Les climats passés de la planète

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Chapitre 1
Les climats passés de la planète
I. Les changements du climat des 700 000 dernières années
A. Les carottes de glace forées dans les calottes polaires et les carottes sédimentaires
des fonds océaniques ou lacustres permettent de reconstituer les variations climatiques des
700 000 dernières années.
1. Les variations locales de la température
a. Les variations locales de la température au-dessus des calottes polaires
sont déduites de la composition isotopique de l'oxygène (18O / 16O) de la glace.
Les molécules d’eau sont issues de la combinaison à l’hydrogène d’atomes de 16O et pour une très faible
partie, de son isotope 18O. La vapeur d’eau issue de l’évaporation équatoriale est appauvrie en isotope 18O plus
lourd. La vapeur d’eau s’appauvrit de plus en plus en 18O à la suite des différentes condensations lors de son
trajet en direction des pôles, enrichissant le milieu marin en isotopes lourds. De plus, plus le climat global est
froid, plus la condensation des nuages est rapide et donc l’appauvrissement de la vapeur d’eau en 18O est
important.
Ainsi, plus la température est basse et plus les latitudes sont élevées, plus la neige est pauvre en 18O et
plus le δ18O calculé d’après les teneurs en isotopes 16O et 18O est faible.
Les glaces polaires se forment à partir de l’accumulation de neige au cours des années : le principe de
superposition s’applique à leur étude. Un carottage des glaces polaires permet de mesurer les variations du
δ18O au cours du temps.
b. En dehors des pôles, les variations climatiques locales sont déduites de
l’étude de carottes sédimentaires de lacs ou de tourbières.
Le pollen, élément servant à la reproduction des plantes à graines et à fleurs est émis en grande quantité et est
très résistant à la décomposition.
Dans les régions tempérées, on le retrouve dans les sédiments des lacs et des tourbières.
La comparaison des pollens fossiles et des pollens actuels permet d’identifier les végétaux qui se sont succédé
au cours du temps dans une région donnée et d’établir un diagramme pollinique. En pratiquant le principe
d’actualisme (= les espèces fossiles avaient les mêmes exigences climatiques que les espèces actuelles), on peut
reconstituer les climats passés caractérisés par des associations végétales
2. Les variations globales du volume des calottes glaciaires et des glaciers,
représentatives des changements climatiques à l’échelle de la planète, sont déduites de la
composition isotopique de l'oxygène (18O / 16O) des tests carbonatés dans les sédiments
océaniques
Au cours d’une période froide, les glaces polaires sont très appauvries en 18O par rapport à l’eau océanique.
Comme le volume global océan + calotte est constant, plus les calottes sont volumineuses, plus l’eau de mer est
riche en 18O.
Rechercher le δ18O de l’eau de mer permet d’estimer le volume global des glaces et ses variations. La
composition de l’eau de mer peut être déterminée par l’analyse des squelettes carbonatés des Foraminifères
élaborés en utilisant – entre autres – des atomes d’oxygène directement prélevés dans l’eau de mer.
Plus le δ18O des tests carbonatés des carottes de sédiments océaniques est élevé, plus le volume des glaces
est élevé et la période froide.
B. Les variations climatiques montrent des alternances de périodes glaciaires et
interglaciaires
L’étude des différents marqueurs (isotopiques, paléontologiques…) donne des résultats concordants qui
attestent de changements climatiques affectant la totalité de la planète depuis près d’un million d’années. Des
périodes glaciaires assez longues ont alterné avec des périodes interglaciaires chaudes, plus courtes
Un cycle de 100 000 ans rythme les glaciations. Des cycles de réchauffement-refroidissement sont observés
entre deux maximums glaciaires avec des périodes de 43 000, 24 000 et 19 000 ans.
C. Bilan explicatif : ces périodicités s'expliquent par les variations régulières des
paramètres orbitaux de la Terre ainsi que par des facteurs amplifiant les effets
astronomiques
1. Les paramètres orbitaux déterminent la répartition et les variations de
l’énergie solaire reçue aux différentes latitudes au cours du temps
•
•
•
Le degré d’aplatissement de l’ellipse de l’orbite terrestre (= l’excentricité qui agit sur le bilan
énergétique planétaire),
l’inclinaison de l’axe de rotation de la Terre (= l’obliquité, qui a une action sur le bilan énergétique des
hautes latitudes et détermine donc les saisons),
l’orientation de cet axe associée au déplacement de l’ellipse de l’orbite (cause de la précession des
équinoxes qui aboutit à un renforcement des saisons),
varient régulièrement.
