PARTIE 4

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PARTIE 4
ANNEXES
SOMMAIRE DES ANNEXES :
ANNEXE1 : description du village de Montselgues et présentation du site des
tourbières
ANNEXE 1 (bis) : programme LIFE
ANNEXE 2 : LEUCORRHINIA : (d’après Grand, Boudot, Aguilar et al.)
ANNEXE 3 : SOMATOCHLORA : (d’après Grand, Boudot, Aguilar et al.)
ANNEXE 4 : ORTHETRUM : (d’après Grand, Boudot, Aguilar et al.)
ANNEXE 5 : Maculinea alcon et ses hôtes
ANNEXE 6 : positionnement des zones sur les tourbières
ANNEXE 7 : tableau récapitulatif des espèces de Lépidoptères présentes sur le
plateau de Montselgues en 2006 (suivi effectué par Yves Rozier)
ANNEXE 7 (bis) : tableau récapitulatif du suivi des Maculinea alcon et des
pontes en 2006 (suivi de Yves Rozier)
ANNEXE 8 : résultats bruts des échantillonnages des imagos 2006 sur les
tourbières de Montselgues, données de Alain Ladet et Corinne Bauvet
ANNEXE 8 (bis) : résultats bruts des échantillonnages des imagos 2006 sur les
tourbières de Montselgues, données de Alain Ladet et Corinne Bauvet
ANNEXE 9 : CMR libellules 2006
ANNEXE 10 : localisations stations à exuvies au sein des tourbières : descriptif
fait par la FRAPNA
ANNEXE 11 : résultats bruts des échantillonnages d’exuvies 2006 sur les
tourbières du plateau de Montselgues sur les différentes stations des Narcettes
ANNEXE 12 : pression de capture sur le terrain, par jour, puis par semaine
ANNEXE 13 : espèces de lépidoptères relevés par Yves Rozier lors de ses
passages sur le site en 2007
ANNEXE 14 : résultats bruts des échantillonnages des imagos 2007 sur les
tourbières de Montselgues, données de Alain Ladet et Corinne Bauvet
ANNEXE 15 : météo du mois de juin 2007 en Ardèche
ANNEXE 16 : les lépidoptères par CMR dans les 4 tourbières
ANNEXE 17 : Répartition des Maculinea par zones après CMR
ANNEXE 18 : comparaison entre la quantité de zygoptères observés et la
quantité de marqués
ANNEXE 18 (bis) : Comparaisons des données en anisoptères obtenues par les
observations de la FRAPNA et celles obtenues par CMR
ANNEXE 19: les anisoptères par CMR ; tableaux récapitulatifs
ANNEXE 20 : Résultats pour les 3 espèces prioritaires
ANNEXE 21 : photo du parasité
ANNEXE 22: échanges inter-tourbières
ANNEXE 22 (bis) : échanges inter-tourbières entre les tourbières A et B
ANNEXE 22 (ter) : échanges inter-tourbières faisant intervenir la tourbière D
ANNEXE 23 : photo de la tourbière des Granges de la Rouveyrette en 1993
ANNEXES COMPLEMENTAIRE SUR LES TOURBIERES :
ANNEXE 24 : la végétation particulière des tourbières de Montselgues
ANNEXE 25 : vue aérienne des tourbières
ANNEXE 26 : le cycle vital des libellules
ANNEXE 27 : les différentes parties des ailes de libellules
ANNEXE 1 : description du village de Montselgues et présentation du site des tourbières
Montpezatsous-Bauzon :
siège du parc
Montselgues est un petit village ardéchois qui compte en 2007, 79 habitants sur une
superficie de 35,87 km2. Le maire de ce petit village se nomme Joël Fournier et c’est un
fervent défenseur du projet de protection des tourbières du plateau. Le village se situe entre
des altitudes de 355 m à 1229 m.
Deux versions se valent quant à l'origine du nom "Montselgues":
- Dans la première, Montselgues voudrait dire "le mont au seigle" puisque c'est l'une
des rares céréales qui pousse bien en cette région montagneuse. La population se serait
longtemps nourrie presque exclusivement de seigle et, bien que, de nos jours, on ne puisse le
voir, la plupart des terrains étaient employés à en faire pousser.
•
- Dans la seconde version,qui se repose sur une "bulle" du pape Clément IV datant de
1262, Montselgues voudrait dire "le mont des cieux" en hommage à l'église implantée là au
XIIe siècle par les moines de Saint-Chaffre en Velay.
