Les vagues L’état de la mer (c’est à dire : la forme locale de la mer) Plus le fetch est important plus la hauteur des vagues dépend non seulement du vent qui souffle sur zone, sera grande. Sous le vent d’une côte, la hauteur des mais aussi du vent qui a soufflé en direction de cette vagues sera faible, même si le vent est très fort car le zone. À l’endroit même où il souffle, le vent crée un fetch est négligeable. système de vagues que l’on appelle la mer du vent. En quittant la zone où elles ont été générées, les vagues Une vague est une onde. Une onde est la propagation se régularisent et deviennent la houle, qui peut se d’une perturbation, qui produit sur son passage une propager très loin même en l’absence de vent (ou dans variation réversible de propriétés physiques locales. une autre direction que le vent). Bien souvent, ces deux Comme on peut modéliser l’intensité de la perturbation phénomènes - mer de vent et houle - se superposent par l’énergie, on peut dire qu’une onde est un transport pour former la mer réelle ou mer totale, pouvant d’énergie sans transport de matière. présenter un aspect désordonné ou croisé. Par La vague peut ainsi être définie par : définition, l’action du vent sur la mer donne naissance Sa longueur d’onde (en mètres) ou période (en temps : aux vagues en fonction des trois facteurs suivants : de l’ordre de quelques dizaines de secondes) : c’est la sa force, sa durée, le fetch, c’est à dire la distance sur distance séparant deux crêtes. laquelle il souffle. L’amplitude : elle caractérise la hauteur entre les creux Lorsque le fetch est court, les vagues sont en phase de et les crêtes de la vague ou de la houle. croissance, on parle de mer jeune. Les caractéristiques des vagues – amplitude et longueur d’onde - dépen- L’énergie des vagues est proportionnelle au carré de la dent alors de la vitesse du vent et de l’étendue de son hauteur. Elle est constituée de deux parties, l’énergie action. Pour un vent donné, l’amplitude et la longueur cinétique qui se trouve dans le mouvement orbital des d’onde dominante des vagues augmentent lorsque le particules d’eau et l’énergie potentielle qui réside dans fetch augmente. Si le fetch est long, ou lorsqu’un vent la dénivellation du niveau de l’eau. constant a soufflé suffisamment longtemps ou sur une longue distance, l’amplitude et la longueur d’onde des vagues ne dépendent plus que de la force du vent. On parle alors de mer pleinement développée. © METEO CONSULT 2008 - www.meteoconsult.fr Le vent Le vent résulte de l’écoulement horizontal de l’air dans l’atmosphère. Le moteur principal de ce déplacement est fourni par une force de pression qui pousse les particules d’air des hautes vers les basses pressions. En raison de la rotation de la terre, la force de Coriolis dévie toute particule en mouvement vers la droite dans notre hémisphère. L’équilibre entre Fp force de pressions et Fc force de Coriolis se trouve lorsque la force résultante, le vent, est parallèle aux isobares. Le vent laisse alors les basses pressions sur sa gauche et les hautes sur sa droite. La force du vent est donc proportionelle à la force de pression (le gradient isobarique) et inversement proportionelle à la force de Coriolis qui elle-même augmente avec la latitude. Pour se rapprocher un peu plus de la réalité on tient compte d’un troisième paramètre, la force centrifuge. Au cours du mouvement, elle dévie les particules vers l’extérieur de la trajectoire. Cette force est proportionnelle à la courbure des isobares : elle agit dans le sens de la force de pression dans le cas d’une courbure anticyclonique et s’oppose à cette force de pression dans le cas d’une courbure cyclonique, c’est à dire dépressionnaire. En d’autre terme, la courbure anticyclonique augmente la vitesse du vent, la courbure cyclonique la diminue. Enfin, dans les basses couches de l’atmosphère, le frottement sur la surface intervient comme une force qui est proportionnelle à la vitesse du vent et qui s’y oppose. Avec ce frein, la vitesse du vent de surface diminue et sa direction fait un angle avec l’isobare de sorte que le vent « sort des anticyclones et rentre dans les dépressions ». L’importance du frottement a donc des conséquences sur l’angle du vent avec les isobares qui est de l’ordre de20° sur l’océan et de 40° sur les terres. la vitesse du vent qui, à terre, se limite à 40% du vent d’altitude, alors qu’en mer elle atteint 60%. © METEO CONSULT 2008 - www.meteoconsult.fr Le brouillard 1. advection Le brouillard est un nuage bas dont la base repose sur le sol ou la surface de la mer. Ce nuage, qu’on appelle Stratus, se forme quand l’air est trop stable pour permettre le développement des Cumulus. Les Stratus apparaissent par condensation d’une certaine quantité