schizophrénie - Anciens Combattants Canada

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LIGNES DIRECTRICES SUR L’ADMISSIBILITÉ
PRESTATIONS D’INVALITITÉ
SCHIZOPHRÉNIE
CMP
CIM-9
CIM-10
00607
295
F20
DÉFINITION
SCHIZOPHRÉNIE
Les symptômes caractéristiques de la schizophrénie se répartissent en deux grandes
catégories, à savoir les symptômes positifs et les symptômes négatifs.
Les symptômes positifs reflètent l’excès ou la distorsion de fonctions normales. Ils
comprennent des distorsions de la pensée déductive (idées délirantes*), de la
perception (hallucinations**), du langage et de la communication (discours
désorganisé) et du contrôle comportemental (comportement grossièrement
désorganisé ou catatonique).
* Idées délirantes - croyances fixes erronées. Leur contenu peut inclure des thèmes
variés (p. ex. de persécution - le sujet croit qu’il est poursuivi, de référence - le sujet
croit qu’un passage d’un livre s’adressent spécifiquement à lui, religieux - le sujet croit
être une figure religieuse importante).
Les idées délirantes sont considérées comme non bizarres lorsqu’elles
proviennent d’expériences ordinaires de la vie (p. ex. croyance fausse d’être sous
surveillance policière);
Les idées délirantes bizarres sont quant à elles nettement invraisemblables (p.
ex. croyance qu’un étranger a enlevé les organes internes du sujet et les a
remplacés par ceux de quelqu’un d’autre).
Une croyance n’est pas considérée comme une idée délirante si elle est raisonnable
selon le contexte (p. ex. le sujet croit qu’il sera agressé dans un environnement
menaçant).
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** Hallucinations – expériences sensorielles (visuelles, tactiles, auditives, olfactives ou
gustatives) n’étant pas causées par une stimulation externe. Les hallucinations
auditives sont de loin les plus courantes dans la schizophrénie (p. ex. perception de
voix distinctes des pensées du sujet). ** (p. ex. entendre une voix commentant en
permanence les pensées ou le comportement du sujet).
Les symptômes négatifs reflètent quant à eux la diminution ou la perte de fonctions
normales. Ils comprennent des restrictions dans la gamme et l’intensité de l’expression
émotionnelle (émoussement affectif), dans la fluence et la productivité de la pensée et
du discours (alogie) et dans l’initiation d’un comportement dirigé vers un but (perte de
volonté).
Critères de la Schizophrénie
Les critères de la Schizophrénie ont été tirés du Manuel diagnostique et statistique des
troubles mentaux, 4e édition, texte révisé (DSM-IV-TR) de l’American Psychiatric
Association. Le diagnostic de Schizophrénie peut inclure un sous-type qui caractérise
les symptômes prédominants.
SCHIZOPHRÉNIE :
Critère A
Symptômes caractéristiques : Deux (ou plus) des manifestations suivantes sont
présentes, chacune pendant une partie significative du temps pendant une période de
1 mois (ou moins quand elles répondent favorablement au traitement) :
(1) idées délirantes;
(2) hallucinations;
(3) discours désorganisé (c.-à-d., coq-à-l’âne fréquents ou incohérence);
(4) comportement grossièrement désorganisé ou catatonique;
(5) symptômes négatifs, p. ex., émoussement affectif, alogie ou perte de volonté.
Remarque : Un seul symptôme du Critère A est requis si les idées délirantes sont
bizarres ou si les hallucinations consistent en une voix commentant en permanence le
comportement ou les pensées du sujet, ou si, dans les hallucinations, plusieurs voix
conversent entre elles.
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Critère B
Dysfonctionnement social/des activités : Pendant une partie significative du temps
depuis la survenue de la perturbation, un ou plusieurs domaines majeurs du
fonctionnement tels que le travail, les relations interpersonnelles ou les soins
personnels sont nettement inférieurs au niveau atteint avant la survenue de la
perturbation (ou, en cas de survenue dans l’enfance ou l’adolescence, incapacité à
atteindre le niveau de réalisation interpersonnelle, scolaire ou dans d’autres activités
auquel on aurait pu s’attendre).
