Samedi 18 octobre - Journées Francophones de Radiologie

Suite page 2
des Journées Françaises de Radiologie
le
jfr.radiologie.fr
Samedi 18 octobre
La salle de radiologie interventionnelle de demain
JM Bartoli1, JL Dehaene2, H Rousseau3, L Boyer4
1. Hôpital de la Timone, Marseille. 2. Imagerie médicale, Lille. 3. CHU Rangueil, Toulouse.
4. Hôpital Gabriel Montpied, Clermont-Ferrand.
Pendant de nombreuses années, les actes interventionnels
guidés par imagerie ont été réalisés dans des salles de
radiologie interventionnelle (RI) avec angiographie 3D, ou
dans des blocs opératoires avec un système radiologique
de contrôle par arceau mobile. L’évolution technologique
(guidage et fusion multimodale), les modications du voca-
bulaire du marketing industriel (salle dite « hybride »), et
pour nous radiologues, la nécessité de pouvoir disposer de
salles de RI en y regroupant non seulement les actes endo-
vasculaires mais aussi la RI viscérale et cancérologique,
comme par exemple les destructions tumorales percutanées
guidées par imagerie, nous obligent à redénir nos besoins
d’équipement pour la prise en charge de nos patients en
RI. Il faut pour cela tenir compte, sur chaque site mais
aussi à l’échelle d’un territoire de santé, de nos activités
respectives, de l’environnement opératoire et anesthésique,
de l’activité de consultation et de l’accessibilité à des lits
d’hospitalisation, et de l’organisation de la PDSES en RI. Il
apparaît donc important de dénir ce que sera (doit être ?)
notre salle de RI et son environnement technique et logiciel,
pour répondre aux besoins croissants des patients et de nos
correspondants en RI.
La salle hybride à prépondérance radiologique doit nous
permettre de réaliser tous nos actes interventionnels percu-
tanés et endo-vasculaires à partir du moment où la cible est
détectable en Cone Beam (CB)-CT ou repérable après ajus-
tement des volumes (calcications, repères osseux…). Elle
doit disposer de l’angiographie dynamique longitudinale
et rotationnelle 3D, de la possibilité d’acquisition en 3D
décalée sur toutes les régions anatomiques avec recons-
tructions vasculaires et CB-CT, du road-mapping 3D, des
logiciels de guidage depuis le point d’entrée jusqu’à la
cible, et de la fusion volumique (scanner, IRM et écho-
graphique pour le guidage per-thérapeutique). Elle doit
Fig. 1 - Embolisation d’un anévrysme de l’artère rénale par micro-coils
à détachement contrôlé sous road-mapping 3D par fusion du scanner pré-
embolisation.
Sylvia
NEUENSCHWANDER
Médaillés d'honneur
Yves-Sébastien
CORDOLIANI
Jean-Michel
HERVOCHON
Jean-Claude
GAUX
José Ignacio
BILBAO
Espagne
Membres d'honneur
Sarah
S. DONALDSON
États-Unis
Radhi
HAMZA
Tunisie
Carlos
OULTON
Argentine
Interviews pages 8 et 9
conférence
Antoine Béclère
Démographie des Professionnels de Santé,
sujet de préoccupation majeur pour l’organisation
à venir de la spécialité d’imagerie médicale
SÉANCE PLÉNIÈRE
12h30 - 13h30
Amphithéâtre Bleu
YVON BERLAND
Président de l’Observatoire National
de la Démographie des Professions
de Santé
Sommaire
La salle de radiologie interventionnelle de demain 1
Éditorial de la FNMR 2
État de la radiologie au Canada 3
Rôle de la radiologie interventionnelle
dans l’ischémie mésentérique
5
Rhumatologie de l’enfant et de l’adolescent 7
Cancer bronchique primitif non métastasique 7
Interviews des membres d'honneur 8
Programme du jour 10 -11
Cas du jour 10, 15
Téléradiologie : de l’organisation à la rémunération 11
Tomodensitométrie de la plaque coronarienne 13
Imagerie diagnostique en sénologie 15
Reportages
16, 19-20
Le point sur les vascularites pulmonaires 17
Formation radioprotection des patients
18
Diagnostique &
Interventionnelle
Village de la Radiologie
Interventionnelle
Niveau 1, côté Paris
Venez à la rencontre des 17 industriels de
la radiologie interventionnelle présents au
VRI2014.
