Institut de recherche pour le développement - 44, boulevard de Dunkerque, CS 90009
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Gaëlle Courcoux, coordinatrice
Délégation à l’information et à la communication
Pour en savoir plus
Fiche n°321 - Juin 2009
CONTACTS :
Jean-Luc LE PENNEC
et Pablo SAMANIEGO,
chercheurs à l’IRD
Laboratoire
Magmas & Volcans
(UMR IRD/Univ. Blaise Pascal/
CNRS)
Adresse :
Université Blaise Pascal
5, rue Kessler
63038 Clermont-Ferrand
Tél : 33 (0)4 73 34 67 53
RÉFÉRENCE :
Johnson J.-B., Samaniego
P., Hall M.-L., Le Pennec
J.-L., Eissen J.-P. Recent
and Active Volcanism in
the Ecuadorian Andes.
Journal of Volcanology and
Geothermal Research, special
issue, 2008
MOTS CLÉS :
Équateur, volcan, risque,
Andes
RELATIONS AVEC
LES MÉDIAS :
Vincent coronini
+33 (0)4 91 99 94 87
INDIGO,
PHOTOTHÈQUE DE L’IRD :
Daina rechner
+33 (0)4 91 99 94 81
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éruption depuis l’ère précolombienne,
soit depuis environ 1 000 ans. Ils ont
déterminé la fréquence et la puissance
ainsi que le style2 de leurs éruptions. En
effet, le risque varie en fonction de ce
dernier : les éruptions explosives, ac-
compagnées de nuées ardentes, sont
plus dangereuses que les effusives, à
coulées de lave.
Les chercheurs ont également identi-
é des dizaines d’autres volcans sus-
ceptibles de se réveiller. Pour cela, ils
ont étudié leur développement, daté
leurs périodes d’activité et déterminé
l’évolution de leurs magmas. Ils tentent
désormais de comprendre comment la
chimie de ces derniers, qui varie énor-
mément avec le temps mais aussi en
fonction de la localisation des volcans,
inuence le déclenchement et le fonc-
tionnement des éruptions.
Deux chaînes, deux types de volcans
Grâce aux nombreuses données récol-
tées, les volcans équatoriens ont été
classés selon leurs caractéristiques
morphologiques, la chimie de leurs
roches et leur style éruptif. Des diffé-
rences notables apparaissent entre les
édices des deux cordillères.
La chaîne occidentale, où se situe
entre autres le Pichincha, constitue le
front volcanique face au Pacique. Les
éruptions y sont caractérisées par des
chutes de cendres qui couvrent 1 000
à plusieurs centaines de milliers de km2
et affectent donc considérablement les
populations alentour.
De l’autre côté de la vallée inter-
andine, l’activité au cours des 10 000
dernières années a été encore plus
intense. La cordillère orientale abrite de
larges stratovolcans, c’est-à-dire des
cônes construits par accumulation de
coulées de lave, de débris de roches
et de cendres, comme le Cotopaxi
ou le Tungurahua. Ces volcans, de
15 à 20 km de diamètre à leur base
et jusqu’à 3 à 4 km de haut, produi-
sent quant à eux périodiquement des
nuées ardentes pouvant parcourir des
distances allant jusqu’à 50 km, vers
les vallées. Ces éruptions sont accom-
pagnées de chutes de cendres et de
fragments de roches qui sont égale-
ment transportés vers la vallée inter-
andine et ses nombreuses grandes
villes par les vents dominants d’est.
La partie andine de l’Équateur vit
ainsi sous les feux de ses nombreux
volcans. Une conguration qua-
siment unique au monde, dans
laquelle le risque est accentué par
la croissance démographique et
l’urbanisation dans la vallée inter-
andine. Dénition de l’aléa, cartes de
menace, surveillance étroite … : les
travaux de l’IG-EPN et de l’IRD permet-
tent de mieux protéger les habitants en
cas de crise, comme ce fut le cas en
2006 lors de la dernière crise éruptive
du Tungurahua où, grâce à l’alerte
donnée par les scientiques, les popu-
lations menacées ont pu être évacuées
à temps.
Rédaction DIC – Gaëlle Courcoux
1. Institut de Géophysique de l’Ecole Poly-
technique Nationale (IG-EPN) à Quito.
2. Le style caractérise l’éruption : elle peut
être explosive et plus ou moins forte, ou
bien effusive, etc.
Le toit de l’église de Bilbao effondré sous le poids des cendres, conséquence de l’éruption du
Tungurahua en août 2006
©IRD / Yvan Repetto
©IRD / Yvan Repetto