La Haine et la Sambre 163
Mons
Située à faible distance en amont de la conuence de la
Haine et de la Trouille, l’aire du Centre et des faubourgs
montois couvre la ville historique de Mons et ses
prolongements urbains extra-muros.
La BUTTE de Mons, colline de sables tertiaires sur la-
quelle s’étage le centre-ville, domine d’une trentaine de
mètres les plaines alluviales de la Haine et de la Trouille
qui l’entourent. Ces dernières sont bordées par les
ancs de trois autres collines sableuses (Saint-Lazare
au nord-est, Mont Panisel à l’est et Héribus au sud),
sur lesquels sont implantés les anciens faubourgs et la
localité de Nimy, en conurbation avec le faubourg Saint-
Lazare au nord. La colline de l’Héribus est de plus sur-
montée par un terril.
La Haine et la Trouille, dont les cours ont été plusieurs fois
modiés, sont canalisées. Leurs berges sont enherbées
ou arborées, mais bétonnées lors de la traversée des
urbanisations denses.
L’URBANISATION du centre-ville montois s’organise
selon un plan radioconcentrique* d’origine médiévale,
adapté au relief. Le classicisme* des nombreuses fa-
çades du 18e siècle confère une grande homogénéité
aux multiples places et enlades de rues qui gravissent
les pentes ou épousent les courbes de niveau. De ce
tissu émergent de nombreux clochers et clochetons,
éléments d’appel surmontant des édices religieux ou
publics. Parmi eux, le beffroi, implanté en haut de la
butte, et l’imposante collégiale Sainte-Waudru, signalant
la ville au loin, constituent une composante paysagère
forte.
Au bas de la butte, les boulevards de ceinture épousent
le tracé des anciennes fortications, tandis que ceux des
entrées de ville rayonnent vers les faubourgs. Ils ont été
aménagés dans le dernier tiers du 19e siècle et offrent
d’importantes perspectives arborées. S’y alignent des
maisons de maître, des habitations bourgeoises plus
modestes et de grands bâtiments publics néoclassiques
ou éclectiques, dont l’homogénéité est, çà et là,
interrompue par des édices hors gabarit édiés dans la
seconde moitié du 20e siècle. A l’arrière de ces voiries se
serrent des quartiers ouvriers, dans lesquels s’alignent
en séquences plus ou moins longues d’étroites maisons
de briques.
L’urbanisation continue se prolonge dans l’axe des
anciennes chaussées, avec un habitat essentiellement
bourgeois le long de ces voies principales et ouvrier le
long des voiries secondaires, atteignant les faubourgs et
la localité de Nimy. Le centre de celle-ci se signale au loin
par le clocher de son église et la silhouette imposante
de son ancien hôtel de ville de style éclectique. Des
quartiers résidentiels verdurisés, mis en place à partir de
l’entre-deux-guerres, prolongent de manière de plus en
plus lâche l’urbanisation antérieure.
Plusieurs bâtiments industriels, désaffectés ou toujours
en activité, sont intégrés dans le tissu urbain de Nimy et
implantés dans la partie occidentale de l’aire, à proximité
des voies ferrées. La plaine alluviale s’étendant à l’ouest
de la butte montoise accueille quant à elle la récente
et vaste zone d’activité économique et commerciale
des Grands Prés, au bâti fonctionnel dispersé au sein
d’étendues enherbées.
Plusieurs voies FERROVIAIRES parcourent l’ouest et
le nord de l’aire, longeant les plaines alluviales. Elles
marquent principalement les quartiers à l’ouest de la
butte montoise, où elles se rejoignent et se dédoublent
à hauteur de la gare, créant une large césure dans l’ur-
banisation.