Propositions de réduction du risque lié à la présence d'amiante environnemental en Nouvelle-Calédonie
BRGM/RP-56666-FR – Rapport final 3
Synthèse
Le territoire de la Grande-Terre de Nouvelle-Calédonie est constitué de formations
géologiques comportant des roches potentiellement amiantifères qui sont susceptibles
de libérer des fibres d'amiante dans l'air sous les effets de l'érosion naturelle et/ou des
activités humaines.
Depuis début 2005, un groupe de travail sur l’amiante a été constitué avec l’ensemble
des acteurs concernés par cette problématique en Nouvelle-Calédonie.
De nombreuses actions ont été engagées sur recommandations de ce groupe de
travail. Parmi celles-ci, le groupe de travail a approuvé la réalisation d’un inventaire par
commune des sites amiantifères aménagés sur la Grande-Terre.
Une demande forte exprimée au sein du groupe de travail concerne les préconisations
de mesures de travaux pour réduire le risque d’exposition des populations dans les
zones où l’inventaire a mis en évidence des zones aménagées directement sur des
roches amiantifères. Le gouvernement de Nouvelle-Calédonie a ainsi sollicité l’appui
du BRGM pour réaliser une étude définissant des préconisations de travaux types,
chiffrés financièrement, susceptibles d’être mises en œuvre en fonction des différentes
occurrences rencontrées dans les communes inventoriées.
À partir du dépouillement de l’inventaire communal réalisé sur la zone pilote de la
commune de Houaïlou et des observations effectuées sur le terrain au cours de la
mission du BRGM, une typologie des aménagements réalisés sur des formations
géologiques ou des déblais potentiellement amiantifères a été établie :
- les plateformes d’habitation ou d’équipements collectifs ;
- les carrières d’emprunt de matériaux ;
- les talus routiers ;
- les pistes recouvertes de serpentinite.
Sur la base de cette typologie des sources possibles d’exposition environnementale à
l’amiante, des actions de prévention ou correctives ont été proposées par le BRGM
pour limiter autant que possible l’exposition aux fibres d’amiante des populations vivant
ou fréquentant ces endroits ainsi que pour les salariés travaillant sur des chantiers de
construction et de travaux publics sur des terrains amiantifères.
À partir des données acquises dans le cadre des inventaires communaux et des
cartographies de l’aléa d’occurrence de minéraux fibreux dans les roches éditées par
le Service de la Géologie de la DIMENC, il conviendrait en premier lieu de retranscrire
ces informations dans les documents d’urbanisme des communes (par exemple le
PUD). Parallèlement, il conviendrait d’informer les chefs d’entreprises, les propriétaires
des parcelles et la population afin de limiter les activités et travaux dans ces zones