Annales de la Société GéologiqtLe de Belgique, T. 94, 1971, pp. 223-236 1971 ÉTUDE DU COMPORTEMENT ISOTOPIQUE DE SYSTÈMES Rb/Sr ET U/Pb DANS LE GRANITE HYPERALCALIN DE NOQUI (RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO ET ANGOLA) (*) par J. DELHAL (**), D. LEDENT (***),P. PASTEELS (****)et J. VENIER (*****) (2 figures dans le texte) ABSTRAOT UjPb measurements on three fractions of a zircon rich in common lead do not furnish a well esta.blished age of formation for the peralcaline granite from N oqui. It is at least 760 m. y. old. Rb/Sr measurements yield well established isochron ages for two isotopie rehomogenisations of strontium at 533 ± l l m. y. with a Sr 87 jSr 86 initial ratio of 0,8633 for total rocks, and at 450 ± 9 m. y. with an initial ratio of 1,2864 for minerais (aegyrine and feldspar) of the most alcaline specimen. These two ages do not correspond to any petrographically perceptible event. The two phases of rehomogenisation as well as the intermediate mobilisation phases probably represent discrete steps of a slow uplift of the whole region during the posttectonic period of the west-congolian orogeny, the latest tectonic phase of which is somewhat earlier than 620 m. y. They indicate for the different granite samples a closing of the Rb/Sr system which occurs later in the more alcaline rocks than in the less alcaline ones. The age of 450 m. y. coïncides with the last age registered by biotite in the whole area affected by the west-congolian orogeny. RÉSUMÉ L'âge de la formation du granite hyperalealin de Noqui n'a pas pu être précisé par l'analyse de trois fractions de zircon riche en plomb commun. Il est au minimum d'environ 760 m. a. Les isochrones établies par la méthode Rb/Sr mettent en évidence deux phases importantes de réhomogénéisation isotopique du strontium qui ne se traduisent par aucun phénomène discernable pétregraphiquement. L'une à 533 ± l l m. a. (R. i. 0,8633) affecte complètement l'ensemble des roches du massif. L'autre à 450 ± 9 m. a. (R. i. 1,2864) affecte les différents minéraux (aegyrine et feldspath) de l'échantillon le plus alcalin. Par rapport à l'orogenèse ouest-congolienne qui est la dernière à avoir affecté la région et dont la dernière phase tectonique est un peu antérieure à 620 m. a., ces deux phases de réhomogénéisation et les stades de mobilité intermédiaires sont vraisemblablement des jalons d'une lente remontée pest-tectonique de l'ensemble de la région, qui marquent, pour les différents échantillons du granite, une fermeture du système Rb/Sr d'autant plus tardive que leur caractère hyperalcalin est plus accentué. L'âge de 450 m. a. coïncide avec l'âge le plus jeune enregistré par les biotites dans toute la région soumise à l'orogenèse ouest-congolienne. (*) Communication présentée le 27 avril 1971, manuscrit déposé à la même date. (**) Musée royal de l'Afrique centrale, B-1980, Tervuren, Belgique. (***) Laboratoire de Minéralogie et de Pétrologie, Université Libre de Bruxelles, 50 av. F. D. Roosevelt, B-1050, Bruxelles, Belgique. (****) Aardwetenschappen. Vrije Universiteit te Brussel, 105 Adolphe Buyllaan, B-1050, Brussel. (*****) Chercheur argentin, titulaire d'une bourse de l'Office belge de Coopération au Développement. 224 J. DELHAL, D. LEDENT, P. PASTEELS ET J. VENIER Le granite hyperalcalin du Noqui, parfois dénommé aussi granite de Loadi ou de Sohio, affleure de part et d'autre de la frontière entre la République démocratique du Congo et l'Angola, un peu au sud de la ville de Matadi. Son extension est figurée sur les cartes géologiques par une tache arrondie d'environ 8 km de diamètre, située à l'intérieur d'une boucle anticlinale formée par les couches zadiniennes. Il est, en effet, circonscrit vers l'ouest et vers le nord par la formation métasédimentaire et métavolcanique de Palabala qui constitue, avec la formation des quartzites de Matadi susjacente, la série inférieure du Zadinien, tandis qu'il est limité vers l'est par un ensemble de gneiss granitiques appartenant au complexe de gneiss et migmatites à calcaires cristallins de Mpozo- Tombagadio, considéré comme antérieur au Zadinien (J. Lepersonne, 1969). L'étude pétrographique que nous avons entreprise préalablement aux mesures géochronologiques s'est étendue aux nombreux échantillons récoltés lors de plusieurs campagnes au Congo et en Angola dans le granite lui-même et dans les formations environnantes, principalement celles