PLAN - Vosges Ambitions 2021 - Conseil départemental des Vosges

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Sommaire
Les Vosges dans la région Alsace – Champagne-Ardenne – Lorraine ....
Le territoire vosgien...................................................................................
La démographie dans le département des Vosges ..................................
L’économie ................................................................................................
Les conditions de vie.................................................................................
2
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Les Vosges dans la région Alsace – Champagne-Ardenne – Lorraine
PLAN
I. La région Alsace – Champagne-Ardenne – Lorraine............................. 4
II. Quelle place pour les Vosges dans la nouvelle région ?........................ 5
1. 10% du territoire, 7% de la population............................................... 5
2. Une population qui tend à diminuer................................................... 6
3. Un département qui compte économiquement.................................. 8
Au 1er janvier 2016, la région Lorraine, dont les
Vosges font partie depuis sa création en 1972,
fusionnera avec les régions Alsace et ChampagneArdenne. Alors que la France métropolitaine compte
actuellement 22 régions, il n’y en aura plus que 13
à partir de 2016.
I. La région Alsace – Champagne-Ardenne –
Lorraine
Avec ses 10 départements, cette nouvelle région
Alsace – Champagne-Ardenne – Lorraine (ACAL)
sera la 4ème de France par sa superficie. Elle couvre
un peu plus de 57 400 km², soit 10,6 % du territoire
métropolitain. De l’Ile-de-France à l’Alsace,
la région s’étire sur 340 kilomètres d’ouest en
est et elle est limitrophe de 4 pays : la Belgique,
le Luxembourg, l’Allemagne et la Suisse.
Avec 670 000 habitants de plus que la population
moyenne des nouvelles régions, la région Alsace –
Champagne-Ardenne – Lorraine se classe en
6ème position des régions françaises avec ses
5 548 955 habitants, dont 42 % issus de Lorraine.
Toutefois, la région connait un dynamisme démographique moins affirmé que dans les autres
régions. La population progresse ainsi de 0,15 % par an (soit 8 500 personnes chaque année) alors
que la moyenne nationale est de + 0,5 %.
Malgré une densité de population inférieure à la moyenne nationale (97 habitants / km² contre
117 en France métropolitaine), la région a pour atout de posséder deux très grandes villes avec
Strasbourg (274 000 habitants) et Reims (182 000 habitants) et 3 autres villes de plus de 100 000
habitants (Metz, Mulhouse et Nancy).
4
Les Vosges dans la région Alsace – Champagne-Ardenne – Lorraine
II. Quelle place pour les Vosges dans la nouvelle région ?
1. 10 % du territoire, 7 % de la population
La région Alsace – Champagne-Ardenne – Lorraine présente un équilibre entre territoires
urbains et ruraux.
Schématiquement, deux zones
peuvent être distinguées de part et
d’autre de la Moselle :
•à
l’ouest,
des
territoires
principalement
ruraux
avec
quelques grandes villes isolées ;
•à l’est, une répartition de la
population
plus
homogène
avec des densités parfois très
importantes. Le territoire vosgien
se trouve dans une situation pivot
entre les départements très urbanisés
(départements alsaciens, Meurtheet-Moselle et Moselle) et les
départements plus ruraux de l’ouest
de la région.
Avec une superficie de 5 874 km², les Vosges sont le 6ème plus vaste département de la région.
Le département couvre 10,2 % du territoire de la région Alsace – Champagne-Ardenne – Lorraine.
Au 1er janvier 2012, le département des Vosges comptait 377 282 habitants, soit 6,8 % de la
population de la région. Les Vosges comptent presque 3 fois moins d’habitants que le Bas-Rhin,
département le plus peuplé de la nouvelle région (1,1 million d’habitants) mais 2 fois plus que le plus
petit, la Haute-Marne (182 000 habitants). Comme pour la superficie, le département figure à la 6ème
place régionale.
Rang
(population)
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Département
Bas-Rhin (67)
Moselle (57)
Haut-Rhin (68)
Meurthe-et-Moselle (54)
Marne (51)
VOSGES (88)
Aube (10)
Ardennes (08)
Meuse (55)
Haute-Marne (52)
Total
Région actuelle
Alsace
Lorraine
Alsace
Lorraine
Champagne-Ardenne
Lorraine
Champagne-Ardenne
Champagne-Ardenne
Lorraine
Champagne-Ardenne
5
Population
1 104 667 hab.
