Vivre avec la sclérose en plaques Soulagement des symptômes de

Vivre avec la sclérose en plaques
Au cours des dernières années, les recherches dans le
domaine de la SEP ont donné un nouvel espoir aux
personnes atteintes de sclérose en plaques. Bien qu'il
n'existe pas encore de moyen de guérir la maladie, de
nouveaux traitements peuvent modifier le cours de la
maladie et de nouvelles façons de traiter les symptômes
de la maladie apparaissent régulièrement. En espérant
qu'un jour, un remède soit trouvé, il importe cependant
que vous sachiez que des options s'offrent à vous.
Il est essentiel de ne pas laisser la maladie contrôler
votre vie. Vous continuez d'être la même personne que
vous étiez avant de recevoir un diagnostic de SEP. L'un
des premiers pas vers la prise de contrôle de votre
maladie est de vous renseigner le plus possible. Votre
clinique de SEP est un bon endroit où commencer, tout
comme votre section locale de la Société de la sclérose
en plaques. Vous pourrez aussi trouver de bonnes
sources d'information sur l'Internet et à la bibliothèque.
Ralentir la progression de la
sclérose en plaques
Il a été prouvé que les
médicaments à action lente
ralentissaient la progression de la
SEP. Il y a deux classes de
médicaments, les interférons et
l'acétate de glatiramer. Pour de
plus amples renseignements sur
les interférons, consultez la
section Les interférons et la SEP.
Soulagement des symptômes de
la SEP
Une vaste gamme de techniques sont utilisées pour
traiter les divers symptômes de la SEP, à la fois
médicamenteuses et non médicamenteuses. Les
symptômes peuvent varier grandement d'un patient à un
autre; les symptômes les plus courants de la SEP et les
traitements souvent utilisés sont décrits ci-dessous.
La névrite optique
La névrite optique commence
habituellement avec de la douleur
dans ou derrière l'œil, surtout
avec le mouvement de l'œil,
suivie de quelques jours de perte
visuelle progressive. La vision
des couleurs est touchée par la
névrite optique et une cécité
complète peut survenir. Les
stéroïdes intraveineux, comme la
méthylprednisolone, conjugués à
un traitement avec stéroïdes
oraux peuvent parfois accélérer
la guérison.
La fatigue
La fatigue est le symptôme le plus courant de la SEP et
la fatigue chronique et grave a souvent des effets
profonds sur le fonctionnement et l'état général du
patient touché. L'exercice modéré, les siestes pendant
la journée et les douches tièdes peuvent aider à
revigorer le patient atteint de fatigue. Le médicament
antiviral amantadine a montré une efficacité dans le
traitement de l'épuisement extrême qui accompagne
fréquemment la SEP.
La spasticité
La spasticité touche habituellement les
membres inférieurs et survient soit sous
forme de raideur constante, soit de
spasmes qui vont et viennent. Elle peut être
très douloureuse. La physiothérapie
combinée avec les médicaments
antispasmodiques, comme le baclofène,
peuvent être efficaces pour le traitement
des patients atteints de spasticité. Le
diazépam - soit seul ou en combinaison
avec le baclofène - peut aider à contrôler la
spasticité pendant la nuit.
Les troubles urinaires
Bon nombre de patients atteints de SEP se
plaignent de miction impérieuse, de pollakiurie et
d'incontinence. Les médicaments les plus utilisés pour
traiter les troubles urinaires comprennent les
anticholinergiques tels l'oxybutynine et la propanthéline.
Dans le cas des patients qui retiennent un grand volume
d'urine, il est parfois nécessaire d'insérer un cathéter
dans l'urètre pour vider la vessie, parfois plusieurs fois
par jour.
La douleur
Les personnes atteintes de SEP peuvent ressentir
plusieurs formes de douleur. On peut traiter la douleur
musculaire et les maux de dos au moyen
d'analgésiques courants
comme l'acide acétylsalicylique
ou l'acétaminophène. La douleur aiguë, comme les
douleurs en coup de poignard au visage (névralgie du
trijumeau), à la tête, au dos ou aux extrémités, se traite
habituellement bien avec des médicaments
anticonvulsivants et parfois avec des corticostéroïdes.
Par contre, la douleur chronique, les picotements et les
sensations de brûlures demeurent plus difficiles à
traiter. Certains antidépresseurs, tels l'amitriptyline,
peuvent les soulager avec une efficacité variable.
La dépression
La dépression peut survenir chez les patients atteints de
SEP et peut être très dangereuse si elle n'est pas
traitée. Les traitements de la dépression peuvent inclure
une combinaison de médicaments et de consultation.
Il existe de nombreuses méthodes pour soulager les
symptômes de la SEP. Pour de plus amples
renseignements, consultez votre clinique de SEP ou
votre professionnel de soins de santé.
Vivre avec la SEP
La digestion
Les troubles du transit sont fréquemment rencontrés au
