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Resume
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constatés. Les premières mesures anti-crise
-sociales, financières et commerciales-
ont ciblé les secteurs affectés (textile, cuir,
sous-traitance automobile, tourisme et,
récemment, électronique).
En 2009, les effets de la crise seront atténués
par les résultats de la campagne agricole et
la bonne tenue de la demande intérieure.
Néanmoins, le taux de la croissance non
agricole baissera de manière significative
(estimé à 3% au lieu de 5% en moyenne
pour la période 2004-2008) et la balance
des paiements courants sera fragilisée. Les
perspectives pessimistes chez nos principaux
partenaires économiques devraient induire
des développements plus importants qui
risqueraient de réduire les marges de
manœuvre du pays et de compromettre
les acquis économiques et sociaux de ces
dernières années.
Dans ce contexte, le Maroc devrait résoudre
les problématiques structurelles dont le
caractère critique a été exacerbé par la crise
actuelle et préparer avec détermination
l’après-crise. Il en découle quatre
orientations majeures, pouvant constituer
la base d’une feuille de route nationale:
travers une refonte des politiques sociales
Le premier impératif au plan social sera
de maintenir la confiance et d’entretenir
un climat social serein, en approfondissant
les programmes de développement humain
(INDH, éducation, santé), en renforçant le
dialogue social et en activant les espaces de
médiation sociale, en particulier le Conseil
Economique et Social (CES) qu’il serait
opportun de mettre en place rapidement.
politiques sociales devrait être opérée.
Il s’agira, en particulier, de réorganiser
profondément le paysage national des
acteurs du développement social pour plus
de responsabilisation, de convergence et
d’efficacité, en capitalisant sur les acquis de
l’INDH, de mettre en exécution la réforme
progressive du système de compensation
pour plus d’équité sociale et d’efficacité
économique et d’étudier l’opportunité de
mise en place d’un dispositif de protection
de l’emploi et des salariés, en évaluant son
coût et son impact économique et social.
des politiques publiques dans le sens de plus de
cohérence, d’efficacité et de pro-activité
A cet effet, au plan institutionnel, il est
proposé de mettre en place un cadre
approprié de coordination des politiques
publiques (comité interministériel, instance
dédiée, institutionnalisation du «comité
de veille stratégique»). Ce cadre aurait
notamment pour première mission de piloter
d’une part, une revue croisée des objectifs
sectorielles (Maroc Vert, Eau, Plan Azur,
Emergence, Education-Formation…) afin
d’en harmoniser l’horizon temporel et d’en
accélérer le rythme de réalisation et, d’autre
part,
, à la
lumière de la nouvelle donne mondiale et
des intérêts nationaux.
L’effort de coordination ne saurait toutefois
s’arrêter à la sphère stratégique. Il sera
impératif de mettre en place les processus
opérationnel, dans les démembrements de
l’Etat les plus déconcentrés, afin d’assurer
l’intégration et la bonne exécution des