Lorsque la carie progresse(2°), les douleurs apparaissent ; gène et douleurs au froid puis au
chaud , au froid, au sucré, lors de l’ingestion de quelque aliment que ce soit, lors de la
mastication…Il peut déjà y avoir perturbation de l’alimentation, de la déglutition, apparition
de dyspepsie.
Dès le passage au 2° profond des signes d’hyperhémie pulpaire se manifestent, a fortiori lors
de l’atteinte directe de la pulpe (3°) : pulpite aiguë : très violentes douleurs spontanées,
exacerbées au froid, d’apparition nocturne, ne cédant pas aux antalgiques même
morphiniques. On peut noter agressivité, perturbation du sommeil, fatigue diurne, diminution
du rendement du travail,scolaire et…sportif.
En l’absence de traitement, les symptômes vont s’amender, la nécrose pulpaire s’achevant, la
dent s’est mortifiée et devient insensible. Mais une ostéite commence, provoquant
progressivement l’apparition de signes discrets : douleurs fugaces mal localisées, points
sinusaux, fausses rhinites « allergiques », céphalées, pseudo névralgies trigéminales.
L’infection peut passer en phase aiguë, pour donner le classique abcès dentaire, avec le trio
douleurs pulsatiles puis constantes, rougeur, chaleur , apparition de fistule muqueuse ou
cutanée.
Il existe des évolutions défavorables : phlegmons à point de départ du maxillaire
supérieur,envahissant la zone jugale, les paupières, puis l’axe facial, l’artère angulaire et
pouvant continuer par l’artère ophtalmique vers le sinus caverneux.(thrombophlébite crânio-
faciale), ou à point de départ mandibulaire (phlegmon cervico-facial) avec œdème sous-
maxillaire, du pelvis lingual, de la langue, puis du pharynx, provoquant, outre les signes
classiques d’infection, des signes de dysphagie, de dysphonie puis de dyspnée (angine de
Ludwig-Gensoul)
Le diagnostic dentaire est d’une simplicité enfantine et peut être réalisé lors de n’importe
quelle consultation, y compris lors des délivrances de certificats de non-contrindications aux
sports. Il suffit de quelques questions et d’un peu d’observation de la part de l’examinateur.
Les seuls matériels nécessaires sont une lampe (un otoscope suffit, un miroir de Clar ou une
lampe cyclope sont mieux) et un miroir genre O.R.L.
Pendant l’entretient ou l’anamnèse : « avez-vous un dentiste traitant ? » Si oui : « y allez vous
régulièrement ? » Si non : « n’avez-vous jamais eu de carie ? »et « avez-vous peur du
dentiste ? »
A remarquer que l’existence, lors de l’anamnèse, d’une halithose, de colorations dentaires ou
d’une gencive couleur lie-de-vin sont déjà suggestifs de problèmes sous jacents, de même
qu’une phonation perturbée.
Dans le cas ou le patient déclare qu’il a mal à une dent, on peut arriver à poser un diagnostic
en continuant le jeu des questions-réponses :
« fait-elle mal au froid ? » : sensibilité dentinaire, carie 2°.
« fait-elle mal au chaud et au froid ? » idem, ou hyperhémie pulpaire.
« les douleurs sont elles très violentes, vous réveillent-elles la nuit, et le froid est-il
insoutenable ? » pulpite.
« fait-elle mal lorsque vous mordez dessus ? » lésion ligamentaire, abcès.
« fait-elle mal spontanément,constamment ;sentez-vous votre cœur battre dedans ? » abcès.