Entretien de la flore au pied des lignes à haute tension
Les membres du CARAH et de RTE
en visite dans une des tranchées
forestières
Arrivée du transformateur à La Capelle
La lettre institutionnelle de RTE
Rés
n°3
Nord-Est
19 millions deuros pour
moderniser le réseau
électrique
An de sécuriser lalimentation électrique de la zone
qui va dHirson à Saint-Quentin et de Valenciennes à
Maubeuge en passant par Fourmies et Bohain, RTE
investit 19 millions d’euros dans les travaux d’extension
du poste électrique de La Capelle (Aisne).
En investissant notamment pour
curiser l’alimentation électrique
de la zone de la Capelle ou de
l’agglomération de Reims, RTE
est au cœur de ses missions de
service public et garant du bon
fonctionnement du système
électrique.
Ces missions s’inscrivent dans des
perspectives de long terme. Elles
conrent à RTE des responsabilités
particulières qui relèvent d’enjeux
de veloppement économique,
social et de préservation de
l’environnement.
L’expérience montre que la
cessaire dimension technique de
nos activités peut venir au service
de la biodiversité : les couloirs
de ligne sont en effet autant de
milieux singuliers et RTE sengage
dans de nombreux projets et
partenariats en faveur de la faune
et la flore.
Nous vous psentons dans cette
édition la démarche de valorisation
des emprises (tranchées
forestières, végétalisation des
pieds de pynes,...) qui est menée
dans les Ardennes avec nos
partenaires belges et qui s’inscrit
pleinement dans notre politique
de veloppement durable.
Au-delà de cette expérience,
RTE est à l’écoute de tous les
partenaires, parcs naturels
gionaux, associations
naturalistes,dérations de
chasse, pour développer des
actions concrètes en faveur de la
biodiversité.
Christian Aucourt
Directeur de RTE dans le Nord-Est
ÉDIT
Lille
Réso édition juillet 2010 1
4 Réso édition juillet 2010
Fin mai, des membres du Centre pour
l’AgRonomie et l’Agro-industrie de la pro-
vince de Hainaut (CARAH) en Belgique ont
accompagné pendant une journée des re-
présentants de RTE dans les Ardennes. Le
but de cette rencontre : découvrir le travail
réalisé en France pour protéger la biodiver-
sité sous les lignes électriques en milieu fo-
restier. Sur les 970 kilomètres de liaisons à
haute et très haute tension qui traversent les
Ardennes, trois tranchées forestières repré-
sentatives des pratiques de gestion avaient
été sélectionnées.
Cette visite sur le terrain a permis de se
rendre compte de la richesse de la flore pré-
sente sous les lignes électriques. La lumière,
apportée par les coupes, favorise en effet la
croissance de certaines plantes. Ainsi dans
les tranchées forestières des Ardennes, la
présence d’espèces remarquables, voire pro-
tégées comme la fougère géante osmonde
royale, est fréquente. L’attention s’est égale-
ment portée sur les aménagements mis en
place par RTE pour protéger l’habitat de la
faune. Au pied des pylônes, la végétation est
ainsi volontairement conservée plus dense.
Ces « chaussettes vertes » permettent de
rompre les trouées végétales sous les lignes
afin d’offrir un refuge aux animaux.
Cette journée d’échanges s’inscrit dans
unemarche plus large de partage des
expériences menées par le CARAH, à la fois
organisme associatif et centre de recherche.
L’organisation belge a pris contact avec RTE
dans le cadre d’un projet de « valorisation
des emprises du réseau de transport d’élec-
tricité comme vecteurs actifs favorables à
la biodiversité », destiné au programme
environnemental européen LIFE. Une pre-
mière rencontre avait eu lieu plus tôt dans
l’année à Lille. Elle avait permis de présenter
la démarche de RTE qui repose sur trois pi-
liers : un suivi informatisé de la végétation
pour surveiller la croissance des arbres, des
plans de gestion forestière pour définir des
principes d’intervention respectueux des
contraintes environnementales et une po-
litique de concertation soutenue avec les
partenaires locaux (communes, sociétés de
chasse ou propriétaires privés).
Cette méthodologie intègre pleinement
les enjeux du développement durable. Ce
que souligne Philippe Canot, maire de -
cheval dans les Ardennes et président du
syndicat du Triage Forestier des Mazures :
« avec RTE, nous travaillons ensemble pour
trouver le meilleur compromis entre les
impératifs de sécurité et les activités fo-
restières, d’affouage ou de chasse… Mes
concitoyens sont notamment très sensibles
à l’impact visuel car nous avons beaucoup
de chemins de randonnée dans la région.