1 046 468 hab.
755 202 hab.
733 266 hab.
568 750 hab.
377 282 hab.
305 606 hab.
282 778 hab.
192 800 hab.
182 136 hab.
5 548 955 hab.
Part de la
population de la
nouvelle région
19,9 %
18,9 %
13,6 %
13,2 %
10,2 %
6,8 %
5,5 %
5,1 %
3,5 %
3,3 %
Les Vosges dans la région Alsace – Champagne-Ardenne – Lorraine
2. Une population qui tend à diminuer
Les Vosges perdent de la population, cette évolution démographique du département est à mettre
en perspective dans un contexte :
- national où la croissance démographique des territoires du nord et du nord-est de la France est
faible, plus de 2 fois inférieure à la moyenne nationale. Aujourd’hui, les territoires en croissance
démographique sont ceux de la façade atlantique et du sud de la France ;
- régional dans lequel 4 des 10 départements de la région Alsace – Champagne-Ardenne –
Lorraine perdent de la population (Meuse, Vosges, Ardennes et Haute-Marne). Ainsi, la façade
ouest du département est entraînée dans un déclin démographique plus large qui concerne une large
frange de la France, entre les départements de la Meuse et ceux du Massif Central. Cet espace est
considéré par les géographes comme la « diagonale des faibles densités » car la densité de
population est fréquemment inférieure à 30 habitants / km² ;
- où des évolutions économiques
récentes ont
renforcé la
concentration des emplois et
des populations autour des
plus grands centres urbains. En
effet, avec les crises industrielles
et la diminution continue des
emplois dans le secteur agricole,
seul le secteur tertiaire est encore
fortement créateur d’emplois et,
en particulier, d’emplois qualifiés.
Or, pour une partie importante,
ces emplois se concentrent dans
les centres urbains, notamment
dans les plus importants où siègent
les centres de décision et où sont
établies les universités et les grandes écoles.
Ainsi, l’absence de très grande ville ou d’agglomération dans le département peut apparaître comme
un facteur qui limite son attractivité et son développement économique. Epinal (32 000 habitants)
et Saint-Dié-des-Vosges (21 000 habitants) ne sont que les 12ème et 22ème villes les plus peuplées
de la région. Le département ne comptera que 6 villes parmi les 100 premières de la région.
6
Les Vosges dans la région Alsace – Champagne-Ardenne – Lorraine
Classement régional
1
2
3
4
5
…………….
12
22
80
81
87
90
113
119
135
146
Nom de la commune
Strasbourg
Reims
Metz
Mulhouse
Nancy
…………….
Epinal
Saint-Dié-des-Vosges
Gérardmer
Golbey
Thaon-les-Vosges
Remiremont
Neufchâteau
Raon-l’Etape
Mirecourt
Rambervillers
Population municipale
274 394
181 893
119 551
110 755
105 067
…………….
32 387
21 053
8 423
8 402
7 909
7 766
6 633
6 478
5 774
5 511
Nom du département
Bas-Rhin
Marne
Moselle
Haut-Rhin
Meurthe-et-Moselle
…………….
Vosges
Vosges
Vosges
Vosges
Vosges
Vosges
Vosges
Vosges
Vosges
Vosges
Lecture : Cette carte en anamorphose déforme la géographie habituelle des communes de la région
Alsace – Champagne-Ardenne – Lorraine pour représenter l’importance réelle de leur population
sur le territoire. Ainsi, les centres de gravité de la région ressortent clairement : l’agglomération
strasbourgeoise et son prolongement vers le sud de l’Alsace ; l’axe mosellan Nancy-Metz-Thionville
et l’agglomération rémoise à l’ouest de la région.
Le sud et l’ouest de la région apparaissent comme aspirés, témoignage de la faible importance
démographique de ces territoires comparativement au reste de la région.
7
Les Vosges dans la région Alsace – Champagne-Ardenne – Lorraine
3. Un département qui compte économiquement
Economiquement, le poids des Vosges dans la nouvelle région est identique à son poids
démographique : 6,8 % des emplois de la nouvelle région pour 6,8 % de la population !
Depuis 2006, le nombre d’emplois offerts dans la région a diminué de près de 20 000 (- 0,9 %). A
l’exception du Bas-Rhin, tous les départements comptent désormais moins d’emplois qu’en
2006. Avec la Haute-Marne et les Ardennes, les Vosges sont l’un des départements les plus touchés
par la diminution du nombre d’emplois. Près de 5 000 emplois ont été perdus en 5 ans, soit une
baisse de 3,3 %.
