FICHE PAYS
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L’industrie agro-alimentaire est la 2ème industrie du Chili après le secteur minier et représente le second poste
exportateur du pays (18,5 % des exportations du Chili en 2013). Le Chili se place au 18ème rang mondial en 2013
(14,5 Mds USD) des pays exportateurs de produits alimentaires, avec l’objectif de figurer parmi les 10 premiers pays
producteurs d’ici 2020. Le Chili est le premier producteur de fruits frais de l’hémisphère sud (raisin, prunes, pommes,
kiwis, poires, framboises et avocats). Le sous secteur des salmonidés constitue un des secteurs les plus dynamiques du
pays (1er producteur mondial de truites, 2ème producteur de saumon). Enfin, le Chili occupe une position concurrentielle
dans les secteurs de la vitiviniculture (8ème producteur et le 5ème exportateur mondial de vins), des produits laitiers, de
l’élevage et du bois et papier. Les opportunités pour les entreprises françaises sont importantes sur le marché agro-
alimentaire chilien, sur 2 segments en particulier : d’une part sur le secteur des produits fortement transformés et/ou à
forte valeur ajoutée, comme par exemple les produits gourmets et d’autre part sur le secteur des équipements et
technologies pour l’industrie agro-alimentaire. Le Chili est ainsi demandeur de matériel de mécanisation de la
production et de solutions innovantes pour la transformation de ses matières premières agricoles.
L’énergie est un secteur à la fois très concentré, concurrentiel et entièrement libéralisé depuis les années 1980. L’État
n’intervient qu’au travers du ministère de l’Énergie qui joue le rôle de régulateur dans le secteur. Les entreprises privées
assurent ainsi la production, la transmission et la distribution de l’électricité du pays. La capacité énergétique totale
installée au Chili atteint environ 20 413 MW. Il existe quatre réseaux électriques non interconnectés pour l’instant entre
eux et quelques producteurs indépendants. La génération électrique est assurée pour l’essentiel par le thermique et
l’hydroélectricité. La société francaise ENGIE ( exGDF/SUEZ) construit une ligne d’interconnexion entre le système du nord
et celui du centre ce qui permettra de disposer de plus d’énergie et d’offrir des possibilités aux sociétés qui souhaitent se
développer dans le nord du Chili.
Les besoins énergétiques ont doublé depuis les 10 dernières années, et plus de 8 000 MW seront nécessaires d’ici 2020
pour faire face à la demande énergétique du pays. L’accroissement et la diversification du bouquet énergétique au Chili
est donc une thématique centrale. Les ERNC représentent fin 2014 près de 11 % du bouquet énergétique chilien, et
l’objectif du gouvernement est de les porter à 20 % d’ici 2025 (loi « 20/25 »).
A fin juin 2015, la capacité installée d’énergies renouvelables non conventionnelles au Chili est de 2.278 MW : éolienne
(894 MW), biomasse (425MW), solaire (553MW) mini hydroélectricité (364MW) biogaz (41MW). La croissance annuelle
de la demande électrique est d’environ + 4 %. Les entreprises françaises sont pour l’instant très présentes dans le secteur
de l’énergie solaire avec Solairedirect, Soitec, Edf Energies Nouvelles et Total Energies Renouvelables. En 2015, 1 000
MW (dont 800 solaires) entreront en service et d’un total de 16 188 MW (ERNC) dont l’étude d’impact environnemental
est approuvée, environ 10 368 MW solaires sont à construire notamment dans le nord du Chili.
L’environnement est devenu pour le pays un enjeu économique de premier plan. L’intégration du Chili au sein de l’OCDE
et dans le commerce international suppose le respect de normes sanitaires et environnementales strictes. Dans le
domaine de l’assainissement, le Chili traite plus de 83 % de ses eaux usées domestiques. Le déficit énergétique chilien
favorise les projets liés à la valorisation et à la gestion des déchets (biomasse et récupération du biogaz).
Les infrastructures et les transports urbains. Le Chili est doté d’infrastructures modernes dynamisées par un système de
concession, dont le Chili fut un précurseur en Amérique latine depuis les années 1990. Les infrastructures et le batiment
représentent respectivement 1/3 et 2/3 des investissements réalisés dans le secteur du BTP. Pour la période 2013-2016,
47,7 Mds d’USD devraient être investis dans le secteur BTP, principalement dans les réseaux de transports urbains et
interurbains et les infrastructures électriques. Les grands projets d’infrastructures, notamment dans le transport urbain,
constituent des opportunités d’affaires importantes et l’occasion d’approcher et de prospecter le marché chilien.
La santé et les sciences du vivant. Les dépenses du secteur de la santé au Chili correspondent à 8,4 % du PIB, dont 4,4 %
pour le secteur privé et 4 % pour le secteur public. Le budget alloué à la santé publique est proche de 10 Mds USD en
2014 (+ 7 % par rapport à 2013). Le marché pharmaceutique est évalué à 2 Mds USD (soit une croissance de 8 % par an).
S’il s’agit d’un marché très concurrentiel où le facteur prix est déterminant, le secteur de la santé offre de nombreuses
opportunités d’affaires : articles et équipements médicaux, immobilier hospitalier, gestion des services annexes