de J. Hugé en 1949, de J. Elquine en 1952, de L. Cahen en 1945 et 1958, et de O. Massar en 1965. COMPOSITIONS MINÉRALOGIQUES La composition minéralogique particulière de ce granite, qui est d'un type classique, a été décrite dans plusieurs publications (Pereira de Sousa, Holmes, Mortelmans et d'autres, cfr liste bibliographique). Nous nous bornons ici à en présenter les caractères essentiels. La plus grande partie du feldspath de la roche est un feldspath mixte sodico-potassique, perthitique ou microperthitique qui présente souvent des macles de Carlsbad, Manebach et Baveno et occasionnellement de belles combinaisons de celles-ci. L'albite s'individualise souvent en taches limpides et maclées au sein et à la bordure des grains de microperthite. Les macles du microcline sont généralement visibles dans les plages les plus étendues de feldspath potassique. Les principaux éléments colorés sont l'aegyrine et la riebeckite souvent associées, et moins fréquemment la biotite lépidomélane. La magnétite est généralement présente. La quantité et les proportions relatives des métasilicates ferrosodiques varient d'un échantillon à l'autre. Quelques spécimens ne contiennent pas d'autre silicate foncé que la biotite. Certains sont hololeucocrates. Le quartz affecte parfois des formes pegmatitiques. Parmi les minéraux accessoires et occasionnels, nous avons reconnu la calcite, la fluorine, le zircon, l'astrophyllite, mais il existe d'autres minéraux déjà signalés ou non dont la finesse ou la rareté rendent la détermination aléatoire. En un point du massif un échantillon (71.167) de granite bréchié est tapissé suivant les joints d'un enduit radioactif non déterminé. Le zircon est inégalement distribué dans le massif. Des deux échantillons volumineux traités pour en extraire le zircon nécessaire à nos mesures, l'un (71.299) a fourni une quantité anormalement abondante de zircon, tandis que l'autre (71.300) en était presque entièrement dépourvu. Dans les lames minces, on constate que le zircon est concentré en certains endroits de la roche, où il forme des amas, des chapelets et des agglomérats de grains de taille très variable, de formes généralement trapues, en parties subhédrales en partie quelconques et parfois prolongées d'accroissement irréguliers. En lumière parallèle, les cristaux ont une teinte brunâtre d'intensité inégale et sont opacifiés par places. En nicols croisés, ils présentent parfois une extinction onduleuse. Le zircon qui a été daté (71.299) répond à ces caractères; il a été vérifié optiquement et aux rayons X; en ÉTUDE DU COMPORTEMENT ISOTOPIQUE DE SYSTÈMES Rbjsr ET ujPb 225 concentré, il est de couleur brune et très rarement automorphe; il est plus magnétique que ne le sont habituellement les zircons de granites de composition normale, sans présenter toutefois la relation généralement constatée dans les zircons entre la susceptibilité magnétique et la teneur en uranium; il est en outre apparu que le plomb extrait était anormalement riche en plomb commun. Signalons encore que du zircon est parfois associé aux éléments colorés. Par ailleurs, nous pensons pouvoir rapporter au zircon des sphérulites de cristaux fibreux en disposition :fibro-radiée et concentrique de rencontre exceptionnelle (23.027). Dans un autre spécimen (23.109), des grains de zircon constituent les centres de concrétionnements concentriques. La forme en sphérulite très particulière avait déjà été signalée par J. P. Quin (1969), en plus d'un zircon en amas et de toutes tailles, dans le granite albitique à riebeckite et aegyrine du nord-ouest de la Corse. Cet auteur y voit une cristallisation deutéritique à mettre en relation avec la grande solubilité du zircon en milieu hyperalcalin. Pour la suite de l'exposé, il est utile de préciser que les caractères particuliers du zircon de Noqui, sa ressemblance avec les zircons d'autres massifs hyperalcalins, la composition hyperalcaline même du granite, rendent très peu vraisemblable l'idée que le zircon que nous avons séparé pour nos mesures puisse avoir été hérité, en tant que zircon, de formations plus anciennes que le granite lui-même. Nous avons constaté, dans quelques cas déterminés, une relation entre la nature minéralogique des éléments colorés de l'échantillon et sa situation par rapport à l'ensemble du massif granitique. Ainsi par exemple, nos échantillons ayant le lépidomélane pour unique élément coloré et gui sont, en outre, les plus riches en calcite, proviennent pour la plupart de la bordure sud-occidentale du massif. Mais à l'échelle du massif, il n'existe cependant pas de données suffisantes pour mettre en évidence un ordre éventuel dans la distribution des types présentant quelques différences sur le plan de la nature et de la proportion des minéraux. COMPOSITION CHIMIQUE. La composition chimique, comme la composition minéralogique, est comparable à celle d'autres granites hyperalcalins connus. G. Mortelmans (1948) y consacre plusieurs pages de sa note. Un des caractères chimiques mis en évidence lors des analyses géochronologiques est la valeur extrêmement élevée du rapport Rb/Sr, due à une pauvreté extrême en strontium (voir tableau I). STRUCTURES Le critère de déformations mécaniques avait été utilisé jusqu'ici pour préciser la position du granite dans son contexte. Mais les descriptions, souvent contradictoires, qui furent données de sa structure témoignent du caractère complexe de celle-ci ou tout au moins des difficultés qu'il y a à l'interpréter. Pereira de Sousa admet que la structure est celle d'une leptynite (1913) ou d'un orthogneiss transformé en schiste cristallin sous l'effet d'actions dynamiques importantes (1920); pour L. Cahen (1948) par contre, les marques de déformation sont relativement négligeables. La confusion est augmentée du fait que des microgranites situés dans le Palabala gneissique ont été considérés à la fois comme liés au granite et mylonitiques. Les différents aspects structuraux du granite étant liés à la nature et à la structure du milieu dans lequel il s'est mis en place, il est important de commencer par définir ce milieu représenté par son environnement actuel. Comme nous l'avons dit, 226 .T. DELHAL, D. LEDENT, P. PASTEELS ET .T. VENIER il s'agit, au nord et à l'ouest, de la formation de Palabala, base du Zadinien, et vers l'Est, du complexe de Mpozo-Tombagadio considéré comme antérieur au Zadinien. Le Palabala est constitué par une alternance de couches relativement minces de sédiments micaschisteux et quartzitiques, de métabasites d'origine éruptive schistifiées, et de rhyolites gneissifiées. Ces dernières, aussi dénommées phyllites feldspathiques, granite-porphyres, microgranites, felsites, aplites, mylonites porphyriques, faciès de bordure du granite etc ... , ont été considérées par certains géologues comme des intrusions issues du granite du Noqui et injectées parallèlement aux couches, puis déformées au même titre que celles-ci. Bien que dans des textes publiés, il ait été question de filons (Mortelmans), aucune observation de terrain controlée pétrographiquement ne montre, à notre connaissance, une quelconque discordance entre ces couches porphyriques et les couches encaissantes. Notre étude, basée sur un inventaire assez complet de la plupart des échantillons et des documents existants, montre bien que les roches rhyolitigues ou microgranitiques appartiennent, au même titre que les roches vertes, au volcanisme initial du Zadinien. En effet, la présence des rhyolites dans le Palabala n'est apparemment pas liée à la proximité du granite de Noqui puisqu'on les trouve également dans le Palabala situé à de grandes distances des affleurements de granite; néanmoins, la présence de granite en profondeur ne peut, à priori, être entièrement écartée. Par contre la présence des rhyolites ne va pas sans celle de roches vertes. D'autre part, nous avons constaté que, parmi les couches quartzitiques et rhyolitigues, ont trouve des roches de caractère mixte, pyroclastigue ou détritique, à éléments rhyolitiques. Il est, en outre, évident que les rhyolites ont évolué dans les mêmes conditions de métamorphisme mésozonal et de déformation que les différentes roches du Palabala. Ce sont dans leur état actuel des gneiss métarhyolitiques ou métaporphyriques. Enfin, au contact immédiat du granite de Nogui, l'effet d'un métamorphisme, qui se traduit par le développement de minéraux secondaires, cités plus loin, et par une phénomène d'albitisation, et qui est postérieur au métamorphisme et à la gneissification zadiniens, se manifeste aussi bien dans les métarhyolites que dans les roches vertes et dans les métasédiments du Palabala. Cette série d'arguments nous montre donc que les métarhyolites sont contemporaines du dépôt des sédiments du Palabala, qu'elles sont antérieures au métamorphisme zadinien, et que la formation du granite de Noqui est postérieure