les oreilles du loup
d'après le roman d'Antonio Ungar
(édition poche chez Points)
traduction : Robert Amutio
adaptation : Éric Sanjou
Genre : Théâtre
Spectacle tout public à partir de 7 ans
mise en scène et scénographie : Éric Sanjou
univers sonore : Mathieu Hornain
interprétation : Christophe Champain Thierry de Chaunac
chargé de production : Xavier Robert
L’Arène Théâtre est conventione par la gion Midi-Pyrénées, par la Ville de Moissac
et par le Département de Tarn-et-Garonne.
Elle reçoit le soutien de la DRAC Midi-Pyrénées
Partenaires : Pôle Culturel de Moissac (82) / Espace Paul Eluard – Cugnaux (31)
Collectif Théâtre Jeunes – Pau (64) / Espace Job et Espace Bonnefoy – Toulouse (31)
Théâtre Municipal - Muret (31) / Adda 82
les oreilles du loup…
Il est des textes qui s'imposent. "Les oreilles du loup" d'Antonio Ungar fait partie de
ceux-là. C'est un étrange chant d'amour à la vie, à l'enfance dans ce qu'elle a de plus
irréductible et de plus sauvage.
Entre "jours sombres" et "jours clairs" qui scindent l'œuvre en deux parties,
apparaissent et disparaissent, par flashs successifs, les impressions et réactions d'un
petit garçon qui observe sans concession le monde des adultes. Il y a ceux qui rient
pour de faux, ceux qui posent des questions idiotes, et puis il y a ses parents.
Comme dans le roman, nous avons travaillé sur l'entrelacement d'images, de sons, de
présences changeantes et fantomatiques pour porter la narration à la première
personne des bribes de vie de cet enfant roux qui préfère être un tigre. Deux
comédiens se partagent le plateau : ils sont deux émanations de l'enfant et prennent
en charge ses surréalités corporelles.
L'espace est blanc, c'est une page blanche inclinée. À la fois plateau et écran
permettant d'aspirer les comédiens dans l'image projetée. Les images sont abstraites
ou symboliques. Manipulées et filmées en direct par les deux comédiens comme s’ils
matérialisaient et modelaient les pensées et les ressentis de l’enfant.
" J’observe la scène comme si je n’y étais plus. (…) Je regarde la scène comme si je
pouvais sortir de moi-même. "
Les univers sonores, en alternances ou en superpositions, sont autant d’ambiances, de
réalités, de replis, qui se confrontent et se mêlent : formes et musicalités du monde
extérieur, rythme animal et ritournelle d’intériorité…
Tout doit concourir à créer une sorte de "songe" dans un espace/temps instable. Un
songe pour laisser pressentir que "la vie, toute la vie, peut être cet enchevêtrement
d'éclats de rire, d'herbe et de boue."
Éric Sanjou
un synopsis…
Un enfant roux est là dans la coulisse, il attend avec son masque de loup qui ne tient pas
très bien sur sa tête. Il va entrer sur scène, devant tous ces adultes parmi lesquels il y a sa
mère et sa sœur. Là, derrière le rideau, il se souvient...
Parce qu’un jour, quand il avait trois ans, ses parents se séparent, tout devient différent.
Au début, son père quitte la maison pour devenir un fantôme, un fantôme triste et qui
pleure souvent. Il laisse l’enfant avec sa mère et sa petite sœur qu’il adore. Ensuite c’est un
long périple : une maison avec un grand pré il peut être tigre, courir sur le vent et
jouer, une école avec des enfants inconnus avec qui il se bat, l’appartement de sa grand-
mère dans lequel il s’ennuie, et la grande dispute entre cette dernière et sa mère. Encore
un départ. Un long voyage pour une autre maison chez un oncle. Sa cousine, Aldana les
accompagne. Elle est très belle, gentille et douce. Elle emmène l’enfant dans les
montagnes et c'est à nouveau le vent, l'herbe et les rires : il peut être un tigre, toujours plus
fort, toujours plus libre. Puis un jour arrive l'homme gros avec sa voiture verte. C'est l'ami
de sa mère et avec lui revient la joie. L'homme gros les aime, plaisante et joue (le fantôme
du père a maintenant disparu). Mais l'homme gros doit repartir dans son pays lointain et
la grisaille revient...
L’enfant entre en scène. Le masque, son masque de loup, tourne et l'aveugle. Il ne peut
pas jouer. Alors il invente une danse, sa danse et sa musique et tous se mettent à rire de
plus en plus fort. L’enfant entend les rires de sa mère et de sa sœur et au milieu des
gloussements plus forts. C'est lui, c'est l'homme gros avec son énorme rire qui est revenu et
qui rit plus fort que tout le monde.
Antonio Ungar
Antonio Ungar est né en 1974 à Bogota. Il y
a passé son enfance et y a étudié
l'architecture. Puis il est allé vivre dans la
jungle colombienne avec les indigènes de
l'Orinoquie : c'est cette expérience qui a
déclenché en lui la volonté d'écrire. Il a
habité ensuite à Manchester, Mexico et
Barcelone. Il vit aujourd'hui avec sa famille
en Israël. Journaliste, il a écrit dans plusieurs
journaux, italiens et sud-américains, une
activité pour laquelle il a remporté en 2006
le prix de journalisme Simón Bolívar.
Il collabore régulièrement à des journaux colombiens et mexicains, pour lesquels il rédige
principalement des articles abordant la situation au Moyen-Orient. Il est l'auteur de deux
recueils de contes, d'un livre pratique et de plusieurs romans. Les oreilles du loup est le premier
traduit en français ; le roman a été finaliste du prix du Meilleur Livre étranger Courrier
international en 2008. Antonio Ungar figure sur la liste "Bogota 39" qui rassemble les trente-
neuf auteurs d'Amérique latine de moins de trente-neuf ans les plus prometteurs. Il a reçu en
2010 le prestigieux prix Herralde remis par les éditions Anagrama pour la parution de Tres
ataúdes blancos, traduit et publié aux éditions Noir sur Blanc en France en septembre 2013 sous
le titre Trois cercueils blancs.
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