.
3- Prise en charge thérapeutique
3-1 Objectifs principaux
L’âge élevé des malades et par voie de conséquence l’importance des associations
pathologiques (neurologiques, cardio-vasculaires, néoplasiques, métaboliques,
respiratoires) rendent la prise en charge thérapeutique particulièrement délicate.
Le contrôle de l’éruption bulleuse est l’objectif essentiel en essayant de minimiser
autant que possible les effets indésirables graves des traitements.
Le traitement a pour objectif :



de traiter l’éruption bulleuse et de prévenir/limiter l’apparition de récidives ;
d’améliorer la qualité de vie des patients ;
de limiter les effets secondaires très fréquents chez le sujet âgé.
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3-2 Professionnels impliqués
La prise en charge initiale diagnostique et thérapeutique des formes étendues de la maladie
nécessite généralement une hospitalisation en service de dermatologie. Celle-ci est
poursuivie jusqu'au contrôle clinique de l’éruption bulleuse avec cicatrisation de la majorité
des érosions post-bulleuses. Dans les formes pauci-lésionnelles ou localisées, le bilan
paraclinique à visée diagnostique et le suivi clinique peuvent être réalisés en hospitalisation
de jour ou en ambulatoire en fonction du degré d’autonomie du malade.
Cette prise en charge est coordonnée par le dermatologue (en règle générale : hospitalier)
en lien avec le médecin traitant, les spécialistes et les médecins hospitaliers du centre de
référence et/ou de compétence.
Les spécialistes et professionnels de santé impliqués sont identiques à ceux répertoriés
dans la section évaluation initiale. Les professionnels de santé (dermatologue libéral,
gériatre, personnel soignant) peuvent consulter les informations et les recommandations de
prise en charge sur le site web du centre de référence des maladies bulleuses auto-immunes
hébergé par le CHU de Rouen : http://www.chu-rouen.fr/crnmba/ .
La qualité des soins locaux est indispensable à l’évolution favorable de la maladie. Une
collaboration étroite entre le dermatologue, le médecin traitant et le personnel soignant est
donc nécessaire.
Un guide d’information sur la pemphigoïde bulleuse et les soins locaux à l’usage des
personnels soignants a été réalisé par les centres de référence et est disponible sur le site
web. Un carnet de suivi, permettant de suivre l’application et les effets du traitement est
également disponible sur le site.
Exceptionnellement, la maladie peut survenir pendant l’enfance et les enfants doivent alors
être pris en charge conjointement par un centre de référence, un service de dermatologie
pédiatrique et un pédiatre.
3-3 Proposition de prise en charge thérapeutique
► PB multi-bulleuse
Définition : malades présentant plus de 10 nouvelles bulles quotidiennes survenant sur
plusieurs sites anatomiques.











Traitement d’attaque :
propionate de clobétasol (DERMOVAL®) : 30 g/jour en 1 ou 2 applications
quotidiennes sur tout le corps sauf le visage si celui-ci est épargné (20 g/jour si poids <
45 kg) (grade A) ;
traitement à poursuivre jusqu'à 15 jours après le contrôle clinique (disparition des
bulles et cicatrisation des érosions).
Schéma de décroissance :
traitement quotidien le 1er mois ;
traitement tous les 2 jours le 2ème mois ;
traitement 2 fois par semaine le 3ème mois ;
traitement 1 fois par semaine à partir du 4ème mois.
Traitement d’entretien : deux options sont possibles après 4 mois de traitement (grade
A) :
continuer un traitement d’entretien 1 fois par semaine pendant 9 mois à 12 mois, puis
arrêt selon le résultat des tests immunologiques ;
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

arrêter le traitement (risque plus élevé de rechutes après arrêt).
Conduite à tenir en l’absence de contrôle après 15 jours de la dose d'attaque :
NB : le contrôle des lésions est défini par la survenue d’au maximum 2 nouvelles bulles/
jour (ou moins) et le début de cicatrisation des lésions érosives.

augmentation du nombre de tubes de DERMOVAL® à 3 voire 4/jour ;

si non contrôlé : discuter le passage à une corticothérapie générale (0,5 à 1mg/kg/jour)
et/ou l’adjonction d’un immunosuppresseur : méthotrexate (7,5 à 12,5 mg une fois par
semaine ; voie orale ou IM ou sous cutané), azathioprine ou mycophénolate mofétil
(accord professionnel).
► PB pauci-bulleuse
Définition : malades présentant moins de 10 nouvelles bulles quotidiennes survenant sur
plusieurs sites anatomiques.















Traitement d’attaque :
propionate de clobétasol (DERMOVAL®) : 20 g/jour en une application quotidienne
sur tout le corps sauf le visage (10 g/jour si poids < 45 kg) (grade A) ;
traitement à poursuivre jusqu'à 15 jours après le contrôle clinique (disparition des
bulles et cicatrisation des érosions).
Schéma de décroissance et traitement d’entretien :
traitement quotidien le 1er mois ;
traitement tous les 2 jours le 2ème mois ;
traitement 2 fois par semaine le 3ème mois ;
traitement 1 fois par semaine à partir du 4ème mois.
Traitement d’entretien : deux options sont possibles après 4 mois de traitement (grade
A) :
continuer un traitement d’entretien 1 fois par semaine pendant 9 mois (puis arrêt)
(difficultés pratiques et économiques en relation avec la poursuite des soins infirmiers
sur une longue durée) ;
arrêter le traitement (risque plus élevé de rechutes après arrêt).
Conduite à tenir en l’absence de contrôle après 15 jours de la dose d'attaque :
augmentation du nombre de tubes de DERMOVAL® à 3 voire 4/jour ;
discuter l’association à du méthotrexate (7,5 à 12,5 mg une fois par semaine ; voie
orale ou IM ou sous cutané), voire aux cyclines (doxycycline 200 mg/jour) (grade C).
Si contre-indication ou mauvais tolérance des DC : méthotrexate, cyclines

Alternative thérapeutique (traitement d’attaque) : chez les patients âgés de moins de 80
ans, en bon état général, une corticothérapie générale à dose moyenne (prednisone :
0,5 mg/kg/j) peut être discutée en 1ère intention (grade A).