à celui-ci. L'absence de faciès rhyolitique sur le bord oriental du granite de Nogui, là où celui-ci est directement en contact avec les gneiss granitiques alcalins ou calco-alcalins du complexe de Mpozo-Tombagadio, est un argument complémentaire montrant qu'il n'y a pas de relation d'origine entre le granite hyperalcalin de Noqui et les métarhyolites. Pour en revenir au métamorphisme gui se manifeste à la bordme même du granite, remarquons que tous les auteurs qui en ont abordé l'étude s'accordent pour y reconnaître l'influence elu granite sur les couches zadiniennes. Cette influence se traduit par le développement de minéraux nouveaux, tels qu'une hornblende bleutée, le grenat, la muscovite, la biotite et par la felclspathisation des micaschistes de Palabala et des quartzites de Matadi. A l'intérieur des limites du granite, de grandes enclaves de quartzite feldspathisé ont été signalées (Mortelmans, Corin, etc.). La présence clans la partie centrale elu massif, de gneiss fins magnétifères sans relations apparentes avec le granite hyperalcalin et que le récolteur (J. Elguine) a qualifiés d'enclaves, permet de penser que toute la smface affieurante elu granite se situe à une certaine proximité du toit du massif. ÉTUDE DU COMPORTEMENT ISOTOPIQUE DE SYSTÈMES Rbjsr ET UjPb 227 Bien qu'elles soient comparables par la nature de leurs constituants minéralogiques, les roches granitiques qui forment le massif de Noqui présentent des aspects structuraux et texturaux variés depuis celui d'un gneiss fin jusqu'à celui d'un granite grossier. L'examen d'un grand nombre d'échantillons bien repérés montre qu'il existe une relation entre les structures du granite et celles des roches encaissantes. A la bordure du massif, les structures du granites sont, en effet, calquées sur celles des roches zadiniennes d'une part, prézadiniennes de l'autre. Cette relation s'explique lorsqu'on constate que le développement des minéraux caractéristiques du granite hyperalcalin s'opère dans une trame préexistante dont la structure originelle est conservée jusqu'à un certain stade de la transformation. Le processus débute dans les roches encaissantes par une perthitisation des feldspaths primitifs sans autre transformation apparente. Le stade suivant se traduit par une restructuration des grains primitifs perthitisés, qui se marque par une tendance à l'automorphisme, l'apparition systématique de macles de type C dans presque tous les individus, et dans certains cas par un phénomène évident d'accr-::issement. Ces phénomènes peuvent s'accompagner de la cristallisation de quartz graphique, pegmatitique, en dedans et en dehors des feldspaths. C'est à ce stade qu'apparaissent les minéraux ferrosodiques caractéristiques, souvent ramassés dans des nids, en association avec l'opaque. La pâte interstitielle, généralement de grain plus fin, d'aspect granoblastique ou gneissique, est le dernier témoin d'un état primitif. Lorsque la transformation est totale, le granite est grossier, subéquigranulaire et a tous les caractères d'un granite magmatique typique. Ce granite entièrement nouveau est observable vers l'intérieur du massif, mais pas nécessairement au centre de celui-ci. C'est au contact des gneiss granitiques prézadiniens que le processus de transformation est le mieux perceptible, ou tout au moins le moins discutable. Dans les rhyolites du Palabala, qui par leur composition originelle présentent des analogies avec le granite, la gneissification zadinienne a déjà engendré ou renforcé une perthitisation des phénocristaux primaires. Il existe, surtout en ce qui concerne les feldspaths de la rhyolite et du granite, des convergences d'aspect, parfois troublantes, qui expliquent qu'on ait associé les deux roches dans certaines interprétations antérieures. Il n'est pas exclu d'ailleurs, que la formation du massif de Noqui ait été occasionnée ou simplement facilitée par la présence de ces faciès rhyolitiques. Le fait qu'en bordure du massif, le granite en voie de constitution ait gardé l'allure gneissique des roches encaissantes, explique qu'on ait pu l'interpréter à la manière de Pereira de Sousa, d'abord comme une leptynite, ensuite comme un orthogneiss schistifié. La déformation que le granite a dû effectivement subir doit être cherchée en dehors des zones où l'observation est gênée par une structure gneissique héritée. On constate alors que cette déformation se résume à une extinction onduleuse des minéraux qui peut atteindre localement une cataclase modérée. DONNÉES GÉOOHRONOLOGIQUES Résultats analytiques. Les résultats géochronologiques ont été obtenus par la méthode Rb/Sr appliquée à des roches totales et à des minéraux de celles-ci, et par la méthode U /Pb sur le zircon d'une de ces roches. 