Guide de prévention et de traitement de la constipation
En soins palliatifs 2
MESURES NON PHARMACOLOGIQUES
(à suivre en tout temps)5
uVérifier les habitudes du patient et noter les selles au dossier;
uPromouvoir le confort du patient;
uRépondre le plus rapidement possible aux urgences fécales;
uCesser les médicaments qui peuvent causer de la constipation et qui sont
inutiles :
- Analgésiques narcotiques, agents cytotoxiques (alcaloïdes de la vinca),
neuroleptiques, antidépresseurs, anticonvulsivants, antispasmodiques,
antiacides à contenu élevé en sels d’aluminium (Amphogel®);
uAssurer une bonne hydratation (2 litres/jour si possible);
uEncourager la consommation de fibres alimentaires si possible lorsque
l’hydratation est suffisante;
u Favoriser le travail des muscles abdominaux (massages, exercices).
Notes :
1Chez le patient qui ne s’alimente pas, la digestion des sécrétions salivaires, gastro-intestinales et des débris cellulaires devrait quand
même produire des mouvements intestinaux à un rythme régulier.
2La constipation est directement proportionnelle à la dose de narcotique. Une évaluation régulière de la fréquence et de la consistance des
selles est indiquée afin d’ajuster les doses de laxatif.
3Émollient : vise à améliorer la consistance des selles.
4Stimulant : vise à régulariser la fréquence des selles.
5 En pratique, et malgré l’application des mesures non pharmacologiques, presque tous les patients sous opiacés ont besoin d’un émollient
(docusate) et d’un stimulant (sennosides) en phase préterminale et terminale.