Cette démarche va prendre une nouvelle di-
mension avec la signature d’une convention
biodiversité ».
Une troisième journée d’échanges avec
le CARAH est prévue dans les Ardennes
belges. Cette initiative ouvre la voie à un ren-
forcement de la coopération avec Elia, la so-
ciégestionnaire du réseau à haute tension
belge qui a confié au CARAH cette mission
sur la protection de la biodiversité. A terme,
cette concertation pourrait déboucher sur
la gestion commune de la biodiversisous
une ligne électrique transfrontalière.
Les travaux démarrés en 2009 dans le
poste existant de La Capelle consistent à
créer des installations électriques à 400 000
volts. Une étape importante a été franchie
le 29 avril dernier avec l’arrivée du transfor-
mateur sur son emplacement définitif dans
le poste.
Cet appareil constitue la pièce maîtresse
du programme d’extension du poste actuel.
Il assurera la liaison entre le nouveau poste
400 000 volts et le poste existant 225 000
volts.
Les travaux de raccordement du nouveau
poste électrique à la ligne électrique seront
réduits du fait de la proximité des deux ou-
vrages : le nouveau poste est construit sous
la ligne électrique.
Le chantier se terminera en novembre
2010 avec la mise sous tension de l’en-
semble des nouveaux équipements.
La biodiversité : un enjeu
qui dépasse les frontières
BI DIVERSITÉ
CONTACT
François Desmazière
francois.desmaziere@rte-france.com
Tel : 03 20 22 67 86
Directeur de la publication :
Christian Aucourt
Rédacteur en chef :
François Desmazière, Directeur
des affaires publiques de RTE Nord-Est
Comité de rédaction :
Jean-Louis Carlier, Vanessa Chouquet,
Christophe Delmer, July Le Roux,
Stéphane Pailly, Anne-Marie Reynard,
Eric Vanneaux et Vianney Aubert
Crédit photo :
Photothèque RTE
www.rte-france.com
Imprimé sur papier issu de forêt gérée
en développement durable
Sécuriser l’alimentation
électrique de
750 000 foyers
Dans le domaine de la protection de la faune et de
la flore, RTE s’est engagé dans une coopération
originale et prometteuse avec des partenaires belges.
51
02
08
REIMS
LAON
OIRY RECY
VESLE
ORMES
SEUIL
LISLET
VERTUS
DAMERY
CERNAY
FISMES
CERCEAU
SUIPPES
EPERNAY
CHEPPES
MURIGNY
CUPERLY
BETHENY
MANOISE
DORMANS
VEZILLY
LINGUET
MARDEUIL
EUROPORT
NOUETTES
ST-BRICE
BAZANCOURT
COMPERTRIX
MONTMIRAIL
SEPT-SAULX
GUIGNICOURT
PONTFAVERGER
PRIEURE (LE)
CHAUSSÉE (LA)
MORONVILLIERS
FERE-
CHAMPENOISE
AULNAY
(-AUX-PLANCHES)
RETHEL
400 kV
225 kV
63 kV
90 kV
RTE à Reims :
Quelques chiffres
Effectif : 105 personnes
3561 km de liaisons aériennes
23,4 km de liaisons souterraines
84 postes de transformation
Quelques clients
19 sites industriels, 10 sous-stations
SNCF, 2 sites de production électrique
Quelle est la place du secteur de l’électricité
en Champagne-Ardenne ?
La Champagne-Ardenne accueille de-
puis longtemps des sites de production
d’électrici d’origine nucléaire ou hydrau-
lique et cet accueil s’est confirau fil du
temps bien sûr sur le site de Chooz dans les
Ardennes puis de Nogent sur Seine. Ainsi, la
région produit 9% de l’électricité française,
la plaçant au 4ème rang des régions métro-
politaines. Plus récemment, la production
électrique par l’éolien se développe avec de
beaux projets en cours et à venir, ainsi la ré-
gion est parmi les cinq premières de France
en matière d’éolien. Le veloppement de
centrales photovoltaïques est à l’étude. Au
delà de la seule électricité, les projets de bio-
raffinerie notamment de 2nde génération et
des projets en termes de biomasse sont aussi
en préparation.
C’est dire que le secteur de l’électricité et
plus largement de l’énergie connaît un plein
essor ici, en Champagne-Ardenne.
Cette production est importante puisqu’elle
génère plusieurs milliers d’emplois au to-
tal en tenant compte des activités des
prestataires de maintenance. Elle permet
aussi le développement de partenariats de
recherche.
Quelles sont les attentes des acteurs ré-
gionaux concernant le réseau de transport
d’électricité ?
