Modéliser la croissance de tumeurs du cerveau : vers la prise en

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Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Modéliser la croissance de tumeurs du cerveau :
vers la prise en compte des interactions entre
cellules
Christophe Deroulers, Marine Aubert, Mathilde Badoual, Basile
Grammaticos (laboratoire IMNC)
LPTMS, 20 mars 2009
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Plan
Les cancers du cerveau
Méthodes d’imagerie et sources de données
Quelques travaux de modélisation antérieurs
Nos modèles et les expériences qu’ils reproduisent
La limite hydrodynamique
Conclusion
Limite hydro
Conclusion
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Plan
Les cancers du cerveau
Méthodes d’imagerie et sources de données
Quelques travaux de modélisation antérieurs
Nos modèles et les expériences qu’ils reproduisent
La limite hydrodynamique
Conclusion
Limite hydro
Conclusion
Plan
Cancer
Données
Tumeurs et cancer
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Le cancer
Hanahan & Weinberg (2000)
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Les tumeurs du cerveau : incidence, typologie
I
Un peu moins de 2 % des cancers (primaires) chez l’homme
Troisième cause de mortalité chez l’homme de 15 à 34 ans
(4ème chez la femme)
I
I
3,6 cas pour 100000 habitants chez l’homme, 2,5 chez la femme
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Les tumeurs du cerveau : incidence, typologie
I
Un peu moins de 2 % des cancers (primaires) chez l’homme
Troisième cause de mortalité chez l’homme de 15 à 34 ans
(4ème chez la femme)
I
I
3,6 cas pour 100000 habitants chez l’homme, 2,5 chez la femme
Les cellules présentes dans le cerveau sont essentiellement les
neurones, les astrocytes, les oligodendrocytes (plus celles de la
microglie, des vaisseaux sanguins, des méninges).
Glie = astrocytes + oligodendrocytes + microglie.
I
I
Les gliomes représentent plus de 70 % des tumeurs cérébrales.
Parmi eux : 75 % de tumeurs astrocytaires, 9,5 % de tumeurs
oligodendrocytaires (+ autres, + tumeurs mixtes).
I
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Le glioblastome multiforme
Tumeur faite d’astrocytes. 52% des cancers primaires du
cerveau.
I
Sans traitement, espérance de vie après découverte : 3 mois.
Avec traitement, taux de survie à 5 ans : 10 %.
I
Conclusion
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Les glioblastomes ne sont pas homogènes
barre = 200 µm
S. Sanga et al. (2007)
Plan
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Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Origine des tumeurs ?
Fomchenko & Holland (2007)
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Preuve des transformations cellulaires
Image par rayons X
(tomodensitométrie).
Dans un
oligodendrogliome,
calcification !
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Les glioblastomes possèdent un front d’invasion...
barre = 100 µm
S. Sanga et al. (2007)
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Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
...mais le tissu sain alentour est infiltré
(Oligodendrogliome induit chez la Souris — bas grade)
Fomchenko & Holland (2007)
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
(Oligodendrogliome de haut grade)
(Oligodendrogliome induit chez la Souris — haut grade)
Fomchenko & Holland (2007)
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Infiltration ⇒ récidive locale
Infiltration de tissu apparemment sain
récidive après chirurgie
A. Giese et al. (2003)
T
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Migration le long des fibres nerveuses
A. Giese et al. (2003)
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Migration ⇒ récidive parfois lointaine !
A. Giese et al. (2003)
T
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Traitements ?
Méthodes : exérèse chirurgicale, chimiothérapie, radiothérapie.
Efficacité limitée, effets parfois paradoxaux.
Conclusion
Plan
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Données
Contexte
Modèles
Plan
Les cancers du cerveau
Méthodes d’imagerie et sources de données
Quelques travaux de modélisation antérieurs
Nos modèles et les expériences qu’ils reproduisent
La limite hydrodynamique
Conclusion
Limite hydro
Conclusion
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
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Conclusion
Méthodes de diagnostic (= sources de données !)
