F.FORQUET M2Onco2011 - Master Pathologie Humaine

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La Présentation Antigénique
Dr Frédérique FORQUET
Centre d’Immunologie de Marseille-Luminy
Présentation d’autoAg,
d’Ag viraux ou bactériens
(glycopeptides et
glycolipides) à des T
CD4+ ou CD8+ ou NKT
Connaître les mécanismes de la présentation antigénique permet :
- de mieux appréhender les épitopes antigéniques
au sein d’un antigène afin de les utiliser ou de les manipuler
- de favoriser la présentation d’un antigène donné
dans un but thérapeutique ou de vaccination.
Molécules du CMH de classe I ou II « classiques »
- Classe I : HLA A, B, C
ou H2 K, D, L
- Classe II : HLA DP, DQ et DR
ou H2 IA et IE
Molécules très polymorphiques à expression codominante
qui interviennent dans la présentation antigénique
Gènes
A
B
C
Allèles
396
699
198
Protéines Allèles Nuls
319
24
609
19
161
2
Molécules du CMH « non classiques »
Molécules non polymorphiques, à expression restreinte
Classe Ib : H2 M3 présente des peptides n-formylés acquis par autophagie
HLA G dans le trophoblaste intervient dans l’interaction mère-fœtus
HLA E présente des peptides signal
HLA F et H ont une niche à peptides fermée
Classe IIb : HLA DM et DO
Les molécules du CMH de classe I et II
sont des récepteurs à peptides
Molécule de classe I
Molécule de classe II
Fixation de peptides du soi et de peptides du non soi
Niche : α1-α2
Peptides endogènes
Niche : α1-β1
Peptides exogènes
8-10 aa (ancrage N et Cterm)
15-25 aa
Reconnaissance des complexes CMH-peptide
CMH I-peptide
Lymphocyte T CD8+
CMH II-peptide
Lymphocyte T CD4+
à fonction cytolytique
à fonction auxilliaire
Cross-Présentation
La nature des peptides présentés est déterminée par :
- La
- La
- La
- La
- La
voie d’entrée de l’antigène dans la CPA
compartimentalisation intracellulaire
nature des protéases rencontrées
structure de l’antigène
fixation des antigènes sur les molécules du CMH
La Présentation Antigénique restreinte par
les molécules du CMH de classe I
Aquisition de protéines
Ubiquitination
Transport
vers la
surface
Chargement des CMH I
Délivrance au RE
Dégradation
IFNγ
Activation mTOR
Micro ARN
Vyas et al Nat. Rev 2008
Les 6 étapes de la présentation d’un Antigène
par les molécules du CMH de classe I
Les peptides destinés à la liaison avec une molécule de CMH I
proviennent préférentiellement de protéines cytosoliques néosynthétisées plutôt que de dégradation protéique.
- Protéines « vieillissantes » (Goldberg 1976)
- DRiPs (defective ribosomal products) (Yewdell 1996)
La synthèse protéique fait 30% d’erreur :
Arguments :
• Erreurs de transcription, de splicing
• Erreurs de traduction : Initiation inappropriée, Terminaison prématurée, non
terminaison, Cadres de lecture alternatif, Mauvaise incorporation d’aa,
Modifications post-traductionnelles inappropriées
• Erreurs dans l’assemblage des sous-unités et la conformation des proteines
• Erreurs de ciblage des protéines
•Le protéasome dégrade une grande fraction des protéines nouvellement synthétisées Schubert et al Nature 2000.
•Des peptides provenant de régions non codantes d’ARNm peuvent être présentés. Schwab et al Science 2003
• Des épitopes sont produits par épissage Vigneron et al. Science 2004, Hanada et al Nature 2004
Grande réactivité de présentation de peptides indépendamment de la ½ vie des protéines
Les protéines cytosoliques sont dégradées
par le protéasome
20 S 700-750kDa
4 anneaux
SU α externes (vert)
SU β externes (bleu et rouge)
Le Protéasome se retrouve déjà chez les archaebactéries et les eucaryotes primitifs. Le protéasome
d’insecte est capable de produire des épitopes.
Le protéasome a trois activités enzymatiques principales :
- SU β1 activité Caspase like ; clivage après aa acides
- SU β2 activitéTrypsine like ; clivage après aa basiques
- SU β5 activité Chymotrypsine like ; clivage après aa hydrophobes
Le protéasome 20S s’associe à des complexes régulateurs PA700 et PA28 (forme 26S active) qui ouvrent le
canal pour permettre le passage de protéines.
L’Immunoprotéasome trois SU du protéasome remplacées et contrôlées par l’IFNγ :
β1i / LMP2, β5i / LMP7, β2i / MECL1) favorise la présentation antigénique restreinte par les
molécules de classe I. Activité trypsine et chymotrysine like favorisée
L’immunoprotéasome préserve la viabilité cellulaire en situation de stress oxydatif induit par l’IFNγ
Bialy et al Cell 2010
Protéasome Constitutif
Immunoprotéasome
26S
T1/2 =120h
20S + PA28
T1/2 =21h
+ LMP2, LMP7, MECL1
Activité Trypsine favorisée
peptide à Nterm + longs
Le protéasome est impliqué dans la dégradation de l’antigène car :
- Les sous-unités LMP 2 et 7 du protéasome sont codées dans le CMH près de TAP. La délétion des SU
LMP2 et 7 du protéasome affecte la présentation. (Fehling 1994 Science, Van Kaer et al 1994 Immunity)
- Des inhibiteurs sélectifs du protéasome bloquent spécifiquement la présentation d’antigènes classe I
restreints (Rock et al 1994 Cell)
Le système à Ubiquitine est impliqué dans l’apprêtement d’un antigène :
- L’augmentation de la dégradation d’une protéine virale associée à de l’ubiquitine favorise la formation
d’épitopes reconnus par des CTL.(Townsend et al 1988 J exp Med)
- La présentation d’OVA est diminuée à la température restrictive dans des mutants cellulaires
thermosensibles pour l’enzyme E1. (Michalek et al 1993 Nature)
- Des protéines modifiées en Nterm pour être plus sensibles à l’ubiquitination augmentent les réponses
CTL. (Grant et al 1995 JI, Toberty et al 1997 J Exp Med)
Le Thymoprotéasome
Découvert dans les cellules corticales thymiques (cTEC)
impliquées dans la sélection positive des T CD8+ (Murata et al 2007)
β5T + β1i/LMP2+ β2i/MECL1
β5T clivage après aa hydrophiles et diminution de l’activité chymoT
Production de peptides de faible affinité pour cl. I
Souris KO β5T- sévère réduction des thymocytes CD8+
Thymoprotéasome nécessaire à la sélection positive des
LT CD8+
Le Protéasome produit des peptides avec un Cterm
favorable à la fixation au CMH I, mais la plupart
nécessitent un redécoupage en Nterm.
Des épitopes sont produits en l’absence de protéasome.
