Gérer Duponchelia fovealis avec des pièges à phéromone

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Filière Horticulture
Gérer Duponchelia
fovealis avec des
pièges à phéromone
Duponchelia – Qui est-ce ?
Duponchelia fovealis est un Lépidoptère (ordre des papillons).
Œufs :
- Déposés sur la végétation mais très peu visibles
- Incubation 1 semaine à 10 jours
Chenilles :
- Dans le substrat ou à la base des plantes (apprécient
l’humidité), parfois sous les pots
-
Responsables de dégâts parfois importants car elles
mangent racines, tiges, jeunes pousses ou boutons
- Développement en 4 semaines environ
Papillons :
- Dans le feuillage, parfois sous les tablettes de culture
- Ne causent pas de dégâts directs mais permettent à l’espèce
de se conserver et de contaminer de nouvelles plantes
- Durée de vie d’1 à 2 semaines
Duponchelia fovealis adulte
(Crédit Alain Ferre, Arexhor PL)
Duponchelia – Ennemi sournois
La chenille est difficile à détecter, les dégâts peuvent être
discrets et mal interprétés (plante qui fane) en début
d’attaque. Le premier diagnostic est parfois trop tardif.
Le papillon est discret (nocturne) et peut vivre sur un large
éventail d’espèces. Il se conserve aussi très bien sur des
vieux lots de plantes sans leur porter atteinte avant d’aller
pondre sur de jeunes cultures.
Les espèces sensibles
Geranium Zonal détruit par une large de D. fovealis
(Crédit Maud Dubois, BHR)
Les dégâts les plus importants sont rencontrés sur plantes fleuries : cyclamen, poinsettia, géranium zonale, bégonia,
kalanchoë, cactus de Noël… Dans une moindre mesure sur dipladénia, hibiscus, gardenia…
Les espèces « dortoirs »
De plus en plus les papillons sont observés sur des espèces où la chenille ne se développe apparemment pas, notamment
chrysanthème, aster, véronique, vivaces feuillage dont les heuchères et lierre.
Soyez donc vigilant en installant par exemple un piège à proximité pour les détecter.
Conservation hivernale
Il passe l’hiver sous abri dans des plantes en hivernage (dipladénia et vivaces notamment).
En climat doux, il pourrait passer l’hiver à l’extérieur.
Gérer Duponchelia fovealis a
Et le Bt (Bacillus thuringiensis) ?
Logiquement peu efficace (produit d’ingestion pulvérisé sur le
feuillage) mais l’expérience de certains professionnels montre
qu’il apporte une certaine aide en cas de fortes infestations.
Efficacité des traitements chimiques ?
Ils sont peu efficaces compte tenu de la
localisation de la chenille et des adultes.
Eventuellement application de nématodes
(Steinernema carpocapsae) en arrosage
pour les cultures très sensibles
Rempotage culture
Pose des pièges
à phéromone
Distançage
Remplacement des capsules
Choisir son piège à phéromone
Les pièges servent soit à la détection (culture peu sensible) soit
au contrôle (culture sensible), les densités sont alors supérieures.
- Trois types de piège existent : le piège à eau (veiller à ce qu’il y ait
constamment de l’eau + un corps gras dedans…), le piège delta
et le piège « en tube »
- Chaque entreprise doit tester ces 3 types de piège et utiliser le
plus performant pour ses conditions de culture
- Protéger la capsule à phéromone des aspersions
- La densité de pièges varie de 1/500 m² à 1/100 m² suivant le
niveau d’infestation, la période de l’année… (Contactez votre
conseiller pour plus de précision)
BHR
Votre expertise végétale
avec des pièges à phéromone
Astuce : profitez de vos passages dans les planches de
culture ou du déplacement des tablettes pour repérer les papillons
en vol.
Piège artisanal « en tube »
(Crédit Maud Dubois, BHR)
Piège artisanal à eau
(Crédit Maud Dubois, BHR)
Vente
(toutes les 4 à 6 semaines)
Actions pour un contrôle optimal
- Prophylaxie (vide sanitaire, élimination des vieilles plantes…)
- Application de nématodes en début de cultures pour les espèces
sensibles
- Pose de pièges dans les cultures sensibles (pour contrôle) et
dortoirs (pour détection)
- Surveillance étroite des cultures (attention particulièrement aux
plantes de négoce)
- Destruction des plants contaminés (ne pas les mettre « au tas »
car les chenilles continuent leur développement et deviennent de
fringants papillons !)
Récapitulatif
- Installer les pièges dès le début de la culture
- Ne pas oublier de changer la capsule et de remettre de
l’eau dans le piège à eau
- Détruire les plantes infestées
- Pour les cultures sensibles, appliquer des nématodes
avant le distançage
-
Attention aux plantes de négoce, source courante
d’infestation d’une serre
- Être vigilant aux signaux faibles, (cyclamen qui ne fleurit
pas, plante qui fane alors qu’elle est arrosée…)
(Crédit Maud Dubois, BHR)
Pour aller plus loin…
Téléchargement de fiches techniques, informations sur les projets :
• Site de l’Arexhor PL, station d’expérimentation de l’Institut technique ASTREDHOR : http://arexhor-pl.monsite-orange.fr
• Site d’ASTREDHOR : http://www.astredhor.fr
Découvrir d’autres méthodes alternatives :
• Site d’Ecophytho, Ecophytopic : http://horti-ppam.ecophytopic.fr/horti-ppam
Concernant les publications Ecophyto :
• Bulletin de la Santé du Végétal : http://draaf.pays-de-la-loire.agriculture.gouv.fr/Derniers-Bulletins-de-Sante-du ou http://
www.paysdelaloire.chambagri.fr/ rubrique BSV ou www.fredonpdl.fr
• Actualité Ecophyto en région Pays de la Loire : http://www.paysdelaloire.chambagri.fr/ rubrique Ecophyto
Contacts
Astredhor Loire-Bretagne
Arexhor Pays de la Loire
Alain Ferre – Directeur technique
[email protected]
02-41-79-73-12
Chambre régionale d’agriculture des Pays de la Loire
Myriam Laurent – Animatrice régionale Ecophyto
[email protected]
02-41-18-60-44
DRAAF – SRAL
Mohammed Ouasri – Chef de projet Ecophyto
[email protected]
02-41-72-32-13
Bureau Horticole Régional
Jocelyn Foucher – Responsable conseil
[email protected]
02-41-79-73-12
Action pilotée par le ministère chargé de l’agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques, par les crédits
issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto.
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