Vous pourrez ainsi voir, manipuler, essayer
sur « owmodels » ou simulateurs le matériel
utilisé quotidiennement pour les actes
diagnostiques et thérapeutiques. Des logiciels
de guidage sont également présentés.
2
Le Quotidien des JFR • Vendredi 19 octobre 2012
Le Quotidien des JFR • Samedi 18 octobre 2014
Journées Françaises de Radiologie
Diagnostique et interventionnelle
Suite de la page 1
idéalement abriter un échographe mobile de
qualité.
Ce type de salle permet le contrôle thérapeu-
tique immédiat (artério-scanner hépatique après
une chimio-embolisation par exemple) et la
réalisation de deux traitements en une seule
procédure sur la même table de RI multi-modale
(radiofréquence hépatique couplée avec une
chimio-embolisation par exemple).
Elle doit être équipée d’un plateau radiologique
radio-transparent, avec suppression de l’appui
de l’arceau au plafond ou au sol pour simplier
l’accessibilité au patient. Seules les interven-
tions chirurgicales « simples » (abord < à 10 cm
par exemple) peuvent en bénécier.
Cet équipement simplie le guidage jusqu’à la
cible thérapeutique et le contrôle per et post-
intervention, améliore la radioprotection des
patients et des opérateurs, tout en diminuant la
quantité de produit de contraste iodé nécessaire.
Il doit bénécier d’un environnement anesthé-
sique et d’asepsie répondant aux normes d’un
bloc interventionnel.
La rentabilité d’un équipement de ce type au sein
du service d’imagerie est permise par le regrou-
pement en son sein de la majorité des actes de RI
avec l’activité d’angiographie interventionnelle,
le transfert à partir du scanner et de l’échogra-
phie d’actes de RI de la douleur et en oncologie,
en y associant les activités ambulatoires (accès
veineux, gastrostomies, inltrations…).
Ce type de salle de RI nécessite un inves-
tissement important des radiologues et des
manipulateurs pour acquérir la compétence
nécessaire à la planication des actes. Il doit
être différencié de la salle hybride à prédomi-
nance chirurgicale, qui associe une installation
radiologique xe (multimodale ou pas) et un
plateau chirurgical robotisé et couplé à l’arceau
permettant la réalisation de tous les actes chirur-
gicaux.
Pour en savoir +
sur le même thème
Séance
pédagogique
La salle de radiologie
interventionnelle
de demain
8h30 – 9h45
Salle Passy
www.radiationdosemonitor.com Tél : 01 55 25 62 50 e-mail : [email protected]
MEDSQUARE
niveau 2
stand 233
RADIATION DOSE MONITOR :
LE BON RÉFLEXE POUR UNE OPTIMISATION DE LA DOSE.
Mesdquare, acteur majeur du marché du DACS (Dose Archiving
and Communication System), a été retenue par les groupements
Résah-IDF et UniHA pour sa solution de gestion de la dose patient :
Radiation Dose Monitor. Ainsi, RDM sera déployée dans de
nombreux CHU et CH durant les quatre années de marché.
Grâce à son interface conviviale et ses outils performants, RDM
répond parfaitement à la réglementation ainsi qu’aux attentes des
établissements publics comme privés.
Il s’inscrit naturellement dans leur démarche de collecte, de contrôle,
d’analyse et d’optimisation des doses délivrées aux patients lors
d’examens radiologiques.
RDM est en constante évolution !
Venez découvrir ses nouvelles fonctionnalités :
La gestion spécifique des patients à risques
La connexion des modalités de médecine nucléaire
Des nouveaux indicateurs de pratiques
La consolidation des données en radiologie interventionnelle
… et plein d’autres nouveautés !
Les JFR sont, pour l’imagerie médicale et
notamment pour les médecins radiologues,
un moment de découverte des nouvelles
techniques et des nouvelles machines
proposées par les différents constructeurs.
Les radiologues, et particulièrement les
médecins libéraux, s’interrogent aussi,
hélas, sur les moyens de financement de ces
machines pour le bénéfice de leurs patients
alors que la valeur des actes d’imagerie
baisse depuis plusieurs années.