► PB localisée
Définition : malades présentant moins de 10 nouvelles bulles quotidiennes survenant sur
un seul territoire anatomique.




Traitement d’attaque :
propionate de clobétasol (DERMOVAL®) : 10 g/jour en une application quotidienne sur
la zone atteinte (accord professionnel) ;
traitement à poursuivre jusqu'à 15 jours après le contrôle clinique (disparition des
bulles et cicatrisation des érosions).
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PNDS - Pemphigoïde bulleuse (PB)
Schéma de décroissance et traitement d’entretien : cf PB pauci-bulleuses (ci-dessus)




Conduite à tenir en cas d’extension après 15 jours de la dose d'attaque :
augmentation du nombre de tubes de DERMOVAL® à 2 voire 3/jour ;
discuter l’association à du méthotrexate (7,5 à 12,5 mg une fois par semaine ; voie
orale ou IM ou sous cutané).
► PB corticodépendante ou traitement local impossible
Chez les patients rechutant à plusieurs reprises lors de la décroissance de la corticothérapie
locale ou de son arrêt, les traitements suivants pourront être discutés: corticothérapie
générale à faible dose, tétracyclines, méthotrexate, autres immunosuppresseurs
(azathioprine, mycophénolate mofétil) (accord professionnel).
► PB corticorésistante
Chez les patients n’étant pas contrôlés malgré une dermocorticothérapie forte d’au moins 4
semaines les traitements suivants pourront être discutés (accord professionnel) :

méthotrexate (7,5 à 12,5 mg une fois par semaine ; voie orale ou IM ou sous cutané) ;

autres immunosuppresseurs (azathioprine, mycophénolate mofétil).
► Cas particuliers des sujets en très mauvais état général
Lorsqu’elle est réalisable, recommander l'utilisation de la dermocorticothérapie forte par
propionate de clobétasol et discuter les tétracyclines si atrophie cutanée majeure ou effets
secondaires de la corticothérapie locale (accord professionnel). Dans le cas contraire une
corticothérapie générale à faible dose (prednisone 0,2 à 0,3 mg/kg/ jour) peut être proposée.
► Autres soins
L’utilisation de bains contenant des antiseptiques et/ou de l’amidon de blé est recommandée.
En cas de lésions érosives étendues, celles-ci peuvent être couvertes par des pansements
non adhérents types interfaces ou siliconées, pour réduire la surinfection, les douleurs et
faciliter la cicatrisation des lésions érosives
Régime hypercalorique hyperprotidique chez les patients dénutris.
3.4
Suivi
Il s’agit d’une maladie chronique évoluant pendant plusieurs années, justifiant la prise en
charge au titre de l’ALD non seulement des examens et traitements se rapportant
directement à la maladie (y compris ceux faisant appels à des spécialistes autres que
dermatologues), mais également ceux se rapportant aux maladies associées et aux
éventuelles complications du traitement.
3.4.1


Objectifs
Evaluer l’efficacité et la tolérance des traitements
Planifier la décroissance thérapeutique, la durée du traitement d’entretien et son arrêt
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PNDS - Pemphigoïde bulleuse (PB)
3.4.2
Professionnels impliqués
Les spécialistes et professionnels de santé impliqués sont identiques à ceux
répertoriés dans la section évaluation initiale (Cf. § 3.2).
En particulier, il est souligné que les soins infirmiers nécessaires au traitement local
sont habituellement longs (de l’ordre de 30 à 45 minutes : bains antiseptiques,
comptage et perçage des bulles, applications de dermocorticoïdes) ce qui nécessite
que cet acte indispensable (car permettant le maintien à domicile de ces patients en
évitant l’hospitalisation), soit correctement rémunéré. Un guide à l’usage des
personnels soignants, indiquant les modalités de ces soins a été établi par les
centres de référence des maladies bulleuses auto-immunes.
3.4.3
Rythme et contenu des consultations
La fréquence de ces consultations et de la réalisation des examens paracliniques doit être
adaptée :

à l’état clinique du patient (préférer un suivi en hôpital de jour pour les malades
grabataires ou présentant des co-morbidités importantes) ;

à la sévérité et à l’évolution de la dermatose sous traitement ;

aux traitements utilisés (surveillance, tolérance, effets indésirables).
L’évaluation de l’efficacité du traitement est avant tout clinique avec un suivi au minimum
hebdomadaire jusqu’au contrôle clinique de la maladie, mensuel pendant les 3 mois
suivants, puis plus espacé (bimestriel ou trimestriel) jusqu'à l’arrêt du traitement.
► Examen clinique
L’examen clinique de suivi est identique à celui réalisé lors de l’évaluation initiale ; il
s’attachera à préciser :

si la dermatose est contrôlée cliniquement (absence de prurit et de plaques
érythémateuses ou urticariennes ; absence ou très faible nombre de bulles récentes : en
pratique moins de 3 nouvelles bulles quotidiennes) ;

l’absence d’effets indésirables liés au traitement :

degré d’atrophie cutanée, déséquilibre tensionnel, décompensation cardiaque
(corticothérapie) ;

troubles respiratoires, signes cliniques d’anémie (méthotrexate) ;

infections, notamment respiratoires (corticothérapie, immunosuppresseurs).
► Examens paracliniques
La fréquence de ces examens, ainsi que la prescription d’autres examens complémentaires
biologiques sont également adaptées au type et aux doses du traitement en cours :

décompensation d’un diabète (glycémie à jeun vers J10-J15 après initiation du
propionate de clobétasol), troubles ioniques (corticothérapie) ;

anémie, éosinophilie, cytolyse ou cholestase hépatique, dégradation de la fonction
rénale ;

pour les cas exceptionnels de PB de sujet jeune : vérification contraception si en âge de
procréer et traitement immunosuppresseur en cours (méthotrexate).
3.4.4
Arrêt du traitement
La durée du traitement est en moyenne d’un an, sauf en cas de cortico-résistance ou de
cortico-dépendance. L’arrêt du traitement peut être proposé chez un patient en rémission
clinique sous faibles doses de corticoïdes per os (prednisone ou équivalent  7 mg/jour) ou
topiques (propionate de clobétasol  20 g/semaine) ou d’immunosuppresseurs.
Centres de référence des maladies bulleuses auto-immunes / Avril 2016
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PNDS - Pemphigoïde bulleuse (PB)
Avant arrêt du traitement, on pourra éventuellement vérifier la négativité de l’IFD cutanée et
l’absence de titres élevés d’anticorps anti-PB180 par ELISA (> 3 fois le seuil), qui sont des
facteurs immunologiques prédictifs d'une rechute après arrêt du traitement (optionnel)
(grade B).
Un dosage de la cortisolémie à 8 heures +/- un test au Synacthène immédiat sont
recommandés au passage à 2 applications par semaine de propionate de clobetasol chez
les patients ayant eu une corticothérapie locale très prolongée.
3.4.5
Séquelles éventuelles
La pemphigoïde bulleuse peut être source de séquelles définitives du fait de ses atteintes
propres mais également du fait d’effets secondaires du traitement, pouvant justifier leur
demande de reconnaissance ou l’aide des maisons départementales du handicap.
3.5
Informations des patients
Les patients ou leur famille doivent être informés sur la maladie, son pronostic, les
traitements, leurs éventuels effets indésirables et les examens qui seront réalisés au cours
du suivi pour surveiller l’activité de la maladie et dépister d’éventuelles complications (cf
fiches d’informations établies par les centres de référence).
Les patients doivent être informés de l’existence d’une association de patients (PemphigusPemphigoïde-France ; www.pemphigus.asso.fr). Le but de cette association est de faire
connaître la maladie, d’apporter du réconfort et d’échanger l’expérience des malades pour la
vie au quotidien, ainsi que d’apporter une vulgarisation de l’information. Elle peut contribuer
ainsi à une meilleure prise en charge globale de la maladie en favorisant la coopération entre
les patients, les associations de patients et les professionnels de santé. Elle peut aider à
l’orientation des patients vers les centres de référence ou de compétence.
Centres de référence des maladies bulleuses auto-immunes / Avril 2016
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PNDS - Pemphigoïde bulleuse (PB)
Annexe 1 : Recommandations pour la prise en charge buccodentaire des patients atteints de maladies bulleuses auto-immunes
(MBAI) avec atteinte buccale
Ces recommandations ont été élaborées de manière consensuelle lors de la réunion d’un
comité d’experts, regroupant des dermatologues, stomatologues, chirurgiens maxillo-faciaux,
parodontologistes et odontologistes spécialisés dans les maladies bulleuses auto-immunes
(MBAI) :
- Dermatologues : - Pr Pascal JOLY (PU-PH, Centre de Référence des MBAI, CHU de
Rouen)
- Pr Catherine PROST-SQUARCIONI (PU-PH, Centre de Référence
des MBAI, Hôpital Avicenne, Bobigny et Hôpital Saint-Louis, Paris)
- Pr Philippe BERNARD (PU-PH, Centre de Référence des MBAI, CHU
de Reims)
- Dr Sophie DUVERT-LEHEMBRE (PH, Centre de Référence des
MBAI, CHU de Rouen)
- Dr Saskia ORO (PH, Centre de Référence des MBAI, Hôpital Henri
Mondor, Créteil)
- Dr Claire ABASQ (PH, CHU de Brest)
- Dr Valérie SOBOCINSKI (chef de clinique, Centre de Référence des
MBAI, CHU de Rouen)
- Stomatologues :
- Dr Francis PASCAL (Praticien attaché, Centre de Référence des
MBAI, Hôpital Avicenne, Bobigny et Hôpital Saint-Louis, Paris)
- Dr Scarlette AGBO-Godeau (PU-PH, Hôpital de la Pitié Salpêtrière,
Paris)
- Odontologistes :
- Pr Benoît LEFEVRE (PU-PH, Centre de Référence des MBAI, CHU de
Reims)
- Dr Patricia WEBER (Praticien attaché, Centre de Référence des
MBAI, Hôpital Avicenne, Bobigny et Hôpital de la Pitié Salpêtrière, Paris)
- Parodontologistes :
- Dr Sophie-Myriam DRIDI (MCU-PH, Centre de Référence des
MBAI, Hôpital Henri Mondor, Créteil),
- Dr Catherine BISSON (MCU-PH, CHU de Nancy)
- Dr Sylvie JEANNE (MCU-PH, CHU de Rennes)
Elles visent à permettre aux odontologistes et stomatologistes, prenant fréquemment en
charge les patients atteints par ces pathologies en 1ère ligne :
Centres de référence des maladies bulleuses auto-immunes / Avril 2016
13
PNDS - Pemphigoïde bulleuse (PB)
- d’évoquer les diagnostics de MBAI devant certaines lésions buccales, puis adresser
rapidement le patient à un dermatologue référent (évitant ainsi un retard diagnostique).
- de prendre en charge de manière adaptée les patients atteints de MBAI avec atteinte
buccale, en fonction du stade évolutif de la maladie.
A/ Quelles sont les maladies concernées par ces recommandations ?
Certaines maladies bulleuses de la peau peuvent toucher les muqueuses, notamment la
muqueuse buccale, à l’origine de lésions plus ou moins étendues affectant les gencives, les
lèvres, la face interne des joues, le palais dur, le palais mou, la langue et le plancher buccal.
Les maladies bulleuses auto-immunes concernées par ces recommandations sont des
maladies chroniques, évoluant par poussées-rémissions:
le pemphigus vulgaire (PV), le pemphigus paranéoplasique, la pemphigoïde cicatricielle
(PC), l’épidermolyse bulleuse acquise, les maladies à IgA linéaire, et le lichen plan
pemphigoïde (ces 4 dernières étant regroupées, lorsqu’elles ont une topographie muqueuse
prédominante, sous le nom de pemphigoïde des muqueuses).
Deux maladies chroniques de mécanisme immunologique peuvent présenter des lésions
buccales très similaires : le lichen plan érosif et l’érythème polymorphe majeur récidivant ou
subintrant. Leur prise en charge bucco-dentaire est en pratique assimilable à celle décrite
dans ce document pour les MBAI.
B/ Savoir évoquer précocement le diagnostic de MBAI
1) Quels sont les symptômes buccaux des MBAI ?
Les symptômes buccaux qui doivent alerter et faire évoquer ces maladies sont une douleur
spontanée, des difficultés à l’alimentation solide ou liquide qui peut au maximum être
impossible (le degré d’amaigrissement est un critère de gravité), des saignements au
brossage, une hygiène buccale difficile voire impossible, la notion d’ « aphtes » récidivants à
l‘interrogatoire.
2) Quelles sont les lésions en bouche ?
Les lésions buccales actives sont de l’érythème (rougeur), des bulles (cloques remplies de
sérosité) ou plus fréquemment des lésions érosives (superficielles, moins profondes que
des aphtes), douloureuses, touchant soit les gencives (gingivite érosive), soit la face interne
des joues, les lèvres, la langue ou le palais. Il peut s’y associer des érosions pharyngées,
responsables de dysphagie. Des lésions cicatricielles (atrophie, lésions pseudo-lichéniennes,
brides) peuvent apparaître dans les pemphigoïdes des muqueuses lorsqu’elles évoluent
depuis longtemps.
3) Conduite à tenir une fois le diagnostic de MBAI suspecté
 Bilan clinique : siège et étendue des lésions buccales, évaluation précise de l’état
dentaire et parodontal des patients.
Ce bilan permet de distinguer 3 phases évolutives :
- Atteinte buccale sévère (correspondant souvent au stade initial de la maladie):
nombreuses
lésions érosives buccales et/ou étendues
- Atteinte buccale modérée : peu de lésions érosives buccales et de petite taille
- Atteinte buccale minime : lésions cicatrisées sous traitement (maladie contrôlée par le
traitement), mais sensibilité en bouche.
 Prescrire la réalisation d’un panoramique dentaire : recherche d’éventuels foyers
infectieux dentaires, évaluation du parodonte.
Centres de référence des maladies bulleuses auto-immunes / Avril 2016
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PNDS - Pemphigoïde bulleuse (PB)
 NE PAS DEBUTER DE CORTICOIDES LOCAUX avant qu’un diagnostic précis ne soit
posé !
 ADRESSER le patient très rapidement à un dermatologue ayant une bonne
connaissance des MBAI, de préférence dans un centre de référence ou un centre de
compétence en MBAI (cf. Annexe 1), où seront réalisés les examens complémentaires
visant à préciser le diagnostic.
Ceux-ci reposent sur des biopsies de la muqueuse buccale, ou de la peau en cas d’atteinte
cutanée associée, pour :
- Histologie standard : détermine le siège intra-épithélial ou sous-épithélial du clivage
- Immunofluorescence directe : visualise des dépôts d’auto-anticorps confirmant ainsi la
nature auto-immune de la maladie.
- Immunomicroscopie électronique dès qu’une maladie de la jonction chorio-épithéliale
est suspectée (maladies du groupe des pemphigoïdes des muqueuses) : visualise le siège
précis des dépôts d’anticorps au niveau de la jonction.
Ces prélèvements, notamment l’immunomicroscopie électronique, nécessitent que le
patient n’ait reçu aucune corticothérapie locale ou générale avant leur réalisation.
Secondairement, le dermatologue pourra demander des dosages d’auto-anticorps dans le
sang.
 Une fois le diagnostic posé, le traitement systémique reposera le plus souvent sur une
corticothérapie générale, et/ou des immunosuppresseurs et/ou de la dapsone. Des bains de
bouche aux corticoïdes (Solupred 20 mg ou Célestène délitable 2mg) seront prescrits après
les repas et les bains de bouche antiseptiques jusqu’à la cicatrisation des lésions érosives.
C/ Prise en charge dentaire et parodontale adaptée aux phases évolutives de l’atteinte
buccale des MBAI
1) Hygiène bucco-dentaire quotidienne des patients
Il convient de préconiser aux patients les soins locaux suivants à leur domicile en fonction
des différentes phases évolutives de l’atteinte buccale des MBAI :
 Phase I : atteinte buccale sévère
 Bains de bouche (BDB) composé :
Eludril® à 4% 90 mL (1 flacon) +
Mycostatine® 24 mL (1 flacon) +
Xylocaïne® à 5% 24 mL (1 flacon) +
Bicarbonates 14‰ 362 mL (QSP 500 mL).
Posologie : 1 verre (80 cc) 6 X/jour (avant et après les repas), à laisser en bouche au
minimum 1 minute, puis à recracher, sans rincer la bouche ensuite.
Prescrire cette préparation en « préparation à but thérapeutique en l’absence de spécialités
équivalentes disponibles » (conservation : 5 jours au réfrigérateur) et considérer qu’il faut 1
flacon de 500 mL de BDB/jour.
Centres de référence des maladies bulleuses auto-immunes / Avril 2016
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PNDS - Pemphigoïde bulleuse (PB)
Prévenir le patient du risque de fausse route avec la Xylocaïne.
NB : la composition de ce BDB a été établie par le comité d’experts, faute de référence dans
la littérature pour cette indication.
L’Eludril® à 4% n’est pas à une concentration bactéricide, mais est bien toléré par les
patients à cette concentration.
La Mycostatine est utilisée en prophylaxie des infections candidosiques, liées à la
prescription de corticoïdes (locaux et généraux) et d’immunosuppresseurs chez ces patients.
La Xylocaïne est utilisée à visée antalgique, car les atteintes muqueuses des MBAI sont très
algiques.

Dès que possible : brossage doux des dents (collets dentaires++) 3 X/jour (après
chaque repas, avant le BDB) avec une brosse à dents ultrasouple 7/100ème
(INAVA®, à prescrire en tant que « dispositif médical » pour remboursement), en
utilisant un gel de chlorhexidine à 0,12% (type ELUGEL). En cas de mauvaise
tolérance : utiliser simplement de l’eau ou un dentifrice pour enfant.
Privilégier l’action mécanique du brossage, sans agresser la gencive.
Ne pas faire de brossage interdentaire à ce stade.

Sur les lésions douloureuses, avant les repas et/ou avant le brossage dentaire :
Xylocaïne visqueuse® 2% en gel (à la discrétion des malades), sans dépasser 10
mL
(1 cuillère à dessert) à 15 mL (1 cuillère à soupe) 3 fois par jour.
Prévenir les patients du risque éventuel de fausses-routes avec la Xylocaïne.
 Phase II : atteinte buccale modérée
 Arrêt des BDB composés - BDB non alcoolisés à base de chlorhexidine 0,12%
(type PAROEX®) après le brossage des dents 3X/jour.

Brossage des dents : 3X/jour, après chaque repas, réalisé si possible avec une
brosse à dents standard 15/100ème ou une brosse à dents sensitive à brins
coniques (ou maintenir une brosse à dents 7/100ème au niveau des collets
dentaires si les sensibilités gingivales persistent) et un dentifrice pour enfant ou du
gel de chlorhexidine à 0,12% (type pâte ELUGEL®).
NB : Proscrire le mélange bicarbonates de soude/eau oxygénée comme dentifrice et ne pas
associer un dentifrice au fluor au BDB à la chlorhexidine (incompatibles, car inhibition
mutuelle).
 Phase III : atteinte buccale minime
Arrêter les BDB et réaliser un brossage dentaire 3X/jour avec une brosse à dents standard
15/100ème ou une brosse à dents sensitive à brins coniques et un dentifrice fluoré sans
menthol ni lauryl sulfate (type ELMEX®), associés à l’utilisation de brossettes interdentaires.
Les « ordonnances-types » pour l’hygiène dentaire selon les différentes phases évolutives
des MBAI figurent en Annexe 1, et les « conseils aux patients » figurent en Annexe 2.
2) Soins dentaires et parodontaux
Mesures communes à tous les soins :
Ils doivent être réalisés dans des « conditions particulières », chez ces patients ayant une
grande fragilité muqueuse :
Centres de référence des maladies bulleuses auto-immunes / Avril 2016
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PNDS - Pemphigoïde bulleuse (PB)
- Soins dentaires conservateurs si possible « sous digue » (ou en vaselinant les instruments
qui touchent les muqueuses en cas d’incapacité à poser la digue). Il est important de ne pas
traumatiser les muqueuses si le crampon n’est pas strictement placé sur la dent.
- Anesthésie locale lente (goutte à goutte), en piquant à distance des éventuelles lésions.
Les anesthésies locorégionales doivent être privilégiées.
- Ne pas poser de coton salivaire sur la gencive (à remplacer par des compresses imbibées
de chlorhexidine à 0,12% ou de sérum physiologique).
- Ne pas laisser d’aspiration salivaire au contact des muqueuses, mais il est possible
d’aspirer à travers une compresse.
Les traitements doivent être autant que possibles « conservateurs » (pour garder des
appuis dentaires, car les prothèses amovibles sont souvent inconfortables).
 Phase I : atteinte buccale sévère
Il convient de proscrire les soins dentaires ou parodontaux autres que les soins suivants :

Elimination manuelle à la curette de la plaque dentaire supra-gingivale (au niveau
des collets), sans chercher à effectuer un détartrage, par un parodontologiste ou
un odontologiste.