• Un poids lourd industriel
Avec plus d’un emploi sur cinq dans le secteur, les Vosges sont un poids lourd industriel. Second
département de la région pour la part des emplois industriels, les Vosges comptent 8,5 % de
l’ensemble de ces emplois dans la région.
• Des secteurs d’excellence
L’industrie vosgienne présente quelques secteurs qui occuperont une place prépondérante dans la
nouvelle région.
Il s’agit, par exemple, du secteur du bois et de l’industrie du papier. Premier département de la
région, les Vosges concentrent près d’un emploi sur cinq dans ce secteur (5 500 emplois).
Le département est à la seconde place (après l’Aube) pour les emplois dans l’industrie textile, et
ce, malgré les difficultés actuelles de ce secteur : 2 979 emplois et 20,9 % des emplois régionaux.
Enfin, l’agroalimentaire est également un secteur d’excellence. Avec 6 141 emplois, le département
compte 10,2 % des emplois de la région.
8
Le territoire vosgien
PLAN
I. Présentation générale............................................................................. 10
1. Un département ouvert sur l’Europe.................................................. 11
2. L’accessibilité dans le département................................................... 11
II. Une vocation forestière et agricole affirmée........................................... 12
1. La forêt, marqueur fort du département............................................. 13
2. Une agriculture toujours présente et dynamique............................... 13
3. Une progression du phénomène d’artificialisation des terres............ 15
III. Les évolutions territoriales : l’essor de l’intercommunalité.................... 15
1. Un lent processus de structuration intercommunale......................... 15
2. La carte actuelle des EPCI dans les Vosges..................................... 16
3. De nouvelles évolutions à venir......................................................... 17
I. Présentation générale
Le département des Vosges est l’un des 96
départements de France métropolitaine1.
Avec une superficie de 5 874 km², il s’inscrit
dans la moyenne nationale qui est de
5 666 km².
Comme la majorité des départements du nord
et de l’est de la France, les Vosges comptent
un très grand nombre de communes. On
en recense 514 dans le département, ce qui
place les Vosges au 24ème rang national pour
le nombre de communes.
En outre, les communes vosgiennes sont en
moyenne 23 % plus petites et 57 % moins
peuplées que la moyenne nationale : 11,4 km²
contre 14,9 km² et 734 habitants contre 1 735
en moyenne.
1 Au 1er janvier 2015, la France compte 101 départements et 36 658 communes, dont 96 départements et 36 529 communes en métropole.
10
Le territoire vosgien
1. Un département ouvert sur l’Europe
Le département des Vosges est facilement accessible et dispose d’un réseau routier performant
mais également d’une desserte TGV et de la présence d’un aéroport (Epinal-Mirecourt) qui
permettent de connecter le département aux dynamiques économiques des régions et pays voisins.
L’autoroute A31 dessert l’ouest du
département, la RN57 à 2x2 voies
irrigue toute la vallée de la Moselle
et la RN59 relie la Déodatie à Nancy
et à l’Alsace. Ainsi, par la route,
Strasbourg et Luxembourg-Ville sont
accessibles en moins de 2 heures ;
Paris, Lyon, Bruxelles et Genève en
moins de 4 heures.
Trois gares du département sont
également connectées à la grande
vitesse ferroviaire. Epinal est ainsi
à 2h15 de Paris. Remiremont et
Saint-Dié-des-Vosges sont reliées
à la capitale en moins de 2h45.
Enfin, l’aéroport d’Epinal-Mirecourt
et la présence de 4 aéroports
internationaux à moins de 2 heures
de route offrent une ouverture
internationale au département.
2. L’accessibilité dans le département
La configuration géographique du département (120 kilomètres d’ouest en est et 60 kilomètres
du nord au sud) et la position quasi-centrale d’Epinal sont un atout pour l’irrigation du territoire
et l’accessibilité à la commune chef-lieu. Aussi, plus de 40 % de la population du département
habite à moins de 30 minutes d’Epinal. Seulement 11 % des habitants sont à plus d’1 heure de
voiture du chef-lieu du département.
11
Le territoire vosgien
La situation géographique d’Epinal est un avantage pour l’accessibilité au chef-lieu de département.