Certes, la situation des comptes sociaux
en France est mauvaise, et ce depuis
longtemps, mais ce nest pas une raison
pour en rendre responsables et stigmatiser
les mêmes médecins radiologues libéraux
et, ainsi, fragiliser leurs structures.
À l’orée de la nouvelle loi de santé publique,
ces JFR doivent être l’occasion d’une prise
de conscience par les tutelles du rôle central
du médecin radiologue dans le parcours de
soins et la prise en charge de son patient
grâce à des outils de gestion de la qualité,
certains comme Labelix existant depuis
plusieurs années mais peu reconnus et mal
ou non valorisés.
Comme pour son action primordiale dans le
dépistage du cancer du sein, le radiologue
doit pouvoir assumer ses responsabilités
dans le choix du bon examen d'imagerie
à réaliser. Ce n'est pas le cas aujourd'hui,
faute des autorisations d'équipements
nécessaires. Sans parler de l'impact
économique fort (éviter les examens
redondants ou inutiles), la détermination
du bon examen radiologique nécessite
d'améliorer la coordination avec le médecin
demandeur (guides de bonnes pratiques,
formation des médecins demandeurs par
les radiologues, outils informatisés d'aide au
choix du bon examen comme le « Clinical
Decision Support (CDS) » de l’ACR Select.
La substitution de techniques utilisant les
rayons X au profit de l’IRM (à condition
d’avoir suffisamment de machines) fait
également partie de cette recherche de
qualité.
Cette excellence, dans laquelle les
radiologues français sont engagés depuis
de nombreuses années, doit être valorisée
afin d’être encouragée. Cette valorisation
indispensable doit faire l’objet détudes
économiques afin de trouver le ou les
meilleurs moyens pour en faire bénéficier
les médecins radiologues impliqués dans
cette démarche.
Cette évolution, indispensable, ne pourra
se faire quen renforçant les liens avec les
associations de patients.
Le médecin radiologue n'est plus seulement
un interprétateur d’images, mais aussi un
consultant et un contributeur dans la prise
en charge du patient.
Editorial
Jean-Philippe Masson Président de la FNMR
Le rôle du médecin radiologue dans le parcours de soins du patient
3
Le Quotidien des JFR • Samedi 18 octobre 2014
Journées Françaises de Radiologie
Diagnostique et interventionnelle
D Koff,
N Smolarski-Koff
Service radiologie – Hamilton Health Sciences et département de radiologie à McMaster University.
État de la radiologie au Canada
Introduction
Comme partout ailleurs, les 2500 radiologues
canadiens sont confrontés aux contraintes des
limites budgétaires et vivent au quotidien le
défi de faire plus avec moins pour servir la
population du deuxième plus grand pays du
monde.
Le contexte démographique
Le Canada est constitué de dix provinces et
trois territoires. Lessentiel des 34 millions de
Canadiens vivent sur une bande de 200 km
étendue dest en ouest au nord de la fron-
tière avec les États-Unis. Les habitants des
Territoires (Nunavut, Northwest Territories et
Yukon) vivent souvent à plus de deux heures
de vol d’un centre hospitalier universitaire.
Comme dans tous les pays du G20, la géné-
ration des baby-boomers atteint l’âge de la
retraite et la population vieillit.
Le système de santé
Les Canadiens sont fiers de leur système de
santé qui offre une couverture universelle à
tous les citoyens et résidents.
Le régime de santé est financé par les impôts
fédéraux et provinciaux.
Le gouvernement fédéral est responsable
des grandes lignes de la politique de santé
incluant la prévention et l’évaluation des
nouvelles technologies, ainsi que des presta-
tions à certains groupes sociaux : premières
Nations, anciens combattants admissibles,
demandeurs du statut de réfugié, détenus
des pénitenciers fédéraux et militaires actifs
des Forces canadiennes et de la Gendarmerie
royale du Canada.
Les gouvernements provinciaux sont en
charge de la gestion pratique du budget
santé, avec un système de régionalisation
mieux adapté à la gestion des besoins locaux.
La santé représente une part importante du
budget provincial, atteignant par exemple
46% en Ontario, et le gouvernement fédéral
redistribue une partie de son budget santé aux
provinces et territoires.
En 2010, les dépenses de santé représen-
taient 11,4% du produit national brut (PNB).
Le montant annuel moyen dépensé pour
l’imagerie médicale est de 55,29 dollars par
habitant.