Prise en charge des 3 situations d’urgence suivantes
. Pulpite : réaliser une dévitalisation de la dent atteinte (par pulpotomie ou pulpectomie), si
possible « sous digue » (ou en vaselinant les instruments).
. Alvéolyse terminale : extraction de la dent atteinte sous couvert d’une antibiothérapie :
- amoxicilline 1g x 2/jour pendant 7 jours.
- en cas s’allergie à l’amoxicilline : clindamycine 600 mg x 2/jour pendant 7 jours.
. Abcès dentaire et parodontal, péricoronarite et cellulite d’origine dentaire : réaliser
les soins (pour les abcès dentaires) ou les extractions dentaires (pour les autres diagnostics)
sous couvert d’une antibiothérapie pendant 7 à 10 jours:
- amoxicilline 1g x3/jour + métronidazole 500 mg x 3/jour (en 1ère intention)
- ou amoxicilline – acide clavulanique (en 2ème intention)
En cas d’allergie à l’amoxicilline :
- azithromycine 500 mg/jour en 1 prise + métronidazole 500 mg x 3/jour
- ou clarithromycine 500 mg x 2/jour, + métronidazole 500 mg x 3/jour (cf.
recommandations AFFSAPS 2011).
En cas de traitement orthodontique en cours : enlever tout le matériel en place (selon
l’étendue des lésions) et utiliser uniquement des gouttières pour stabiliser la position des
dents.
 Phase II et III : atteinte buccale modérée ou minime
- Détartrage : dès que possible ++ mais doux, progressif, et manuel (à la curette). Les
ultrasons à faible puissance peuvent être utilisés lorsque la gencive n’est plus érosive.
Réaliser des BDB au PAROEX® à la fin de la séance puis pendant quelques jours. Pas
d’antibiothérapie associée (sauf chez les patients à haut risque d’endocardite infectieuse et
immunodéprimés).
- Traitement sans urgence (mais dès que possible) des lésions infectieuses suivantes :
caries juxta-pulpaires ou parodontite apicale nécessitant une dévitalisation, sous couvert
dans ce cas d’une antibiothérapie par :
amoxicilline 1g x 2/jour pendant 7 jours,
ou en cas d’allergie à l’amoxicilline : clindamycine 600 mg x 2/jour pendant 7 jours.
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PNDS - Pemphigoïde bulleuse (PB)
- Extractions dentaires non urgentes : de préférence en cas de rémission complète ou
quasi-complète de la maladie. Pas d’antibiothérapie associée (sauf chez les patients à haut
risque d’endocardite infectieuse et immunodéprimés).
- Prothèses fixes (implants, couronnes, bridges) et amovibles, dispositifs orthodontiques :
uniquement lorsque la MBAI est contrôlée (phase de rémission), en privilégiant les prothèses
fixes. En effet, les prothèses amovibles nécessitent toujours un appui muqueux (si minime
soit-il), et représentent donc une moins bonne solution prothétique chez ces patients. Par
ailleurs, l’état de surface de leurs résines est irritant.
Concernant la pose de composites, l’utilisation de la digue est indispensable (car la
condensation de l'eau sur les surfaces dentaires nuit à l'efficacité des adhésifs
amélodentinaires, même en l’absence de contamination salivaire). Pour l’éviter, il est
possible d’utiliser un CVI comme obturation transitoire (inconvénients : pas de résistance
mécanique, pas de polissage possible, mauvaise tenue à long terme et absence de point de
contact correct).
L’utilisation d’amalgames est également possible chez ces patients, les DBAI n’étant pas
connues comme étant potentiellement induites par le contact avec un amalgame. Par
ailleurs, leur application est pratique car elle ne nécessite pas l’emploi de la digue. Les
amalgames ont également une bonne tolérance à la pollution, à la salive et au sang.
- Surfaçage radiculaire et chirurgie parodontale : uniquement en cas de rémission complète
de la MBAI. Néanmoins la chirurgie muco-gingivale est déconseillée chez ces patients, à
l’exception des freinectomies et de l’élimination des brides muqueuses (qui ne doivent
cependant être réalisées qu’en cas de nécessité absolue, après concertation
multidisciplinaire et intensification du traitement systémique, par des praticiens très habitués
à ces pathologies). Les autres types de chirurgies, notamment les chirurgies d’accès, sont
possibles.
3) Suivi dentaire et parodontal
Chez les patients atteints de MBAI avec atteinte buccale, un suivi dentaire et parodontal est
nécessaire après obtention de la rémission clinique, au minimum durant les premières
années suivant le diagnostic, à une fréquence d’au moins 2 à 3 fois par an.
Annexe 1 : Ordonnances-types pour l’hygiène dentaire selon les
différentes phases évolutives de l’atteinte buccale des MBAI
Hygiène dentaire en phase sévère :
Le /
/
,
Mr/Mme
□ Bains de bouche composé : préparation magistrale remboursable en dehors de
spécialité équivalente
Eludril® à 4% 90 mL (1 flacon) +
Mycostatine® 24 mL (1 flacon) +
Xylocaïne® à 5% 24 mL (1 flacon) +
Bicarbonates 14‰ 362 mL (QSP 500 mL).
Posologie : 1 verre (80 cc) 6 x/jour (avant et après les repas), à laisser en bouche au minimum
1 minute, puis à recracher sans rincer la bouche ensuite.
Centres de référence des maladies bulleuses auto-immunes / Avril 2016
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PNDS - Pemphigoïde bulleuse (PB)