Malgré le relief montagneux à l’est du département, aucune commune vosgienne n’est à plus d’1h35
en voiture d’Epinal. La commune la plus éloignée, Trampot dans le canton de Neufchâteau, est
située à 98 kilomètres et 1h33 d’Epinal.
II. Une vocation forestière et agricole affirmée
La forêt couvre la moitié du
département mais l’activité
agricole est également très
présente et marque le paysage.
Ainsi, ce sont plus de
260 000 hectares qui sont
dédiés à l’agriculture dans le
département, ce qui représente
45 % de la surface vosgienne.
12
Le territoire vosgien
1. La forêt, marqueur fort du département
Avec un couvert forestier s’étendant sur près de 300 000 hectares (3 000 km²), la forêt occupe la
moitié du territoire départemental. Cette forêt est à la fois une richesse économique, car elle sert
de base au développement de la filière bois dans le département, et une richesse patrimoniale.
Elle est le support de nombreuses activités de loisirs (randonnée, VTT, ski de fond, etc.) et un atout
touristique majeur.
Les Vosges ont le 8ème taux de boisement des départements français.
2. Une agriculture toujours présente et dynamique
Malgré l’importance du couvert forestier, l’agriculture conserve une place importante dans le
département. Elle couvre 44,8 % de la surface des Vosges. C’est certes moins que la moyenne
lorraine ou nationale (respectivement 55,6 % et 58,6 %), mais les zones agricoles ne se réduisent
que très peu. De 2006 à 2012, les surfaces consacrées à l’agriculture n’ont reculé que de 0,4 %
(900 hectares de moins), alors qu’elles diminuaient de 0,8 % en Lorraine et de 1,5 % en moyenne
nationale.
13
Le territoire vosgien
L’agriculture offre encore 4 800 emplois dans le département, ce qui représente 3,3 % de l’ensemble
des emplois. C’est un taux légèrement supérieur à la moyenne nationale (2,9 %).
Le département compte plus de 3 000 exploitations agricoles. La moitié d’entre elles a l’élevage
pour activité principale. L’élevage occupe les ¾ des surfaces agricoles.
La taille moyenne des exploitations
vosgiennes augmente fortement. En 10
ans, elle a progressé de 20 hectares.
La taille moyenne des exploitations est
aujourd’hui de 69 hectares. Elle est
encore bien inférieure à la moyenne
lorraine (90 hectares) en raison de la
très petite taille des exploitations en
montagne. Cette taille moyenne varie
de 22 hectares dans le canton de La
Bresse à plus de 120 hectares dans le
canton de Neufchâteau.
14
Le territoire vosgien
La particularité de l’agriculture vosgienne réside dans le fort développement de l’agriculture
biologique. Aujourd’hui, 6 % des surfaces agricoles du département sont consacrées à l’agriculture
biologique. C’est le taux le plus important des départements lorrains (3,2 % dans la région) et l’un
des plus importants au niveau national (22ème rang).
3. Une progression du phénomène d’artificialisation des terres
Malgré la forte présence de l’agriculture et de la forêt, l’artificialisation des terres est également
une réalité dans les Vosges. Sont définis comme territoires artificialisés tous les espaces qui ne
sont plus disponibles pour des usages tels que l’agriculture ou comme habitats naturels. Les espaces
artificialisés recouvrent les zones urbanisées (que le tissu urbain soit continu ou discontinu), les
zones industrielles et commerciales, les réseaux de transport, les mines, carrières, décharges et
chantiers ainsi que les espaces verts anthropiques.
Actuellement, 4,6 % du territoire départemental est artificialisé. En Lorraine, le taux atteint 5,7 % et
la moyenne nationale est de 5,1 %. Toutefois, chaque année les espaces artificialisés progressent.
Au niveau national, avec une progression d’environ 60 000 hectares chaque année, il est d’usage
de considérer que l’équivalent d’un département (6 000 km²) est ainsi perdu pour les espaces
agricoles et naturels tous les 10 ans.
Dans les Vosges, de 2006 à 2012, l’artificialisation des terres a progressé plus vite qu’au niveau
national : + 12,3 % dans le département contre + 9,2 % au niveau national. Chaque année, ce sont
781 hectares qui sont artificialisés, soit l’équivalent du territoire de la commune de Darney.