de vapeur d’eau, soit par refroidissement de l’air (quand une masse d’air chaud entre en contact du froid), soit par un apport d’humidité. L’air chaud, plus léger, s’élève par-dessus l’air froid et dense proche de la surface, 2. mélange se refroidissant jusqu’à ce que sa vapeur d’eau se condense. Le brouillard est constitué de millions de fines gouttelettes d’eau en suspension (ou de cristaux de glace lors de conditions de froid extrême) en quantité suffisante pour réduire la visibilité. Dans le brouillard, la visibilité est réduite à moins d’un kilomètre, tandis que la brume qualifie le même phénomène pour des visibilités comprises entre un et cinq kilomètres. Ce qui différencie 3. évaporation la brume du brouillard est la concentration de gouttelettes d’eau : plus cette dernière est grande, plus la visibilité est réduite. Dans le mètre cube de brouillard, le contenu en eau est d’environ un gramme d’eau, alors que celui de la brume est seulement de 0,02 gramme d’eau, c’est-à-dire cinquante fois moindre. Le brouillard donne très peu de précipitations, puisque les seules qui sont possibles sont la bruine, qui peut parfois être verglaçante, et la faible neige. Dans un Stratus, 4. refroidissement par rayonnement la concentration de gouttelettes ne diminue que très lentement avec le temps grâce à l’action de faibles courants d’air ascendants qui permettent la condensation de la vapeur d’eau contenue dans l’air en de nouvelles gouttelettes. Une brise extrêmement légère (< 5 nœuds) favorise le mélange de l’air et de son humidité sur plusieurs dizaines de mètres de hauteur. Une brise plus soutenue (>10 nœuds) est défavorable au brouillard en créant un brassage plus important et en 5. refroidissement par soulèvement mélangeant l‘humidité avec l’air sec supérieur. En fonction du processus physique de formation, on classe les brouillards en 5 catégories, dont les 3 premières se rencontrent en mer. © METEO CONSULT 2008 - www.meteoconsult.fr Anticyclone et dépression Les anticyclones Les dépressions Ils sont synonymes de beau temps puisque l’air qu’ils L’apparition des dépressions est liée à l’existence d’un expulsent est stable et sec. mouvement vertical ascendant qui fait monter l’air des On distingue 2 types d’anticyclones : niveaux inférieurs et baisser la pression au niveau du Les « fixes » : ils sont installés sur une grande étendue sol. Elles sont donc associées au temps nuageux et et gardent une localisation et une forme générales instable. On distingue 4 types de dépressions : quasi stationnaires durant toute l’année. Au niveau de La dépression des latitudes moyenne se forme le long la mer, la pression au centre d’un anticyclone est géné- des limites frontales, c’est à dire des zones de conflits ralement plus élevé que la pression atmosphérique nor- entre air chaud et air froid. Il en résulte des variations male qui est proche de 1015 hPa. Il s’agit notamment rapides et parfois brutales du temps sous nos latitudes. de l’anticyclone des Açores pour l’Atlantique nord, et La dépression thermique se forme localement suite à de son pendant dans l’hémisphère sud, l’anticyclone de l’élévation de l’air qui chauffe sur la surface du sol. En Saint Hélène. s’élevant, l’air constitue dans la basse atmosphère une Les « mobiles » : ils sont les principaux responsables dépression qui aspire l’air environnant : c’est la brise. des variations de pression, de direction et de vitesse A grande échelle, ces brises s’établissent sur des zones du vent, de température, d’humidité, de nébulosité. continentales (Asie par exemple) : c’est la mousson. Les anticyclones mobiles polaires (AMP) sont des cou- La dépression orageuse est liée quant à elle à une lées pelliculaires d’air froid dense qui se détachent des forte différence de température entre la surface et les régions polaires, glissent puis s’intercalent entre des couches supérieures de l’atmosphère. Une dépression systèmes dépressionnaires en les alimentant en air froid. thermique peut donc évoluer en dépression orageuse si Ainsi, refroidissement et tassement de l’air en surface elle est surplombée par une couche d’air très froid : cela élèvent la pression. Ce principe de l’air froid très stable destabilise la masse d’air et engendre le développement et dense entretient aussi des anticyclones hivernaux au- d’orage. Si la baisse de pression au sol est suffisante, dessus des grands continents froids (Scandinavie, Sibé- les amas orageux s’enroulent autour du centre de la rie, Canada…) dépression. La dépression tropicale naît sur la mer au-dessus d’eau particulièrement chaude. C’est l’évaporation qui fournit alors l’énergie à cette machine qui s’auto-alimente tant qu’elle est au-dessus d’eau chaude. © METEO CONSULT 2008 - www.meteoconsult.fr