1998

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Travaux Pratique
Chimie Organique
Semestre d’hiver 1997-98
Mars 1998
Julien Hutin
I. Introduction :
Nous allons synthétiser l’allylphényléther à partir du phénol et du bromure d’allyle.
◊
Schéma de la réaction :
OH
O
K2CO3
Br
II. Théorie :
◊
Mécanisme :
Cette réaction est une alkyllation qui est effectuée par un mécanisme de substitution
bimoléculaire (SN 2).
♦ Étape n°1
La fonction alcool du phénol va être déprotonée par l’ion carbonate.
OH
+
-CO3
KO
- +
HCO3 K
♦ Étape n°2
Attaque nucléophile de l’anion sur le bromure d’allyle, la réaction est concertée, le brome
est éjecté en même temps que la nouvelle liaison se forme.
O
O
Br
O
Br
III.
Partie pratique :
◊
Mode opératoire :
Nous plaçons 10 ml d’acétone, 4,7 g de phénol, 4,3 g de bromure d’allyle, 6,9 g de
carbonate de potassium dans un ballon de 50 ml surmonté d’un réfrigérant. Nous chauffons à
reflux (80°C) pendant 2h½. Nous laissons la solution se refroidir et nous versons le mélange
dans une ampoule à extraction de 100 ml contenant 50 ml d’eau.
La solution est extraite avec trois portions de 25 ml d’éther, les phases organiques sont
réunies, lavées avec trois portions d’hydroxyde de sodium 2M. On sèche sur le carbonate de
potassium et on évapore le solvant, puis nous avons distillé la solution sous vide (90°C, 2530mmHg).
♦ Spectre Infrarouge :
En comparant le spectre obtenu à la référence, on a de la peine à voir des similitudes,
pourtant nous avons les pics les plus importants, mais les deux spectres n’ont pas la même allure,
elles sont vaguement similaires.
D’abord, on peut dire que les pics successifs allant de 755 à 937 ppm représentent les
hydrogènes sur le cycle aromatique et sur la double liaison. Le cycle aromatique et la double
liaison se voient par les pics à 1488 et 1649 ppm, il ne reste plus que les pics à 3075 ppm pour
l’éther. A première vue, nous avons obtenu le bon produit.
♦ Spectre RMN :
H H
H
H
O
H
H H
H
H
H
En comparant notre spectre à la référence, on peut remarquer qu’ils sont identiques. Les
deux hydrogènes rouges sont exprimés par le pic à 7,28 ppm, les noirs à 6,9 ppm. Les deux
hydrogènes bleus sont à 4,5 ppm (effet de blindage de l’oxygène). Il ne reste plus qu’à
différencier les hydrogènes attachés à la double liaison, on ne peut pas les différencier par les
tables, mais on peut voir que l’hydrogène vert a plus de couplage que les magentas, car il a plus
d’hydrogènes voisins (4, les magentas et les bleus), tandis que les hydrogènes magentas n’ont
que trois voisins (vert et bleus), ils n’ont pas de couplage entre eux.
Donc l’hydrogène vert est à 6,0 ppm et les magentas à 5,3 ppm. Il ne reste plus qu’à
vérifier ces hypothèses à l’aide «des mesures » des intégrales, on peut remarquer immédiatement
que les proportions sont respectées :
L’intégrale du pic à 6,0 ppm (1H) mesure 3,1 cm, les intégrales des pics à 5,4 ; 4,5 ; 7,2
ppm (2H) mesure environ le double de l’intégrale du pic pour un seul hydrogène et l’intégrale du
pic à 6,9 ppm (3H) mesure bien le triple de celle-ci. Nous avons le bon produit et il est presque
pur.
♦ Rendement :
Nous avons obtenu 4,1 g d’allylphényléther, ce qui nous fait un rendement de 61%.
C’est un résultat satisfaisant, le produit est assez pur.
IV.
Annexes :
¾ Feuille de toxicité.
¾ Spectre infrarouge de l’allylphényléther avec spectre de référence.
¾ Spectre RMN de l’allylphényléther avec spectre de référence.
V. Bibliographie :
¾
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¾
¾
Aldrich Library of IR Spectra
Aldrich Library of NMR Spectra
Catalogue Fluka, édition 1996/97
Index Merck, édition 1996
Handbook
Traité de Chimie Organique, Vollhardt, Schore, 2ème édition, DeBoeck Université,
p.188 et suivante
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