Critère C
Durée : Des signes permanents de la perturbation persistent pendant au moins 6 mois.
Cette période de 6 mois doit comprendre au moins 1 mois de symptômes (ou moins
quand ils répondent favorablement au traitement) qui répondent au Critère A (c.-à-d.,
symptômes de la phase active) et peut comprendre des périodes de symptômes
prodromiques ou résiduels. Pendant ces périodes prodromiques ou résiduelles, les
signes de la perturbation peuvent se manifester uniquement par des symptômes
négatifs ou par deux ou plus des symptômes figurant dans le Critère A, présents sous
une forme atténuée (p. ex., croyances bizarres, perceptions inhabituelles).
Critère D
Exclusion d’un Trouble schizo-affectif et d’un Trouble de l’humeur : Un Trouble schizoaffectif et un Trouble de l’humeur avec caractéristiques psychotiques ont été éliminés
soit (1) parce qu’aucun épisode dépressif majeur, maniaque ou mixte n’a été présent
simultanément aux symptômes de la phase active; soit (2) parce que si des épisodes
thymiques ont été présents pendant les symptômes de la phase active, leur durée
totale a été brève par rapport à la durée des périodes actives et résiduelles.
Critère E
Exclusion d’une affection médicale générale/due à une substance : La perturbation
n’est pas due aux effets physiologiques directs d’une substance (c.-à-d. une drogue
donnant lieu à un abus, un médicament) ou d’une affection médicale générale.
Critère F
Relation avec un Trouble envahissant du développement : En cas d’antécédent de
Trouble autistique ou d’un autre Trouble envahissant du développement, le diagnostic
additionnel de Schizophrénie n’est fait que si des idées délirantes ou des hallucinations
prononcées sont également présentes pendant au moins un mois (ou moins quand
elles répondent favorablement au traitement).
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NORME DIAGNOSTIQUE
Un diagnostic doit avoir été posé par un médecin qualifié (un médecin de famille ou un
psychiatre) ou un psychologue agréé. Le diagnostic est fondé sur un examen clinique.
Les documents à l’appui doivent être aussi complets que possible et satisfaire aux
critères diagnostiques énoncés dans le DSM-IV-TR.
REMARQUE : Seule une affection chronique donne droit à pension. Pour les besoins
d’Anciens Combattants Canada (ACC), le terme « chronique » signifie que l’affection
est présente depuis au moins six mois. On s’attend généralement à ce que les signes
et symptômes persistent malgré les soins médicaux, mais ils peuvent fluctuer au cours
des six premiers mois et par la suite.
CONSIDÉRATIONS LIÉES À L’ADMISSIBILITÉ
A.
CAUSES ET/OU AGGRAVATION
LES CONDITIONS ÉNONCÉES CI-DESSOUS NE DOIVENT PAS
OBLIGATOIREMENT ÊTRE REMPLIES. DANS CHAQUE CAS, LA DÉCISION
DOIT SE PRENDRE EN FONCTION DU BIEN-FONDÉ DE LA DEMANDE ET
DES PREUVE FOURNIES.
REMARQUE : Les facteurs figurant à la partie A de la section Considérations liées à
l’admissibilité comprennent les conditions précises en ce qui concerne l’apparition ou
l’aggravation clinique de la Schizophrénie. Si la preuve médicale indique une condition
différente, veuillez consulter un conseiller médical.
REMARQUE : La liste suivante des facteurs n’est pas exhaustive. Il peut être allégué
que des facteurs autres que ceux indiqués à la partie A causent ou aggravent une
Schizophrénie. Dans chaque cas, les autres facteurs sont pris en considération aux fins
d’admissibilité selon le bien-fondé de la demande et les éléments de preuve médicale
fournis. Veuillez consulter un conseiller médical.
