PAC ANALYSE 2014/24
structures féodales au travers de plusieurs révolutions. La révolution industrielle
en Angleterre et la révolution française où, en 1789, la bourgeoisie pulvérise la
noblesse et abolit l’ordre hiérarchique de l’ancien régime.
Au XIXème siècle, l’irrésistible montée du capitalisme industriel avec dans la
seconde moitié du siècle une deuxième révolution industrielle, fondée notamment
sur l’électricité et la chimie.
Fin XIXème et début XXème siècle, c’est l’ère de l’impérialisme avec le partage
du monde et l’amplification de l’exploitation des colonies.
L’entre-deux guerres mondiales qui voit se développer une crise majeure de
superproduction.
La période 1945-1980 qui illustre le grand bond en avant du capitalisme, ce que
certains ont appelé Les trente glorieuses, et qui a permis une croissance
continue de la production et de la consommation.
Enfin, des années 70 à nos jours, une crise longue et profonde et des mutations
du capital (globalisation et financiarisation) dont nous cherchons en vain une voie
de sortie.
Pour simplifier, soulignons à chaque étape, l’étroite interdépendance entre de
multiples facteurs qui en s’entrecroisant ont permis l’émergence et l’hégémonie
mondial du capitalisme au cours des siècles :
Des facteurs scientifiques : la révolution scientifique (Bacon, Galilée, Copernic,
Kepler, Newton, Watts, Carnot, Einstein,…) a permis de forger, au fil du temps,
un cadre de compréhension du monde, fondé principalement sur les
mathématiques, capable de transformer et d’exploiter les ressources naturelles
comme jamais auparavant.
Des facteurs techniques, directement issus des découvertes scientifiques,
(machine à vapeur, moteur à explosion, machine à tisser, chemin de fer,
automobile, électricité, chimie, nucléaire, informatique…) qui ont à chaque fois
transformé la nature de la production industrielle.
Des facteurs idéologiques, qui ont bouleversé les visions du monde en passant
d’une attitude contemplative à une attitude active et transformatrice des
écosystèmes : émergence de la rationalité, de l’humanisme, des concepts de
progrès, d’avenir, de propriété privée, de liberté, de bien-être, d’intérêt, et de
modification du rapport au temps. (Descartes, Diderot, Hegel, Marx, Smith,
Keynes,… et ce au travers de la philosophie et de la naissance des sciences
sociales au XIXème siècle).
Des facteurs politiques au travers d’une économie de puissances dominantes
(l’Espagne, la Hollande, la France, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, les pays
émergents…) en rivalité constante qui aboutit aujourd’hui à une occidentalisation
du monde.
Des facteurs sociologiques par la genèse puis la domination de la bourgeoisie,
dans sa lutte contre la noblesse puis contre le prolétariat, seule classe sociale à
assurer une révolution permanente des rapports de production, malgré les
conquêtes du mouvement ouvrier et les luttes de libération nationale des peuples
colonisés. Jusqu’à aboutir à une oligarchie financière et multinationale qui
triomphe aujourd’hui.
Des facteurs économiques par l’apparition progressive de la main d’œuvre
surnuméraire qui va alimenter les fabriques, les manufactures, puis les industries
et enfin les services. Notons ici le principe de la division, croissante, du travail
allant vers une spécialisation toujours plus précise des tâches, tant à l’échelle