C’est à compter de demain que les
Québécois et les autres auront enfin ac-
cès à ce qui aura survécu au défunt zoo
de Québec, c’est-à-dire le parc des
Moulins, situé dans l’arrondissement
de Charlesbourg.
ENTRÉE GRATUITE
L’entrée sera gratuite tout comme au Bois-
de-Coulonge, au Domaine Cataraqui ou
dans les sept autres parcs gérés par la Com-
mission de la capitale nationale (CCN).
Le parc des Moulins, situé dans la partie
est de l’ancien Jardin zoologique du Qué-
bec, comprend donc les bâtiments d’épo-
que érigés du côté de l’avenue du Zoo. Tra-
versé par la rivière du Berger, cet endroit
a la particularité d’avoir accueilli au moins
sept moulins mus par l’eau, entre le milieu
du XVIIIesiècle et le début du XXe.
«De la véritable poésie de Rimbaud!» a
lancé hier le porte-parole de la CCN, Denis
Angers, après avoir visité le parc une pre-
mière fois en préparation de la présenta-
tion médiatique prévue aujourd’hui.
M. Angers a dit que son organisation
n’est responsable que du parc. Donc, qu’il
n’a aucune idée ce que qui surviendra des
hypothèses de projets d’animalerie du gou-
vernement du Québec et de l’installation
de l’école d’horticulture de la commission
scolaire des Premières-Seigneuries.
AIRES DE JEU
D’une superficie de près de neuf hecta-
res, le nouveau parc comporte notamment
une zone avec abris et jeux d’enfants amé-
nagée pour les pique-niques familiaux.
Contrairement à une certaine impres-
sion, beaucoup de publicité préouverture a
été faite à propos du nouveau parc, a sou-
tenu Denis Angers. Des panneaux publici-
taires ont notamment été installés dans
l’arrondissement de Charlesbourg, rappel-
le-t-il. Et 25000 dépliants promotionnels y
ont été distribués.
«Mais il ne faut pas oublier que nous
n’avons rien à vendre», insiste-t-il. D’où
l’absence d’une vaste et coûteuse campa-
gne publicitaire médiatique.
Une partie du défunt
zoo ouverte au public
dès demain
leSoleil vendredi 1er septembre 2006
12 Actualités
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L’incinérateur de Québec se classe au
troisième rang des établissements cana-
diens ayant déclaré les plus importants
rejets totaux de dioxines et de furanes,
des substances cancérigènes.
L’incinérateur municipal semble, à pre-
mière vue, en bien mauvaise posture au
sein d’un rapport de la Commission de
coopération environnementale (CCE) sur
les rejets et les transferts de polluants en
Amérique du Nord.
« Moderne et performant », il respecte
les plus sévères normes en la matière sur
le plan international. L’incinérateur «est
une option valable de traitement des dé-
chets », souligne pourtant François
Lavallée, gestionnaire de l’Inventaire
national des rejets de polluants à Envi-
ronnement Canada.
La situation s’explique par le fait qu’il
s’agit du plus gros incinérateur au Canada
en termes de volume et que le rapport tient
également compte des dioxines et des fu-
ranes contenues dans les cendres qui sont,
elles, déposées dans un site d’enfouisse-
ment respectueux de l’environnement.
En fait, pour ce qui est des rejets, «ce qui
peut sembler gros en ce moment est très pe-
tit comparé au passé», signale M. Lavallée.
Qui plus est, rien n’indique, sur le plan
scientifique, que le fait de brûler les dé-
chets génère plus de dioxines et de furanes
dans l’environnement que d’en disposer
dans un site d’enfouissement…
Évidemment, l’idéal serait d’en arriver à
des rejets zéro — mais il faudrait, pour ça,
éliminer les déchets. Une grande partie de
la solution se trouve donc entre les mains
des citoyens: le recyclage. Eh oui! Le
moins d’ordures à l’incinérateur ou au dé-
potoir, le moins de substances nocives
dans l’environnement.
À l’échelle nord-américaine, le 10erap-
port de la CCE analyse plus de 200 sub-
stances chimiques. Le bras vert de l’Ac-
cord de libre-échange nord-américain si-
gnale que les rejets et les transferts totaux
de substances toxiques dans l’air, dans
l’eau et dans les lieux d’enfouissement ont
diminué de 8% entre 2002 et 2003, derniè-
re année de référence.
REJETS DE DIOXINES ET DE FURANES
L’incinérateur
montré du doigt,
mais…
Éric Moreault
Alain Bouchard
À l’intérieur de l’incinérateur, un grutier transfère des déchets pour les brûler. — PHOTOTHÈQUE
LE SOLEIL, JEAN-MARIE VILLENEUVE
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