L'histoire de la commune a été principalement marquée par les muletiers qui passaient par là
pour aller au Puy en Velay. Pendant la seconde guerre mondiale, des maquis ont été recensés
non loin de Montselgues à Thines et des parachutages d'armes auraient été effectués sur le
plateau de Montselgues. (selon Winkipédia)
Dans le village, l’Association LA FAGE a été créée dans le but d’accueillir les
touristes, les scolaires,…pour leur faire découvrir le village et ses alentours, entre autres, les
tourbières du plateau, plus particulièrement les Narcettes, site qui a été aménagé pour cet effet
(parcours découvertes, pontons de bois…). Cette promenade au milieu de la tourbière peut se
faire en compagnie de Marie-Noël DURY, qui partage ses connaissances et son amour pour le
site en faisant passer des messages de protection de l’environnement.
Ci-dessus, église de Montselgues,
Ci-contre LA FAGE
Le site d’étude se situe dans les Cévennes ardéchoises, au sud-ouest du département
Ardèche, en limite de la Lozère. Il occupe les communes de Montselgues et de Malarce-surla-Thines, entre autres dans les vallées de la Borne et de la Thines. Le plateau se situe à une
altitude de 950 à 1150 mètres. Il se compose de quatre zones de tourbières principales
réparties sur une surface de 120 hectares.
Les Narcettes : c’est la plus étendue et la plus connue (car la plus étudiée à l’heure
actuelle), couvre une trentaine d’hectares.
Cham de Chabreille (ou Croix de Montas):située à 200m au sud-est des Narcettes,
couvrant 1,1 hectares.
Cham de la Vernède (ou Croix d’Inassas) : située à 1,3 km au sud sud-est des
Narcettes, couvre 0,6hectares.
Granges de la Rouveyrette : composée d’un chapelet de 6 tourbières dans le secteur
des ruines de la Rouveyrette, couvrant 3 hectares.
Tableau récapitulatif :
Tourbière
Narcettes
Cham de Chabreille
Cham de la Vernède
Granges de la Rouveyrette
Surface approximative (en ha)
30
1,1
0,6
3
Description rapide des milieux :
Le plateau de Montselgues est composé de granites et de grès. On y trouve divers couverts
végétaux : tourbières, landes humides et sèches, boisements, éboulis rocheux, plantations de
conifères.
Les Narcettes : cette tourbière est la plus connue, la plus accessible du plateau. Elle a été
aménagée, à l’aide de petits parcours afin que chacun puisse la visiter en abîmant le moins
possible l’habitat. De petits panneaux explicatifs permettent aussi aux visiteurs de découvrir
les richesses parfois cachées de ce milieu bien particulier.
Cham Chabreille : tourbière située en haut de pente, dans une zone boisée (donc
apparemment isolée). Avec sa forme d’entonnoir, elle recueille des écoulements se
concentrant dans une zone d’eau libre.
Cham de la Vernède : tourbière en partie isolée par des boisements mais ouverte côté ouest
par des landes. Le bois au sud est un boisement de bouleaux. La tourbière se décompose en
deux zones : la principale riche en gouilles et une annexe au sud-est.
Granges de la Rouveyrette : composée d’un chapelet de 6 tourbières de haut de pente dans
un secteur de landes et de boisement. Les tourbières sont couvertes de gouilles et de prairies
paratourbeuses.
Ci- contre, vu général sur les
Narcettes
Ci-dessous, zone A1
Ci-dessous, zone A3
Ci-contre, zone A2 des Narcettes
Ci-dessous : tourbière Cham de Chabreille
et zone BM, sous la ligne haute tension
Ci-contre : Cham de la
Vernède zone C3
Ci-dessous, C2
Ci-dessus : D1, Granges de la
Rouveyrette
Ci-contre : zone D3
Ci-dessous : zone D4
Ci-dessus, zone D5
Ci-contre, zone D6
Ci-dessous : vu sur
le chapelet de
tourbières des
Granges de la
Rouveyrette
ANNEXE 1 (bis) : programme LIFE :
Programme LIFE
LIFE, L’Instrument Financier pour l’Environnement, est un programme de financement européen dont l’objectif
est de soutenir le développement et la mise en œuvre de la politique européenne de l’environnement et du
développement durable.