L’équipement
Limagerie médicale au Canada est numérique
à près de 100%. Tous les hôpitaux ont accès à
un « Picture Archiving and Communication
System» ou système d'archivage et de transmis-
sion d'images (PACS) local ou partagé, et les
gouvernements fédéraux et provinciaux ont mis
en place des «Diagnostic Imaging repositories
(DI-r) », ou dépôts d’imagerie diagnostique,
connectés au dossier patient électronique.
Au 1er janvier 2012, il y avait 308 appareils
d’IRM et 510 appareils de TDM en fonction
au Canada. 79% des IRM et 95% des TDM
sont en milieu hospitalier, les autres dans des
cliniques privées.
En 2012, les Canadiens ont passé 4,4 millions
dexamens de tomodensitométrie (TDM), une
augmentation de 2,7% par rapport à l’année
précédente, et 1,7 million dexamens d’ima-
gerie par résonance magnétique (IRM), une
augmentation de 8,7% ; cela représente le
double du nombre d’examens effectués en
2003. En 2011-2012, il y a eu 62 668 examens
de tomographie par émission de positons
(TEP) et TEP / tomodensitométrie (TDM).
En 2011-2012, le taux dexamens TDM par
habitant était de 126 par 1 000 habitants, et 49 par
1 000 habitants pour l’IRM.
Les radiologues
Il y avait à peu près 2 300 radiologues en exer-
cice au Canada en 2010, soit 67 radiologues
par million d’habitants. Ils se répartissent
entre hôpitaux publics, académiques et
communautaires, et cabinets privés. Les radio-
logues doivent être titulaires d’une licence
dans la province dans laquelle ils résident et
dans la province où les actes sont effectués.
Des opérateurs privés peuvent posséder des
cliniques et employer des radiologues, mais il y
a fort peu d’attributions de nouvelles licences
et le marché est rigoureusement contrôlé par
les gouvernements provinciaux.
Les 16 programmes académiques canadiens
(trois en français, 13 en anglais) forment
89 radiologues par an, qui pour la plupart
complètent leur formation par un fellowship.
Le marché du travail est peu favorable actuel-
lement, avec nombre de jeunes diplômés ayant
des difficultés à trouver un emploi, ce qui peut
s’expliquer par l’abolition de la limite d’âge
pour le départ à la retraite.
Au Canada, 90% des radiologues travaillant
dans les secteurs public ou privé sont payés
à l’acte, et les 10% restants sont payés par
une combinaison de salaire, paiement à l’acte,
capitation et rémunération pour les gardes.
Les honoraires sont strictement réglementés
conformément à la Loi canadienne sur la
santé.
Alors que 50% de l’imagerie médicale est prati-
quée dans des cabinets privés, il nexiste qu’un
petit nombre de TDM et IRM privées ; 42 en
2007 pour tout le pays, lessentiel en Colombie
Britannique, Alberta et Québec. Ces cliniques
facturent des honoraires non remboursés par
la Sécurité sociale mais certains gouverne-
ments provinciaux commencent à rembourser
les patients qui y ont recours, puisque ça allège
la pression sur le système public et réduit les
temps d’attente.
Défis et solutions
• La couverture radiologique d’un grand pays
par un petit nombre de radiologues est
facilitée par la numérisation quasi-totale
du parc radiologique et l’implantation du
Dossier Patient Électronique et des DI-rs
permettant le partage de la technologie et
la collaboration à distance.
• Les délais d’accès à l’imagerie constituent
une priorité pour les gouvernements pro-
vinciaux même s’ils limitent les attribu-
tions d’équipement lourd (le plus souvent
financées par des dons) car ils en financent
les frais de fonctionnement. La priorité est
donc mise sur l’optimisation des ressources
existantes. Dans cette optique, l’Associa-
tion canadienne des radiologistes (CAR) a
produit des recommandations dans son rap-
port Cibles concernant les temps d'attente
maximum pour l'imagerie médicale (IRM
et TDM), ayant pour objectif de réduire les
délais d’accès.
• La qualité des comptes rendus de radio-
logues a été mise en question à plusieurs
reprises lors des dernières années. Cela a
résulté en une série de contrôles très média-
tisés et la publication du rapport Cochrane
en Colombie-Britannique demandant la
mise en place d’un système de contrôle de
qualité par les pairs au niveau national.
• Certaines campagnes sur la pertinence ont
été lancées, telle que « Choisir avec soin »
qui vise à aider les médecins et les patients
à engager un dialogue au sujet des exa-
mens, des traitements et des procédures
qui ne sont pas nécessaires et qui n’ajoutent
aucune valeur aux soins car ils exposent les
patients à des préjudices potentiels. Les
examens, traitements et procédures inutiles
mettent une pression accrue sur les res-
sources de notre système de soins de santé,
et les gouvernements sont à l’écoute.
Conclusion
Les radiologues canadiens ont actuellement
les moyens d’assurer une bonne couverture
radiologique du pays grâce à la numérisation
de l’ensemble du parc radiologique, l’implan-
tation du Dossier Patient Électronique et de
dépôts d’imagerie diagnostique favorisant le
partage de la technologie et la collaboration
à distance. Ils pourront ainsi répondre à la
demande des autorités de santé provinciales
qui ont fait de la diminution des délais d’accès
à l’imagerie médicale et du contrôle de qualité
leur priorité.
Références
1. Gouvernement du Canada, Loi canadienne sur la Santé C-6. Consulté le
22 septembre 2014. Internet : http://laws.justice.gc.ca/PDF/Loi/C/C-6.pdf
2. Inforoute Santé du Canada (Inforoute), Programme d’investissement
Systèmes d'imagerie diagnostique. Consulté le 22 septembre
2014. Internet : https://www.infoway-inforoute.ca/index.
php/fr/programmes-services/programmes-dinvestissement/
systemes-dimagerie-diagnostique
3. Institut canadien d’information sur la santé (ICIS), Les temps
d’attente au Canada – une comparaison par province – 2011. Consulté
le 22 septembre 2014. Internet : https://secure.cihi.ca/free_products/
Wait_times_tables_2011_fr.pdf
4. L’Association canadienne des radiologistes (CAR), Les cibles concernant
les temps d’attente maximum pour l’imagerie médicale (IRM et TDM).
Consulté le 22 septembre 2014. Internet : http://www.car.ca/uploads/
standards%20guidelines/CAR_Cibles_concernant_les_temps_d-
attente_maximum_IRM_et_TDM_2013_FR.pdf
5. Institut canadien d’information sur la santé (ICIS), Les soins de santé au
Canada 2010. Consulté le 22 septembre 2014. Internet : https://secure.
cihi.ca/free_products/HCIC_2010_Web_f.pdf
6. L'Organisation de Coopération et de Développement Économiques
(OECD), Panoramas de la santé 2011 : Les indicateurs de l’OCDE.
Consulté le 22 septembre 2014. Internet : http://www.oecd.org/fr/els/
systemes-sante/49105873.pdf
Le Canada
à l'honneur
Le système Philips Aniti est un dispositif medical de classe IIa fabriqué par Philips
Healthcare et dont l’évaluation de la conformité a été réalie par l’organisme certié
BSI 0086. Il est destiné au diagnostic médical par imagerie ultrasonore. Les actes
diagnostiques sont pris en charge par les organismes d’assurance maladie dans
certaines situations. Lisez attentivement la notice d’utilisation. Ce dispositif médical
est un produit de santé réglementé qui porte au titre de cette réglementation le
marquage CE.
Nouvel échographe Philips Aniti. À vos côtés, chaque jour.
www.philips.com/aniti
La performance par l’innovation
Choisir un nouvel échographe impliquait
auparavant de faire de multiples compromis.
Avec Philips Aniti, établissez rapidement et
en toute conance des diagnostics précis.
La performance par l’innovation, la
productivité par l’ergonomie.
Nouvel échographe Aniti: à découvrir sur le
stand Philips Healthcare durant les JFR 2014
(Niveau 1, Hall Ternes).
*innovation et vous
*
Philips_Affiniti_FR_V4.indd 1 09/09/2014 11:28
5
Le Quotidien des JFR • Samedi 18 octobre 2014
Journées Françaises de Radiologie
Diagnostique et interventionnelle
Séance
pédagogique
Ischémie
mésentérique
16h00 – 17h15
Amphi Bordeaux
Pour en savoir +
sur le même thème
Rôle de la radiologie interventionnelle dans l’ischémie mésentérique
J Golzarian
Radiologie interventionnelle et imagerie vasculaire, Université du Minnesota
L’ischémie mésentérique est un processus
potentiellement mortel qui nécessite une
détection précoce et un traitement approprié.
La mortalité liée à l’ischémie mésentérique reste
élevée. L’ischémie mésentérique peut être divisée
en 4 groupes :
• aiguë occlusive ;
• aiguë non occlusive ;
• chronique ;
• veino-occlusive.
Ischémie mésentérique
aiguë occlusive (IMAO)
Le rôle de la radiologie interventionnelle dans
le traitement de cette entité nest pas bien
connu. Les principales causes des ischémies
mésentériques aiguës occlusives comprennent
les maladies thromboemboliques, les dissec-
tions, et les compressions extrinsèques. Bien
que la chirurgie ait été la norme en termes de
soins, plusieurs techniques endovasculaires ont
été rapportées, avec des résultats divers. Ces
techniques incluent la thrombolyse et la throm-
boaspiration en cas docclusion embolique de
l’artère mésentérique supérieure (AMS), ainsi
que la pose de stents pour les occlusions ar-
rielles sous-jacentes. Plusieurs séries publiées ont
montré des résultats satisfaisants avec ces tech-
niques. Cependant, la thrombolyse ne peut être
appliquée que chez une minorité de patients
présentant une ischémie mésentérique aiguë à un
stade précoce, sans aucun signe d’irritation péri-
tonéale. La thrombolyse est contre-indiquée chez
les patients ayant déjà un infarctus de l’intestin.
Limpossibilité dexclure en toute confiance l’hy-
pothèse d’infarctus de l’intestin chez de nombreux
patients avec ischémie mésentérique a limité
l’utilisation généralisée de la thrombolyse. Chez
les patients présentant des signes d’infarctus de
l’intestin tels que des symptômes péritonéaux, un
pneumopéritoine, une pneumatose pariétale, l’in-
tervention chirurgicale urgente est préférable à la
thrombolyse. En raison de la présence d’un vasos-
pasme associé à l’ischémie mésentérique occlusive,
l’infusion de vasodilatateurs peut également être
utile chez certains patients, en particulier avant
un traitement plus définitif. Le traitement de
lésions coronariennes sous-jacentes ou occlusives
à l’aide de l’angioplastie transluminale percutanée
(PTA) ou la pose de stent peut être réalisé en
même temps que le diagnostic angiographique.
Les données américaines du NIS suggèrent que
dans le cadre de l’ischémie mésentérique aiguë,
la PTA et le stenting comportent un risque plus
faible de morbidité et de mortalité hospitalière
que le pontage coronarien. Toutefois, l’utilisation
des thérapeutiques endovasculaires dans le cadre
de l’ischémie mésentérique aiguë reste limitée.
Ischémie mésentérique aiguë
non-occlusive (IMNO)
Lischémie mésentérique non-occlusive est asso-
ciée à un taux de mortalité proche de 70%. Elle est
le résultat d’une vasoconstriction et d’une diminu-
tion du flux sanguin intestinal due à un collapsus,
une défaillance multiviscérale ou une ingestion
pharmacologique toxique. Les causes courantes
comprennent l’insuffisance cardiaque, le choc
cardiogénique, le choc septique, des vasopresseurs
à doses élevées ou l’ingestion de cocaïne. Chez
un patient présentant les signes et symptômes
d’ischémie mésentérique aiguë, l’angiographie
classique peut démontrer le rétrécissement ou une
alternance de rétrécissements et de dilatations des
vaisseaux mésentériques périphériques, évocatrice
d’une ischémie mésentérique non-occlusive. Elle
permet également le traitement par vasodilata-
teur. Des vasodilatateurs tels que la nitroglycérine,
la papavérine, le glucagon ou la prostaglandine de
type E1 par voie intraveineuse à forte dose ont été
utilisés avec une efficacité similaire.