1 flacon par jour, qsp________ jours
Conservation : 5 jours au réfrigérateur
□ Dispositif médical INAVA 7/100ème :
Dès que possible : brossage doux des dents (collets dentaires++) 3 x/jour après
chaque repas (et avant de réaliser le bain de bouche)
□ Gel de chlorhexidine à 0,12% ELUGEL :
A utiliser à la place du dentifrice.
NB : l’ELUGEL peut provoquer une coloration des dents, réversible à l’arrêt du
traitement.
Si mauvaise tolérance : utiliser simplement de l’eau ou un dentifrice pour enfant.
□ Sur les lésions douloureuses, avant les repas et/ou avant le brossage dentaire :
Xylocaïne visqueuse® 2% en gel
Ne pas dépasser 10 mL (1 cuillère à dessert) à 15 mL (1 cuillère à soupe) 3 fois par
jour.
Attention aux risques de fausse route avec la Xylocaïne.
Dr
Hygiène dentaire en phase modérée :
Le
/
/
,
Mr/Mme
□ Bains de bouche PAROEX 300 ml:
3 x/jour (après le brossage dentaire) : à laisser en bouche au minimum 1 minute,
puis à recracher, sans rincer la bouche ensuite.
Pour chaque bain de bouche : utiliser un demi-godet doseur (soit 12 mL).
1 flacon par semaine.
□ Dispositif médical INAVA 15/100ème :
Brossage doux des dents (collets dentaires++) 3 x/jour après chaque repas (et avant
de réaliser le bain de bouche).
□ Gel de chlorhexidine à 0,12% ELUGEL :
A utiliser à la place du dentifrice
NB : l’ELUGEL peut provoquer une coloration des dents, réversible à l’arrêt du
traitement.
Dr
Hygiène dentaire en phase minime :
Le
/
/
,
Mr/Mme
□ Dispositif médical INAVA® 15/100ème :
Centres de référence des maladies bulleuses auto-immunes / Avril 2016
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PNDS - Pemphigoïde bulleuse (PB)
Brossage doux des dents (collets dentaires++) 3 x/jour après chaque repas
□ Dentifrice fluoré (sans menthol ni lauryl sulfate) type ELMEX®
□ Brossettes interdentaires
Dr
Annexe 2 : Conseils aux patients atteints de MBAI avec atteinte buccale
- Pour les bains de bouche :
. Les garder en bouche 1 minute au minimum, puis recracher, et ne pas rincer la bouche après.
. Attention aux fausses routes avec la Xylocaïne (anesthésiant utilisé dans le bain de bouche)
. En cas de brossage dentaire réalisable : réaliser le bain de bouche après le brossage dentaire.
. Conservation de la préparation au réfrigérateur.
- Pour le brossage dentaire :
. Réaliser le brossage des dents 3 fois par jour, après chaque repas et avant les éventuels bains
de bouche.
. Utiliser la « technique du rouleau », en allant de la gencive vers les dents et en insistant au
niveau des collets dentaires.
. Réaliser un brossage dentaire mécanique « efficace », sans agresser la gencive.
. Ne pas être perturbé par les saignements induits par le brossage (fréquents) et avaler le sang
si possible (ne pas rincer abondamment la bouche à l’eau, car cela fait perdurer le
saignement).
. Après le brossage : bien rincer la brosse à dents, puis la sécher et la laisser posée à l’air libre
dans un verre.
. Changer de brosse à dents quand ses poils ne sont plus droits.
. Proscrire les brosses à dents électriques, tant que les lésions buccales ne sont pas cicatrisées.
. Ne pas associer un dentifrice fluoré à un bain de bouche à la chlorhexidine (type
PAROEX®), car il existe une incompatibilité entre les deux. Associer plutôt dans ce cas de
la pâte ELUGEL® au bain de bouche.
. Utiliser les brossettes interdentaires une fois les lésions cicatrisées.
. Attentions aux fausses routes avec la Xylocaïne si vous l’utilisez avant le brossage des dents
ou avant le repas.
- Pour les dentiers :
Pour les patients ayant un dentier, celui-ci doit être retiré au maximum tant que les lésions
buccales ne sont pas contrôlées voire cicatrisées.
Centres de référence des maladies bulleuses auto-immunes / Avril 2016
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PNDS - Pemphigoïde bulleuse (PB)
Annexe 2 : Coordonnées des centres de référence
et des associations de patients
1 Centres de référence
Il existe deux centres de référence des maladies bulleuses auto-immunes :
1) Un centre réparti sur trois sites : Rouen (centre coordonnateur), Reims et
Limoges (régions Haute-Normandie, Champagne-Ardenne et Limousin).
Région Haute- Normandie
Clinique Dermatologique, CHU de Rouen
1, rue de Germont, Hôpital Charles-Nicolle, 76031 Rouen Cedex
Pr. P. Joly - Chef de Service ([email protected])
Secrétariat : Tél.: 02 32 88 81 41
Ce centre collabore avec les services de Dermatologie de la région
Nord-Ouest: CHU de Nantes, Rennes, Brest, Caen, Lille, Amiens,
Tours, Quimper.
Région Champagne-Ardenne
Service de Dermatologie, CHU de Reims
Avenue du Général Koenig, 51092 Reims Cedex
Pr. Ph. Bernard - Chef de service ([email protected])
Secrétariat : Tél. : 03 26 78 43 68
Ce centre collabore avec les services de Dermatologie de la région Est: CHU de Nancy,
Strasbourg, Besançon, Grenoble, Dijon, Lyon, Colmar, Nice, Marseille.
Région Limousin
Service de Dermatologie, CHU de Limoges
2 avenue Martin Luther King, 87042 Limoges Cedex
Pr. C. Bedane - Chef de service ([email protected]) Secrétariat : Tél. : 05