228 .J. DELHAL, D. LEDENT, P. PASTEELS ET .J. VENIER Les mesures ont été effectuées au laboratoire du Centre belge de Géochronologie en utilisant les méthodes décrites dans S. Deutsch, D. Ledent et P. Pasteels (1965). Le spectromètre de masse est un appareil Atlas (modèle CH4 ) muni d'une source pour échantillon solide à simple filament avec multiplicateur d'électrons. Les concentrations et compositions isotopiques du strontium ont été calculées à partir de la même mesure. Le traceur isotopique est enrichi à 82 %en Sr84. Les rapports SrS7jSr86 sont calculés en admettant la valeur de 0,1194 pour le rapport SrS6jSrSS. Nous attribuons aux rapports Rb87jSrS6 une erreur globale de 2 % qui tient compte des effets de fractionnement. Une erreur de 0,5 % a été attribuée aux rapports Sr87jSr86. Le calcul des isochrones a été effectué suivant le programme de D. York (1966) adapté par S. Deutsch à l'ordinateur C.D.C. 604 de l'Université de Bruxelles. Les erreurs attribuées aux âges et aux valeurs des rapports SrS7jSrS6 initiaux représentent 2cr. Le laboratoire destiné à la séparation du plomb et de l'uranium a été muni d'un dispositif destiné à la filtration de l'air. Dans ces conditions, le niveau des contaminations a été réduit d'un facteur 3. Étant donné le caractère très impur des zircons, une purification supplémentaire du plomb sur résine échangeuse d'ions, a précédé l'extraction classique à la dithizone. Compte tenu d'erreurs systématiques possibles, une précision de 0,3 % a été attribuée au rapport Pb207jPb 206. L'erreur statistique seule varie de 0,1 à 0,2 % (cr). Les résultats analytiques sont rassemblés dans les tableaux I et II. Le zircon extrait en quantité exceptionnelle de l'échantillon 71.299 a pu être subdivisé magnétiquement en six fractions dont trois ont fait l'objet de mesures : les deux fractions extrêmes A (peu magnétique), B (très magnétique) et une intermédiaire C. Les résultats ont été reportés sur le diagramme<< Concordia >>(Fig. l.). La teneur en plomb commun de ces zircons est élevée et ne permet pas de datation précise. Cette propriété est peu courante et constitue donc un des caractères très particuliers observés en l'occurrence (voir plus haut). Le choix du plomb commun de correction est critique. Nous avons utilisé le plomb commun du feldspath potassique de la même roche. On peut remarquer que la composition isotopique de ce plomb correspond à un <<âge conventionnel>> très faible : de 300 à 0 m. a., suivant les constantes utilisées. Compte tenu de l'accumulation possible d'isotopes radiogéniques in situ, cette valeur de l'âge conventionnel n'a pas grande signification. Les deux fractions les plus magnétiques analysées (B etC), livrent, clans les limites d'erreur des âges concordant à 760 m. a. La fraction A, par contre, fournit des valeurs, presque concordantes également, sensiblement plus élevées (de 900 à 1000 m. a.). Deux explications sont possibles, compte tenu du peu de précision de ces résultats. a) Le zircon est âgé de 1000 m. a. ou davantage et a perdu une proportion variable de son plomb il y a 760 m. a. Cette perte a été quasi totale pour les fractions les plus magnétiques. b) Le zircon s'est formé il y a 760 m. a. La fraction A, et elle seule, contient des zircons plus anciens hérités des roches encaissantes. Nous ne pouvons pas choisir pour l'instant entre ces deux hypothèses. D\me part, il est logique de supposer que, si des zircons hérités se présentent, ils seront concentrés clans la fraction la moins magnétique (puisque le zircon ordinaire n'est pas magnétique). Par ailleurs, l'examen des concentrés ne révèle pas de différences notables entre ces fractions. On a d'autre part donné plus haut (p.225) les raisons de t;j, >-3 q t;; t9 t;; q TABLEAU I. a 0 R ésultats analytiques uranium/plomb sur le zircon de l'échanti llon 71.299 ~ 0 1<:1 Concentration en ppm. Composition isotopique du plomb Ages apparents en millions d ' an nées (l ) >-3 t9 ~ t9 2: >-3 u 1 Pb total 1 Pb Rad 204 206 H en 207 208 207/ 206 206/ 238 207/ 235 26,96 61 ,30 990 920 943 q 1 0 >-3 0 ~ Fraction A 781 259,5 120,7 1,3773 lOO 1 /0 Fraction B 572 196,4 79,4 1,5780 Fra ction C 731 221,4 85,9 1,6721 lOO 29,41 1 62,42 742 778 768 t;; t9 lOO 30,85 1 70,1 3 776 734 743 en >< en 1 1 t9 1 1 1 1 ! >-3 t<l' ~ t9 en (l) Calculé avec le plomb du feldspath d e la roche : 206/ 204: 18,60; 207 / 204 : 15,79; 208/ 204 : 38,62 À U 23 8 = 1,537 x l0- 10 a-', À U 23 5 = 9,72 x l0-10 a- ', U 23 ' /U 23 5 = 137,8 1<:1 -2: f4 t9 >-3 q >:acr' t-:) t-:) <0 230 J . DELHAL, D. LEDENT, P. PASTEELS ET J. VENIER TABLEAU II. Résultats analytiques rubidium j strontium Nature N° R.G. Rb ppm. Sr ppm. 239,2 271,9 276,8 388,3 1614 338,3 474,6 270,6 475,0 822,6 21,68 28,8 14,0 15,6 10,1 18,7 10, 1 5,84 5,88 5,34 2,59 4,80 Sr87 /Sr86 Rb87 /Sr86 1,0614 1,3262 1.2887 1,7548 2,9140 1,3624 2,8367 2,0658 3,4215 17,684 1,3793 24,87 59,63 54,18 122,4 303,8 64,48 284,3 150,9 325,0 2448 13,92 1 Roche totale Feldspath Roche totale Feldspath Biotite Roche totale Feldspath Roche totale Roche totale Feldspath A egyrine 71.300 )) 10.504 >) )) 71.299 >) 23.029 23 .109 >) )) 1 1 1 1 1 0.20 015 ~ 0,10 600 ~00 , '"'· 0,05 300 >DO 0 oL-----------~ os~~----L-~~ , ~--~-L-------,~ .s----~~----~,~ .o------~~--,_Ls---~ Fig. l. - Diagramme << Concordia >> r elatif au zircon de l'échantillon 71.299. Seules les erreurs statistiques (2cr) ont été reportées. ÉTUDE DU COMPORTEMENT ISOTOPIQUE DE SYSTÈMES Rbjsr ET UjPb 231 4.2 Sr 87 '·.1 Sr86 4,0 3,9 3,8 3,7 'f 3,5 RT 23109 3.4 3,3 3.2 3,1 3,0 • Bi 10504 2,9 / 2.8 2,7 2,6 - 2,5 2.4 2,3 2.2 1 2.1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 F 71299 1 R";f23029 2.0 1,9 1 1.8 1 1 1 1 1'110504 1,7 1.6 ï / / 1.5 L 299 F 71300 RT 10504 T(roches totale~)= 533:!: 11 m .a (~~ ~~)o = O. 8633:!: 0.0096 T(minéraux) {~~ :~)0 0,8 = 450 :t 9m.a. = 1. 2864:!0.0096 Rb87 Sr 86 0' 7o;-------;;so;------:100;;;----:;'-150;------::2o!::o:-----,2:;'-5o=-------=-,oo ~---,:;'-5,o - - - -,oLo_ _ ____1 ,5_o_ _ __j 5oo Fig. 2. - Isochrones des roches totales et des minéraux. ), Rb 87 = 1,47. 10-u. a- 1 232 J. DELHAL, D. LEDENT, P. PASTEELS ET J. VENIER TABLEAU III. t. en m. a.l 71.300 10.504 71.299 23.109 Roche totale ~ Feldspath Roche totale Q Feldspath ~ Biotite Roche totale ~ Feldspath Roche totale Aegyrine Feldspath ' ' Ri 517 0,8721 473 0,9107 446 0,9107 456 0,9283 451 445 453 1,2864 1,2864 1,2864 Isochrone calculée par les cinq roches totales : t = 533 ± Il m. a. (2cr) Ri = 0,8633 ± 0,0096 (2cr) Isochrone calculée par les 3 points 23.109 : t = 450 ± 9 m. a. (2cr) Ri = 1,2864 ± 0,0096 (2cr). À Rb 87 = 1,47 . 10-n. a- 1 penser que le zircon est peu susceptible d'être hérité. Quoiqu'il en soit, on peut conclure que le granite de Noqui est âgé d'au moins 760 m. a. Cinq échantillons différents par leur composition minéralogique, leur structure et leur position dans le massif (voir description en annexe) ont été datés par la méthode Rb/Sr. Les points (SrS7jSrS6, Rb87jSrS6) représentatifs des cinq roches totales se placent sur une isochrone (fig. 2) dont la pente correspond à un âge de 533 ll m. a. et dont le rapport (SrS7jSr86) initial est de 0,8633 ± 0,0096 m. a. Un certain nombre de minéraux appartenant aux roches totales ont également fait l'objet de mesures Rb/Sr. On constate que le feldspath et l'aegyrine de l'échantillon 23.109, dont la roche totale a le plus haut rapport Rb87jSrS6, constituent avec cette dernière une isochrone de 450 ± 9 m. a. ayant un rapport SrS7jSr86 initial de 1,2864 ± 0,0096. Il y a eu entre les minéraux de cette roche une réhomogénéisation du strontium radiogénique apparemment complète. Dans les autres cas, on a calculé les âges apparents correspondant aux isochrones roches totales - feldspaths (tableau III). Ces âges devraient être les mêmes s'il y avait eu homogénéisation isotopique complète au même moment dans chaque échantillon. En fait, ils s'étagent entre 530 et 450 m. a. Leur valeur est d'autant plus basse que le rapport Rb87jSr86 de la roche est plus grand, sans être inférieure cependant à celle constatée pour la biotite d'une des roches (10.504). Une réhomogénéisation complète se serait opérée il y a environ 450 m. a. pour tous les minéraux des roches ayant un rapport RbS7jSr86 supérieur à 60. Dans les roches de rapport inférieur à 60, le processus de réhomogénéisation aurait été incomplet ou se serait terminé plus tôt, la biotite étant le seul minéral à avoir été entière- ± ÉTUDE DU COMPORTEMENT ISOTOPIQUE DE SYSTÈMES Rb(sr ET U(Pb 233 ment ouvert jusqu'à 450 m. a. Dans l'échantillon 71.300, dont