Il existe d’autres peptidases dans le cytosol et dans le RE
qui participent à l’apprêtement et à la présentation de peptides par le CMH I
Protéases cytosoliques :
- La Leucine Aminopeptidase (LAP) clive un AA en Nterm
- La Bléomycine Hydrolase (BH)
- La Puromycine Sensible Aminopeptidase (PSA)
- La Thimet Oligoendopeptidase (TOP) détruit de nombreux
- épitopes et limite ainsi la présentation de peptides
- La Tripeptidyl peptidase (TPPII) qui a une activité amino- et
endo-peptidase (clive après Lys) est capable de produire sans intervention
du protéasome des épitopes avec des extrémités Cterm et Nterm correctes
mais peut aussi re-découper des peptides produits par le protéasome.
Elle est essentielle pour les longs peptides de 14-17 aa.
Protéases du RE :
- ER Aminopeptidase 1 (ERAP1 + 2) favorise ou limite la présentation
de peptides par différents allèles de CMH I.
Toutes ces protéases qui modifient ou détruisent
des épitopes influencent quantitativement et qualitativement
le répertoire de peptides qui peut s’associer aux différents
allèles de CMH I
La PDI (protein disulfide isomerase) régule
l’état d’oxydoréduction de la niche à peptide
des classes I et la fixation des peptides.
Neefjes et al Nature 2011
TAP transporte des peptides du cytosol au RE
Translocation
du peptide
ATP dpt
Fixation du peptide
ATP indpt
TAP transporte des peptides de 8-16 aa (-> 40 aa) et les sélectionne via TAP2 sur leur Cterm
(hydrophobe ou basique pour TAP humain). Les résidus en Nterm affectent l’affinité du peptide
pour TAP.L’affinité de TAP pour un épitope est proportionnelle à l’efficacité de sa présentation.
Déficiences en TAP associées à des Cas de BLS, une inflammation chronique des voies respiratoires et
lésions nécrotiques granulomateuses de la peau, des cas d’Autoimmunité, des carcinomes métastatiques
qui inhibent TAP au niveau transcriptionnel et traductionnel, des infections virales ex ICP 47 de HSV,
US6 de HCMV, UL49.5 de BHV qui bloquent TAP.
The Peptide Loading Complex
Editing and recycling
Golgi -> PM
- BiP et la Calnexine (CNX) se fixent sur la chaine lourde (HC) des classe I
- La Calréticuline (CRT) vient se fixer sur les complexes HC-β2m
- ERp57 s’associe de façon covalente à la Tapasine et stabilise les classe I
- La Tapasine (Tpsn) s’associe aux complexes HC-β2m et à TAP. Elle retient
les molécules de classe I dans le RE via des vésicules Cop1, maintient la niche
ouverte et favorise la fixation des peptides de haute affinité
La sélection du répertoire de T CD8+ dans le thymus dépend qualitativement et
quantitativement de l’assemblage des classes I dans le PLC.
En périphérie l’efficacité de présentation est fonction des antigènes (allèles classe I
+ ou – dépendants de la tapasine et cross-présentation).
Neefjes et al Nature 2011
On ne peut pas prédire les peptides qui seront présentés par les molécules de classe I
et pourquoi certains sont immunodominants
L’accumulation de protéines mal conformées dans le RE est régulée par la
Réponse UPR (unfolded-protein-response)
Dans les cellules non « RE stressées » BIP bloque les voies de signalisation via IRE1, ATF6 et PERK
L’accumulation de protéines mal conformées dans le RE mobilise BIP et active ces différentes voies
La Réponse UPR
Todd et al Nat. 2008
La voie IRE1 peut conduire à de l’autophagie via JNK voire à de l’apoptose via la caspase 12 ou
via des membres de la famille BCL2 qui se lient à XBP1
IRE1 active de nombreux gènes dont la transcription des CMH II via UPRE
ATF6 migre dans le Golgi et va activer via ERSE de nombreux gènes dont la transcription de BIP
PERK peut causer un arrêt de la cellule en G1 et active d’autres gènes via UPRE
Accumulation de protéines mal conformées
vues comme AutoAg
Libération de néo-Ag ou d’autoAg liés à UPR
Perte de Tolérance
Augmentation de la voie de dégradation du RE
Todd et al Nat. 2008
Une dérégulation de la réponse UPR peut conduire à des MAI
Echappement à la présentation classe I restreinte
Cytokines
Ebna 1
Pp65 HCMV
MulV
Tat HIV peptides
UL 83
US6
ICP47 HSV
PRV / BHV
proteasome
Dégradation
K3 MHV
proteines
JAK/STAT
H/MCMV
E5 BVP
E1A Ad12
US11
US2
Vpu
TAP
Tapasine
CMH I
UL18
UL16
UL40
UL142
US3
E3-19K
MCMV
Nef
VSV
NK
Dégradation
K3/K5
Nef
Lysosome
ERGIC
CMH II
Transcription
endosomes
E6
Noyau
Golgi
RE
immunoévasines
antigene
Echappement aux voies TLR et RLR
Les différentes sources de peptides pour la présentation classe I restreinte
Cross présentation
Des Ag exogènes particulaires peuvent être présentés
par des molécules du CMH de classe I
Observée par Bevan en 1976
Mise en évidence par Rock en 1990 que les DC (CD8+ matures) et les Macrophages
peuvent cross-présenter
Rôle primordial dans l’immunosurveillance des tissus périphériques antivirale et
anticancéreuse
Les antigènes cross-présentés :
Protéines (Ag-AC), protéines – Hsp (Hsp 70, 90), peptides, acides nucléiques
Ag matures, souvent particulaires, à durée de vie longue
Intérêt pour l’activation des LT CD8+ et pour la vaccination : immunité
protectrice avec Ag particulaire, ciblage d’Ag et thérapie cellulaire
3 modèles expliquant la cross-présentation
:
Pulendran et al Nat Immunol. 2008
Modèle 1 TAP dept, Brefeldine A sensible
Modèle 2 TAP dept, Sec 61 dept, BFA insensible
Modèle 3 TAP dept, Sec 61 Indept, BFA insensible, primaquine sensible mais TLR4 et MyD88 Dept
Burgdof et al Nat Immunol 2008
Différence dans la qualité de la présentation et de l’activation T
Les Proteines Heat-Shock (Hsp) sont
des récepteurs à peptides
-10 familles de Hsp avec 1-5 représentants monoalléliques
- Les Hsp (gp96, Hsp 90 et Hsp 70) sont des molécules chaperon qui
sont capables de lier des épitopes antigéniques, de rentrer dans les
cellules par différents récepteurs et d’activer des LT .
-Les complexes Hsp-peptide peuvent être présentés par des molécules
de classe I. Mise en évidence d’une voie protéasome et TAP dépendante
pour gp96 et d’une voie TAP indépendante pour Hsp70.
