RSNA 2012 pages : 5/142
Par ailleurs, en France l’arrivée au bloc opératoire, de plusieurs scanners et de la
première IRM (au CHU de Lille en 2013) tend à faire émerger le concept de plateaux
techniques multidisciplinaires où chirurgiens, cardiologues, gastro-entérologues et
radiologues mettraient en commun leur expertise dans ce qui pourrait être une
nouvelle discipline : la chirurgie-thérapie hybride mini invasive guidée par l’image.
La dose en imagerie et particulièrement en imagerie interventionnelle et scanner est
toujours au centre des préoccupations des différents fournisseurs aidés par une
pression toujours plus forte des autorités de santé et de sureté nucléaire ; la
Californie vient de rendre effective une loi demandant que des protocoles et des
garanties soient mises en œuvre pour protéger les patients de dose excessive au
scanner. Tous les fournisseurs continuent d’améliorer très sensiblement leurs
logiciels de reconstruction itérative en scanner de telle sorte qu’une équipe japonaise
présentait une étude montrant qu’une nouvelle version logicielle d’un grand
constructeur permettait une réduction de dose supplémentaire de 50% par rapport à
l’ancienne version sans compromis sur l’image. En imagerie interventionnelle, Philips
annonce une réduction de dose pouvant aller jusqu’à 75% avec la nouvelle
technologie ClarityIQ tandis que Siemens annonce une salle équipée d’un nouveau
tube et d’un nouveau capteur avec le même objectif de réduction de dose. Enfin,
General Electric présente le logiciel Dosewatch qui permet d'archiver en temps réel
la dose patient cumulée selon une technologie DACS (Dose Archiving &
Communication System) par analogie au PACS. Ce logiciel est accessible depuis
toute modalité utilisant des rayonnements X, indépendamment du constructeur. Il
permet d'adapter les examens en fonction du profil dosimétrique de chaque patient.
Enfin dans le domaine de l’échographie, Siemens annonce la mise sur le marché
d'un échographe doté de sondes sans fil. Il s'agit là d'une 1ère technologique
mondiale améliorant, notamment, les conditions d'asepsie de l'imagerie US des
procédures interventionnelles et chirurgicales.
Les technologies de l'information confirment la tendance au cloud computing.
L'ensemble des acteurs du marché proposent des solutions externalisées dans des
data centers agréés hébergeurs de données de santé via des paiements à l'examen.
La nouvelle tendance de ce RSNA est la volonté de certaines sociétés de fournir des
solutions de VNA (Virtual Neutral Archive) en mode externalisé. Ces solutions
permettent l'archivage externalisé de tout type de données (image de radiologie,
image d'anatomopathologie, image d'endoscopie, pdf (ECG, EEG, etc...)) sur des
serveurs externalisés en liant ces données à un identifiant patient. Ces solutions, si
elles sont adoptées dans les projets territoriaux peuvent permettre de repositionner la
France sur le plan de l'informatisation de la santé en offrant une réelle solution pour
les filières de soins au niveau territorial.
En France
L’année 2012 a été fertile en communication autour de l’imagerie dont la plus récente
est l’annonce par le président de la république du Plan Cancer 3 citant l’imagerie
comme axe de développement. Mais les 2 publications les plus importantes ont été
l’instruction CNAM/DHOS du 15 juin 2012 et la nouvelle édition du guide de bon
usage des examens d’imagerie médicale.