glyphosate « n’est probablement pas un facteur de risque de cancer pour les humains » et a donné son
feu vert à l’autorisation de mise sur le marché dans l’Union Européenne.ii
La conclusion de l’EFSA a été critiquée par 96 scientifiques indépendants issus de 25 pays qui ont pointé les
« faiblesses » de l’évaluation de l’EFSA, notamment le rejet de données émanant d’études
épidémiologiques et de l’exposition aux produits contenant du glyphosate, et l’utilisation d’études non
publiées dont les résultats ne sont pas disponibles.iii
De nombreuses études, dont les résultats sont publiés dans la littérature scientifique académique, ont
démontré que le glyphosate ou les herbicides à base de glyphosate non seulement causent le cancer mais
engendrent aussi des effets toxiques chez l’homme, les animaux de laboratoire et la faune sauvage. Les
produits contenant du glyphosate ont par ailleurs des effets toxiques sur les organismes non visés, tels que
les vers de terre et les bactéries présentes naturellement dans le sol, et menacent l’équilibre et la
productivité des écosystèmes environnementaux. L’ensemble des ces études ayant été écarté de
l’évaluation réglementaire des risques par l’EFSA, un manifeste visant à bannir le glyphosate sur la base de
ces données irréfutables a été établi et signé par 545 scientifiques.iv
Suite à ces actions, 16 organisations se sont regroupées afin de relayer le message de 135.733 Européens
demandant l’interdiction du glyphosate : « Halte aux herbicides dans nos corps. Refusez l’autorisation de
renouvellement du glyphosate, un poison utilisé communément dans les herbicides tels que le Roundup de
Monsanto. Des experts indépendants de l’OMS l’ont classifié comme cancérigène probable. Nous ne
voulons en aucun cas de ce produit chimique toxique à proximité de nos parcs, de nos maisons, de notre
nourriture ou de nos corps. »
Mika Leandro, militante activiste (Senior Campaigner) de « WeMove.EU» déclare : « Les Européens sont
préoccupés par le fait que ce produit chimique toxique, potentiellement cancérigène, puisse continuer
pendant encore dix ans à être épandu dans les parcs où jouent nos enfants et sur la nourriture que nous
mangeons ».
La toxicologue de l’environnement Angeliki Lyssimachou, membre du groupe PAN Europe (Pesticide Action
Network Europe) souligne que « la mise sur le marché de produits phytosanitaires s’appuie sur le principe
de précaution afin de s’assurer que des substances actives ou des produits mis sur le marché ne nuisent
pas à la santé humaine ou animale ou à l’environnement (PPPR 1107/2009 Art.4.4). En conséquence, la
Commission Européenne doit appliquer la loi et interdire l’utilisation agricole et dans les lieux publics du
glyphosate ».
Campagne en partenariat avec : Campact.de, Corporate Europe Observatory, Ecologistas en Action,
Fundación Alborada, Générations Futures, Global2000, HEAL, Pesticide Action Network Europe, Pesticide
Action Network - Italie, Pesticide Action Network - Allemagne, Pesticide Action Network - UK, Skiftet,
WECF, Wemos and WeMove.EU.
Mika Leandro (Senior Campaigner, WeMove.EU): 0033 (0)672864031
Angeliki Lyssimachou (PAN Europe): 0032 (0)496 392930
i http://www.iarc.fr/en/media-centre/iarcnews/pdf/MonographVolume112.pdf
ii http://www.efsa.europa.eu/en/press/news/151112
iii http://www.zeit.de/wissen/umwelt/2015-11/glyphosat-offener-brief.pdf
iv http://www.i-sis.org.uk/Independent_Scientists_Manifesto_on_Glyphosate_signatures.php#signed