Document 4

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ARLD: JOURNEE D’ECHANGE Septembre 6, 2014 Des démarches d’analyse de dilemmes d’éthiques 1) Les quatre boîtes de Jonson, Siegler et Winslade Indications médicales Les principes de bénéficence et de non‐
malfaisance 1. Quel est le problème médical du/de la patient‐e ? Est‐ce que le problème est aigu ? chronique ? critique ? réversible ? apparaissant ? terminal ? 2. Qu’est‐ce qui est le but du traitement ? 3. Dans quelles circonstances le traitement n’est pas indiqué ? 4. Qu’est‐ce qui sont les probabilités de succès des différentes options traitement ? 5. En somme, comment peux le/la patient‐e bénéficier des soins médicaux et infirmiers, et comment est‐ce qu’on peut prévenir le dommage ? Préférences du/de la patient‐e Le principe d’autonomie 1. Est‐ce que le/la patient‐ a été informé‐e des bénéfits et des risques, a compris‐e l’information, et a donné‐e son consentement ? 2. Est‐ce que le/la patient‐e est capable sur le plan mental et légal, et est‐ce qu’il y a de l’évidence d’incapacité ? 3. Si le/la patient‐e est capable sur le plan mental, quelles préférences est‐ce que le/la patient‐e a exprimé‐e avant ? 4. Si le/la patient‐e est incapable, est‐ce que le/la patient‐e a exprimé‐e des préférences avant ? 5. Qui est le/la représentant‐e approprié‐e a prendre des décisions pour le/la patient‐e incapable ? 6. Est‐ce que le/la patient‐e est prêt/e ou incapable de coopérer avec le traitement ? Si oui, pourquoi ? Suite sur la page suivante Élaboré par M. Shaha ‐ 1 ‐ Document de travail ARLD: JOURNEE D’ECHANGE Septembre 6, 2014 Qualité de vie Les principes de bénéficence, de la non‐
malfaisance et de l’autonomie 1. Qu’est‐ce qui sont les perspectives avec ou sans traitement pour un retour à la vie quotidienne/normale, et quelles déficits physiques, mentales, et sociaux est‐ce que le/la patient‐e peux éprouver même si le traitement a du succès ? 2. Est‐ce que le/la patient‐e est capable sur le plan mental et légal, et est‐ce qu’il y a de l’évidence d’incapacité ? 3. Si le/la patient‐e est capable sur le plan mental, quelles préférences est‐ce que le/la patient‐e a exprimé‐e avant ? 4. Si le/la patient‐e est incapable, est‐ce que le/la patient‐e a exprimé‐e des préférences avant ? 5. Qui est le/la représentant‐e approprié‐e a prendre des décisions pour le/la patient‐e incapable ? 6. Est‐ce que le/la patient‐e est prêt/e ou incapable de coopérer avec le traitement ? Si oui, pourquoi ? Facteurs contextuels Le principe de justice et de la fairness 1. Est‐ce qu’il y a des intérêts professionnels, interprofessionnels, ou commercials qui pourraient créer des conflits d’intérêt dans le traitement clinique du/de la patient‐e ? 2. Est‐ce qu’il y a d’autres parties que les clinicien‐ne‐s comme des membres de famille qui ont un intérêt dans la prise de décision clinique ? 3. Qu’est‐ce qui sont les limites imposées à la confidentialité du/de la patient‐e par les intérêts légitimes des troisièmes parties ? 4. Est‐ce qu’il y a des facteurs financiers qui créent des conflits d’intérêst dans les décisions cliniques ? 5. Est‐ce qu’il y a des problèmes d’allocation des ressources de santé restreints qui pourraient influencer la prise de décision clinique ? 6. Est‐ce qu’il y a des aspects religieux qui pourraient influencer la prise de décision clinique ? 7. Qu’est‐ce qui sont les aspects légaux qui pourraient influencer la prise de décision clinique ? 8. Est‐ce qu’il y a des considérations de recherche clinique et d’éducation qui pourraient influencer la prise de décision clinique ? 9. Est‐ce qu’il y a des aspects de public health et de la sécurité qui pourraient influencer la prise de décision clinique ? 10. Est‐ce qu’il y a des conflits d’intérêts dans les institutions et organisations (p. ex. hôpitaux) qui pourraient influencer la prise de décision clinique et le bienêtre du/de la patient‐e ? Légende : Traduction du modèle de Jonson, Siegler et Winslade ((2010, p. 8). Élaboré par M. Shaha ‐ 2 ‐ Document de travail ARLD: JOURNEE D’ECHANGE Septembre 6, 2014 2) Les scénarios de Doucet M., Mme Scénario 1 : Conséquences pour : Le/la bénéficiaire des soins Ses proches L’équipe des soins En vous référant aux principes de l’éthique biomédicale, au code de déontologie, quel(le)s valeurs et principes sont : privilégié(e)s négligé(e)s Élaboré par M. Shaha ‐ 3 ‐ Document de travail ARLD: JOURNEE D’ECHANGE Septembre 6, 2014 3) Doing right d’après P. Hébert Des problèmes d’éthique impliquent des conflits de valeurs ou de principes d’éthiques qui peuvent entrainer des différentes directions d’action. Des professionnels de santé peuvent être demandés de prendre des décisions dans de telles situations. Normalement, c’est un problème d’un‐ patient‐e ou d’une autre personne. Néanmoins, comme professionnels nous pouvons être demandés d’aider