•
LIFE comporte trois volets :
o
o
o
LIFE Nature finance des actions de conservation de la nature dans le cadre de
la mise en œuvre des directives « Oiseaux » et « Habitats » et en particulier du
réseau « Natura 2000 »
LIFE Environnement finance des actions de démonstration, à caractère
innovant, dans les domaines de l’aménagement du territoire (environnement
urbain, qualité de l’air, réduction du bruit, etc.), de la gestion de l’eau et des
déchets, de la réduction de l’impact des activités économiques et de la
politique intégrée des produits.
LIFE Pays tiers finance la mise en œuvre des politiques et programmes
d’actions en matière d’environnement dans certains pays riverains de la Mer
Méditerranée et de la Mer Baltique.
•
LIFE est le seul programme européen entièrement consacré à la protection de l’environnement. De plus,
LIFE Environnement se place sur le créneau de la démonstration, de l’expérimentation de techniques et
de méthodes innovantes, c’est à dire entre d’un côté la recherche et de l’autre les actions structurelles,
répétitives et à grande échelle(voir les fiches thématiques précisant le champ d’application de LIFE
Environnement).
•
La troisième phase du programme LIFE devait s’achever en 2004. Pour assurer la continuité du
programme, le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne ont adopté un règlement
prolongeant la vie du programme jusqu’en 2006. Pour l’après 2006, il est proposé d’intégrer LIFE dans
la réflexion engagée sur les perspectives financières de l’Union européenne à cette échéance.
Le ministère de l’écologie et du développement durable est le relais national pour les
volets "Nature" et "Environnement" du programme européen LIFE, dont les projets
sont sélectionnés et gérés par la Commission européenne.
•
Appel à propositions 2005 - 2006 : La Commission européenne a publié le 2 juin
2005 le dernier appel à propositions au titre du programme LIFE actuel. Les
candidatures au titre de LIFE Nature et de LIFE Environnement devront être
transmises au ministère avant le 30 septembre 2005.
Les dossiers de candidatures seront disponibles sur les pages du site de la Commission
européenne consacrées à LIFE.
http://www.ecologie.gouv.fr/-Programme-LIFE-.html
ANNEXE 2 : LEUCORRHINIA : (d’après Grand, Boudot, Aguilar et al.)
Tête à face blanchâtre ; ailes à ptérostigma court, presque carré ; aile antérieure à champ
postdiscoïdale à 3 rangées de cellules, rarement de 2 rangées de cellules.
Leucorrhinia dubia (VAN DER LINDEN, 1825)
Synonyme: Libellula melanostigma
(EVERSMANN,1836), Libellula rubicunda
(CURTIS,1838)
En français: La Leucorrhine douteuse; en anglais: The white-faced Dragonfly , The whitefaced Darter; en allemand: Kleine Moosjungfer.
Identification:
Cette espèce est un peu plus fine et petite que la Leucorrhine à gros thorax et la Leucorrhine
rubiconde. La tête, à la face et au front blanchâtres, a un labium entièrement noir ; le thorax
est roux à noirâtre, les pattes sont noires ; les ailes, qui portent un ptérostigma brun, ont à la
base, une tache sombre très petite aux antérieures, bien marquée aux postérieures qui ne
présente qu’une seule nervure entre Cu et A ; l’abdomen est cylindrique et mince, chez le
mâle il est noir avec des taches rouges jusqu’au 7e segment ; chez la femelle, il est noir avec
des taches jaunes s’obscurcissant avec l’âge ; les appendices anaux sont noirs.
Male : organe génital à hameçon à branche externe peu développée, recourbée,
pointue avec une dent basale, la branche interne large à la base, régulièrement effilée et
faiblement recourbée à l’extrémité.
Femelle : organe génital à lame vulvaire portant à l’extrémité 2 prolongements plus
longs que larges.
Mensurations :
Male : abdomen 24 à 28 mm ; aile post. 24 à 30 mm.
Femelle : abdomen 21 à 25 mm ; aile post. 23 à 30 mm.
Habitat :
Les larves se développent principalement dans les tourbières à sphaignes mais aussi dans les
petites étendues d’eau, les marais, les étangs envahis de végétation (prêles, carex,…). Les
adultes se reproduisent jusqu’à 200 mètres d’altitude et se tiennent aux abords des milieux
aquatiques. En Europe moyenne cette espèce se rencontre surtout en régions montagneuses.
