ETAT DE L’ART
EN IMAGERIE MEDICALE
30 janvier 2003
GROUPE D’EXPERTS AFIB :
Coordination : Marc POMMIER
Bertrand LEPAGE
Geneviève WAHART Editorial
Bertrand LEPAGE Scanner
Chantal DEBAS Scanner
Cécile SALVAT IRM
Marc POMMIER IRM
Solène MOLLE Médecine Nucléaire
Laurent BOURGEOIS Médecine Nucléaire
Isabelle BOUHIER Echographie
Marc Olivier JAFFRE Echographie
Céline PROUTEAU Radiologie numérique
Philippe BAUDHUIN Radiologie numérique
Martine DECOUVELAERE Réseaux
Aurélie SUPIOT Réseaux
Jean Eric LEFEVRE Réseaux
CHU de Poitiers
Hôpitaux Universitairesde Genève
CHU de Clermont Ferrand
(AP-HP) GH Lariboisière Fernand Widal
(AP-HP) GH Lariboisière Fernand Widal
(AP-HP) AGEPS
Hospices Civils de Lyon
(AP-HP) Hôpital Tenon
CHI Castres Mazamet
CH pôle santé Sarthe et Loir
CH Région Annecienne
Hospices Civils de Lyon
CHU de Poitiers
GH Pitié Salpétrière
Membres associés :
Stéphane PEIRREFITTE Réseaux Hôpital ste Anne Paris
Emmanuel FRANCOZ Radiologie numérique CH Argenteuil
Jean Marie MARGAS Editorial CHU de Tours
Partenaires : SFR, SNITEM, SNISI
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SOMMAIRE
EDITORIAL........................................................................................3
RSNA 2002 La confiance retrouvée
Geneviève WAHART, en collaboration avec Jean Marie MARGAS
IRM......................................................................................................9
Toujours plus d'informations cliniques et encore plus vite
Cécile SALVAT-BRILLAULT, Marc POMMIER
SCANNER.........................................................................................22
La maturité du multicoupe ouvre la voie du dépistage
Bertrand LEPAGE, Chantal DEBAS
ECHOGRAPHIE ...............................................................................38
Isabelle BOUHIER, Marc-Olivier JAFFRE
MEDECINE NUCLEAIRE ...............................................................50
Solène. MOLLE, Laurent. BOURGEOIS
RADIOLOGIE NUMERIQUE..........................................................64
Lecteurs de plaques et capteurs plans
Philippe BAUDHUIN, Céline PROUTEAU, Emmanuel FRANCOZ
PACS .................................................................................................89
Le réseau d'images s'intègre au système d'information de santé
Martine DECOUVELAERE, Aurélie SUPIOT, Stéphane PIERREFITTE, Jean-Eric
LEFEVRE
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EDITORIAL
RSNA 2002 LA CONFIANCE RETROUVEE
* Geneviève WAHART, en collaboration avec **Jean Marie MARGAS
* CHU de Poitiers – Présidente de l’AFIB, ** CHU de Tours
Après le traumatisme du 11 septembre 2001, les américains ont appris à vivre avec
l’idée que leur pays n’est pas intouchable et que la vie doit continuer malgré la
menace permanente du terrorisme. Le succès de cette 88e édition du RSNA
confirme ce réveil.
Quelques chiffres montrent bien que ce congrès conserve son rang de premier
congrès mondial de l’imagerie :
Par rapport à l’année dernière la fréquentation du congrès a connu une
augmentation de 11 % avec 60 000 participants.
La délégation française n’était pas en reste avec un peu plus de 900 personnes.
Plus de 2 000 posters couvrant une quinzaine de spécialités (notamment la
cardiologie, la neurologie, la radiothérapie, la médecine nucléaire ainsi que le
vasculaire et l’interventionnel) ont été présentés.
Plus de 7500 « abstracts » ont été soumis pour cette édition.
298 « refresher courses » ont été dispensés.
L’exposition technique recevait 645 exposants se répartissant sur 135 000 m²
L’industrie de l’imagerie aujourd’hui
Les différents rachats par les grands groupes du monde de l’imagerie, constatés ces
deux dernières années sont actuellement en cours de consolidation. Pour 2002, il
n’y a donc pas de nouveaux rachats majeurs annoncés mais une intégration
progressive des techniques et des équipes. Pour illustration, Philips annonce la
mise en service prochaine des TEP scanners associant la technologie ex ADAC
pour la partie TEP et la technologie ex. Marconi pour la partie scanner. Chez
Général Electric, la technologie 3D de ex Kretz est intégrée sur leur gamme
d’échographes orientée gynécologie obstétrique. Siemens, dans ce domaine, a
clairement identifié sa gamme d’échographes entre les lignes Acuson et Sonoline.
Comme l’an dernier, la lisibilité de la politique industrielle des grands groupes
devant le marché de l’intégration et la distribution des données issues des modalités
numériques n’est pas évidente. La problématique de ce marché dépassant les
seules contraintes de l’imagerie, on assiste à la fois à la mise en place de
partenariats mais aussi l’apparition de nombreux industriels du monde des
technologies de l’information et de la communication qui s’intéressent au monde de
l’imagerie. Preuve en est, le nombre très important d’industriels des technologies de
communication et de traitement d’images qui participaient à l’exposition technique.
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Imagerie Moléculaire, Fonctionnelle, Anatomique
L’imagerie moléculaire :
L’imagerie moléculaire est aujourd’hui en pleine évolution et se présente comme un
outil important dans le diagnostic, le choix thérapeutique et l’efficacité de certains
traitements. Des recherches sont aussi en cours pour trouver de nouveaux
marqueurs qui permettront à terme d’élargir les possibilités d’investigations et aussi
de réaliser des marquages sur des molécules thérapeutiques et ainsi suivre
précisément leur action. L’imagerie moléculaire obtenue avec le TEP permet
d’identifier les dysfonctionnements au niveau moléculaire. Ainsi, de nouveaux radio-
isotopes sont utilisés dans le diagnostic de la maladie de Parkinson.
La fusion de l’image anatomique avec l’image moléculaire est aujourd’hui clairement
identifiée comme supérieure à l’imagerie fonctionnelle dans l’analyse et le traitement
de certains type de cancers et notamment ceux du poumon, de la tête et du cou. Il
est ainsi possible de localiser précisément de très petite lésions et donc d’en
améliorer la stratégie thérapeutique. Les avantages de la technique TEP/SCANNER
par rapport au TEP seul sont clairement identifiés et validés par la communauté
médicale.
La position française est d’ailleurs dans cette logique car la majorité des dossiers
d’autorisations de TEP, seul à l’origine, se sont transformés en dossier
TEP/SCANNER (une vingtaine de dossier sont actuellement en cours).
L’imagerie moléculaire concerne également la résonance magnétique qui présente
une meilleure résolution d’image que le TEP. La spectroscopie ainsi que le
développement de nouveaux produits de contraste permettent de mieux identifier
les éléments biologiques de certains organes comme ceux du cerveau.
L’imagerie fonctionnelle :
L’imagerie fonctionnelle connaît elle aussi des évolutions importantes à partir de
l’imagerie de diffusion et de perfusion. L’imagerie de perfusion est aujourd’hui
utilisée en routine dans l’évaluation des pathologies cérébrovasculaires et des
tumeurs cérébrales. Les applications potentielles de l’imagerie fonctionnelle en IRM
sont actuellement orientées sur les pathologies fonctionnelles du cerveau ( troubles
du langage, dépression, maladie d’Alzheimer, …). Concernant l’échographie, les
évolutions des produits de contraste donnent accès à la quantification de la
vascularisation et de la perfusion de certaines tumeurs.
L’imagerie anatomique :
L’imagerie anatomique, quant à elle, met en œuvre les derniers progrès techniques
des équipements notamment en matière de résolution spatiale, de contraste mais
aussi temporelle. Les images obtenues sont plus riches en informations et donc en
précision au bénéfice du diagnostic.
En complément, de nouveaux outils d’aide au diagnostic (CAD : Computed Aided
Diagnostic) sont aussi proposés dans différentes modalités pour aider le
professionnel dans son diagnostic.
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La protection du patient.
Toutes ces évolutions ne se font pas sans tenir compte de la sécurité du patient. En
matière de radioprotection, la dosimétrie, notamment en pédiatrie, fait partie des
préoccupations relatives à la sécurité et à la protection du patient. Que ce soit au
niveau des scanners ou d’autres technologies utilisant les rayons X, toutes les
sociétés travaillent pour optimiser la dose délivrée au patient. A l’instar de ces
contraintes rencontrées en radiologie, en particulier l’encadrement réglementaire par
la Directive EURATOM, la protection du patient est également prise en compte en
IRM puisque les fournisseurs intègrent dans l’élaboration de leurs séquences la
SAR (Specific Absorption Rate : débit d'absorption spécifique). Ce paramètre
quantifie le niveau d'exposition énergétique des tissus aux radiofréquences. La
modalité ultrason n’est pas en reste puisque la puissance acoustique se trouve
limitée en particulier dans tous les protocoles obstétricaux.
La position de la France.
La France a connu ces deux dernières années une augmentation des autorisations
d’équipements lourds, ce qui lui permet de rattraper une partie de son retard. Elle
reste cependant en bas du tableau des principales nations européennes. La
faiblesse du parc actuel de scanners, d’IRM et de TEP engendre, dans certains cas,
des pratiques médicales non conformes aux données scientifiques et à l’éthique
dans la prise en charge d’un certain nombre de pathologies.
Il est probable que la France connaisse comme les Etats Unis, une pression des
associations de consommateurs qui informées par les médias, demandent à
bénéficier des techniques les plus adaptés et incitent ainsi à l’élargissement ou la
libéralisation des équipements lourds
L’état de l’art des principales modalités :
L’évolution des différentes modalités s’explique principalement par :
La diversité de spécialités des groupes industriels, la mise en réseau de toutes
ces compétences et leur synergie ;
L’intégration des nouvelles technologiques (informatique, capteurs, détecteurs,..)
dans les plates-formes des appareils ;
La pluridisciplinarité médicale nécessaire à la prise en charge de la pathologie
(radiologues, radiothérapeutes, cardiologues, …).
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