le rapport Rb87(Sr86 est le plus faible, on peut même considérer qu'il n'y a pas eu d'échange de strontium entre les différents minéraux après 530 m. a. En effet, le point représentatif du feldspath se situe pratiquement sur l'isochrone des roches totales. On relève par ailleurs qu'à un accroissement du rapport Rb87(Sr86 des roches totales correspond un accroissement considérable du rapport (Rb87(Sr86)F / (Rb87(Sr86) RT. Ces rapports sont respectivement de 2,39, 2,26, 4,39, 7,54, pour les échantillons 71.300, 10.504, 71.299 et 23.109. Interprétation des résultats. Les mesures U/Pb ne permettent pas de dater le granite. Elles indiquent cependant que la formation de celui-ci est antérieure à 760 m. a. et pourrait se situer vers 1000 m. a. ou un peu plus tôt,. Les résultats Rb/Sr révèlent et datent avec précision deux événements; l'un à 533 ± l l m. a. concerne les roches totales, c. à d. le massif dans son ensemble l'autre à 450 ± 9 m. a. affecte les minéraux de ces roches. Le premier se traduit pas une isochrone dont le rapport SrS7fSrS6 initial (0,863) est trop élevé pour qu'on puisse l'interpréter comme résultant seulement de l'assimilation des roches du soubassement transformées en granites; il est par ailleurs invraisemblable que la haute valeur du rapport puisse avoir été apportée par le fluide granitisant lui-même La valeur élevée du rapport initial de l'isochrone de 533 m. a. est donc principalement la conséquence d'un phénomène de réhomogénéisation d'une roche granitique hyperalcaline de rapport Rb(Sr élevé et dont la formation remonte à un âge antérieur. Cet âge ne peut être établi par les résultats acquis par la seule méthode Rb/Sr. On ignore en effet un certain nombre de données nécessaires : on ne connaît pas le rapport Rb/Sr du massif total et notamment l'importance de la participation de la bordure et des enclaves clans le phénomène de réhomogénéisation; on ne sait pas si le massif est resté un système fermé depuis sa formation jusqu'à son homogénéisation isotopique à 533 m. a.; le rappoxt SrS7fSrS6 initial du granite au moment de sa constitution nous est également inconnu. La facilité avec laquelle le Sr87 racliogénique migre hors des roches à rapports Rb/Sr très élevés a été signalée récemment (Bottino, M. L. et al. 1970). Dans le cas du granite de Quincy discuté par les auteurs précités, des échanges ont dû se produire avec les roches encaissantes. En effet, c'est seulement de cette manière qu'on peut expliquer le rapport à l'origine très bas de l'isochrone des roches totales (0, 703). Le cas elu granite de Noqui est assez différent puisque le rapport à l'origine que l'on observe est assez élevé (0,863). Remarquons cependant, que si le granite est sensiblement plus vieux que 760 m. a. (hypothèse a, page 228), ce rapport demeure trop faible si l'on admet en outre que les roches analysées constituent un échantillonnage moyen représentatif de la totalité elu massif. On remarquera que la réhomogénéisation elu massif à 533 m. a. s'est faite d'une manière complète bien qu'il s'agisse de roches de nature et de structure différentes (à aegyrine et riebeckite, ou à lépiclomélane seul, grossière et massive ou fine et gneissique) et bien qu'elle n'ait été occasionnée par aucune transformation métamorphique ou tectonique décelable pétrographiquement. Il est tout aussi remarquable que les feldspaths rajeunissent aussi facilement que ne le fait dans ce cas et habituellement la biotite, dès qu'ils appartiennent à un milieu très alcalin. 234 J. DELHAL, D. LEDENT, P. PASTEELS ET J. VENIER CONCLUSIONS La formation du granite hyperalcalin de Noqui résulte, dans sa portion affieurante, qui n'est sans doute que la partie externe du massif, de la transformation métasomatique des formations zadinienne et prézaclinienne. Cet événement est apparemment atectonique mais son âge, d'au moins 760 m. a. est actuellement impossible à préciser. Une cataclase modérée est le seul événement pétrographiquement observable qui ait affecté le granite après sa formation. Mais, en plus d'un événement vers 760 m. a., qui pourrait être cependant celui de la formation elu granite, l'étude géochronologique met en évidence deux événements ayant marqué la roche : le premier à 533 m. a., a, produit une réhomogénéisation isotopique elu strontium à l'échelle elu massif; le deuxième, à 450 m. a., a engendré une réhomogénéisation à l'échelon des minéraux. Ces deux événements constituent