-le système tympano-ossiculaire qui transmet les vibrations à l'oreille interne
-la membrane tympanique que l'on peut visualiser par otoscopie
-la chaîne des osselets : le marteau, l'enclume, l'étrier
La trompe d'Eustache est l'élément fondamental de la compensation des variations de
Pression au cours de la montée en Pression.
C'est un canal ostéo-cartilagineux qui relie la caisse du tympan à la paroi latérale du
cavum. La trompe d'Eustache assure la ventilation et l'équilibration barométrique de la caisse.
A l'état de repos, la trompe d'Eustache est fermée. Elle ne s'ouvre que lors de certains
actes physiologiques tels que la déglutition et le bâillement.
Le passage de l'air du cavum vers la caisse se fait donc de façon active ; ouverture de
la trompe, aspiration par la caisse. Le passage en sens inverse est théoriquement passif.
A la descente :
L'oreille moyenne ne pourra se mettre en équipression avec le milieu ambiant que si la
trompe d'Eustache laisse passer un volume suffisant d'air.
Il faut noter que si au début de la descente l'absence de perméabilité tubaire peut être due à
un dysfonctionnement (inflammation par exemple), ceci aura tendance à s'aggraver avec la
poursuite de la descente puisque la dépression endotympanique ainsi créée entraînera un collapsus
de la trompe d'Eustache (cartilagineuse) qui sera de plus en plus difficile à vaincre.
Cette difficulté à équilibrer se manifeste par une otalgie. Il faut donc équilibrer ses tympans
avant que ne survienne toute douleur.
Quatre manoeuvres peuvent être pratiquées :
- simple déglutition
- valsalva : le sujet, après avoir retenu dans ses poumons une certaine quantité d'air,
après avoir fermé hermétiquement la bouche et le nez, compresse progressivement l'air contenu
dans les voies aériennes jusqu'à ce qu'il entende le ressaut tympanique témoin de l'arrivée de l'air
dans la caisse.
- manoeuvre de Frenzel essentiellement basée sur la contraction de la base de la
langue qui est refoulée au maximum vers le haut et en arrière contre le voile du palais avec
émission d'un son "kê".
- béance tubaire volontaire pour ceux qui sont entraînés à cette manoeuvre: elle
nécessite la prise de conscience de la plénitude de l'oreille c'est à dire pendant l'ouverture de la
trompe. En pratique on peut y parvenir en étudiant sur soi-même les mouvements pharyngés
provoqués par le bâillement et en les reproduisant, la bouche étant presque fermée ; c'est une
technique qui demande un réel apprentissage avant d'être parfaite.
A la remontée :
Le surplus d'air qui est passé dans la caisse au cours de la montée en pression repasse
(normalement) passivement dans le cavum. Il faut parfois aider cette fuite par des déglutitions - nez
pincé (manoeuvre de Toynbee). Par cette manoeuvre l'air de la caisse est aspiré par l'intermédiaire
de la trompe d'Eustache.
Sont formellement proscrites, toutes manoeuvres augmentant la pression dans la caisse
(valsalva)
En cas de défaillance des mécanismes d'équilibration des pressions on aura une atteinte
barotraumatique de l'oreille moyenne :
- Une otalgie survient pendant la descente qui persiste malgré des valsalvas répétés :
le sujet a d'ailleurs l'impression nette en général que "ça ne passe pas" d'un côté parfois des deux.
- Si on insiste on peut aboutir à la perforation tympanique se manifestant parfois par
une otorragie