1.
Avoir été victime de violence grave durant l’enfance* au cours des dix ans
précédant l’apparition ou l’aggravation clinique d’uneSchizophrénie.
*Par violence grave durant l’enfance, on entend :
(i) graves sévices physiques, émotionnels, psychologiques ou sexuels
infligés à un enfant de moins de 16 ans;
(ii) négligence, y compris une grave omission de subvenir aux
besoins liés à la santé, au développement physique et affectif ou au
bien-être d’un enfant âgé de moins de 16 ans;
lorsque ce type de préjudice grave ou de négligence a été commis par un
parent, un gardien, un adulte qui travaille auprès de l’enfant ou dans son
entourage ou tout adulte en relation avec l’enfant.
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2.
Vivre le décès d’un enfant proche (enfant biologique, adopté ou en famille
d’accueil, ou enfant du ou de la conjoint[e]) au cours des cinq ans précédant
l’apparition ou l’aggravation clinique d’une Schizophrénie.
3.
Vivre le décès prématuré d’un parent (sujet de moins de 18 ans au moment de
la perte) au cours des dix ans précédant l’apparition clinique d’une
Schizophrénie.
4
Avoir eu un trouble lié à l’utilisation de cannabis au cours des dix ans précédant
l’apparition clinique d’une Schizophrénie.
5
Avoir consommé du cannabis deux fois ou plus par semaine pendant une
période continue d’au moins six mois, avant l’âge de 18 ans, au cours des dix
ans précédant l’apparition clinique d’une Schizophrénie.
6.
Être atteint d’un trouble psychiatrique cliniquement significatif* au moment de
l’aggravation clinique d’une Schizophrénie.
*Un trouble psychiatrique cliniquement significatif est un trouble de l’Axe I ou de
l’Axe II, selon la définition du DSM-IV-TR
7.
Être exposé à un facteur de stress intense* au cours des six mois précédant
l’aggravation clinique d’une Schizophrénie.
* Une personne est exposée à un facteur de stress intense lorsqu’elle a vécu
personnellement un événement pouvant entraîner la mort, constituer une
menace de mort ou de blessure grave ou représenter une menace pour sa
propre intégrité physique; ou qu’elle a été témoin ou a été confrontée à un
événement pouvant occasionner la mort, une blessure ou une menace pour
l’intégrité physique d’une autre personne. La réaction du sujet à l’événement
s’est traduite par une peur intense ou un sentiment d’impuissance ou d’horreur.
La liste des facteurs de stress graves ci-après n’est pas exhaustive. D’autres
événements peuvent être considérés comme des facteurs de stress graves. Si la
preuve médicale indique que d’autres événements mènent à l’apparition clinique,
ou à l’aggravation clinique, d’ un Schiophrénie, il est recommandé de consulter
un conseiller médical.
(i) le fait d’avoir vécu un événement constituant un danger de mort;
(ii) le fait d’avoir été victime d’une attaque ou d’une agression physique grave (y
compris d’un viol ou d’une atteinte à la pudeur);
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(iii) le fait d’avoir été menacé avec une arme, fait prisonnier, enlevé ou torturé;
(iv) le fait d’avoir été témoin d’un événement où une personne a été tuée ou
grièvement blessée;
(v) le fait d’avoir vu des cadavres ou des personnes grièvement blessées;
(vi) le fait d’avoir été témoin d’atrocités infligées à d’autres personnes;
(vii) le fait d’avoir tué ou mutilé une personne lors d’un acte non criminel;
(viii) le fait d’avoir été témoin de l’évacuation de personnes grièvement
blessées ou d’y avoir participé.
8.
Être dans l’incapacité d’obtenir le traitement clinique approprié d’une
Schizophrénie.
B.
AFFECTIONS DONT IL FAUT TENIR COMPTE DANS LA
DÉTERMINATION DE L’ADMISSIBILITÉ L’ÉVALUATION
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C.