Cela induit des variations périodiques d’ensoleillement globales et locales à l’origine de l’alternance des
phases glaciaires et interglaciaires.
Par exemple, si l’insolation reçue par la Terre diminue, la neige tombée au niveau des hautes latitudes de
l’hémisphère Nord ne fond plus complètement l’été et commence à s’accumuler : c’est le début d’une période
glaciaire.
2. Cependant, les seules variations de l'ensoleillement n'expliquent pas
l'amplitude observée des variations de températures et d'autres phénomènes
interdépendants modulent l'effet astronomique : les variations de l'albédo de la planète et
Les variations de la teneur en CO2 atmosphérique
L’albédo (rapport entre l’énergie totale reçue du Soleil et l’énergie réfléchie) est l’un des facteurs qui
contrôle la température de surface de la Terre. Il est fonction entre autres du couvert végétal et de l'extension
des calottes polaires qui eux-mêmes dépendent de la température.
En effet, si un refroidissement d’origine astronomique entraîne une extension des glaces continentales, la
planète réfléchit davantage le rayonnement solaire ce qui amplifie son refroidissement. Le réchauffement a les
effets inverses.
Le CO2 participe à l’effet de serre de la planète et on observe que les variations de température sont
corrélées à des variations de concentration en CO2.
La concentration de CO2 atmosphérique est en équilibre avec celle de l’océan. Lorsque la température
augmente, la solubilité du CO2 dans l’océan diminue et du CO2 passe de l’océan dans l’atmosphère ce qui
induit une augmentation de l’effet de serre et une augmentation de la température. Un refroidissement a les
effets inverses.
Les variations de l’albédo et celles de la teneur atmosphérique en CO2 amplifient les changements climatiques
initiés par les variations de l’insolation dues aux variations des paramètres orbitaux.
II. Les changements climatiques aux plus grandes échelles de temps
A. Les variations à courtes échelles de temps vues précédemment se superposent à
des variations à beaucoup plus grande échelle de temps.
Remarque : Sur une longue période de temps, pour un lieu donné, les variations climatiques observées
peuvent être dues aux changements de latitude imposés par la tectonique des plaques.
Ces variations locales peuvent aussi être dues à des variations mondiales du climat.
On retrouve ainsi dans les roches :
des traces de périodes glaciaires : par exemple, au Carbonifère – Permien, les tillites (sédiments glaciaires)
et les roches striées retrouvées sur plusieurs continents actuels, indiquent la présence permanente d’une calotte
glaciaire qui recouvrait un continent unique centré sur le pôle sud. Le dépôt de charbons issus de la fossilisation
de forêts de fougères arborescentes dans des latitudes tropicales et tempérées indique des conditions de
température relativement voisines de l’actuel
des traces de périodes chaudes : par exemple, au Crétacé, les indices fournis par les fossiles terrestres et
marins, les données isotopiques sur la température des eaux océaniques déduites du δ18O du test des
foraminifères, témoignent de l’existence d’un climat chaud assez égal sur l’ensemble de la planète.
des traces de changements brusques du climat comme à la fin du Précambrien
B. Les mécanismes des variations climatiques aux grandes échelles de temps
impliquent des variations importantes dans la teneur en gaz à effet de serre de l'atmosphère
(maximum du CO2 au Crétacé, minimum au Carbonifère par exemple)
Les variations de la teneur en CO2 atmosphérique sont contrôlées en particulier par des processus qui libèrent
ou consomment du CO2 :
La précipitation des carbonates libère du CO2 et la dissolution des carbonates consomme du CO2 mais la
réaction étant équilibrée, précipitation et dissolution se compensent sur quelques millions d’années et la teneur
en CO2 atmosphérique est peu influencée par ces processus.
L'altération des silicates calciques et magnésiens des roches des reliefs orogéniques consomme du CO2
et les périodes d’importante érosion - comme celle de la chaîne hercynienne au Carbonifère – Permien - sont
accompagnées de période de baisse de la teneur en CO2 atmosphérique et de la température.