III. Les évolutions territoriales : l’essor de l’intercommunalité
1. Un lent processus de structuration intercommunale
L’intercommunalité à fiscalité propre, qui s’est développée dans les Vosges à la suite de la création
des Communautés de communes par la loi du 6 février 1992, a mis du temps à se développer dans
le département. Au 1er janvier 1993, seulement 3 Communautés de communes existaient dans les
Vosges. Elles regroupaient alors moins de 10 % des communes et moins de 5 % de la population
du département.
La coopération intercommunale
ne se développera réellement
qu’au
début
des
années
2000 après l’adoption de la
loi du 12 juillet 1999 relative
au renforcement et à la
simplification de la coopération
intercommunale.
15
Le territoire vosgien
Ainsi, au 1er janvier 2000, seulement 40% des communes et de la population du département étaient
regroupées dans un Etablissement Public de Coopération Intercommunale (EPCI) à fiscalité propre
alors que la moyenne nationale était de 60 %. Il faudra attendre 2007 pour que les Vosges atteignent
des valeurs proches des moyennes nationales.
La loi du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales, qui vise à la couverture
intégrale du territoire par les EPCI et à la rationalisation de leur périmètre, va conduire à ce que
l’ensemble des communes du département soient membres d’un EPCI.
2. La carte actuelle des EPCI dans les Vosges
Depuis le 1er janvier 2014, l’ensemble des communes et des habitants du département des Vosges
est dans un EPCI. Aujourd’hui, les communes vosgiennes ne sont plus réparties que dans 28 EPCI,
dont 271 ont leur siège dans le département.
Malgré une certaine rationalisation, les structures intercommunales du département sont encore
très diverses :
- le nombre de communes varie de 3 (Vosges Méridionale) à 41 (Bruyères-Vallons des Vosges et
Bassin de Neufchâteau2) ;
-leur superficie s’échelonne de 50 km² (Hauts-Champs) à 496 km² (Bassin de Neufchâteau) ;
- la Communauté de communes la moins peuplée compte 3 770 habitants alors que la Communauté
d’agglomération d’Epinal rassemble 1/5ème de la population du département (78 543 habitants).
1 Les communes d’Aroffe et de Vicherey sont membres de la Communauté de communes du Pays de Colombey et du Sud Toulois dont le siège
est en Meurthe-et-Moselle.
2 La Communauté de communes du Bassin de Neufchâteau compte 42 communes : 41 dans le département des Vosges et la commune de
Liffol-le-Petit située dans le département de Haute-Marne.
16
Le territoire vosgien
Population au 1er
janvier 2012
Nombre de
communes
vosgiennes
Superficie km²
Communauté d’agglomération d’Epinal
78 543
38
394
CC de Saint-Dié-des-Vosges
36 122
9
245
CC de la Porte des Hautes Vosges
21 754
6
138
CC de Bruyères-Vallons des Vosges
17 411
41
307
CC du Bassin de Neufchâteau
16 848
41
496
CC des Ballons des Hautes Vosges
15 697
8
194
CC de la Vôge vers les rives de la Moselle
15 179
11
241
CC de Gérardmer-Monts et Vallées
15 071
9
215
CC de la Moyenne Moselle
14 091
31
264
CC de la Région de Rambervillers
13 602
30
329
CC du Pays des Abbayes
12 807
20
235
CC de la Haute-Moselotte
12 067
5
163
CC Terre de Granite
11 908
9
129
CC du Pays de Mirecourt
11 777
31
165
CC Fave-Meurthe-Galilée
11 630
23
190
CC de Vittel-Contrexéville
10 842
11
126
CC de la Vallée de la Plaine
8 012
6
76
CC de Bulgnéville entre Xaintois et Bassigny
7 325
34
287
CC du Secteur de Dompaire
7 126
33
283
CC du Pays de Châtenois
6 536
26
194
CC des Vosges Méridionales
6 046
3
117
CC du Pays de Saône et Madon
5 056
22
238
CC du Val de Vôge
4 680
12
210
CC des Hauts Champs
4 629
5
50
CC du Val du Neuné
4 576
9
116
CC des Marches de Lorraine
3 920
20
226
CC du Pays de la Saône Vosgienne
3 770
19
233
257
2
14
CC de Colombey et du Sud Toulois (54)
Si 2 communes vosgiennes (Aroffe et Vicherey) sont membres d’une Communauté de communes
de Meurthe-et-Moselle, les EPCI vosgiens comptent 4 communes issues de départements voisins :
- la Communauté de communes de la Vallée de la Plaine intègre ainsi 3 communes de Meurthe-etMoselle : Bionville, Pierre-Percée et Raon-lès-Leau (266 habitants au total) ;
- la Communauté de communes du Bassin de Neufchâteau intègre la commune de Liffol-le-Petit
(317 habitants) située en Haute-Marne.