Mœurs :
Peu commune dans le sud de son aire de répartition où elle peut parfois être localement
abondante, L.dubia est bien plus fréquente dans la partie septentrionale. Les adultes
apparaissent en mai et la période de vol se poursuit jusqu’à la mi-août.
Les larves se tiennent sur le fond ou les plantes aquatiques. Au printemps, lorsqu’elles ont
atteint leur dernier stade, elles sortent de l’eau, grimpent sur une plante de 10 ou 15 cm audessus de la surface puis se transforme en imago. Après la période de maturation, les mâles
prennent possession d’un territoire pendant une période très variable allant de quelques
minutes à plusieurs jours. Le mâle, au vol incertain mais assez rapide, se tient posé sur un
support végétal qu’il ne quitte que pour capturer une proie, s’accoupler ou lorsqu’il est
dérangé. Aussitôt après l’accouplement, qui dure de 25 à 40 minutes, la femelle pond en
volant au-dessus de l’eau, touchant ici ou là la surface avec l’extrémité de l’abdomen. Les
œufs tombent alors sur le fond ou sur les plantes aquatiques. Ces derniers éclosent après
quelques semaines donnant naissance aux larves qui évoluent en 2 ou 3 ans.
Répartition géographique :
Europe moyenne et septentrionale ; Asie jusqu’au Japon (forme orientalis SELYS).
Ci-contre : accouplement
de Leucorrhinia dubia
Ci-dessous : Leucorrhinia
dubia mâle prête à être
marquée
Ci-dessous : Leucorrhinia dubia
mâle prise dans les droseras
(plantes carnivores des
tourbières)
Ci-contre : Leucorrhinia dubia fraîchement marquée
ANNEXE 3 : SOMATOCHLORA : (d’après Grand, Boudot, Aguilar et al.)
Abdomen robuste vert métallique sombre ou noirâtre avec parfois des taches jaunes latérales ;
aile antérieure avec la cellule discoïdale traversée par une ou deux nervures ; aile postérieure
avec le bord postérieur de la cellule discoïdale se trouvant juste sous l’arculus. Généralement
au bord des eaux stagnantes.
Somatochlora artica (ZETTERSTEDT, 1840)
En français : la Cordulie arctique; en anglais : Northern Emerald ; en allemand : Arktische
Smaragdlibelle.
Identification :
De taille légèrement plus faible que les autres espèces du genre, elle a le même
système de coloration : tête avec le front vert métallique avec des taches jaune de chaque côté,
le thorax est vert métallique à reflets dorés et à macules jaunes, l’abdomen est noir bronzé
avec sur les côtés des segments 1 à 8 des taches jaunes plus ou moins visibles, à l’exception
de l’abdomen qui ne présente pas de taches latérales jaunes sur les segments de 4 à 8. Les
ailes sont hyalines ou légèrement enfumées avec souvent une tache jaune à la base. A l’aile
antérieure il y a une nervure transverse cubito-anale.
Male : appendices anaux à cercoïdes en forme de tenailles et pourvus, au milieu, de
deux dents ventrales assez rapprochées ; lame supra-anale oblongue.
Femelle : lame vulvaire longue et arrondie à l’apex mais non redressée.
Mensurations :
Male : abdomen : 30 à 36 mm ; aile post. 28 à 32 mm
Femelle : abdomen : 30 à 37 mm ; aile post. 30 à 35 mm
Habitat :
Les larves se développent dans les eaux stagnantes et principalement les tourbières acides ou
neutres ou les milieux présentant des formations tourbeuses. Se rencontre surtout en altitude
jusqu’à près de 2000m. En cas d’assèchement, la larve peut s’enfouir jusqu’à 30 cm de
profondeur.
Mœurs :
Cette espèce est moins commune que les précédentes en Europe centrale. Les adultes volent
de mai à septembre. C’est une espèce très discrète pouvant passer inaperçue. Ils volent
souvent à des altitudes élevées. Les mâles patrouillent périodiquement pendant deux à trente
minutes et peuvent devenir territoriaux et exclure tous leurs congénères. Pour la ponte, elle se
fait en vol, les femelles touchant l’eau avec leur abdomen.
Le développement et le comportement des adultes sont assez semblables à ceux des autres
espèces de Somatochlora.
Répartition géographique :
Europe moyenne et septentrionale ; Asie.
Présente actuellement une nette extension à l’ouest de son aire.
