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.T.
DELHAL,
D.
LEDENT,
P.
PASTEELS
ET
.T.
VENIER
il s'agit,
au
nord
et
à l'ouest, de
la
formation
de
Palabala,
base
du
Zadinien,
et
vers
l'Est,
du
complexe
de
Mpozo-Tombagadio considéré comme
antérieur
au
Zadinien.
Le
Palabala
est
constitué
par
une
alternance
de couches
relativement
minces de
sédiments micaschisteux
et
quartzitiques, de
métabasites
d'origine
éruptive
schisti-
fiées,
et
de
rhyolites
gneissifiées. Ces dernières, aussi dénommées phyllites feldspathi-
ques, granite-porphyres, microgranites, felsites, aplites, mylonites
porphyriques,
faciès de
bordure
du
granite
etc
... ,
ont
été
considérées
par
certains géologues comme
des
intrusions
issues
du
granite
du
Noqui
et
injectées
parallèlement
aux
couches,
puis déformées
au
même
titre
que celles-ci.
Bien
que
dans
des
textes
publiés, il
ait
été
question
de
filons (Mortelmans),
aucune
observation
de
terrain
controlée
pétrographi-
quement
ne
montre,
à
notre
connaissance,
une
quelconque discordance
entre
ces
couches
porphyriques
et
les couches encaissantes.
Notre
étude,
basée
sur
un
inventaire
assez
complet
de
la
plupart
des échantillons
et
des
documents
existants,
montre
bien que les roches rhyolitigues ou micrograni-
tiques
appartiennent,
au
même
titre
que les roches
vertes,
au
volcanisme
initial
du
Zadinien.
En
effet,
la
présence des rhyolites
dans
le
Palabala
n'est
apparemment
pas
liée à
la
proximité
du
granite
de
Noqui
puisqu'on
les
trouve
également
dans
le
Pala-
bala
situé
à
de
grandes
distances des affleurements
de
granite;
néanmoins,
la
pré-
sence de
granite
en
profondeur
ne
peut,
à priori,
être
entièrement
écartée.
Par
contre
la
présence des
rhyolites
ne
va
pas
sans celle de roches vertes.
D'autre
part,
nous
avons
constaté
que,
parmi
les couches
quartzitiques
et
rhyolitigues,
ont
trouve
des roches
de
caractère
mixte,
pyroclastigue
ou
détritique,
à
éléments
rhyolitiques.
Il
est,
en
outre,
évident
que
les rhyolites
ont
évolué
dans
les mêmes conditions de
métamorphis-
me
mésozonal
et
de
déformation
que les différentes roches
du
Palabala.
Ce
sont
dans
leur
état
actuel
des gneiss
métarhyolitiques
ou
métaporphyriques.
Enfin,
au
contact
immédiat
du
granite
de Nogui, l'effet
d'un
métamorphisme,
qui se
traduit
par
le
développement
de
minéraux
secondaires, cités plus loin,
et
par
une
phénomène
d'albitisation,
et
qui
est
postérieur
au
métamorphisme
et
à
la
gneissification zadiniens,
se manifeste aussi
bien
dans
les
métarhyolites
que
dans
les roches
vertes
et
dans
les
métasédiments
du
Palabala.
Cette
série
d'arguments
nous
montre
donc que les
métarhyolites
sont
contempo-
raines
du
dépôt
des sédiments
du
Palabala,
qu'elles
sont
antérieures
au
métamorphis-
me zadinien,
et
que
la
formation
du
granite
de
Noqui
est
postérieure à celui-ci.
L'absence
de faciès
rhyolitique
sur
le
bord
oriental
du
granite
de Nogui,
là
où
celui-ci
est
directement
en
contact
avec les gneiss
granitiques
alcalins ou calco-alcalins
du
complexe de Mpozo-Tombagadio,
est
un
argument
complémentaire
montrant
qu'il
n'y
a
pas
de
relation
d'origine
entre
le
granite
hyperalcalin
de
Noqui
et
les
méta-
rhyolites.
Pour
en
revenir
au
métamorphisme
gui se
manifeste
à
la
bordme
même
du
granite,
remarquons
que
tous
les
auteurs
qui
en
ont
abordé
l'étude
s'accordent
pour
y
reconnaître
l'influence
elu
granite
sur
les couches zadiniennes. Cette influence se
traduit
par
le développement de
minéraux
nouveaux,
tels
qu'une
hornblende bleutée,
le
grenat,
la
muscovite,
la
biotite
et
par
la
felclspathisation des micaschistes de
Palabala
et
des
quartzites
de Matadi. A
l'intérieur
des limites
du
granite, de
grandes
enclaves de
quartzite
feldspathisé
ont
été
signalées (Mortelmans, Corin, etc.).
La
présence clans
la
partie
centrale
elu
massif, de gneiss fins magnétifères sans
relations
apparentes
avec le
granite
hyperalcalin
et
que
le récolteur (J. Elguine) a qualifiés
d'enclaves,
permet
de
penser
que
toute
la
smface
affieurante
elu
granite
se
situe
à
une
certaine
proximité
du
toit
du
massif.