Compte tenu de l’investissement des ac-
teurs de cette région, de ses élus, des entre-
prises mais aussi de sa population en matière
de production d’énergie, la qualité de son
réseau de transport électrique est sensible. Si
la Champagne-Ardenne contribue autant à
la production nationale, sa population et ses
entreprises entendent néficier d’un réseau
d’électricià la hauteur de cette contribu-
tion et de ses projets de développement.
En cela il est important que nous ve-
loppions un travail commun afin d’anticiper
les besoins des prochaines années et des
décennies à venir. En effet cette région est
étendue, et se compose à la fois de besoins
en milieu rural, par finition épars, et du
besoins des agglomérations en croissance.
Plus largement, quels sont les projets en
cours pour le développement de la région ?
Plusieurs projets structurants pour le dé-
veloppement économique de la région sont
déjà initiés et commencent à montrer des
résultats.
Concernant les questions en lien
avec l’énergie, nous sommes particuliè-
rement attentifs aux travaux du pôle In-
dustries et Agro-Ressources. La Marne
accueillera le pilote de la bio-raffinerie de
2ème génération qui permettra de produire de
l’énergie sans puiser dans les parties nobles
de la plante. Déjà autour de Bazancourt la
zone d’activité se densifie depuis quelques
années et cela devrait continuer. Plus lar-
gement pour notre industrie, nous avons
renforcé nos actions en matière de dévelop-
pement durable (diagnostic énergie, bilan
carbone, éco-conception…) parce que des
opportunités sont à saisir dans ce domaine.
En matière d’innovation et de recherche,
l’accueil et le développement d’établisse-
ments d’enseignement supérieur sur notre
territoire constituent un enjeu majeur pour
renforcer les projets communs entre labora-
toires et entreprises. Les arrivées prochaines
de Sciences Po, de l’Ecole Centrale de Paris
aux côtés de l’Université de Technologie de
Troyes , des Arts et tiers Paris Tech (En-
sam), de Reims Management School et
d’ESC Troyes, déjà présents, sont les signes
tangibles de la dynamique enclenchée.
De même en matière de développement
international, les CCI avec Ubifrance et le
Conseil régional travaillent dans le cadre
d’actions communes au niveau régional avec
un ancrage territorial fort de nos équipes au
plus près des entreprises.
Autre concrétisation : l’aéroport de Pa-
ris Vatry, dans un contexte conjoncturel des
plus difficiles, accueille en test ses premières
lignes régulières low cost. Ce projet réu-
nit en partenariat des acteurs majeurs à la
fois des collectivités territoriales et des CCI.
Nous espérons de réelles retombées pour
la Champagne-Ardenne notamment grâce
au développement d’une offre touristique
adaptée.
Et en matière de projet de société ?
Au-delà de ces axes de travail, nous nous
investissons dans la qualité de vie de cette
région qui passe notamment par la dyna-
mique de son commerce de proximi et
de son offre de services que nous accompa-
gnons dans leur développement.
Nous avons aussi initié Génération Entre-
prendre, opération de sensibilisation de tous
les publics à la création d’entreprises, parce
que nous souhaitons que les Champarden-
nais et notamment les jeunes aient envie de
réussir ici.
Un développement concerté,
entretien avec François Cravoisier,
président de la Chambre de commerce et d’industrie de Reims et d’Epernay et
président de la Chambre régionale de commerce et d’industrie de Champagne-
Ardenne
Réso édition juillet 2010 3
2 Réso édition juillet 2010
S’investir
pour Reims
Dominique MAILLARD,
Président du Directoire
de RTE soutient la cam-
pagne de communication
et d’image de l’agglomé-
ration de Reims, témoi-
gnant de la volonté de
l’entreprise d’animer le
territoire et de participer
à son développement.
Champagne-Ardenne : un territoire en action
L’agglomération de Reims, et l’aire métropolitaine de
600 000 habitants sur laquelle elle rayonne, forment un en-
semble dynamique en matière d’infrastructures, d’enseigne-
ment supérieur et de développement économique.
L’accroissement de la consommation électrique de cette
zone alimentée par un seul axe à 400 000 volts et l’accueil
de nouveaux moyens de production (éolienne notamment),
nécessiteront le renforcement des capacités de transport
d’électricité.
Voilà le nouvel enjeu de RTE qui projette de s’y investir pour
les prochaines années.
ZOOM SUR REIMS
Sécuriser l’alimentation
électrique de l’agglo-
mération de Reims
François Cravoisier, président
de la Chambre de commerce
et d’industrie de Reims et
d’Epernay et président de
la Chambre régionale de
commerce et d’industrie de
Champagne-Ardenne
Carte du réseau électrique de l’agglomération de Reims,
alimentée par un seul axe à 400 000 volts.
1 / 2 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !