Le 15e jour du mois, mensuel de l'Université de Liège
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Connexions
Le samedi 27 octobre au Palais des congrès de Liège aura lieu la 4e édition du Belgian
Brain Congress, organisé par le Belgian Brain Council (BBC). Cette association, qui réunit
des neurobiologistes, psychiatres, associations de patients et représentants des sociétés
pharmaceutiques, ambitionne principalement de contribuer à la compréhension de la complexité
du cerveau et de ses maladies. Cette année, le congrès s'articulera autour du thème "Cognition et
mémoires normales et pathologiques".
Le président du BBC, le Pr Jean Schoenen, et Christine Bastin, neuropsychologue et chercheuse au
centre de recherches du cyclotron, répondent à nos questions.
Le 15e jour du mois : Quelle est l'objectif de cette rencontre bisannuelle ?
Jean Schoenen : L'ambition des congrès du Belgian Brain Council est de rassembler toutes les personnes
concernées par le cerveau et ses maladies et de faire le point de la recherche et des besoins dans le
domaine. Le congrès de Liège est centré sur la cognition et les mémoires. Il est exemplaire quant à
la transdisciplinarité de notre association, et nous avons choisi le terme "connexions" comme fil rouge
emblématique. Celui-ci couvre à la fois les connexions du neurone avec son microenvironnement, celles
des neurones entre eux pour former des circuits, les connexions des aires cérébrales entre elles, en
passant par les déconnexions nerveuses dans différentes maladies neurologiques ou psychiatriques,
jusqu'à la collaboration indispensable entre différents acteurs de la santé pour éviter ou retarder la rupture
du patient avec son milieu socioprofessionnel.
Photo : J.-L. Wertz
Le 15e jour : Y a-t-il des avancées significatives dans le traitement des maladies ?
J.S. : Mis à part les démences dégénératives où les troubles cognitifs et des mémoires sont à l'avant-
plan du tableau clinique, un focus particulier sera consacré à trois pathologies fréquentes - la sclérose en
plaques, la dépression et la migraine - pour lesquelles les aspects cognitifs sont quelque peu négligés.
Or ceux-ci détériorent la qualité de vie des malades puisqu'ils induisent des troubles de la mémoire, de la
fatigue "intellectuelle", des problèmes d'attention et de concentration, etc. Les conséquences de la maladie
sont invalidantes et provoquent des difficultés d'intégration (ou de réintégration) du patient dans son milieu