Imagerie in vivo : fidèle, mesures non destructives ; mais
coûteux, résolution spatiale limitée, observations souvent
perturbées par le traitement médical
I
Biopsies, pièces d’exérèse : très intéressant, mais très long à
faire (prélèvement, fixation, découpe, coloration...) ; mesures
destructives
I
Modèles animaux (Souris) : inexistant pour certaines tumeurs ;
implantation de cellules cancéreuses humaines → lésions du
cerveau lors de la greffe ; cancers induits : clairement différents de
ce qui se passe chez l’Homme
I
Expériences in vitro : encore plus différent d’un vrai cancer, mais
possibilités d’intervention (produits chimiques etc.) et de suivi en
temps réel
I
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Méthodes d’imagerie : scanner
Noms : Tomodensitométrie,
scanner, CT-scan, ...
Fondé sur l’absorption des
rayons X par les tissus
(permet surtout de mettre en
évidence les tissus denses)
Reconstruction 3D par
ordinateur (tomographie)
Résolution : ≈ 1 mm
Inconvénient : irradiation
Plan
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Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Méthodes d’imagerie : IRM
Inoffensif, mais coûte cher (dure de quelques minutes à 2 heures,
cryogénie, aimants supraconducteurs, ...)
Principe : les spins des noyaux étant polarisés par un fort champ
magnétique (1,5 T en hôpital), on envoie une excitation
radiofréquence à la fréquence de résonance des spins (fréquence de
Larmor), qui provoque une nutation des spins (donc une perte de
polarisation), puis on arrête l’excitation : les spins relaxent vers
leur polarisation initiale, et on enregistre la réponse des spins après
une certaine durée TE . On recommence après une certaine
durée TR (ce qui laisse à la relaxation le temps de se finir, ou pas).
Différents tissus ont différentes durées de relaxation T1 (au
maximum 1 s) et différentes durées de perte de phaseT2 →
réponse qui dépend de la position.
Plan
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Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Méthodes d’imagerie : IRM
Lecture de la position : champ B non uniforme → fréquence de
résonance qui dépend de la position → seuls certains spins
répondent. Résolution : ≈ 1 mm en hôpital, 0,1 mm en laboratoire
(champ 7 T).
Le choix de TE et de TR permet de mettre en évidence différents
contrastes entre tissus. Il y a une infinité de choix possibles. +
produits de contraste, IRM de diffusion, etc.
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Exemple d’IRM
IRM «T1»
IRM «T2»
Limite hydro
Conclusion
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Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Méthodes d’imagerie
Tomodensitométrie X
IRM «T2»
Conclusion
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Pièces d’exérèse, biopsies
barre = 100 µm
S. Sanga et al. (2007)
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Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Culture de sphéroı̈des
A des caractéristiques réalistes
d’une vraie tumeur : 3D,
inhibition de la prolifération par
contact possible, stabilité
génétique, transport d’O2 et
nutriments non trivial...
I
(cellules d’adénocarcinome du
colon peu différenciées)
Sutherland et al. (1986)
Peut être implanté dans une tranche de cerveau, sous la peau
d’une souris (→ étude de l’angiogenèse)
I
I
Permet de faire des expériences, notamment de chimiothérapie
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Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Culture de sphéroı̈des / de monocouches
(cellules de fibroblaste de souris)
Halverson et al. (1999)
Plan
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Données
Contexte
Modèles
Plan
Les cancers du cerveau
Méthodes d’imagerie et sources de données
Quelques travaux de modélisation antérieurs
Nos modèles et les expériences qu’ils reproduisent
La limite hydrodynamique
Conclusion
Limite hydro
Conclusion
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
La modélisation des tumeurs du cerveau
Pourquoi ?
Pour obtenir un outil quantitatif à l’échelle du cerveau →
prédictions sur l’efficacité d’un traitement, sur la position des
récurrences, ...
I
Comment ?
Essentiellement deux types de modèles (qui peuvent être
mélangés) :
I
I
modèles stochastiques, discrets, microscopiques (automates
cellulaires, cell-based models ou individual-based models, ...)
Düchting et al. (1980)
I
modèles déterministes, en espace continu, macroscopiques :
Équations aux Dérivées Partielles (EDP)
Tracqui et al. (1995)
Nombreux travaux depuis 1994, quelques précurseurs depuis les
années 1950.
I
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Techniques de modélisation
Avantages d’une EDP pour les prédictions cliniques :
I
Logiciels de résolution prêts à l’emploi.
I
Pas besoin de moyenner sur le bruit stochastique (une
simulation suffit).
I
Nombre de pas de discrétisation de l’espace réduit (pas besoin
d’un pas de réseau par cellule).
I
Plus commode pour obtenir des résultats analytiques / prédire
l’effet d’un paramètre.
Difficulté : établir une EDP.
Plan
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Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Modèles macroscopiques de tumeurs
Comment établir une EDP ?
Réponse facile : ne pas l’établir, supposer que l’équation de la
chaleur est valable pour la densité ρ de cellules cancéreuses.
K. Swanson et al., 2000-2008
∂ρ(x, y , z, t)
= ∇ · [D(x, y , z)∇ρ] + λ ρ
∂t
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Modèles macroscopiques de tumeurs
Comment établir une EDP ?
Réponse facile : ne pas l’établir, supposer que l’équation de la
chaleur est valable pour la densité ρ de cellules cancéreuses.
K. Swanson et al., 2000-2008
∂ρ(x, y , z, t)
= ∇ · [D(x, y , z)∇ρ] + λ ρ
∂t
Cela suffit tant qu’on n’a pas de données détaillées et quantitatives
sur la tumeur.
ρ
T1 Gd
T2
x
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Modèles macroscopiques de tumeurs
Swanson et al. (2000)
∂ρ
= ∇ · [D(x, y , z)∇ρ] + λ ρ
∂t
D peut prendre deux valeurs :
une dans la substance grise et
une dans la substance blanche.
Utilisation d’un atlas du cerveau.
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Modèles macroscopiques : fronts
Avec un terme de saturation :
∂ρ
= ∇ · [D(x, y , z)∇ρ] + λ ρ(1 − ρ)
∂t
quand D est uniforme, = équation de Fisher-KPP
→ solution√fronts qui se propagent à une vitesse bien définie et
stable, ≈ 2Dλ.
Conclusion
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Modèles macroscopiques : fronts
Avec un terme de saturation :
∂ρ
= ∇ · [D(x, y , z)∇ρ] + λ ρ(1 − ρ)
∂t
quand D est uniforme, = équation de Fisher-KPP
→ solution√fronts qui se propagent à une vitesse bien définie et
stable, ≈ 2Dλ.
E. Mandonnet et al. (2003)
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Modèles de sphéroı̈des
barre=250 µm
Schaller et al. (2006)
Souvent des modèles stochastiques discrets. Avantage : on peut
prendre n’importe quel phénomène en compte. Inconvénient...
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Phil. Trans. R. Soc. A (2006)
Table 1. Model parameters. (Model parameters that have reproduced the best fit to experimental growth curves—compare figure 5—are given in the
first and second columns. For the first number in brackets, the uncertainties represent estimates for upper parameter bounds, within which the
calculated c2 should not differ by more than 5% from the minimum value given. The corresponding Hessian matrix at the minimum has been estimated
by varying the parameters over a range of 25%, compare appendix B. For the other values in parentheses in the second column, the exponent m has
been fixed to mZ0. If applicable, the third column contains the analogous model parameters of the agent-based approach (Schaller & Meyer-Hermann
2005). Note that in this respect the cellular radius of 5 mm as assumed in the agent-based model directly corresponds to the value used for Cthresh if
maximum cellular packing density of 74% is assumed. Within the last column, further literature containing information about the parameters is
gathered and the type of the parameter is specified further; for more detailed explanations, see the text.)
