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INTRODUCTION
APERÇU GÉOGRAPHIQUE ET GÉOLOGIQUE
Le territoire couvert par la feuille Thiviers s'étend sur deux régions naturelles :
— la région limousine, pays d'altitude moyenne (300 m), imperméable, parcouru par
de nombreux ruisseaux et têtes de rivières, cultivé en prairies dans les vallons
souvent encaissés, en terre à céréales sur les plateaux.
C'est
le domaine des terrains métamorphiques et éruptifs de la partie occiden-
tale du Massif Central, terrains qui occupent en coin la moitié nord du territoire
de la feuille;
— la région périgourdine, légèrement surbaissée par rapport au plateau central
(altitude moyenne 250 m) qui intéresse elle-même deux entités géographiques et
géologiques distinctes :
• d'une part, le pays du Causse, prolongement vers le Nord-Ouest du causse
de Saint-Orse et de Cubjac (feuille Périgueux-Est), formé essentiellement de
calcaires jurassiques.
C'est
un pays perméable, pierreux, couvert de garrigue et
de chênes rabougris. Sur les plateaux constituant la plupart des interfluves sont
plaquées des formations de graviers et sables tertiaires et quaternaires qui sont,
eux, porteurs d'une végétation silicicole (châtaignier, pin sylvestre, bruyère);
• le pays crétacé d'autre part, ayant quelques affinités avec le Périgord
blanc, qui apparaît dans le quart sud-ouest de la feuille; moins sec que le pays
jurassique, il offre des collines aplaties, domaine de la culture du blé et du maïs
en l'absence de placages sablo-argileux.
Le territoire est parcouru par plusieurs rivières dont la plupart coulent du Nord-
Est vers le Sud-Ouest. Elles dessinent des méandres très encaissés sur le substratum
cristallin,
s'étalent dans des vallées relativement larges dès leur arrivée dans les
terrains sédimentaires. Ce sont, du Sud-Est au Nord-Ouest : l'isle, la Côle et son
affluent le Trincou et enfin la Dronne.
CONDITIONS D'ÉTABLISSEMENT DE LA CARTE
Les terrains métamorphiques, largement représentés, ont été levés après une
analyse fine des faciès métamorphiques et de leurs relations. Les résultats d'en-
semble étayés en particulier par de nombreuses analyses chimiques se traduisent par
un tracé des isogrades du métamorphisme, la reconstitution de la lithologie originelle
des formations, la traduction, à
l'aide
de symboles structuraux, des différentes phases
de déformation. L'ensemble de cette figuration confère à la feuille un caractère
original.
Les distinctions faites dans le Lias reposent essentiellement sur des critères
lithologiques et sédimentologiques. La correspondance avec les étages ne présente
donc pas la rigueur souhaitable; elle n'a pu être établie que localement et pour des
niveaux limités grâce au concours de la palynologie.
Dans le Jurassique moyen, l'absence de repères biostratigraphiques est encore
plus complète. Elle a conduit à fonder la cartographie sur l'analyse séquentielle. Cette
méthode, comme sur la feuille Périgueux-Est, a permis de définir des unités
cartographiques caractérisées chacune par des types particuliers de séquences
(binaires, ternaires). La correspondance de ces unités avec des étages doit être
considérée avec prudence et dans le cadre du lever en cours de l'ensemble du
Jurassique ouest-aquitain.