Guillaume Marteau DESS Réseaux
Johan Jauset 2002-2003
Sujet bibliographique
Les nouvelles architectures
Les nouvelles architectures
des réseaux métropolitains
des réseaux métropolitains
Université Claude Bernard Lyon 1
Les nouvelles architectures des réseaux tropolitains
UFR d’informatique
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Les nouvelles architectures des réseaux tropolitains
Sommaire
1. Introduction ............................................................................................. 3
2. Le multiplexage en longueur d’onde ...................................................... 4
3. MPLS/GMPLS ......................................................................................... 9
4. Resilient Packet Ring ........................................................................... 16
5. L’Ethernet métropolitain ........................................................................ 19
6. Le multiservice ...................................................................................... 23
7. Conclusion ............................................................................................ 32
Annexe A : Glossaire...............................................................................34
Annexe B : Références............................................................................36
1. Introduction
Les seaux tropolitains connaissent une métamorphose rapide en raison de la diversi
croissante des entreprises cessitant des solutions métropolitaines. Les grandes entreprises, les
banques, les médias, les fournisseurs de services (Internet, stockage, Ethernet) ou les opérateurs
télécoms veulent davantage de capacité de réseau et de services métropolitains. Ces besoins
imposent une importante reconfiguration des infrastructures. On constate d’ores et déjà des
changements par rapport aux anneaux basés sur la hiérarchie numérique synchrone
(SDH/SONET) pour les services téléphoniques ou encore sur l’interface de données répartie à
fibre optique (FDDI) ou au relais de trame (FR) pour les applications de données à bande
passante limitée.
Les développements de solutions actuels vont dans deux directions :
les réseaux tropolitains à base d’Ethernet qui unissent de nouvelles technologies
orientées paquets, compatibles avec une bonne qualité de service telles que le
MPLS/GMPLS ou l’anneau optimisé pour le mode paquet (RPR), et ceci afin d’obtenir des
solutions simples et peu coûteuses, appropriées aux services en mode paquet émergents;
les solutions multitechnologiques et multiservices, dans lesquelles des technologiques telles
que le multiplexage en longueur d’onde (DWDM/WDM) avec des fonctions optiques
passives d’insertion-extraction pour un transport extensible, la technologie SDH/SONET
comme couche robuste d’agrégation et de gestion de services et les technologies de
commutation de paquets, le mode de transfert asynchrone (ATM) et la commutation
multiprotocole avec étiquetage des flux (MPLS). Tout ceci afin d’obtenir une utilisation
plus efficace de la bande passante par les services de données. Ces technologies sont
intégrées sous un gestionnaire commun pour permettre une évolution modulaire et maîtrisée
du seau.
Nous allons d’abord parler des différentes technologies nouvelles qui permettent de répondre
aux nouvelles exigences en terme de performance et de gestion telles que WDM/DWDM,
MPLS/GMPLS et RPR. Ensuite, nous aborderons les solutions tropolitaines telles que
l’Ethernet métropolitain et une technologie déjà existante SDH/SONET mais multiservice.
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2. Le multiplexage en longueur d’onde
Le multiplexage en longueur d’onde (WDM, Wave-length Division Multiplexing ou DWDM,
Dense Wave-length Division Multiplexing) est l’une des technologies qui a permis le rapide
essor mondial de l’Internet ces dernières années. Alors que le débit par canal en multiplexage
temporel (TDM) a augmenté de 2,5 Gbit/s à 10 Gbit/s et va bientôt atteindre 40 Gbit/s, le
DWDM, basé sur la multiplication de la capacité de transmission des fibres optiques par la
combinaison de 2 à 160 canaux sur une même fibre, a réduit fortement le coût par bit, favorisant
l’augmentation de la capacité de transmission des réseaux longue distance.
2.1 Principe et architecture
Le multiplexage en longueur d'onde repose sur l'envoi d'ondes lumineuses multiples
(fréquences) dans une me fibre optique. L'information est transmise par chaque onde,
appelée voie, par modulation d'intensité (ou d'amplitude) ou par modulation de phase. À la
ception, un prisme optique ou un dispositif semblable sépare les fréquences de manière à
extraire séparément l'information transmise par chaque voie. Un signal numérique binaire, plus
précisément un signal de modulation d'intensité par tout ou rien, peut également être acheminé
par chaque voie individuelle, bien qu'on s'attende à un bit binaire plus faible qu'avec la
modulation d'intensité ou de phase. Comme dans le multiplexage par répartition en fréquence
(MRF) de type classique utilisé pour les transmissions de signaux électriques ou radio, on peut
langer les porteuses sur un seul support car la lumière d'une fréquence donnée ne brouille pas
celle d'une autre fréquence à l'intérieur de l'ordre linéaire d'approximation.
Figure 1 : Principe des communications optiques
La figure 1 illustre le principe de base des communications par fibre optique, y compris le
DWDM; l'émetteur manipule le signal d'entrée en exerçant une modulation par placement
d'amplitude (ou d'intensité) (MDA), une modulation par placement de fréquence (MDF) ou
une modulation par placement de phase (MDP) sur une onde porteuse lumineuse de
fréquence Fs et d'une largeur de bande très étroite une onde laser monofréquence (ou d'une
seule couleur). Ce signal modu est groupé à d'autres signaux émis sur d'autres fréquences,
transmis au récepteur par fibre optique, puis reconverti en signal électrique par un tecteur
optique et un démodulateur. Des commutateurs ou des routeurs peuvent en outre intervenir
entre l'émetteur et le récepteur.
La figure 2 décrit l'architecture de base et le fonctionnement d'un seau DWDM. Ce réseau se
compose de nœuds d'extrémité, de nœuds de commutation et de liaisons par fibres optiques. Les
nœuds d'extrémité consistent en modulateurs-démodulateurs (ou modems) à chaque voie, ainsi
que de multiplexeurs et de multiplexeurs servant respectivement au groupement et à la
paration des ondes lumineuses de fréquences différentes. Les modulateurs convertissent les
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données alors que les démodulateurs reconvertissent les signaux optiques en données
numériques. Les nœuds de commutation se composent de multiplexeurs et de démultiplexeurs à
insertion-extraction, de commutateurs de longueur d'onde et de convertisseurs de longueur
d'onde. Les multiplexeurs servent à grouper les signaux de longueurs d'onde différentes aux fins
de transmission alors que les multiplexeurs parent ces mêmes signaux aux fins de
commutation. Le commutateur de longueur d'onde interconnecte les voies d'entrée aux voies de
sortie voulues. Les convertisseurs de longueur d'onde ont pour fonction de convertir, au sein
d'une me fibre optique, les longueurs d'onde surexploitées en longueurs d’onde disponibles
de manière à maximiser l’utilisation des voies.
Figure 2 : Principales composantes d'unseau DWDM
2.2 Modulateurs/démodulateurs
Le moyen le plus efficace de moduler et moduler les signaux consiste à utiliser des lasers à
semi-conducteur. La modulation du courant d'attaque d'un laser à semi-conducteur peut
produire une modulation de fréquence ou d'intensité selon la configuration du modulateur à
semi-conducteur. On peut créer un modulateur de phase tout simple en faisant passer la lumière
dans un microguide d'ondes composé d'un mariau électro-optique tel le niobate de lithium, ou
LiNbO3. C'est précisément ce qu'illustre la figure 3. L'application de la tension de modulation
aux électrodes provoque une variation de la longueur de phase de la voie. Ce type de
modulateur peut exiger l'usage d'un amplificateur.
(a) (b)
Figure 3: Exemple de modulateur de phase à microguide d'ondes fait de niobate
de lithium : a) vue en plan; b) vue en coupe.
On peut aussi créer un modulateur d'amplitude (ou d'intensité) à l'aide d'un interféromètre
Mach-Zehnder, qui peut, lui aussi, consister en un guide d'ondes dans un matériau électro-
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