Ischémie mésentérique chronique
Lischémie mésentérique chronique est le plus
souvent due à une maladie sténo-occlusive athé-
romateuse des artères mésentériques. Les signes
et symptômes d’ischémie mésentérique chronique
comprennent une perte de poids, la sitophobie
(peur morbide de la nourriture) et des douleurs
abdominales postprandiales. Compte tenu de
l’apport relativement riche de sang dans l’intestin,
les signes et symptômes d’ischémie se produisent
généralement lorsqu'au moins deux artères (et
souvent les trois) sont touchées. Le traitement
endovasculaire, en particulier l’angioplastie avec
stent, a supplanté la réparation chirurgicale stan-
dard comme traitement de choix pour les sténoses
dorigine mésentérique chez les patients sans
infarctus de l’intestin. La mortalité et la morbidité
sont censées être plus faibles pour les interventions
endovasculaires comparativement à la chirurgie
standard ; cependant, davantage de patients déve-
loppent des symptômes récurrents et nécessitent
une nouvelle intervention après traitement endo-
vasculaire plutôt qu’après chirurgie ouverte.
Ischémie mésentérique veino-occlusive
La thrombose veineuse mésentérique (TVM)
représente 5 % à 15 % de tous les cas d’ischémie
mésentérique. Les principales causes de TVM
incluent la thrombophilie, des états d’hypercoa-
gulabilité et des processus locaux ou extrinsèques.
Le diagnostic clinique est souvent difficile car les
symptômes abdominaux ne sont pas spécifiques.
Le diagnostic peut être établi par des moyens non
invasifs, comme le scanner multidétecteur ou la
veinographie par IRM. La base du traitement
est l’anticoagulation systémique par héparine ou
antivitamine K. Généralement, les patients main-
tenus sous anticoagulation systémique ont plus de
chances de recanalisation des veines obstruées et
moins de chances de récidive. L’anticoagulation
systémique à long terme est généralement requise.
Plus récemment, le traitement endovasculaire
a été de plus en plus utilisé dans la TVM. La
thrombolyse, avec ou sans thrombectomie méca-
nique, peut rétablir le flux veineux splanchnique
et empêcher l’infarctus de l’intestin dans le cadre
d’une thrombose veineuse aiguë ou subaiguë.
L’accès au système porte peut être obtenu par
ponction directe sous guidage par imagerie, par
approche transjugulaire après pose d’un TIPS
avec ou sans pose de stent ou par technique de
mini-laparotomie. Le taux de restauration du
flux sanguin après administration du thrombo-
lytique dans l’artère mésentérique supérieure
(AMS) semble être inférieur à celui de l’adminis-
tration directe du thrombolytique dans les veines
splanchniques.
En résumé
Le rôle des procédures interventionnelles dans
le traitement de l’ischémie mésentérique est en
constante évolution. L’angioplastie et la pose de
stents ont montré des résultats prometteurs dans
le traitement de l’ischémie mésentérique chro-
nique due au caractère proximal de l’atteinte
mésentérique occlusive et sont beaucoup moins
invasives que le pontage chirurgical. Pour l’IMAO
sans infarctus de l’intestin, la thrombolyse et la
thrombo-aspiration peuvent être utilisées en
toute sécurité, toutefois en cas d'infarctus intes-
tinal suspecté, la chirurgie reste le traitement
de choix. Chez les patients atteints d’IMNO, le
diagnostic précoce avec angiographie et perfu-
sion intra-artérielle de vasodilatateurs peut
être utile. Certains patients atteints dischémie
mésentérique occlusive aiguë peuvent également
bénéficier de la perfusion de vasodilatateurs avant
un traitement plus définitif.
Enfin, chez les patients symptomatiques avec
TVM, l’anticoagulation systémique doit être
administrée le plus tôt possible. La thérapie
thrombolytique avec ou sans thrombectomie
mécanique peut rétablir le flux et éviter l’in-
farctus de l’intestin chez les patients atteints
de thrombose veineuse mésentérique aiguë ou
subaiguë.
La magie des RX a fait fantasmer. Il ne faut pas méconnaître
que l’imagerie aujourd’hui est encore la source d’indiscrétions parfois difficiles à gérer !
Madame et Monsieur le Pr Guy Pallardy
ont réuni une collection de plus de 500 cartes
postales concernant l’imagerie médicale.
Très variées, elles donnent un aperçu
de l’évolution technique
et des installations. Certaines montrent
avec humour la perception non médicale
de ces rayons mystérieux.
Un diaporama permet de découvrir
cette collection avant qu’elle ne soit accessible
sur le serveur de la SFR
(niveau 3, hall Havane).
1 / 20 100%