à l’autre d’identifier le problème et trouver une solution. Hébert propose 8 étapes pour arriver à une solution éthique de tels problèmes. Il est recommandé de prendre des décisions d’éthique en groupe. Etape 1 : Compiler les faits d’une situation au plus complet que possible Il est important d’obtenir le maximum d’information concernant la situation. Il faut alors connaitre le/la patient‐e, sa vie,sa famille, les relations avec la famille, l’histoire médicale, le pronostic, le traitement, etc., mais aussi le fardeau associé au traitement et à la maladie. Etape 2 : Identifier et clarifier le problème d’éthique, le dilemme d’éthique dans la situation Il est important qu’on trouve une formulation du problème d’éthique dans la situation. Alors, si l’on est en groupe, on aimerait être d’accord en groupe sur cette formulation, cet énoncé. Il est important qu’on soit claire sur le problème et qu’on sache ce qu’il faut être résolu. Etape 3 : Identifier des choix d’action dans cette situation On essaie alors d’identifier les directions d’action raisonnables. Cette liste d’alternatives ne doit pas être exhaustive. Mais les alternatives doivent être faisables et réalisables. Normalement on vise deux ou trois alternatives. Etape 4 : Considérer chacun des choix identifiés en vue de trois principes d’éthique fondamentaux Chacun des alternatives de l’étape précédente est maintenant considérer en lien avec trois principes d’éthique. Notamment on utilise les principes autonomie, bienfaisance/non‐malfaisance et justice pour cette considération. Une partie de ce processus est aussi d’identifier si les demandes du/de la patient‐e sont raisonnables ou sont en conflit avec les possibilités médicales ou ont d’autres enjeux. Etape 5 : Considérer d’autres acteurs et le contexte pour ne pas oublier ou négliger une personne/un fait important‐e A ce stade, on aimerait inclure d’autres personnes qui jouent un rôle important dans la situation. C’est acceptable de contacter ces personnes pour obtenir des clarifications, mais aussi de voir s’il y a des perspectives en conflit. Le même est vrai pour des circonstances autour comme les polices des institutions, les guidelines professionnels, les normes culturelles, ou bien les facteurs personnels et émotionnels. Dans cette étape‐là, on peut aussi différencier la force des vœux ou de la résistance du/de la patient‐e. Etape 6 : Prendre une décision d’entre les différents choix en considérant ce qui est le plus adéquat Élaboré par M. Shaha ‐ 4 ‐ Document de travail ARLD: JOURNEE D’ECHANGE Septembre 6, 2014 Cette partie du processus invite les personnes qui discutent le cas de prendre la meilleure décision d’après leurs perspectives. Même si cette décision n’est pas acceptée unanimement, on devrait être capable de la défendre maintenant. Mais il faut être flexible et prête à changer si les circonstances ou d’autres éléments changent. Etape 7 : Examiner la décision prise d’une manière critique Après cette prise de décision, une réflexion critique de cette décision doit être menée. Il faut considérer les circonstances dans lesquelles une différente direction d’action aurait été prise. On considère également le cas du refus de la décision, ou bien le cas des manques de possibilité d’implantation de la décision. Il est important qu’on peut sortir en disant : j’ai pris la meilleure décision et je peux rester tranquille avec. Si jamais, on n’est pas contente, on se sent mal à l’aise, il faut reconsidérer la démarche et évaluer à chaque étape les décisions prises. Hébert recommande qu’on considère aussi le rôle des personnes impliquées dans la prise de décision. Etape 8 : Faire la bonne chose en vue de tous les aspects (Hebert, 2014, pp. 14‐19) Les faits
Où est le dilemme? Quelles sont les choix envisageables?
Bienfaisance/non‐
malfaisance Que faire pour le patient? Bénéfices, risques, inconvénients
Autonomie
Justice
Que veut le patient?
capacité de discernement
(ou volonté présumée)
Est‐ce équitable?
(vis‐à‐vis d'autres patients,
des soignants, de la société)
Contexte
Être attentif aux singularités du cas concret
Proposition
Quelle attitude adopter?
Critique de la proposition:
Valeurs promues, valeurs Élaboré par M. Shaha ‐ 5 ‐ Document de travail ARLD: JOURNEE D’ECHANGE Septembre 6, 2014 Littérature Doucet, H. , Larouche, J.‐M., & Larouche, J.‐C. (2000). Ethical deliberation in multiprofessional health care teams. Ottawa: University of Ottawa. Hebert, Philip Charles. (2014). Doing right : a practical guide to ethics for medical trainees and physicians (Third edition. ed.). Jonsen, Albert R., Siegler, Mark, & Winslade, William J. (2010). Clinical ethics : a practical approach to ethical decisions in clinical medicine (7th ed.). New York: McGraw‐Hill Medical. Élaboré par M. Shaha ‐ 6 ‐ Document de travail 
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