Migration de l’érable à sucre dans la sapinière altitudinale du Québec méridional Projet de maîtrise ou de doctorat en biologie On commence à accumuler les preuves d’une progression de la forêt tempérée, notamment l’étable à sucre, vers la forêt boréale altitudinale de la chaîne de montagnes des Appalaches dans le Nord-Est des États-Unis. Le réchauffement climatique est proposé comme facteur favorisant cette avancée. Au Sud du Québec, ce phénomène n’a pas encore reçu beaucoup d’attention par les chercheurs. On pense que la limite de la distribution de l’érable à sucre, une des espèces dominantes dans le sud québécois, ne serait pas contrôlée par le climat mais plutôt contrainte, entre autres, par les mauvaises conditions édaphiques (acidité, rapports C:N et Al:Ca élevés, rapport bactérie:champignon et minéralisation/disponibilité de l’azote faibles) que génèrent les espèces d’arbres de forêt boréale, notamment le sapin baumier et l’épinette rouge. Comme l’érable est une espèce exigeante sur le plan nutritionnel, son développement est vraisemblablement affecté par les conditions de sol qui dominent au front de la forêt boréale, empêchant possiblement sa migration en altitude. Ces questions seront étudiées dans le cadre d’un projet de maîtrise ou de doctorat complètement financé. L’étudiant(e) utilisera des expériences sur le terrain dans la réserve écologique des montagnes vertes, Cantons de l’Est (Sutton), ainsi qu’au campus Macdonald de l’Université McGill pour étudier la nutrition de l’érable et les propriétés du sol le long d’un gradient d’enrichissement en sapin baumier. Le site des Cantons de L’Est est située sur un gradient d’élévation de 200 mètres qui permet d’avoir une transition entre l’érablière à bouleau jaune et la sapinière à bouleau blanc. Le dispositif du campus Macdonald, bâtit sur un ancien champ agricole, permettra aussi l’étude des interactions entre le sapin et l’érable selon différents ratios espèce:espèce. L’étudiant(e) utilisera des méthodes standards (ex. incubation et minéralisation de la litière, composition chimique de la solution de sol) et des techniques de traçage novatrices (isotopes d’azote, de strontium et de calcium) pour tester ses hypothèses. Les résultats d’analyses seront traités par différentes méthodes statistiques, incluant l’analyse par voisinage (ex. Lotka-Volterra). L’étudiant(e) sera localisé(e) au Centre d’étude de la forêt, Université du Québec à Montréal. Le ou la candidat(e) idéal(e) aura complété(e) un programme de 1er cycle universitaire en biologie/écologie, science forestière, agronomie, géographie physique ou géologie. Pour le programme de doctorat, les candidats possédant une maîtrise en écologie, en biogéographie ou en science du sol sont recherchés. L’étudiant(e) débutera idéalement en mai 2011. Pour de plus amples informations, svp contactez Nicolas Bélanger ([email protected]) ou Christian Messier ([email protected]) .