En général, dans un écosystème en équilibre, l’utilisation du CO2 par photosynthèse et le rejet du CO2 par
respiration se compensent. Lorsqu’il y a une forte fossilisation de matière organique, le piégeage de cette
dernière dans les roches carbonées (charbons, lignite ) stocke du CO2 et fait baisser l’effet de serre, comme
au Carbonifère – Permien.
Le dégazage du manteau par le volcanisme libère du CO2 dans l’océan – comme lors de l’accroissement
de l’activité des dorsales au Crétacé - et dans l’atmosphère
III. Bilan : Envisager les climats du futur
L'identification des paramètres qui contrôlent le climat de la Terre est essentielle pour construire des
modèles climatiques. Les scénarios d'évolution de la température moyenne de la Terre qui, outre la variabilité
naturelle du climat, prennent en compte l'impact de l'activité humaine (émission dans l’atmosphère de CO2
provenant de la combustion des roches carbonées fossiles), prévoient un réchauffement de l'ordre de 2 à 5 °C
au cours du XXI e siècle.
Ce réchauffement à l’échelle du siècle se superpose à un refroidissement constant de plus grande
ampleur commencé il y a 20 millions d’années.
La notion de refroidissement ou de réchauffement des climats observé à un moment donné dépend de
l’échelle de temps à laquelle on l’analyse.
Thème 2
Du passé géologique à l’évolution future de la planète
Chapitre 1
Les climats passés de la planète
I. Les changements du climat des 700 000 dernières années
A. Les carottes de glace forées dans les calottes polaires et les carottes sédimentaires
des fonds océaniques ou lacustres permettent de reconstituer les variations climatiques des
700 000 dernières années.
1. Les variations locales de la température
a. Les variations locales de la température au-dessus des calottes polaires
sont déduites de la composition isotopique de l'oxygène (18O / 16O) de la glace.
Les molécules d’eau sont issues de la combinaison à l’hydrogène d’atomes de 16O et pour une très faible
partie, de son isotope 18O. La vapeur d’eau issue de l’évaporation équatoriale est appauvrie en isotope 18O plus
lourd. La vapeur d’eau s’appauvrit de plus en plus en 18O à la suite des différentes condensations lors de son
trajet en direction des pôles, enrichissant le milieu marin en isotopes lourds. De plus, plus le climat global est
froid, plus la condensation des nuages est rapide et donc l’appauvrissement de la vapeur d’eau en 18O est
important.
Ainsi, plus la température est basse et plus les latitudes sont élevées, plus la neige est pauvre en 18O et
plus le δ18O calculé d’après les teneurs en isotopes 16O et 18O est faible.
Les glaces polaires se forment à partir de l’accumulation de neige au cours des années : le principe de
superposition s’applique à leur étude. Un carottage des glaces polaires permet de mesurer les variations du
δ18O au cours du temps.
b. En dehors des pôles, les variations climatiques locales sont déduites de
l’étude de carottes sédimentaires de lacs ou de tourbières.
Le pollen, élément servant à la reproduction des plantes à graines et à fleurs est émis en grande quantité et est
très résistant à la décomposition.
Dans les régions tempérées, on le retrouve dans les sédiments des lacs et des tourbières.
La comparaison des pollens fossiles et des pollens actuels permet d’identifier les végétaux qui se sont succédé
au cours du temps dans une région donnée et d’établir un diagramme pollinique. En pratiquant le principe
d’actualisme (= les espèces fossiles avaient les mêmes exigences climatiques que les espèces actuelles), on peut
reconstituer les climats passés caractérisés par des associations végétales
2. Les variations globales du volume des calottes glaciaires et des glaciers,
représentatives des changements climatiques à l’échelle de la planète, sont déduites de la
composition isotopique de l'oxygène (18O / 16O) des tests carbonatés dans les sédiments
océaniques
Au cours d’une période froide, les glaces polaires sont très appauvries en 18O par rapport à l’eau océanique.
Comme le volume global océan + calotte est constant, plus les calottes sont volumineuses, plus l’eau de mer est
riche en 18O.
Rechercher le δ18O de l’eau de mer permet d’estimer le volume global des glaces et ses variations. La
composition de l’eau de mer peut être déterminée par l’analyse des squelettes carbonatés des Foraminifères
élaborés en utilisant – entre autres – des atomes d’oxygène directement prélevés dans l’eau de mer.
Plus le δ18O des tests carbonatés des carottes de sédiments océaniques est élevé, plus le volume des glaces
est élevé et la période froide.
B. Les variations climatiques montrent des alternances de périodes glaciaires et
interglaciaires
L’étude des différents marqueurs (isotopiques, paléontologiques…) donne des résultats concordants qui
attestent de changements climatiques affectant la totalité de la planète depuis près d’un million d’années. Des
périodes glaciaires assez longues ont alterné avec des périodes interglaciaires chaudes, plus courtes
Un cycle de 100 000 ans rythme les glaciations. Des cycles de réchauffement-refroidissement sont observés
entre deux maximums glaciaires avec des périodes de 43 000, 24 000 et 19 000 ans.
C. Bilan explicatif : ces périodicités s'expliquent par les variations régulières des
paramètres orbitaux de la Terre ainsi que par des facteurs amplifiant les effets
astronomiques
1. Les paramètres orbitaux déterminent la répartition et les variations de
l’énergie solaire reçue aux différentes latitudes au cours du temps
• Le degré d’aplatissement de l’ellipse de l’orbite terrestre (= l’excentricité qui agit sur le bilan énergétique
planétaire),
• l’inclinaison de l’axe de rotation de la Terre (= l’obliquité, qui a une action sur le bilan énergétique des
hautes latitudes et détermine donc les saisons),
• l’orientation de cet axe associée au déplacement de l’ellipse de l’orbite (cause de la précession des
équinoxes qui aboutit à un renforcement des saisons),
varient régulièrement.
Cela induit des variations périodiques d’ensoleillement globales et locales à l’origine de l’alternance des
phases glaciaires et interglaciaires.
Par exemple, si l’insolation reçue par la Terre diminue, la neige tombée au niveau des hautes latitudes de
l’hémisphère Nord ne fond plus complètement l’été et commence à s’accumuler : c’est le début d’une période
glaciaire.
2. Cependant, les seules variations de l'ensoleillement n'expliquent pas
l'amplitude observée des variations de températures et d'autres phénomènes
interdépendants modulent l'effet astronomique : les variations de l'albédo de la planète et
Les variations de la teneur en CO2 atmosphérique
L’albédo (rapport entre l’énergie totale reçue du Soleil et l’énergie réfléchie) est l’un des facteurs qui
contrôle la température de surface de la Terre. Il est fonction entre autres du couvert végétal et de l'extension
des calottes polaires qui eux-mêmes dépendent de la température.
En effet, si un refroidissement d’origine astronomique entraîne une extension des glaces continentales, la
planète réfléchit davantage le rayonnement solaire ce qui amplifie son refroidissement. Le réchauffement a les
effets inverses.
Le CO2 participe à l’effet de serre de la planète et on observe que les variations de température sont
corrélées à des variations de concentration en CO2.
La concentration de CO2 atmosphérique est en équilibre avec celle de l’océan. Lorsque la température
augmente, la solubilité du CO2 dans l’océan diminue et du CO2 passe de l’océan dans l’atmosphère ce qui
induit une augmentation de l’effet de serre et une augmentation de la température. Un refroidissement a les
effets inverses.
Les variations de l’albédo et celles de la teneur atmosphérique en CO2 amplifient les changements climatiques
initiés par les variations de l’insolation dues aux variations des paramètres orbitaux.
II. Les changements climatiques aux plus grandes échelles de temps
A. Les variations à courtes échelles de temps vues précédemment se superposent à
des variations à beaucoup plus grande échelle de temps.
Remarque : Sur une longue période de temps, pour un lieu donné, les variations climatiques observées
peuvent être dues aux changements de latitude imposés par la tectonique des plaques.
Ces variations locales peuvent aussi être dues à des variations mondiales du climat.
On retrouve ainsi dans les roches :
des traces de périodes glaciaires : par exemple, au Carbonifère – Permien, les tillites (sédiments glaciaires)
et les roches striées retrouvées sur plusieurs continents actuels, indiquent la présence permanente d’une calotte
glaciaire qui recouvrait un continent unique centré sur le pôle sud. Le dépôt de charbons issus de la fossilisation
de forêts de fougères arborescentes dans des latitudes tropicales et tempérées indique des conditions de
température relativement voisines de l’actuel
des traces de périodes chaudes : par exemple, au Crétacé, les indices fournis par les fossiles terrestres et
marins, les données isotopiques sur la température des eaux océaniques déduites du δ18O du test des
foraminifères, témoignent de l’existence d’un climat chaud assez égal sur l’ensemble de la planète.