cours de la SEP. Il s'agit principalement de constipation
(et/ou retard d'évacuation), beaucoup plus rarement
d'incontinence.
Pour apporter des solutions à ce problème, il est
important de comprendre le fonctionnement de l'intestin
et les anomalies rencontrées dans la SEP. Ensuite,
certains de nos conseils pratiques sont proposés pour
améliorer le vécu de ce type de problème.
Mécanisme de fonctionnement de l'intestin
En l'absence de toute maladie intestinale, les aliments
sont absorbés par le tube digestif pour nourrir
l'organisme. Cette absorption se fait au niveau de
l'intestin grêle (petit intestin).De son côté, le côlon (gros
intestin) a pour mission de réabsorber l'eau et les sels
minéraux et de stocker les résidus alimentaires
(matières fécales) en attendant leur évacuation en
dehors de l'organisme par le système anorectal.Ce
système est composé de deux parties : le rectum ou
« réservoir d'urgence » des matières fécales ; les
sphincters de l'anus ou « robinet » autorisant ou
interdisant l'évacuation. Avec une fréquence variant
entre 3 fois par jour à 3 fois par semaine, le côlon
déverse son contenu dans le rectum, celui-ci est alors
brusquement dilaté et donne au sujet la sensation de
besoin : à ce moment, la contraction volontaire de la
paroi abdominale permet l'évacuation des matières
fécales. Toutefois, si tout fonctionne normalement,
l'évacuation peut être volontairement retardée jusqu'à
ce que les conditions sociales soient réunies. Il est
nécessaire de pouvoir contracter l'anus au moins 40
secondes pour être continent.
Les lésions de la SEP provoquent :
Une diminution, voire suppression de la sensation de
besoin : le rectum se laisse alors distendre par les
matières fécales qui s'y accumulent et créent un
bouchon de selles dures appelé fécalome. Celui-ci
entraîne une pullulation de microbes à l'intérieur du tube
digestif, les selles accumulées vont devenir liquides et
des accidents d'incontinence sous forme de diarrhées
incontrôlables peuvent survenir. Des difficultés
d'évacuation des selles alors que le besoin se fait
sentir : ceci est dû à une difficulté à relâcher
volontairement son anus, ce qui engendre une
constipation. Les selles deviennent alors moins
fréquentes et les évacuations difficiles et incomplètes.
Cette diminution de fréquence des selles est à l'origine
de certains désagréments à type de ballonnements et
de douleurs abdominales.Un déficit du fonctionnement
du sphincter anal. Le contenu du rectum ne peut être
suffisamment longtemps retenu lorsque le besoin d'aller
à la selle se fait ressentir. On parle alors d'incontinence
par évacuation incontrôlée des matières fécales. Cette
incontinence peut se limiter à des gaz, c'est le
symptôme le plus fréquemment rencontré.
Comment traiter les troubles du transit ?
Combattre la constipation
En cas de constipation, il faut faciliter le transit afin
d'obtenir un rythme régulier de deux à trois selles par
semaine. Des modifications du comportement
alimentaire sont indispensables. Le régime alimentaire
doit alors :
- Eviter les éléments constipants, pauvres en résidus :
chocolat, riz, pâtes.
- S'enrichir en fibres : pain complet, céréales, légumes
verts, fruits.Il n'est pas nécessaire d'augmenter
notablement sa consommation d'eau.
Sur les conseils de son médecin, on peut également
avoir recours à des laxatifs non irritants qui ont pour
action de lubrifier le bol alimentaire ou d'augmenter le
volume de selles facilitant leur progression dans le tube
digestif.
Si ces mesures ne sont pas suffisamment efficaces,
votre médecin peut juger nécessaire de recourir à des
examens complémentaires et/ou de vous prescrire
d'autres types de laxatifs.
Enfin, il faut éviter toute automédication, certains
médicaments peuvent en effet agir sur les fibres
musculaires intestinales en diminuant leur contractibilité,
ce qui ralentit, voire paralyse la progression du transit.
Améliorer le déclenchement des selles
S'il existe des troubles de l'évacuation des selles et que
l'évacuation est incomplète ou impossible, il faut alors
tenter d'évacuer les matières fécales de manière réflexe
au doigt ou à l'aide d'un laxatif par voie rectale. Limiter
l'incontinence
Dans le cas d'une incontinence par ma
nque de contrôle,
on peut proposer une rééducation. Il faut savoir
cependant que cette rééducation est en général assez
longue et qu'elle ne donne pas des résultats
spectaculaires mais elle permet d'améliorer
partiellement la contraction anale.On peut également
planifier l'évacuation des selles à l'aide d'un laxatif par
voie rectale.En cas d'incontinence sur fécalome, c'est
l'évacuation du fécalome par un lavement qui permettra
1 / 20 100%

Vivre avec la sclérose en plaques Soulagement des symptômes de

La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !