PNDS - Pemphigoïde bulleuse (PB)
Centres de référence des maladies bulleuses auto-immunes / Avril 2016
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confirmé par l’histologie et l’IFD. En cas de doute diagnostique, d’autres tests
immunologiques, sérologiques (ELISA, immunotransfert) ou immunopathologiques
(IME directe) peuvent être nécessaires. Le traitement repose sur les
dermocorticoïdes (DC) à forte dose pendant plusieurs mois. En cas de résistance ou
de dépendance aux DC, un traitement immunosuppresseur (méthotrexate,
azathioprine, mycophénolate mofétil) ou, pour certains, par cyclines, peut être
proposé. Le pronostic est réservé, avec une mortalité d’environ 30% à 1 an. Le
mauvais état général, le grand âge et les comorbidités neurologiques sont les
principaux facteurs de risque de mortalité. Cette maladie peut relever d’une prise en
charge à 100% (affection hors liste).
2- Diagnostic et évaluation initiale de la pemphigoïde bulleuse (PB)
L’examen clinique initial doit rechercher les éléments nécessaires au diagnostic de PB, ainsi
qu’au dépistage des co-morbidités.
2-1 Objectifs principaux
Confirmer le diagnostic de PB
Rechercher des facteurs de risque et des facteurs de gravité (co-morbidités)
Préciser le type d’atteinte initiale et son étendue (nombre de bulles quotidiennes)
Evaluer le pronostic en fonction de l’âge et de l’état général (indice de Karnofsky)
Poser les indications thérapeutiques
2-2 Professionnels impliqués
Le plan de traitement du patient atteint de PB est sous la responsabilité d’un dermatologue
spécialiste de la PB : le plus souvent un dermatologue hospitalier appartenant à un centre de
référence ou de compétence.
Les autres professionnels de santé pouvant intervenir dans la prise en charge sont :
le dermatologue libéral si le malade est adressé par celui-ci ;
le médecin traitant ou éventuellement le gériatre ;
l’infirmière libérale ou institutionnelle responsable des soins locaux ;
tout autre spécialiste dont l’avis est nécessaire en fonction du tableau clinique ;
intervenants paramédicaux : infirmiers, kinésithérapeutes, balnéothérapeutes,
psychologues, diététiciens.
2-3 Examen clinique
► Interrogatoire des patients
Il précise la date d’apparition des symptômes.
Il recherche les prises médicamenteuses récentes (recueil des prises de médicaments
possiblement inducteurs sur 3 à 6 mois, en particulier : spironolactone, psychotropes,
diurétiques de l’anse et les gliptines). Il recherche également des prises
médicamenteuses concomitantes pouvant interférer avec le traitement de la
pemphigoïde.
Il précise le mode de vie et l’environnement familial et social (vie en institution ? maison
de retraite médicalisée ou non ?), les antécédents neurologiques (démence),
néoplasiques, cardio-vasculaires et infectieux.
► Examen physique
Il recherche des éléments objectifs nécessaires au diagnostic :