Pourquoi n’y a-t-il pas de troisième bromation ? La réponse est principalement stérique, le
groupe méthyle et le brome sont trop gros et empêche un autre gros atome de brome d’accéder
aux autres carbones du cycle.
◊ Mode opératoire :
Dans un ballon à trois cols, muni d’un réfrigérant, d’une ampoule à addition et d’un
agitateur magnétique, nous versons 5,2 g de p-xylène, 0,2 g de fer et 50 ml de chloroforme. La
sortie du réfrigérant est connectée à un flacon laveur qui est connecté à un autre flacon laveur
rempli d’eau. Le mélange est chauffé à reflux (80°C), puis on ajoute goutte à goutte le brome
grâce à une ampoule à addition (durée 20 min.).
Le début de la réaction est marqué par un dégagement d’HBr qui se remarque par des
bulles qui s’échappent dans l’eau du second flacon et par le fait que celle-ci est acide. La
solution est alors portée à reflux pendant deux heures.
Ensuite, on laisse la solution refroidir, et, à ce moment, l’eau contenue dans le second
flacon laveur passe dans le premier. On transfère la solution dans une ampoule à décantation et
on la lave successivement avec 20ml d’eau, 20 ml de NaOH à 10%, 20 ml de NaHSO3 à 5%.
Finalement, on lave la phase organique avec trois portions de 10 ml d’eau et on sèche la
phase organique sur CaCl2 et on évapore le solvant. Les cristaux obtenus sont recristallisés avec
10 ml d’hexane, puis ils sont séchés sous vide avec le dessiccateur.
♦ Spectre Infrarouge :
En comparant notre spectre avec le spectre de référence, on peut tout de suite remarquer
qu’ils se ressemblent énormément. Nous avons les principaux pics ; les pics consécutifs aux
alentours de 2925 ppm, représentent les groupes méthyles liés au benzène, ils le sont aussi dans
le pic à 1347 ppm. Le cycle aromatique est exprimé par le pic à 1478 ppm, les doubles liaisons
de celui-ci le sont à 1195 et 1055 ppm. Les pics à 986 et 876 ppm montrent l’existence
d’hydrogène sur le cycle benzénique. A première vue, nous avons obtenu le bon produit.
♦ Spectre RMN :
Notre spectre contient les deux pics singulets du dibromo-2,5-p-xylène ; celui de 2,33 ppm
qui représente les 6 hydrogènes des méthyles et celui de 7,39 ppm pour les deux hydrogènes du
cycle aromatique. Nous avons une impureté ; un pic singulet à 7,26 ppm, c’est le chloroforme, le
solvant de notre expérience. Les surfaces d’intégration concordent, notre produit est bien le
dibromo-2,5-p-xylène et il est assez pur.
♦ Rendement :
Nous avons obtenu 3 g de dibromo-1,4-diméthyl-2,5-benzène (MM 264 g/mol, 11,3
mmol), ce qui nous fait un rendement de 23%.
C’est un assez bon résultat, car nous avons perdu au moins la moitié du produit lors de
l’extraction, une des ampoules a été malencontreusement ouverte.