Ci-contre : Somatochlora arctica
mâle
Capturé et marqué sur la tourbière
Cham de la Vernède
Ci-dessous : vu sur le thorax du
Somatochlora arctica
Ci-dessus : Somatochlora arctica
en phase d’être marqué
Ci-contre : Somatochlora arctica
posé sur un pin
ANNEXE 4 : ORTHETRUM : (d’après Grand, Boudot, Aguilar et al.)
Aile postérieure sans tache à la base ; aile antérieure avec 2à 12 nervures transverses
anténodales la dernière étant généralement complète ; coloration variable mais jamais rouge
vif.
Orthetrum coerulescens(FABRICIUS, 1798)
Synonymes : Libellula donavani (LEACH, 1815), Libellula opalina (CHARPENTIER, 1825),
Libellula olympia (FONSCOLOMBE, 1837), Libellula dubia (RAMBUR, 1842)
En français : l’Orthétrum bleuissant ; en anglais : The keeled Orthetrum, the keeled skimmer ;
en Allemand : Kleiner Blaupfeil.
Identification:
Espèce assez petite et fine. La tête est à face jaunâtre devenant foncée chez les individus âgés.
Le thorax brun ne présente pas de traits blanchâtres ou jaunes. L’abdomen, légèrement plus
court que les ailes postérieures, est jaune brun avec des lignes noires ; plus tard il devient brun
chez la femelle et se recouvre d’une pulvérulence bleue chez le mâle. Les ailes sont hyalines
avec un ptérostigma jaune, entouré de nervures noires, et long de 3,5 à 4 mm ; entre IR3 et
Rspl il n’y a qu’une seule rangée de cellules, s’il en existe une seconde elle compte 4 cellules
au plus ; la membranule est blanche. Les ailes foncent de couleur chez les individus âgés.
Mâle : lame antérieure des pièces génitales du 2e segment abdominal épaisse et large à
l’extrémité, faiblement échancrée
Mensurations :
Mâle : abdomen 25 à 31 mm ; aile post.28 à 34 mm.
Femelle : abdomen 25 à 30 mm ; aile post.28 à 33 mm.
Habitat :
Les larves de cette espèce ne semblent pas avoir de grandes exigences et se trouvent dans des
biotopes aussi variés que les sources suintantes, les ruisseaux, les rigoles d’arrosage, les
rivières, les mares acides ou alcalines, les étangs, les lacs ou les tourbières jusqu’à 2000 m.
Les adultes peuvent se rencontrer loin des milieux aquatiques.
Mœurs :
Cette espèce est commune en Europe mais semble un peu moins fréquente que O.cancellatum.
La période de vol s’étend de juin à septembre.
Les larves, qui peuvent se développer dans des microbiotopes, vivent sur la vase, les plantes
aquatiques ou entre les racines des végétaux de la rive, chassant à l’affût les petits insectes et
crustacés dont elles se nourrissent. Le développement larvaire s’effectue en deux années
environ. Après la métamorphose et la période de maturation les mâles prennent possession
d’un territoire situé au bord de l’eau dans la végétation dense. Ils chassent dans ce territoire se
posant fréquemment sur une branche morte, une tige de roseau…lorsqu’un mâle aperçoit une
femelle il la saisit au vol, le tandem se pose ensuite sur un support et reste ainsi quelques
minutes. L’accouplement terminé les conjoints se séparent. Après quelques instants de repos,
le mâle accompagne la femelle et la conduit dans son territoire où elle dépose ses œufs dans
des places peu profondes et généralement dépourvues de végétation. Les œufs éclosent après
5 à 6 semaines environ.
Répartition géographique :
Europe
Espèces ressemblantes :
Dans le sud de son aire de répartition, O.coerulescens peut-être confondu avec l’espèce
(probablement « jumelle »), O.ramburii qui ne s’en sépare que par la forme renflée de la lame
antérieure des pièces copulatrices du mâle.