remark
H2 O
oxygen diffusivity Dox
tiss
oxygen diffusivity Dox
H2 O
glucose diffusivity Dgl
2440.0 mm s
1750.0 mm2 sK1
691.0 mm2 sK1
2440.0 mm2 sK1
1750.0 mm2 sK1
691.0 mm2 sK1
fixed
(Grote et al. 1977), fixed
fixed
tiss
glucose diffusivity Dgl
proliferation rate amax
105.0 mm2 sK1
1.28!10K5 sK1
105.0 mm2 sK1
1.28!10K5 sK1
threshold density Cthresh
necrosis removal rate g
exponent m
0
diffusion constant Dcell
necrosis transition bmax
critical compression Kcrit
oxygen uptake lox
glucose uptake lgl
1.41!10K3 mmK3
2.0!10K6 sK1
(0.73G0.37) (0.0)
(2.7G1.4)(0.9)!10K3 mm2 sK1
(11.3G7.7)(7.9)!10K5sK1
(0.64G0.28) (0.69)
(21.9G5.1)(20.0) amol cellK1 sK1
(34.0G9.3)(40.0) amol cellK1 sK1
RcellZ5 mm
2.0!10K6 sK1
—
—
—
—
20 amol cellK1 sK1
95 amol cellK1 sK1
nutrient product Pcrit
(0.040G0.003)(0.045) mM2
0.025 mM2
(Casciari et al. 1988), fixed
(Landry et al. 1981; Freyer & Sutherland 1986; Casciari
et al. 1992), fixed
fixed
fixed
fit (fixed)
(Galle et al. 2005; Schaller & Meyer-Hermann 2005), fit
(Sengelaub & Finlay 1982), fit
(Galle et al. 2005), fit
(Casciari et al. 1992; Breward et al. 2002), fit
(Casciari et al. 1992; Kunz-Schughart et al. 2000;
Breward et al. 2002), fit
fit
parameter value
Continuum versus discrete model
value in Schaller &
Meyer-Hermann (2005)
2 K1
parameter name
1449
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Modèles stochastiques, discrets de tumeurs
Turner et al. (2003), Alber et al. (2007)
«Cellular Potts model»
Stein et al. (2007) : interprétation d’expériences de migration in
vitro avec suivi en temps réel des cellules
Parfois un modèle discret est établi par discrétisation douteuse
d’une EDP
Conclusion
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Plan
Les cancers du cerveau
Méthodes d’imagerie et sources de données
Quelques travaux de modélisation antérieurs
Nos modèles et les expériences qu’ils reproduisent
La limite hydrodynamique
Conclusion
Limite hydro
Conclusion
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
In vitro, 2D, expériences de migration
Principe : un sphéroı̈de d’astrocytes cancéreux est placé sur un
substrat de collagène / une monocouche d’astrocytes sains / une
tranche de cerveau (de souris). Les astrocytes cancéreux en sortent
et migrent.
C. Christov
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Expérience → importance des interactions entre cellules (1)
On voit les cellules cancéreuses interagir pour sortir du sphéroı̈de
(les astrocytes sains se réarrangent pour faciliter la migration des
cancéreux).
C. Christov
jonctions communiquantes → adhésion
et / ou communication
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Expérience → importance des interactions entre cellules (2)
Inhibition des interactions (jonctions communicantes) avec une
substance chimique → migration augmentée :
Normal (les cellules
interagissent)
Avec drogue (interaction réduite)
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Expériences de diffusion in vitro à 2D
Des sphéroı̈des de cellules GL15 (lignée humaine d’astrocytes
cancéreux) sont placés sur un plan de collagène. Les astrocytes en
sortent et migrent. Prolifération et apoptose négligeables.
C. Christov
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
→ Données : courbes de densité ρ à différentes dates
M. Aubert et al. (2006)
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Un automate cellulaire pour les cellules GL15
(=gaz sur réseau)
M. Aubert et al. (2006)
Espace discrétisé en pavage hexagonal (moins anisotrope que le
carré), éventuellement déformé. Au plus une cellule (cancéreuse)
par site.