des traces de changements brusques du climat comme à la fin du Précambrien
B. Les mécanismes des variations climatiques aux grandes échelles de temps
impliquent des variations importantes dans la teneur en gaz à effet de serre de l'atmosphère
(maximum du CO2 au Crétacé, minimum au Carbonifère par exemple)
Les variations de la teneur en CO2 atmosphérique sont contrôlées en particulier par des processus qui libèrent
ou consomment du CO2 :
La précipitation des carbonates libère du CO2 et la dissolution des carbonates consomme du CO2 mais la
réaction étant équilibrée, précipitation et dissolution se compensent sur quelques millions d’années et la teneur
en CO2 atmosphérique est peu influencée par ces processus.
L'altération des silicates calciques et magnésiens des roches des reliefs orogéniques consomme du CO2
et les périodes d’importante érosion - comme celle de la chaîne hercynienne au Carbonifère – Permien - sont
accompagnées de période de baisse de la teneur en CO2 atmosphérique et de la température.
En général, dans un écosystème en équilibre, l’utilisation du CO2 par photosynthèse et le rejet du CO2 par
respiration se compensent. Lorsqu’il y a une forte fossilisation de matière organique, le piégeage de cette
dernière dans les roches carbonées (charbons, lignite ) stocke du CO2 et fait baisser l’effet de serre, comme
au Carbonifère – Permien.
Le dégazage du manteau par le volcanisme libère du CO2 dans l’océan – comme lors de l’accroissement
de l’activité des dorsales au Crétacé - et dans l’atmosphère
III. Bilan : Envisager les climats du futur
L'identification des paramètres qui contrôlent le climat de la Terre est essentielle pour construire des
modèles climatiques. Les scénarios d'évolution de la température moyenne de la Terre qui, outre la variabilité
naturelle du climat, prennent en compte l'impact de l'activité humaine (émission dans l’atmosphère de CO2
provenant de la combustion des roches carbonées fossiles), prévoient un réchauffement de l'ordre de 2 à 5 °C
au cours du XXI e siècle.
Ce réchauffement à l’échelle du siècle se superpose à un refroidissement constant de plus grande
ampleur commencé il y a 20 millions d’années.
La notion de refroidissement ou de réchauffement des climats observé à un moment donné dépend de
l’échelle de temps à laquelle on l’analyse.
Thème 2
Du passé géologique à l’évolution future de la planète
Chapitre 1
Les climats passés de la planète
I. Les changements du climat des 700 000 dernières années
A. Les carottes de glace forées dans les calottes polaires et les carottes sédimentaires des fonds
océaniques ou lacustres permettent de reconstituer les variations climatiques des 700 000 dernières années.
1. Les variations locales de la température
a. Les variations locales de la température au-dessus des calottes polaires sont déduites de
la composition isotopique de l'oxygène (18O / 16O) de la glace.
b. En dehors des pôles, les variations climatiques locales sont déduites de l’étude de
carottes sédimentaires de lacs ou de tourbières.
2. Les variations globales du volume des calottes glaciaires et des glaciers, représentatives des
changements climatiques à l’échelle de la planète, sont déduites de la composition isotopique de l'oxygène (18O
/ 16O) des tests carbonatés dans les sédiments océaniques
B. Les variations climatiques montrent des alternances de périodes glaciaires et interglaciaires
C. Bilan explicatif : ces périodicités s'expliquent par les variations régulières des paramètres orbitaux de
la Terre ainsi que par des facteurs amplifiant les effets astronomiques
1. Les paramètres orbitaux déterminent la répartition et les variations de l’énergie solaire reçue
aux différentes latitudes au cours du temps
2. Cependant, les seules variations de l'ensoleillement n'expliquent pas l'amplitude observée des
variations de températures et d'autres phénomènes interdépendants modulent l'effet astronomique : les
variations de l'albédo de la planète et Les variations de la teneur en CO2 atmosphérique
II. Les changements climatiques aux plus grandes échelles de temps
A. Les variations à courtes échelles de temps vues précédemment se superposent à des variations à
beaucoup plus grande échelle de temps.
B. Les mécanismes des variations climatiques aux grandes échelles de temps impliquent des variations
importantes dans la teneur en gaz à effet de serre de l'atmosphère (maximum du CO2 au Crétacé, minimum au
Carbonifère par exemple)
III. Bilan : Envisager les climats du futur
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