des phases successives de l'évolution elu granite au cours du cycle ouest-congolien. Rappelons que les connaissances géologiques et géochronologiques déjà acquises clans le Bas-Congo situent vers 620 m. a. ou un peu plus tôt, l'âge de l'orogenèse ouest-congolienne et à 450 m. a. l'âge de l'ultime stabilisation traduit par l'âge apparent des biotites (Cahen et al., 1963). Au moment elu paroxysme de l'orogenèse ouest-congolienne, dont le région de Borna est sans cloute l'ancienne aire géosynclinale, le granite de N oqui elevait faire partie elu soubassement d'une certaine épaisseur de sédiments ouest-congoliens. Il n'a été que faiblement affecté mécaniquement. Les deux phases de réhomogénisation qui viennent ensuite sont vraisemblablement les étapes d'une lente remontée de l'ensemble de la région; les âges enregistrés fixeraient, clans ce cas, les moments de l'arrêt de certaines formes de mobilité isotopique à l'intérieur elu granite, qui dépendent de sa composition et des conditions thermodynamiques elu milieu ambiant. Du point de vue géochimique, on est porté à voir une relation entre la nature hyperalcaline et la très faible teneur en Sr commun elu granite, l'origine métasomatique de sa portion visible, et l'extraordinaire mobilité isotopique elu strontium radiogénique qui conduit à des réhomogénéisations d'abord à l'échelle du massif tout entier et puis des minéraux seulement, toujours en l'absence de manifestations métamorphiques ou dynamiques observables. Indépendamment de l'intérêt qu'elle peut présenter pour la connaissance géologique et géochronologique du Bas-Congo, cette note met en évidence certains aspects de pétrogenèse et de comportement isotopique dans un type particulier de granite. Par ce côté, elle apporte une contribution clans le domaine des recherches entreprises sous la direction de L. Cahen concernant le comportement des granites clans les orogènes superposés et la signification de certaines formes de réhomogénéisation isotopique clans divers types de granite. Plusieurs publications ont traité de problèmes de cet ordre à l'occasion de travaux géochxonologiques sur des granites elu Congo et de régions voisines (L. Cahen, J. Delhal et S. Deutsch, 1967 et 1971, L. Cahen et al., 1970). REMERCIEMENTS Ce travail a été réalisé clans le cadre elu Centre belge de Géochronologie groupant les Services de Géologie et de Géochimie nucléaires et de Minéralogie-Pétrologie de l'Université Libre de Bruxelles, et le Département de Géologie et de Minéralogie du Musée royal de l'Afrique centrale (Tervuren). ÉTUDE DU COMPORTEMENT ISOTOPIQUE DE SYSTÈMES Rbjsr ET ujPb 235 Il a bénéficié d'un subside du Fonds belge de la Recherche scientifique fondamentale collective d'initiative ministérielle. L'un des auteurs (J. Venier) bénéficiait d'une bourse de l'Office belge de Coopération au Développement. Les auteurs remercient L. Cahen, S. Deutsch et J. Lepersonne qui les ont conseillés et aidés. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES BOTTINO, M. L., FULLAGAR, P. D., FAIRBAIRN, H. 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G. est celui du répertoire général de la Section de Géologie générale du Musée royal de l'Afrique centrale à Tervuren où les échantillons et la documentation les concernant sont conservés. Le n° R. G. est suivi du nom du récolteur et du no d'origine. R. G. 10.504 (L. Oahen, O. 1087), route Noqui-Salvador, Angola; bord occidental du massif. Granite hyperalcalin à lépidomélane, magnétite, calcite, fluorine (sphène). R. G. 23.029 (J. Elquine, 28), un peu au nord de la frontière, République démocratique du Congo; partie nord du massif. Granite hyperalcalin à aegyrine, riebeckite, astrophyllite, (fluorine). R. G. 23.109 (J. Elquine, 107), entre la frontière et le village de Kingufu, Angola; partie centrale du massif. Granite hyperalcalin à aegyrine, riebeckite, un peu de lépidomélane, magnétite, zircon. R. G. 71.299 (L. Oahen, 0.102), village de Loadi, République démocratique du Congo; bord nord du massif. Granite hyperalcalin à aegyrine, riebeckite, opaque, accessoirement lépidomélane, ZirCOn. R. G. 71.300 (L. Oahen; 0 lOO), carrière de Kinzau, route de Matadi-Loadi, République démocratique du Congo; bord nord du massif. Granite fin d'allure gneissique, porphyrique, à aegyrine. Suivant l'interprétation développée dans le texte, cette roche est probablement une métarhyolit,e de la formation de Palabala, métasomatisée.