Règles stochastiques pour le mouvement
des cellules cancéreuses :
p est fixé, entre 0 et 1.
Une cellule va vers un site voisin vide...
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Un automate cellulaire pour les cellules GL15
(=gaz sur réseau)
M. Aubert et al. (2006)
Espace discrétisé en pavage hexagonal (moins anisotrope que le
carré), éventuellement déformé. Au plus une cellule (cancéreuse)
par site.
Règles stochastiques pour le mouvement
des cellules cancéreuses :
p est fixé, entre 0 et 1.
Une cellule va vers un site voisin vide...
...avec le taux p si, ce faisant, elle reste en
contact avec au moins un ancien voisin
...avec le taux 1 − p si, ce faisant, elle casse
tous les contacts avec les anciens voisins
p = 1/2 ↔ migration indifférente
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Automate cellulaire
p=1
p = 1/2
p=0
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Comparaison automate cellulaire – expériences
M. Aubert et al. (2006)
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Obtention d’une EDP : la limite hydrodynamique
But : obtenir un modèle macroscopique de la population de cellules
en interaction. Pourquoi ? Plus rapide à simuler, plus facile à
étudier (cf. plus haut).
Idée : remplacer la description de la vraie configuration (site 1 vide,
site 2 plein, etc.) par la densité locale de cellules.
n(x, y , t) → ρ(x, y , t)
Nombre d’occupation du site x, y , n(x, y , t) : entier (0 ou 1) qui
fluctue (a une distribution de probabilité)
Densité locale ρ(x, y , t) : réel ; on espère que ρ est une fonction
régulière (=admet une EDP)
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Obtention d’une EDP : la limite hydrodynamique
But : obtenir un modèle macroscopique de la population de cellules
en interaction. Pourquoi ? Plus rapide à simuler, plus facile à
étudier (cf. plus haut).
Idée : remplacer la description de la vraie configuration (site 1 vide,
site 2 plein, etc.) par la densité locale de cellules.
n(x, y , t) → ρ(x, y , t)
Nombre d’occupation du site x, y , n(x, y , t) : entier (0 ou 1) qui
fluctue (a une distribution de probabilité)
Densité locale ρ(x, y , t) : réel ; on espère que ρ est une fonction
régulière (=admet une EDP)
Idée bien connue en physique (revues et livres depuis au moins les
années 1980), utilisée depuis quelques années en biologie
mathématique
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Obtention d’une EDP : la limite hydrodynamique
Problèmes : 1. est-ce qu’une EDP existe ? 2. comment la trouver ?
2 → Plusieurs techniques pour établir une EDP (formule de
Green-Kubo, Chapman-Enskog, limite d’espace continu de
l’équation maı̂tresse,...)
Turner et al. (2003) et réf. dedans, Alber et al. (2007)
Ici, méthode approximative et simple → EDP approximative mais
explicite
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Modèle jouet : Simple Symmetric Exclusion Process à 1D
0
n0
1
n1
2
n2
3
n3
4
n4
5
n5
6
n6
7
n7
8
n8
9 10
n9 n10
Pour le nombre d’occupation moyen du site i, hni i :
dhni i
dt
= −hni (t)[1 − ni+1 (t)]i − hni (t)[1 − ni−1 (t)]i
+h[1 − ni (t)]ni−1 (t)i + h[1 − ni (t)]ni+1 (t)i
= hni+1 (t)i + hni−1 (t)i − 2hni (t)i
Posons ni (t) = ρ(i a, t).
Dév. de Taylor pour a 1
−→
∂ρ
∂2ρ
= a2 2 + O(a4 )
∂t
∂x
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Effet des interactions de cœur dur ?