Ci-contre : Orthetrum coerulescens
femelle prête à pondre (œufs
visibles au bout de l’abdomen)
Ci-dessous : mâle Orthetrum
coerulescens pris dans les droséras
Ci-dessous : Orthetrum coerulescens
immature posée dans la bruyère
Ci-dessous : accouplement
d’Orthetrum coerulescens
Ci-contre : Orthetrum coerulescens
mâle fraîchement marqué
ANNEXE 5 : Maculinea alcon et ses hôtes
Le Maculinea est un genre emblématique qui compte 5 espèces dont seulement 3 sont
inscrites à la directive habitat. Trois de ces espèces sont inféodées aux zones humides :
M.telejus, M.nausithous et M.alcon qui est celui qui nous intéresse plus particulièrement dans
cette étude. Ce sont des espèces bien spécifiques puisqu’elles ont besoin à la fois d’une plante
hôte et d’une fourmi hôte, du genre Myrmica. L’interdépendance des différents éléments du
milieu est largement prouvée. Les menaces qui pèsent sur le Maculinea alcon est entre autres
l’assèchement des zones humides qui sont pourtant des milieux très riches en biotopes
imbriqués, comme il a été énoncé juste avant. (Darinot)
http://www.inra.fr/opie.....
L’Azuré des gentianes ou Azuré des mouillères (Maculinea alcon) a été défini par
Denis et Schiffermüller en 1775. C’est un papillon qui fait 12 à 20 mm, de couleur violet clair
au recto avec une étroite bordure noire pour les mâles ; la femelle est de couleur bleu-violet,
avec une bordure noire et parfois cette bordure laisse parfois à peine paraître le bleu. Il vit
uniquement sur les zones humides, marais et prairies humides, vol de juillet à août, pond ses
œufs sur la Gentiane pneumonanthe (Gentiana pneumonanthe).
Plante hôte
Oeuf de
Maculinea alcon
La chenille, de couleur rosée, est ensuite hébergée par une fourmi spécifique Myrmica.
Il préfère les milieux bien abrités près des roselières, buissons ou arbres. La ponte est
effectuée sur les feuilles, corolles ou sépales des gentianes. Sa relation myrmécophile est
obligatoire puisqu’au troisième stade, la larve est prise encharge par les fourmis Myrmica et
hiverne dans la fourmilière. Les adultes sont plutôt sédentaires.
Fourmi hôte
Photos tirées du DVD « Menaces sur le Maculinea, la biologie de la conservation appliquée aux zones
humides ». DARINOT F., MONCLIN A., ROJO DE LA PAZ A. et ROZIER Y. (2002). Production SFRS.
La ponte peut éventuellement avoir lieu sur la gentiane à feuilles d’Asclépiade
(Gentiana asclepiadea). La femelle pond entre 50 et 130 œufs avec une moyenne de 80, selon
J.Lhonoré (1997). L’éclosion de la chenille a lieu au bout de 12 à 18 jours, cette dernière sort
par la base de l’œuf collée à la corolle. La larve est endophyte et spermiophage, se
nourrissant des graines de gentianes en formation. Si plusieurs chenilles se retrouvent dans la
même corolle, seule une voir deux survivront dû au fort taux de cannibalisme. Pour ce qui est
des larves de fourmis, Maculinea alcon n’est que cleptoparasite, se fait nourrir par
trophallaxie et ne devient prédatrice qu’en cas de sous-alimentation. La nymphose a lieu dans
la chambre principale du solarium, à proximité de la surface. La protandrie est forte avec
l’émergence des premiers individus, essentiellement des mâles. Ces animaux sont erratiques
et peuvent se retrouver à plusieurs kilomètres du lieu d’éclosion, ce qui est cependant
extrêmement rare. Les femelles sont sexuellement mâtures dès l’éclosion et peuvent être
fécondées avant le développement complet de ses ailes. Une femelle vit entre 10 et 12 jours et
les mâles un peu moins.
Période de vol
L'espèce est monovoltine (une seule génération par an). Dans la région Rhône-Alpes,
les adultes volent durant 3 à 4 semaines au cours des mois de juillet et août.
Maculinea alcon marqués et leur hôte floristique : Gentiana pneumonanthe.
CYCLE DU MACULINEA :
Accouplement
Période de vol : 3 à 4
semaines, juillet et août
Pontes sur Gentianes
pneumonanthes
(80 œufs en moyenne)
ANNEXE 6: Carte représentative des différentes tourbières et des zones au sein de celles-ci.
Chenilles recueillies et
élevées par les fourmis du
genre Myrmica
Photos des fourmis tirées du DVD « Menaces sur le Maculinea, la biologie de la conservation appliquée aux
zones humides ». DARINOT F., MONCLIN A., ROJO DE LA PAZ A. et ROZIER Y. (2002). Production SFRS.
Oeufs
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