55 05 64 30
Ce site collabore avec les services de Dermatologie de la région Sud Ouest: CHU de
Toulouse, Bordeaux, Poitiers, Montpellier, Clermont-Ferrand, Orléans.
2) Un centre de référence des dermatoses bulleuses acquises toxiques et autoimmunes, en région Ile-de-France, réparti sur 9 sites de l’AP-HP : Hôpitaux
Avicenne (centre coordonateur ; Pr Prost-Squarcioni), Ambroise Paré, Bichat, Henri
Mondor, Saint Louis, Tarnier, Tenon et Trousseau (ce dernier ne prenant en charge
que les dermatoses bulleuses toxiques de l’enfant).
Service de dermatologie, Hôpital Avicenne, APHP.
125 rue de Stalingrad, 93000 Bobigny
Pr F. Caux – Chef de service ([email protected])
Pr C. Prost-Squarcioni - Professeur des Universités ([email protected]) : médecin
coordinateur
Dr M. Alexandre – Praticien Hospitalier ([email protected]) : médecin du centre
de référence
Secrétariat : 01 48 95 77 07
Centres de référence des maladies bulleuses auto-immunes / Avril 2016
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PNDS - Pemphigoïde bulleuse (PB)
Service de dermatologie, Hôpital Ambroise Paré, APHP
9, avenue Charles-de-Gaulle, 92100 Boulogne-Billancourt
Pr Ph Saiag – Chef de service ([email protected])
Secrétariat : 01 49 09 44 82
Service de dermatologie, Hôpital Bichat, APHP.
46 rue Henri Huchard, 75018 Paris
Pr B. Crickx - Chef de service ([email protected])
Secrétariat : 01 40 25 82 40
Service d'ophtalmologie, Hôpital Bichat, APHP.
Dr S. Doan - Praticien Hospitalier ([email protected])
Secrétariat 01 40 25 84 43
Service de dermatologie, CHU H. Mondor
51, avenue du maréchal de Lattre de Tassigny, 94010 Créteil
Dr S. Oro – Praticien Hospitalier ([email protected])
Secrétariat : 01 49 81 25 01
Service de dermatologie, Hôpital Saint-Louis, APHP
1 avenue Claude Vellefaux, 75010 Paris
Pr J-D. Bouaziz - Professeur des Universités ([email protected])
Secrétariat : 01 42 49 98 16
Service de stomatologie, Hôpital Saint-Louis, APHP
Dr F. Pascal – stomatologue - praticien attaché ([email protected])
Secrétariat : 01 42 49 91 93/94
Service de dermatologie, Hôpital Cochin, APHP
27 rue du faubourg Saint-Jacques, 75014 Paris
Pr N. Dupin - Professeur des Universités ([email protected])
Secrétariat : 01 58 41 17 97
Service de dermatologie et d’allergologie, Hôpital Tenon, APHP
4 rue de la Chine, 75020 Paris.
Pr C. Frances - Professeur des Universités ([email protected])
Secrétariat : 01 56 01 76 72
Le centre collabore avec des services de dermatologie des hôpitaux généraux d’Ile de
France (Argenteuil, Saint-Cloud, Mantes-la-Jolie, Pontoise, Saint-Germain-en-Laye).
2 Associations de patients
Association française des intolérants au gluten (maladie cœliaque et dermatite herpétiforme)
: AFDIAG
15 rue d’Hauteville, 75010 Paris
Tel : 0156080822
Site internet : www.afdiag.org
Association Pemphigus – Pemphigoïde - France
Résidence le Val Vert A3, 3 rue Jacques Durand, 77210 Avon
Tel : 01 60 72 18 73 / 06 24 24 81 01
Site internet : www.pemphigus.asso.fr
Centres de référence des maladies bulleuses auto-immunes / Avril 2016
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PNDS - Pemphigoïde bulleuse (PB)
Participants
Ce travail a été coordonné par le Pr Pascal Joly, Centre de référence des maladies
bulleuses autoimmunes (Clinique Dermatologique, Hôpital Charles Nicolle, Rouen)
en collaboration avec le Dr Saskia Oro, Centre de référence des maladies bulleuses
autoimmunes et toxiques (Service de dermatologie, Hôpital Henri Mondor Créteil) en
liaison avec le Dr Valérie Lindecker-Cournil, chef de projet au service des bonnes
pratiques professionnelles à la Haute Autorité de Santé.
Ont participé à l’élaboration du PNDS :
Groupe de pilotage
Pr Pascal Joly, dermatologue, Rouen, Dr Saskia Oro, dermatologue, Créteil, Pr
Catherine Prost-Squarcioni, dermatologue, Bobigny, Pr Philippe Bernard,
dermatologue, Reims, Pr Christophe Bedane, dermatologue, Limoge, Madame
Josée de Félice, association pemphigus-pemphigoïde, Paris ; Madame Isabelle
Gentile, association pemphigus-pemphigoïde, Paris.
Groupe de cotation
Pr Marie Aleth Richard, dermatologue, Marseille ; Pr Marie Sylvie Doutre,
dermatologue, Bordeaux ; Pr Michel D’Incan, dermatologue, Clermont Ferrand ; Pr
Loïc Vaillant, dermatologue, Tours ; Pr Brigitte Dreno, dermatologue, Nantes ; Pr
Emmanuel Delaporte, dermatologue, Lille ; Dr Hervé Maillard, dermatologue, Le
Mans.
Groupe de lecture
Pr Catherine Lok, dermatologue, Amiens, Dr Claire Abasc, dermatologue, Brest, Dr
Ingrid Kupfer, dermatologue, Quimper, Dr Catherine Girardin-Tordeur, dermatologue,
Bois Guillaume, Dr Marie-Claude Boullié, dermatologue, Rouen, Dr Christine Pieto,
dermatologue, Dol de Bretagne ; Dr Hervé Picherit, généraliste, Deville les Rouen ;
Madame Heluin, cadre de santé, Rouen, Madame Céline Dionisus, infirmière, Rouen
; Madame Josée de Félice, association pemphigus-pemphigoïde, Paris ; Madame
Isabelle Gentile, association pemphigus-pemphigoïde, Paris.
Centres de référence des maladies bulleuses auto-immunes / Avril 2016
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