
L’activité du secteur public pendant la période électorale
fait preuve d’une forte volatilité. Cette dernière est-elle à
mettre sur seul le compte des élections ?
Sur la période 2001-2002 on note une accélération des
transactions, mais qui restent toutefois en-deçà du niveau
moyen d’activité du secteur. L’accélération se produit en 2002,
l’année des élections, qui est aussi l’année où l’offre augmente
et les valeurs locatives baissent en Ile-de-France créant un
effet d’opportunité. Sur la période 2003-2006 on remarque une
progression constante du niveau d’activité du secteur public et
de son poids dans le marché alors que les services de l’Etat se
regroupent sur de nombreuses opérations neuves ou en projet.
Sur cette période le poids du secteur public est supérieur à la
moyenne.
L’activité décroche brutalement en 2007, année électorale, et en
2008 pour repasser sous la moyenne ; de nouveau les raisons
sont à chercher dans le niveau de l’offre en baisse et des prix
au plus haut. En 2009-2010, le secteur public redevient plus
actif dans une période où l’offre disponible est importante et les
prix orientés à la baisse.
Sur la période électorale 2011-2012 on remarque une très forte
progression de l’activité du secteur public qui passe de
110 000 m² à 280 000 m². Cette très forte hausse d’activité
s’explique notamment par la comptabilisation de l’opération
Balard du Ministère de la Défense pour 135 000 m². Cette
opération réalisée en PPP a été initiée n 2007, 2012 étant
l’année qui correspond à la purge du permis de construire.
Les élections accentuent probablement le caractère volatile de
l’activité de l’Etat au sens large dans le marché, mais les
facteurs qui sous-tendent son activité se trouvent surtout dans
les conditions de marché en termes d’offre et de prix.
Le marché de l’investissement est exclusivement porté par
des critères économiques et nanciers
Les volumes d’investissement ne démontrent pas de
sensibilité au contexte électoral
En ce qui concerne le marché de l’investissement, nous faisons
le même constat que pour le marché locatif : les volumes
investis résultent d’une dynamique alignée sur les
tendances nancières et économiques générales, sur la
performance relative de l’immobilier par rapport aux autres
classes d’actifs et sur la capacité du marché à répondre à cette
demande.
Ainsi, comme nous l’avons constaté par le passé (graphique 5),
les périodes électorales s’inscrivent dans un cycle de marché
global : les élections de 2006-2007 s’inscrivent à la n du cycle
de hausse du marché poussé par l’abondance de capitaux, des
nancements disponibles, des anticipations haussières et une
compression des taux ; les élections de 2011-2012, se situent
dans une période de retour à la normale du marché après la
crise de 2009 avec une normalisation des volumes et des prix.
On ne constate aucune inexion particulière de la tendance
pendant la période électorale.
Graphique 5 : Volumes d’investissements en Ile-de-France
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5 000 000 000
10 000 000 000
15 000 000 000
20 000 000 000
25 000 000 000
2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
Volumes d'investissements en Ile-de-France
Période électorale (année qui précède et année des élections présidentielles)
Sources : JLL / Immostat