Diminution de la libido- si les renseignements médicaux font état
d’une perte de libido émanant d’une affection psychiatrique
Troubles du sommeil liés à une Schizophrénie
Troubles du sommeil liés un autre trouble mental
Troubles anxieux
Troubles de l’humeur
Autres Troubles psychotiques
Troubles de l’adaptation
Troubles de la personnalité
Troubles des conduites alimentaires
Troubles liés à l’alcool
Troubles liés à une substance
Troubles dissociatifs
Troubles douloureux/syndrome de douleur chronique (diagnostic de
troubles de l’Axe I selon le DSM-IV-TR)
AFFECTIONS COURANTES POUVANT DÉCOULER, EN TOTALITÉ OU EN
PARTIE, D’UNE SCHIZOPHRÉNIE OU/ET DE SON TRAITEMENT
Les affections énumérées dans la partie C peuvent découler, en tout ou en partie, du
Schizophrénia, du traitement du Schizophrénia, ou des effets conjugués du trouble de
l’adaptation et de son traitement.
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Les affections figurant dans la partie C de la section Considérations liées à
l’admissibilité donnent admissibilité seulement si le bien-fondé de la demande le justifie
et si les éléments de preuve médicale montrent l’existence d’une relation corrélative.
Veuillez consulter un conseiller médical.
S’il est allégué que le médicament prescrit en vue de traiter Schizophrénia a causé, en
tout ou en partie, l’apparition clinique ou l’aggravation clinique d’une affection, il faut
établir les faits suivants :
1. Le requérant prenait déjà le médicament au moment de l’apparition clinique
ou de l’aggravation clinique de l’affection.
2. Le médicament était prescrit pour traiter schizophrenia.
3. Il est peu probable que le requérant cesse de prendre le médicament ou
alors le médicament est connu pour ses effets persistant après l’arrêt du
traitement.
4. Les renseignements médicaux du requérant et la littérature médicale
actuelle corroborent le fait que l’apparition clinique ou l’aggravation clinique
de l’affection peut découler de la prise du médicament.
5. Remarque : Un médicament peut faire partie d’une famille ou d’un groupe
de médicaments. Un médicament peut produire des effets différents de ceux
du groupe auquel il appartient. Ce sont les effets du médicament lui-même
qui devraient être pris en compte plutôt que ceux du groupe auquel il
appartient.
La liste suivante des affections n’est pas exhaustive. D” autres facteur s que ceux
énumérés dans la partie C peuvent être à la base d’une demande d’affection
consécutive schizophrénia et/ou son traitement. Dans chaque cas, les autres
affections sont prises en considération aux fins d’admissibilité selon le bien-fondé de la
demande et les éléments de preuve médicale fournis. Veuillez consulter un conseiller
médical.
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Akathisie tardive
Syndrome parkinsonien persistant induit par la médication
Dyskinésie tardive
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RÉFÉRENCES SUR LA SCHIZOPHRÉNIE
1.
American Psychiatric Association. Diagnostic and Statistical Manual of Mental
Disorders. 4th ed. Text Revision ( DSM-IV-TR ) Washington: American
Psychiatric Association, 2000.
2.
Australia. (2009). Statement of principles concerning schizophrenia. No. 15 of
2009.
3.
Australia. (2009). Statement of principles concerning schizophrenia. No. 16
of 2009.
4.
Australia. (2011). Amendment Statement of principles concerning schizophrenia.
No. 93 of 2011.
5.
Smith F.A., Wittman C.W., Stern T.A. (2008). Medical Complications of
Psychiatric Treatment. Critical Care Clinics.
6.
Stern. (2008). Massachusetts General Hospital Comprehensive Clinical
Psychiatry. Mosby.
7.
Bradley. (2008) Neurology in Clinical Practice, 5th ed. Butterworth-Heinemann
8.
Sadock B.J.,Sadock V.A.Kaplan & Sadock’s Comprehensive Textbook of
Psychiatry, 8th ed. Philadelphia: Lippincott Williams & Wilkins, 2005
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