Hsp70
Connexin expression in cells on the immune system
Neefjes et al 2007
Les connexines constituent les jonctions Gap entre les cellules
et participent à la cross présentation
Vyas et al Nat. Rev 2008
Programmed cell death ligand
Survie
IL12
TNF-related apoptosis-inducing ligand
CTL activé par une DC non « licenciée »
Mort
lors de la rencontre secondaire avec l’Ag
L’activation de T CD8+ via la crossprésentation par des DC nécessite
une DC « licenciée » avec l’aide de T CD4 activés ou de NK Kurts et al Nature Rev. Immunol 2010
La Présentation restreinte par
les molécules de classe II
La Présentation d’antigènes associés
aux molécules du CMH de classe II
est limitée aux CPA professionnelles
Neefjes et al Nature 2011
Capture de l’Antigène
- Endocytose par phase fluide
- Endocytose médiée par un récepteur (+ efficace)
Ex Récepteur au mannose, aux protéines du complément, FcR, BCR,TLR
-> Effet quantitatif : 1000 à 10000 X moins d’Ag nécessaire
Concentration dans certains compartiments intracellulaires
-> Effet qualitatif : BCR, TLR favorise la présentation, FcγRIIB1 inhibe
la présentation, Mannose R favorise la cross-présentation)
Ciblage dans certains compartiments
Si l’Ag se lie à des récepteurs au Mannose il est ciblé dans un Endosome précoce stable
et peut être cross-présenté par des CMHI Burgdof et al Nat Immunol 2008
Si l’Ag est endocyté par pinocytose ou via des récepteurs scavenger il est ciblé aux lysosomes
et est présenté par des CMHII
Régulation de la maturation des phagosomes (acidification, remodelage
de l’actine, Activité caspase qui empêche les classes II d’aller en surface dans les
DCi, l’ubiquitinylation des classes II)
- Macropinocytose
- Phagocytose
Endocytose facilitée par le Ciblage de peptides sur certains récepteurs via des AC
(ex AC anti DEC205 couplé à des peptides tumoraux), Fc, des récepteurs au complément ou à
certaines lectines
Le BCR favorise la présentation via :
- l’endocytose des antigènes
- la protection d’épitopes
- le ciblage des antigènes dans
les MIIC
Les Toll Like Receptors (TLR) influencent :
- la dynamique de l’acquisition de l’Antigène. Un Ag couplé à du LPS (ligand TLR4) est mieux présenté que
l’Ag seul car favorise le chargement en peptide des molécules de classe II Blander et al Nat 2006
-les réarrangements du cytosquelette d’actine West et al Science 2004
- la biosynthèse des molécules du CMH et l’hydrolyse de Ii
- la formation des tubules endo-lysosomaux qui dans les DC délivrent les complexes CMH II-p à
la membrane plasmique Chow et al Nat. 2002
- le recrutement de TAP à la surface d’endosomes précoces favorisant la cross-présentation
d’Ag exogènes Burdof et al Nat Immunol 2008S
- la maturation des DC
- l’association des classes II avec CD40 et BTK
Dégradation des Antigènes
Les protéines peuvent s’agréger et former
un réservoir d’Ag
Combinatoire d’enzymes pour produire un épitope
Des Cathepsines sont impliquées dans la formation d’épitopes T.
Leurs actions peuvent être soit redondante soit spécifique
Ex 2 épitopes du HEL sont produits par la cathepsine S, un autre est indépendant des protéases à cystéines.
La réductase lysosomale inductible par l’IFNγ (GUILT) présente dans les MIIC
intervient dans la production d’épitopes issus de protéines ayant des ponts SS
Les protéases influencent la sélection des épitopes
Des mélanomes classe II+ sont GILTneg -> répertoire de peptides altérés -> non réponse ou Tolérance
Protéases et inhibiteurs de protéases
régulent le transport des molécules de classe II
Les différents compartiments de la voie d’endocytose de pH de plus en plus acide
ont des contenus en protéases variés qui doivent être régulés.
Les formes p43, p45 de Ii :
Elle sont exprimées à des taux qui varient avec les CPA 10% pour les B, 40% pour les DC
L’exon 6b présent dans les forme p43-45 code pour un domaine de 64 aa décrit comme un
inhibiteur de protéase capable d’inhiber la cathepsine L ou S , la papaïne.
Dans la voie endocytique, p43-45 en pourrait réguler la présentation antigénique en
inhibant la dégradation des antigènes sensibles aux cystéines protéases et favoriser la
présentation d’antigènes trop rapidement dégradés
La cystatine C :
Inhibiteur de la cathepsine S impliquée dans la dégradation de Ii
Son expression est régulée quantitativement et qualitativement dans les DC
DC Immature : expression x3 de cystatine C, localisée dans les LE -> cathepsine S inhibée
DC Mature : cystatine C en plus faible quantité, localisée dans le Golgi -> cathepsine S
active -> Ii dégradée -> présentation antigénique favorisée
La nature des protéases varie en fonction :
- des différents compartiments de la voie de l’endocytose
- de la CPA et de son état de maturation
Dans les macrophages la cathepsine Z est la première à rentrer dans le phagosome,
les cat L et S sont retrouvées dans les LE et la cat B est active dans tous les
compartiments de la voie de l’endocytose
Dans les DC matures, la libération des protéases est moins rapide et donc réduit la
destruction de déterminants antigéniques sensibles.
Les modifications post-traductionnelles altèrent le répertoire de peptides
accessibles aux LT CD4+ ou CD8+ et peut influencer l’apprêtement des protéines
L’ubiquitination des molécules du CMH
contrôle la présentation dans les Cellules Dendritiques
CMH II
Compartiments
de dégradation
DC mature
DC Immature
CMH II en surface
CMH II intracellulaire
Endocytose importante
Peu de présentation
Surveillance des tissus
(Induction de la synthèse
des classe II et diminution
de leur dégradation)
Ubiquitination des CMH II
Présentation
antigénique
réprimée
Ubiquitination des CMH II
Présentation
antigénique
activée
L’ubiquitine ligase MARCH I, ciblant les molécules de
CMH II et de co-stimulation, est réprimée pendant
la maturation des cellules dendritiques afin de
permettre une présentation antigénique efficace.
De Gassart, et al. PNAS 2008
Endocytose faible
Migration dans les tissus
lymphoïdes
Présentation Agique
optimale
Cellules dendritiques immatures
Silencing
MARCH I
CMH II
est DÉGRADÉ dans
les compartiments
endocytiques tardifs
Endosomes tardifs
CMH II
Endosomes precoces
CMH II
est STABILISÉ
et DÉROUTÉ vers
les endosomes précoces et
la membrane plasmique
Les protéines MARCH sont-elles dérégulées dans les
cellules dendritiques présentant les antigènes tumoraux?
Différentes molécules chaperon stabilisent
les molécules de classe II dans le RE
Les dimères αβ des molécules de classe II s’associent
transitoirement avec la Calnexine, GRP94, ERP72 et BIP.
BIP et la Calnexine restent associés avec les chaînes αβ et Ii jusqu’à
la formation de complexes nonamériques (αβ)3Ii3 correctement repliés
La chaîne invariante (Ii)
(variants p33 p35)
- Protéine chaperon pour les molécules du CMH de classe II
- Elle retient transitoirement les classe II dans le RE
- Elle protège leur sillon d’une association avec des peptides endogènes dans le RE
- Elle adresse les molécules de classe II dans la voie endocytique où elle sera dégradée
Dégradation de Ii :
AEP : asparginyl endopeptidase
Des inhibiteurs de la Cathepsine S sont développés pour le traitement de maladies autoimmunes.
((Vasiljeva et al 2007)
Les antigènes sont aussi dégradés par les cathepsines B, S, L + AEP
Une protéase peut produire un épitope ou le détruire.
Ex : AEP contrôle la production d’un épitope de TTCF dans les B et
empêche la présentation de MBP dans les APCs thymiques.
CLIP se lie à n’importe quel allèle de molécule de classe II
mais avec des affinités différentes
Sélection des peptides de haute affinité grâce à HLA- DM
ou H2-M
ESCRT: Endosomal Sorting Complex Required for Transport machinery
- Molécule de classe II non classique peu polymorphe avec une niche très fermée
localisée dans la voie endosomale. Elle interagit avec les classes II sur les vésicules
internes des MIIC (Zwart 2005)
- Elle a un rôle de molécule chaperon
- Elle catalyse l’échange entre CLIP et un peptide antigénique
- Elle sélectionne les peptides immunodominants ayant une haute affinité pour
les classes II basé sur leur stabilité et leur conformation
- Les tétraspanines forment un réseau d’interaction entre DM et Classe II
En condition inflammatoire il existe une présentation DM indépendante
La présentation de conformers aux LT pourraient être importants pour les maladies autoimmunes
H2-O ou HLA-DO
- Molécule de classe II non classique peu polymorphe associée à H2-M ou HLA-DM
- Expression restreinte aux Lymphocytes B, DC et aux mTEC
- H2-O est un senseur de pH. Régulateur négatif de l’échange de peptides
catalysé par H2-M en limitant l’intervalle de pH dans lequel la molécule DM
est active (DO dégradé dans les MIIC) et en la concentrant dans les compartiments
où sont internalisés les antigènes via le BCR
- H2-O contrôle l’activation B et leur entrée dans les centres germinatifs Draghi et al PNAS 2010
- Important pour les processus de Tolérance Denzin et al J. Clin. Invest 2010
2008
Les compartiments de chargement en peptides
MIIC
MIIC compartiment hétérogène
Exosomes utilisés comme vecteurs en thérapie anti-tumorale
Les MVB sont les compartiments de chargement des molécules de classe II en peptide.
Ces complexes rejoignent la surface soit par :
- fusion directe des MVB avec la membrane plasmique. Favorisé par l’activation de TLR.
Complexe d’exocytose (743 kDa) sec3,5,6,8,10,15, exo 70,84 (Hsu et al Int rev Cytol 2004)
Les vésicules internes sont excrétées sous forme d’exosomes.
- formation de tubules entre la membrane du MVB et les vésicules internes dans les
DC matures. Des vésicules dérivées de l’extrémité de ces tubules emmènent les classe II
à la surface cellulaire au niveau de l’interface entre la CPA et le lymphocyte T.
Les tubules sont induits par l’Ag et nécessitent la maturation des DC par des ligands TLR.
Ils contrôlent et polarisent la synapse
Le transport es t contrôlé par des facteurs tels que le cholestérol, le pH, des kinases et des GTPases.
DC
Intervention de Rab7 et RILP impliqués
dans l’engagement des moteurs
moléculaires. (Rocha et Neefjes 2008)
Vyas et al JI 2007
Exosomes
Petites vésicules intraluminales provenant de MVB et libérées après fusion
avec la membrane plasmique. Elles sont utilisées pour éliminer des protéines obsolètes.
Produits par différents types cellulaires : LT, LB, DC, cellules tumorales, cellules épithéliales
intestinales, neurones.
Composition : enrichis en CMH I et II, chaperones, rab, enzymes, integrines,
molécules d’adhésion, protéines du cytosquelette et des rafts, tetraspanines.
Immunostimulants : activation de T CD4+ (Raposo 1996) avec des exosomes purifiés de LB,
utilisation d’exosomes de DC (DEX) en thérapie anticancéreuse (Zitvogel 1998)
DEX utilisés en immunothérapie anticancéreuse : conditions optimales pour le chargement
en peptides, étude de l’immunogénicité : activation de T CD4 + et de T CD8+, utilisation de ligands
de TLR3 et 9 ou de LPS pour faire maturer les DC ou de cyclophosphamide pour inhiber les Treg,
test de MFG-E8 pour cibler les exosomes sur les DC humaines de l’hôte.
Utilisation d’exosomes purifiés à partir de cellules tumorales (TEX) comme source Agique pour
activer
via des DC matures des CTL. Attention les TEX peuvent avoir un effet inhibiteur sur les NK et LT
Essais cliniques : à Curie test de DEX + MAGE 3 en phase III/IV sur des patients atteints de
mélanome
Essai en phase I sur des patients atteints de cancer du poumon (NSCLC) à métastase.
Essais cliniques
En utilisant des exosomes
de DC
En utilisant des exosomes
de tumeurs
Essais de Manipulation de
la voie de présentation
Classe II restreinte
Targeting to endocytyc or autophagic receptors
Targeting
and processing
Use of noble metals to displace peptides on
class II molecules
Amines
Antiproteases
Altered peptide ligands
Chamuleau 2006
Neefjes Cur. Op. Immunol 2011
Différentes stratégies utilisées par les pathogènes
pour échapper à la présentation antigénique
Des peptides endogènes accèdent aux endosomes pour être présentés par les CMH II
Vyas et al Nat. Rev 2008
Les molécules du CMH de classe II peuvent aussi présenter
des antigènes d’origine cytosolique
CROSS-PRESENTATION
Dans les LB 20% des Ag proviendraient de sources
intracellulaires
L’Autophagie est une voie de dégradation qui délivre des
constituants cytosoliques dans les lysosomes
Plusieurs voies :
Macroautophagie (3) : formation d’une vésicule de 0,5-1,5
mm qui englobe du matériel cytosolique
et fusionne avec les lysosomes et les LE -> compartiment multi
vésiculaire et multi lamellaire (MIIC)
- Autophagie médiée par des protéines chaperons (2) :
translocation de protéines cytosoliques via le transporteur
Lamp 2a assisté de Hsc 70
Protéines ciblées pour la présentation classe II restreinte :
- les protéines à durée de vie longue
- les protéines qui échappent au protéasome
Rôles dans :
- les agrégats protéiques (maladies neurodégénératives)
-> l’immuno-surveillance contre les pathogènes
intracellulaires (échappement de Shigella,
L’autophagie peut être déclenchée par :
- Privation
Listeria…)
- IFN I et II (inhibition par des cytokines Th2: IL4et IL13), -> la sélection thymique (cellules corticales
- des ligands de TLR
sélection +)
- surexpression de protéines
-> l’initiation et le maintien de la réponse immune
dans les tissus enflammés
L’autophagie favorise la présentation antigénique classe II restreinte
L’autophagie favorise la maturation des phagosomes et la maturation des DC
La macroautophagie est constitutive dans les DC (Schmid et al immunity 2007) et induite par TLR4 et 7
ou des cytokines dans les macrophages
Des ligands de TLR ex ssRNA, favorisent le recrutement de beclin 1 sur le phagosome et LC3.
Mécanisme dépendant de ATG5 et 7.
L’autophagie permet la délivrance de Ligands de TLR dans les endosomes et donc leur présentation
antigénique. Chez des patients atteints de maladie de Crohn, la déficience en NOD2 induit une
réduction de l’autophagie et une persistance bactérienne Cooney et al Nature Med. 2010
L’autophagie dans les mTEC est impliquée dans la sélection positive et négative des LT.
EBNA 1 effecteur du virus Epstein Barr peut bloquer les mécanismes d’autophagie. ICP34.8 du
virus Herpès s. 1 interagit avec beclin 1, icsB de Shigella f. compète avec ATG5
L’autophagie favorise la présentation antigénique classe I restreinte
Elle permet de dégrader des protéines cytosoliques ubiquitinylées, les protéines contenues
dans les agrésomes (DALIS), les peptides présentées par H2M3.
Autophagie dépendante de ATG5 et 7.
Les peptides qui s’échappent des Autophagosomes sont présentés par des molécules de classe I
par une voie TAP dept.
Ciblage des antigènes dans les autophagosomes
Spécificité de présentation dans différentes CPA
Lymphocytes B :
- utilisation du BCR pour capturer et concentrer les Ag dans les MIIC.
- Expression de DO (B mature naif > B act) qui contrôle l’échange de peptide
par DM, limite la fonction de DM aux MIIC et favorise la présentation par
les B act.
Macrophages :
La phagocytose lyse antimicrobienne + production de médiateurs inflammatoires.
Les macrophages doivent être activés par IFNγ ou GMCSF
Nombreuses protéases en + des cat B et S : cat Z, F, L, K, H
Différents compartiments de chargement en peptide : le phagosome, MIIC, des
compartiments de recyclage après phagocytose. (LE après micropinocytose)
Beaucoup de peptides présentés par CMH II proviennent du Cytosol par
autophagie.
Une exposition prolongée de PAMP peut diminuer la présentation par les
macrophages ex : lipoprot. de mycobact et TLR 2.
Cellules dendritiques :
-DC Imm. CMH II dans les LE (MVB, MIIC) VATPAse et NOX2 pas efficacement
recruté et assemblé.
-DC Mat CMH II transférés dans la membrane externe des MVB riche en DM.
Réorganisation des MVB en tubules qui se dirigent vers la membrane plasmique et
pointent vers l’interface DC/T
Redistribution des CMH II mais aussi des cathepsines B, S, L, H vers les LE et
activation de la pompe à protons pour favoriser l’activité des protéases
Capacité d’activer les T naifs
Immature DCs monitor
tissues for pathogens
Upon microbial stimuli
DCs mature
and present antigen
Réduction de l’activité protéasique pour favoriser la présentation antigénique
(Vyas 2007)
La neutralisation des phagosomes dans les DCm implique la NADPH oxydase, gp91 et l’ATPase vacuolaire.
Recrutement différentiel entre différents phagosomes et différentes sous populations de DC
Dans les DC immatures la vATPase n’est pas correctement assemblée-> protéolyse faible favorisant
la cross-présentation.
Dans les DC matures la vATPase est active et les phagosomes sont plus acides.
La présentation classe II est favorisée dans des compartiments acides ATPase
NADPH
La cross-présentation classe I est favorisée dans des compartiments neutres ATPase
NADPH
L’IFNγ active NOX2 et la NADPH oxydase ce qui favorise donc la cross-présentation
Etude des DC
- Obtention de DC in vitro à partir de précurseurs de la MO Inaba et al J. Exp Med 1992
- Déplétion inductible de DC exprimant le récepteur à la toxine diphtérique
sous le contrôle du promoteur CD11c in vivo Jung et al Immunity 2002
Les DC sont une population hétérogène
Purification de différentes sous populations et test de présentation ex vivo
Coopération entre les DC résidentes
qui captureraient les LT dans les ganglions
et les DC migratrices qui activeraient les LT
Allenspach et al 2008 immunity
Il existe différents sous-types de DC dans les organes lymphoïdes
secondaires :
- DC conventionnelles (cDC) CD11c++
- DC résidentes (les seules présentes dans la rate)
CD8α
α-DC
CD8α
α+DC
- DC migratrices (se développent dans les tissus périphériques et
migrent dans les LN même en absence de stimuli inflammatoires (Wilson et al
Immunol cell Biol. 2008)
Cellules de Langerhans LC
DC Epithéliales Pulmonaires
CD103+ CD11bCD103- CD11b+
DC Dermiques
CD103+ CD11b-langerin+
CD103- CD11b+langerin- DC plasmacytoïdes (pDC) CD11c+B220+ secrètent de grandes quantité
d’IFNγ en réponse à une infection. Différentes sous-populations de pDC
basées sur l’expression de RAG1 et CCR9
- DC inflammatoires Ly6C + dérivées de monocytes
Fonctions des cDC résidentes
Les DC CD8α
α+ ont été longtemps les seules DC capables de cross
présentation Dudziak et al Science 2007, Schnorrer et al PNAS 2006 dans de nombreux modèles
d’infection virales Belz et al J Immunol 2005, Allan et al Science 2006 ou parasitaire Lundie et al
PNAS 2008, ou partagent la cross présentation avec les DC migratrices CD11ben cas d’infection virale pulmonaire Geurts van Kessel et al J. Exp Med 2008
Les souris Batf3 déficientes en DC CD8α+ ont démontré le rôle essentiel de ces DC
in vivo dans la cross présentation d’antigènes viraux et tumoraux Hildner et al Science 2008
Les DC CD8a+ sont aussi capables de présenter des antigènes exogènes via les
molécules du CMH de classe II à des LT CD4+ Mount et al PLoSONE 2008
Les DC CD8α- peuvent seulement présenter des antigènes à des LT CD4+
(infection intraveineuse par le virus de l’influenza Mount et al PLoSONE 2008, infection cutanée
par Leishmania major lezzi et al J. Immunol. 2006).
Après injection intranasale du virus de la grippe les DC CD8α- ne semblent pas
impliquées dans la présentation antigénique car n’auraient pas accès à l’Ag
GeurtsvanKessel et al J. Exp Med 2008.
Fonctions des cDC Migratrices
Les DC CD11b- pulmonaires peuvent cross-présenter des antigènes
in vivo GeurtsvanKessel et al J. Exp Med 2008, Belz et al PNAS 2004, del Rio et al J. Immunol 2007
Les DC CD11b- sont aussi capables de présenter des antigènes
associés aux CMH II en cas d’infection par le virus de la grippe
Geurts van Kessel et al J. Exp Med 2008
Les DC CD11b+ pulmonaires peuvent présenter de l’OVA injectée
intra-nasalement à des LT CD4+ del Rio et al J. Immunol 2007
Les DC dermiques langerin+ présentent (infection par HSV Allan et al Immunity 2006) ou
cross-présentent (infection sous cutanée par le virus de la grippe Mount et al PLoSONE
2008) en fonction de la nature du pathogène.
Les Cellules de Langerhans ne présentent pas les antigènes
Transport des Antigènes dans les ganglions
les CD11b+ DC, les DC dermiques, les pDC
bennett et al J. Immunol 2007
par les LC,
Fonctions des pDC in vivo
Importantes pour l’induction de CTL et la clearance virale
Yoneyama et al
J.Exp.Med 2005, Smit et al J.Exp.Med 2006
Elles produisent beaucoup d’interféron de type 1 qui active NOX2. Le
complexe NADPH-oxydase réduit le Ph endosomal, empêche la dégradation
complète de l’Ag et favorise la cross-présentation Savina et al Cell 2006
Elles peuvent présenter des antigènes endogènes Young et
Cross-présentation restreinte à des antigènes viraux.
al Nat. Immunol 2008
Voie protéasome dépendante Hoeffel et al Immunity 2007
Cross-présentation rapide due au chargement de molécules de classe I dans des endosomes
de recyclage, menant à l’activation de LT CD8+ mémoires périphériques Di Pucchio et al Nat. Immunol
2008
Pas de présentation classe II restreinte sauf dans certains cas
ex: allogreffe
Orchando et al Nat. Immunol 2006
Fonctions des DC inflammatoires
Elles peuvent présenter des antigènes endogènes Wilson et al Nat. Immunol 2006
Pas de cross-présentation
Peu de présentation classe II restreinte Young et al PNAS 2007 sauf si les autres
populations de DC sont inactives Sponaas et al J. Exp. Med 2006
Des DC dérivées de monocytes peuvent activer des LT CD8+ mémoires
Wakim et al Science 2008
Utilisation des DC en immunothérapie
Steinman et Banchereau Nat. 2007
DC et Cancer :
Les tumeurs expriment de l’IL6 et de l’IL10 qui bloquent la fonction des DC ou les
conditionnentà induire des Treg.
Utilisation d’ACm qui bloquent certaines fonctions des cellules cancéreuses mais aussi
favorisent via le FcR l’activation des phagocytes, des NK et des DC
Utilisation des DC en Immunothérapie car elles peuvent présenter les Ag tumoraux à des
Tαβ, des Tγδ, des NK et des NKT
Deux approches d’immunothérapies :
Les DC sont expendues ex vivo, chargées en peptides tumoraux et réinjectées au
patient
Des cellules tumorales ou des Ag tumoraux sont ciblés sur les DC résidentes dans les
ganglions et au contact des LT
Premier essai clinique en 1996 Hsu et al : lymphome B folliculaire
-> forte réponse T obtenue mais régression tumorale marginale
-> des résultats encourageants pour les mélanomes
• Coadministration de TLR ligands qui stimulent les DC et induisent la sécrétion d’IL6 qui
inhibe les Treg.
• Utilisation de CD40 inductible et de ligands du TNFR qui induisent une activation
prolongée des DC
• Utilisation des DC CD8+ qui sont efficaces à stimuler les LT, induisent des réponses
Th1 et cross-présentent.
• Inhibition des « Antigen Presentation Attenuator » ex SOCS1, PIAS
• Utilisation de chloroquine pour favoriser la cross-présentation
• Utilisation d’Ag couplé à des AC pour cibler les DC (Ac anti DC-Sign ou anti-mannose R) ou
fusion avec des seq de DC-Lamp ou le dom cyt. de Ii pour cibler l’Ag dans le
compartiment endocytique
• Utilisation de minigènes
Les problèmes liés à ces immunothérapies :
- Elles sont effectuées chez des patients en phase souvent avancées
- Moins de 1% des DC injectées migrent au ganglion drainant
Utilisation de TNF, ligands TLR, CD40
Ciblage des Ag par des ACm dirigés contre des récepteurs de DC
Injection de cellules tumorales irradiées transfectées avec du GMCSF qui recrutent les DC
du patient
- Utilisation de populations de DC pas forcément appropriées
- Chargement en peptide inefficace mutations des Ag tumoraux
- Préparation antigénique à améliorer
ARN tumoral, cellules souches cancéreuses
- Dérégulation cytokinienne
- immunosupression tumorale et Treg
Les Immunothérapie basées sur les DC sont à utiliser conjointement avec la chimiothérapie,
la radiothérapie et la suppression des mécanismes tumoraux régulateurs (CTLA4, B7-H4/VTCN1,
IL10, TGFβ, IL13)
DC et autoimmunité :
Les DC sont productrices de TNFa, d’Interférons de type 1 et d’IL23 impliqués respectivement
dans l’arthrite rhumatoïde, le lupus et la maladie de Bowel.
Utilisation des glucocorticoïdes qui réduisent le nombre et la fonction des DC
Blocage des cytokines pathogéniques produites par les DC
Activation des DC à produire des Treg
DC et allergie :
Des cytokines comme TSLP (thymic stromal Lymphopoietin) mature les DC humaines de la peau et
du sang et induit une réponse Th2 Soumelis et al Nat. Immunol. 2002 .
Blocage de TSLP
Utilisation d’oligonucléotides qui bloquent la présentation d’allergènes par les DC aux Th2
Utilisation d’agonistes du récepteur à la sphingosine 1 qui bloquent la migration des DC aux ganglions
Utilisation d’agonistes du récepteur pour la prostanoïde D 1 qui conditionne les DC à induire des Treg
DC et transplantation :
Les DC du donneur activent les LT alloréactifs et conduisent au rejet de la greffe.
Activation des NK du receveur qui rejettent les DC du donneur (essai clinique)
Induction de DC tolérogènes (via l’expression de ILT3/LILRB4 par ex)
Steinman et Banchereau Nature 2007
Activation T
- dépendante du taux d’expression des molécules du CMH
- 10 à 1000 complexes CMH-peptides requis
- grande stabilité des complexes CHH-peptides
- contact plus ou moins intime entre T et les différentes CPA
- affinité entre TCR et complexes CMH peptides faible
- nécessité de molécules d’adhésion, de costimulation et
de facteurs solubles
- activation sériée d’un TCR
Certains peptides se fixent aux molécules du CMH mais
n’activent pas les cellules T (antagoniste, suppresseur,
faible affinité ou homologie avec le soi)
Lymphocytes T CMH restreints
LT Alloréactifs
L’affinité des peptides pour les molécules CMH gouvernent
les interactions entre DC et LT Dustin et al Nat. Immunol. 2008
Affinité pour TCR
Activation T
CD69 et CD62L
Rétention
dans le gg
Pept de Haute affinité
=
=
Pept de moyenne affinité
=
=
Pept de faible affinité
=
=
Vitesse T
Prolifération Cytokines
Ca++
+++
+++
+++
=
++
+
_
=
+
+/_
_
La décélération des LT dans le gg est indept de CD69 etCD62L
L’anergie des LT et indept. de la voie Ca++ et se fait sans décélération des LT
mais la rétention des LT dans le gg de 48h nécessaire
La formation de synapse n’est pas nécessaire à l’induction de tolérance,
la formation de microclusters suffit à enclencher une prolifération
Les RAFTS ou radeaux lipidiques
La moitié des CMH II de surface résident dans les rafts dans les B.
La destruction de ces rafts diminue la présentation à faible dose d’Ag.
Ségrégation des CMH II et des molécules de co-stimulation dans ces
rafts.
Les rafts recrutent à la synapse et trient les complexes peptide-CMH
II pour augmenter leur chance d’être reconnus par des TCR.
Des complexes CMH-peptides endogènes du soi sont impliqués
dans l’activation T
Les complexes CMH-peptide stimulateur et des CMH-peptide non stimulateur
coexistent à la synapse Wulfing Nat. Immunol 2002
Les CMH-peptide non stimulateurs induisent une activation partielle des LTCD4+
Stefanova et al Nat. 2002 en pontant les CD4 et en induisant la phosphorylation d’ITAM dans
le CD3
Les CMH-peptide non stimulateurs aident l’activation de LT CD8+ à des doses
suboptimales d’Ag Yachi et al J.Exp. Med 2007
Les conjugués CPA-LT sont augmentés en présence de CMH-peptide non stimulateur
Gascoigne Nature Rev. Immunol 2008
La synapse immunologique
La synapse Immunologique (IS) :
En l’absence de mutation somatiques les TCR
augmentent leur affinité en organisant des molécules
de
surface
en
Complexe
SupraMoléculaire
d’Activation (SMAC)
Avidité fonctionelle : Capacité d’une cellule T à
répondre à un nombre donné de complexes CMHpeptide
Le regroupement des TCR (transport actif dépendant de
l’actine) est induit par la reconnaissance des complexes
CMH-peptide
pSMAC
pSMAC
cSMAC
L’IS n’est pas nécessaire à la transduction de signaux
par la T car la phosphorylation de lck et de ZAP 70
précède la formation d’une IS mature. Mais
l’activation T nécessite une IS
Les constituants et formation de l’IS
•
Les molécules membranaires
cSMAC = central Supramolecular Activation Cluster
pSMAC = peripheral Supramolecular Activation Cluster
-Au niveau du LT:
cSMAC: TCR, CD28 et CD2
pSMAC: LFA-1
-Au niveau de l’APC:
cSMAC: complexes MHC-peptide
pSMAC: ICAM-1
CD43 et CD45 sont exclues de l’IS
• Les étapes de la formation de la synapse immunologique:
Étape 1: formation d’une jonction = LFA-1 et ICAM-1, anneau externe =
TCRs-MHC-peptide SYNAPSE IMMATURE
Étape 2: inversion, au centre = TCRs-MHC-peptide SYNAPSE MATURE
Étape 3: stabilisation
Les rôles de la Synapse Immunologique
Maintien de l’engagement du récepteur T
L’IS permet de dépasser les barrières:
- Différence de taille TCRs, MHC-peptide/glycoprotéines
- Faible affinité du TCR pour le MHC-peptide
- Faible nombre de MHC-peptide sur l’APC
- Circulation des lymphocytes T
Le rôle dans la signalisation et l’activation
La régulation de Lck est liée à sa localisation
dans les radeaux lipidiques = centres de signalisation
En présence de CD28, PKC est au niveau de cSMAC
L’IS permet le maintien des signaux co-stimulateurs
Saito et Cemerski 2006
Model of TCR Signaling
Varma et al. suggest that three different types of TCR microclusters are formed sequentially in the IS.
Initially (left), before TCR engagement, LFA-1 binding to ICAM-1 triggers the formation of small
nonsignaling TCR clusters.
Upon TCR-MHC interaction (middle), larger stable TCR microclusters form in a tyrosine
kinase-independent but actin-dependent manner.
These clusters exclude CD45 and are sites of TCR proximal signaling. As these clusters move
toward the center of the contact, they join to form a larger c-SMAC when TCR proximal
signaling stops (right).
• Sécrétion polarisée du lymphocyte T
- de cytokines vers un lymphocyte B
- des granules cytotoxiques vers la cellule cible
Bajenoff et Germain 2007 Eur. J. Immunol
Présentation antigénique in vivo
Utilisation d’AC spécifiques de complexes CMH-peptide
= « TcR like AC » de Meilleure affinité que les TcR
Utilisation comme outil pour étudier la présentation Agique
Production intracellulaire et trafic d’un épitope T
Quantification des complexes CMH-peptide à la surface
des APC
Localisation dans les tissus sains ou enflammés
Mise en évidence :
- présentation faible sans adjuvant
- présentation de peptides self
- présentation localisée là où se trouve l’Ag (site d’entrée
+ ganglions drainants)
Utilisation pour cibler une population exprimant un épitope
T donné en délivrant une drogue ou une toxine
-> immunotoxines, fusion avec des cytokines, AC
bispécifiques
-> intérêt en immunothérapie anti-cancéreuse ou anti
virale
Etude de la dynamique de présentation des Antigènes aux LT
par Microscopie 2 photons intravitale
Sans activation les lymphocytes bougent de façon aléatoire 6µm min-1
Miller et al
Science 2002
Guidage des LT dans le ganglion via CCL21 dans des conduits produits par
les FRC Bajenoff et al 2006 Immunity
Guidage local des LT par les DC activées Castellino et al 2006 Nature
Rétention dans le gg et ralentissement des LT
3 phases d’activation de T :
- 0-8h cellules très mobiles 11 µm/min, contacts DC-T brefs et augmentation de
CD44 et CD69
- 8-24h Conjugués DC-T stables >1h-36h Stoll et al 2002 Science, faible mobilité 2.8µm min-1 ,
sécrétion d’IL2 et IFNγ (Phase dépendante de la quantité d’Ag, de la stabilité des
complexes CMH-peptide, de la densité de DC chargées en Ag Zheng et al Mol. and Cel. Biology 2008)
- >24h Dissociation DC-T, grande mobilité cellulaire et prolifération T
Comment un LT peut rencontrer une CPA porteuse d’un CMH-p donné ?
La probabilité de trouver une cellule exprimant un complexe CMH-p donné est
faible, de l’ordre de 1:105 ou 1:106
La souris a 22 ganglions différents 450 chez l’homme + la rate et les plaques de Peyer
Lors d’une inflammation le nombre de lymphocytes qui drainent
les ganglions est augmenté mais leur mobilité est réduite 2µm/min
Rosenbaum et al Clinical immunol 2008
IL6 augmente l’expression de ICAM1
sur les HEV et favorise l’extravasation
des lymphocytes dans le ganglion.
IL8 et TNFa favorisent aussi leur entrée
Bajenoff et al 2007
Les DC forment un réseau dynamique
dans le ganglion
Une DC peut tester 500 à 5000 LT par heure
Les DC qui arrivent de la périphérie ségrègent
autour des HEV pour scanner les LT à leur arrivée
Bajenoff et al 2006 Immunity
T
Les DC résidentes captent les LT CD4+ qui migrent via CCL21 le long de conduits aménagés par les FRC.
L’interaction entre DC et T produit des chémokines CCL3 et CCL4 qui attirent les LT CD8+ proches
Dans les heures qui suivent une infection virale par VV (vaccinia virus) ou VSV (vesicular stomatitis virus)
les LT dans la région centrale T des ganglions se relocalisent rapidement 11 µm/min dans une région
interfolliculaire périphérique où ils ralentissent (2,86µm/min) pour former des conjugués stables avec
les DC infectées.
Ceci conduit à l’activation de LT CD8+ mémoires. Yewdell et al Nat Immunol 2008
Utilisation de Tétramères CMH-peptide
pour détecter une population rare
de LT de spécificité donnée
Présentation par CD1
CD1 a, b, c :
Présentation d’antigènes (glyco)lipidiques de mycobactéries :
Acide Mycolique, Phosphoglycolipide (Lipoarabinomannane, Lipomannane,
Phophatidyl-inositolmannoside), Mycolates glycosylés
Le ganglioside GM1 peut se lier à CD1b a la surface cellulaire à pH neutre sans
internalisation ni apprêtement. 5 sucres minimum sont nécessaires pour une
reconnaissance T.
Intersection des glycolipides de Mycobactéries avec les différents CD1 à
différents sites intracellulaires pour une présentation à des T CD8+ :
CD1a :
surface,
endosomes précoces,
phagosomes
CD1b :
endosomes tardifs, phagolysosome
CD1c :
surface,
tout le long de
phagosome
la voie endocytique
L’expression intracellulaire dans des compartiments endosomiaux n’est pas
nécessaire à la présentation antigénique par CD1c contrairement à CD1b.
CD1d : Présentation à des cellules NKT (CD4+) CD1d restreintes de :
- Céramides glycosylés (αGalCer)
- Glycophosphatidylinositol (GPI)
- Peptides (glycoproteine gp160 de HIV-1)
CD1e : Exprimé par les cellules dendritiques associé à la β2m. Il s’accumule
dans le Golgi dans les DC immatures puis migre lors de leur maturation vers les
compartiments tardifs de la voie d’endocytose ou il est clive en forme soluble.
CD1 impliqué dans des mécanismes d’autoréactivité (Présentation d’antigènes
du Soi)
Les Voies de présentation des différentes isoformes de CD1
LA PRÉSENTATION D’ANTIGÈNES PAR
DES MOLÉCULES DE CLASSE Ib
NON CLASSIQUES
En géneral codées par le CMH, elles ont une structure similaire aux molécules de
classe I classiques mais ont une expression tissulaire restreinte et sont peu
polymorphiques.
- H2-M3 est impliquée dans la présentation de peptides N-formylés d’origine
mitochondriales ou bactériens (Listeria monocytogenes). Cette voie de
présentation est TAP (in)dépendante. Le chargement de H2-M3 se ferait alors
comme CD1b dans un compartiment endosomal et par autophagie.
- HLA-G a une queue cytoplasmique très courte. HLA-G a quatre allèles
seulement (domaine α2) mais fixe des peptides nonamériques et peut servir
d’élément de restriction vis à vis de certains CTL. Il existe une voie de
présentation TAP dépendante et une voie minoritaire TAP indépendante.
Cette molécule est exprimée dans le trophoblaste extravilleux, les cellules
endothéliales des vaissaux foetaux, les cellules de l’amnios et dans la médulla
thymique.
HLA-G est le ligand de trois récepteurs inhibiteurs de la superfamille des Ig (LIR1, p49 et ILT4) et peut prévenir la lyse NK.
HLA-G pourrait protéger le foetus contre des cellules NK maternelles, des
infections virales et être impliqué dans la sélection du répertoire T
- HLA-E est l’homologue de Qa-1 murin. Il est le ligand du récepteur inhibiteur
CD94/NKG2 et peut prévenir la lyse NK. HLA-E présente à des cellules T
uniquement des peptides signal parfaitement adaptés à sa niche à peptides très
hydrophobe (utilisation des 5 poches) par une voie TAP dépendante.
- HLA-F a une queue cytoplasmique très courte et est exprimée comme les
molécules de classe I classiques mais ont ne sait pas si cette molécule atteint la
surface cellulaire. HLA-F a une fonction encore inconnue
- La protéine HFE ou HLA H est codée par le chromosome 6, lie la β2m et
présente 30% d’homologie avec les molécules de classe I classiques. Elle présente
une niche à peptides très fermée et fixe peu probablement des peptides. Son
expression dans les microvillosités intestinales est essentiellement intracellulaire
RE et endosomes. Elle participe à l’absorption du Fer (interaction Tf/TfR). Des
mutations de HFE sont retrouvées dans de nombreux cas d’hémochromatose
héréditaire.
- Le récepteur Fc néonatal lie la β2m et présente 30% d’homologie avec les
molécules de classe I classiques. Elle présente une niche à peptides très fermée et
fixe peu probablement des peptides. FcRn participe au transfert des Ig du lait
maternel à travers la barrière intestinale et retarde le catabolisme des IgG.
- La protéine ZAG ne lie pas la β2m. Elle présente une niche à peptides très
fermée et fixe peu probablement des peptides. Cette molécule soluble est
ubiquitaire et peu polymorphe. Il existe trois isoformes mais leurs fonctions restent
à définir.
- Les gènes MICA et B se trouvent dans la région du CMH classe I près du locus
HLA-B. Il ont une relativement faible homologie de séquence avec les molécules
de classe I mais un fort niveau de polymorphisme. MICA et B sont exprimés dans
les cellules épithéliales de l’intestin et du thymus et dans des lignées
fibroblastiques. MICA ne se lie pas à la ß2m et son expression augmentée en cas de
choc termique est indépendante de TAP. MICA et B interagissent avec des cellules
Tγδ1. Chaque TCR interagissant avec plusieurs alléles de MIC. Ces cellules T sont
cruciales pour l’intégrité de l’épithélium intestinal.
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