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
n0 n1 n2 n3 n4 n5 n6 n7 n8 n9 n10 −→ ∂ρ = a2 ∂ 2 ρ + O(a4 ),
∂t
∂x 2
équation de diffusion «libre». Donc pas d’effet des interactions de
cœur dur ?
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Effet des interactions de cœur dur ?
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
n0 n1 n2 n3 n4 n5 n6 n7 n8 n9 n10 −→ ∂ρ = a2 ∂ 2 ρ + O(a4 ),
∂t
∂x 2
équation de diffusion «libre». Donc pas d’effet des interactions de
cœur dur ?
Si ! 2 preuves :
I Diffusivité d’un traceur 6= diffusivité de la densité ρ
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Effet des interactions de cœur dur ?
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
n0 n1 n2 n3 n4 n5 n6 n7 n8 n9 n10 −→ ∂ρ = a2 ∂ 2 ρ + O(a4 ),
∂t
∂x 2
équation de diffusion «libre». Donc pas d’effet des interactions de
cœur dur ?
Si ! 2 preuves :
I Diffusivité d’un traceur 6= diffusivité de la densité ρ
I Diffusion non linéaire si cellules étendues :
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
n0 n1 n2 n3 n4 n5 n6 n7 n8 n9 n10 n11
∂ρ
∂
∂ρ
−→
= a2
(1 + 2ρ)
+ O(a4 )
∂t
∂x
∂x
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Effet des interactions de contact ?
Si p = 0 ou p = 1, l’automate cellulaire est un modèle à
contraintes cinétiques (introduits pour étudier la dynamique
vitreuse). Le comportement pour 0 < p < 1 s’en déduit par
continuité.
Garrahan, Chandler, Hedges, Biroli, Toninelli, Pan, Fisher, Berthier,
Jung...
Pour p = 1, modèle non-coopératif : il existe des excitations de
tailles finies qui diffusent. Les cellules ne peuvent bouger que
lorsqu’elles sont près d’une excitation → mouvement par saccades
(phase immobile / phase diffusive). Aux grands temps et aux
grandes longueurs, la loi de Fick est restaurée avec une diffusivité
effective.
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Effet des interactions de contact ?
Pour p = 0, on retrouve le 2-Triangular Lattice Gas.
Jäckle & Krönig (1994, 1995)
Modèle coopératif : bouger une cellule peut impliquer le
mouvement d’un nombre arbitraire d’autres cellules. (Dans certains
modèles, il peut y avoir arrêt cinétique pour une densité finie.) Loi
de Fick valable au dessus d’une échelle (de durée et de longueur)
qui diverge quand ρ → 1.
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Effet des interactions de contact ?
Pour p = 0, on retrouve le 2-Triangular Lattice Gas.
Jäckle & Krönig (1994, 1995)
Modèle coopératif : bouger une cellule peut impliquer le
mouvement d’un nombre arbitraire d’autres cellules. (Dans certains
modèles, il peut y avoir arrêt cinétique pour une densité finie.) Loi
de Fick valable au dessus d’une échelle (de durée et de longueur)
qui diverge quand ρ → 1.
Pour 0 < p < 1, on peut montrer rigoureusement (par exemple à
l’aide du théorème de Varadhan et Yau, 1992) qu’une limite
hydrodynamique existe.
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Plan
Les cancers du cerveau
Méthodes d’imagerie et sources de données
Quelques travaux de modélisation antérieurs
Nos modèles et les expériences qu’ils reproduisent
La limite hydrodynamique
Conclusion
Limite hydro
Conclusion
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Limite hydrodynamique pour les cellules GL15
Corrélations négligées : hni nj i ≈ hni ihnj i →
h
i
∂ρ(~r , t)
~ · D(ρ) ∇ρ(~
~ r , t)
=∇
∂t
avec :
D(ρ) = (1 − p)/4 + (2p − 1)ρ(1 − ρ/2)/2
(pavage hexagonal à 2D) ou
D(ρ) = (1 − p)/6 + (2p − 1)ρ(4 − 6ρ + 4ρ2 − ρ3 )/6
(réseau c.f.c. ou h.c. à 3D).
Plan
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Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Limite hydrod. pour les cellules GL15 : tests numériques
Corrélations négligées dans le calcul ⇒ probablement désaccord
avec les simulations.
Effet des interactions à l’équilibre :
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Limite hydrod. pour les cellules GL15 : tests numériques
Corrélations négligées dans le calcul ⇒ probablement désaccord
avec les simulations.
Effet des interactions à l’équilibre : aucun !
p 6= 1/2
p=1/2
Nombre de particules conservé ; hρi = 0, 2
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Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Limite hydrod. pour les cellules GL15 : tests numériques
Profil de densité
stationnaire entre deux
réservoirs
Plan
Cancer
Données
Effet des corrélations
Profil de densité
stationnaire entre deux
réservoirs
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Plan
Cancer
Données
Effet des corrélations
Courant stationnaire
entre deux réservoirs
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Conséquences
avec :
h
i
∂ρ(~r , t)
~ · D(ρ) ∇ρ(~
~ r , t)
=∇
∂t
D(ρ) = (1−p)/4+(2p−1)ρ(1−ρ/2)/2 (pavage hexagonal à 2D) ou
D(ρ) = (1 − p)/6 + (2p − 1)ρ(4 − 6ρ + 4ρ2 − ρ3 )/6
(réseau c.f.c. ou h.c. à 3D).
I
Pour les cellules GL15, bonne aproximation
Si besoin est, on peut faire mieux (technique de développement
en 1/D)
CD & R. Monasson (2003)
I
L’hypothèse de diffusion linéaire des cellules cancéreuses n’est
pas justifiée.
I
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Migration sur une monocouche d’astrocytes
normal
jonctions gap inhibées
sur collagène
sur astrocytes
Modèle : paramètre q (en plus de p) pour les interactions avec les
astrocytes sains
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Prolongements
Profil d’invasion prédit :
Il faudrait prendre en compte : la forme des cellules, la matrice
extra-cellulaire... L’angiogenèse, l’évolution génétique...
Conclusion
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Plan
Les cancers du cerveau
Méthodes d’imagerie et sources de données
Quelques travaux de modélisation antérieurs
Nos modèles et les expériences qu’ils reproduisent
La limite hydrodynamique
Conclusion
Limite hydro
Conclusion
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Quand des données plus précises (en particulier in vivo) seront
disponibles, il sera important de prendre les interactions entre
cellules en compte.
I
Il est possible de déduire un modèle macroscopique du
comportement cellulaire, pas nécessaire de postuler.
I
Possibilité d’influer sur le cancer en modifiant les interactions ?
D’expliquer des variabilités de tumeur à tumeur, dans le temps ?
I
Manquent dans ces modèles les influences de la matrice
extracellulaire, de la forme des cellules, de la réaction du tissu sain,
du chimiotactisme, des traitements (X, chimio), de l’angiogenèse...
I
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Quand des données plus précises (en particulier in vivo) seront
disponibles, il sera important de prendre les interactions entre
cellules en compte.
I
Il est possible de déduire un modèle macroscopique du
comportement cellulaire, pas nécessaire de postuler.
I
Possibilité d’influer sur le cancer en modifiant les interactions ?
D’expliquer des variabilités de tumeur à tumeur, dans le temps ?
I
Manquent dans ces modèles les influences de la matrice
extracellulaire, de la forme des cellules, de la réaction du tissu sain,
du chimiotactisme, des traitements (X, chimio), de l’angiogenèse...
I
Merci de votre attention !
Plan
Cancer
Données
Contexte
Annexes
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Plan
Cancer
Données
Cellules allongées
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Plan
Cancer
Données
Contexte
Règles pour des cellules allongées
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Plan
Cancer
Données
Contexte
Modèles
Limite hydro
Conclusion
Modèle de cellules à 2 sites : simulations entre 2 reservoirs
0.9
0.5
0.25
0.1
0.01
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