3. De nouvelles évolutions à venir1
Le paysage intercommunal vosgien sera sans doute amené à évoluer dans les prochains mois.
En effet, les pouvoirs publics souhaitent que les EPCI peu peuplées se regroupent afin de former
des ensembles plus vastes et plus peuplés. La loi sur la Nouvelle Organisation Territoriale de la
République (NOTRe) promulguée le 7 août 2015 fixe un seuil de 15 000 habitants2 à l’horizon 2017
17
Le territoire vosgien
pour les intercommunalités en l’assortissant toutefois de dérogations. Ces dérogations permettent
d’adapter ce seuil, sans qu’il ne puisse être inférieur à 5 000 habitants, dans les zones de montagne,
dans les espaces à très faible densité démographique et pour les EPCI nouvellement fusionnés.
Les 4 dérogations au seuil de 15 000 habitants prévues par la loi :
a)« Pour les EPCI dont la densité démographique est inférieure à la moitié de la densité nationale,
au sein d’un département dont la densité démographique est inférieure à la densité nationale ; le
seuil démographique applicable est alors déterminé en pondérant le nombre de 15 000 habitants
par le rapport entre la densité démographique du département auquel appartiennent la majorité
des communes du périmètre et la densité nationale ;
b)Pour les EPCI dont la densité démographique est inférieure à 30% de la densité nationale ;
c)Pour les EPCI comprenant une moitié au moins de communes situées dans une zone de
montagne délimitée en application de l’article 3 de la loi n°85-30 du 9 janvier 1985 relative au
développement et à la protection de la montagne ou regroupant toutes les communes composant
un territoire insulaire ;
d)Pour les EPCI incluant la totalité d’un EPCI de plus de 12 000 habitants issu d’une fusion
intervenue entre le 1er janvier 2012 et la date de publication de la loi n°2015-991 du 7 août 2015
portant nouvelle organisation territoriale de la République »
Actuellement, seules 8 EPCI vosgiens dépassent ce seuil de 15 000 habitants :
• la Communauté d’agglomération d’Epinal ;
• la Communauté de communes de Saint-Dié-des-Vosges ;
• la Communauté de communes de la Porte-des-Hautes-Vosges ;
• la Communauté de communes de Bruyères-Vallons des Vosges ;
• la Communauté de communes du Bassin de Neufchâteau ;
• la Communauté de communes des Ballons des Hautes-Vosges ;
• la Communauté de communes de la Vôge vers les rives de la Moselle ;
• la Communauté de communes de Gérardmer-Monts et Vallées.
5 sont en dessous du seuil plancher de 5 000 habitants et devront, quoiqu’il arrive, se regrouper
avec d’autres :
• la Communauté de communes du Pays de la Saône Vosgienne (Monthureux-sur-Saône) ;
• la Communauté de communes des Marches de Lorraine (Lamarche) ;
• la Communauté de communes Val du Neuné (Corcieux) ;
• la Communauté de communes Hauts-Champs (Saint-Michel-sur-Meurthe) ;
• la Communauté de communes Val-de-Vôge (Bains les Bains).
18
Le territoire vosgien
Parmi les 14 autres communautés de communes, 11 pourraient faire valoir l’une des dérogations.
Tandis que les EPCI du Pays de Mirecourt ; de Vittel-Contrexéville et du Pays de Châtenois ne réunissent actuellement aucune des conditions ouvrant droit à une dérogation.
1 Cette partie a été mise à jour suite à la promulgation de la loi n°2015-991 du 7 août 2015 portant nouvelle organisation territoriale de la République
(NOTRe).
2 Lors de l’adoption de la loi en 1ère lecture par l’Assemblée nationale en mars 2015, le seuil était fixé à 20 000 habitants.
19
La démographie dans le département des Vosges
PLAN
I. Repères................................................................................................... 20
1. Les évolutions récentes de la population vosgienne......................... 20
A) L’amorce d’un déclin démographique ?........................................ 20
B) Les principaux facteurs explicatifs de cette situation................... 21
2. Une répartition inégale de la population............................................ 22
A) Des forts contrastes...................................................................... 22
3. Un territoire rural qui dispose d’un maillage important de villes de
taille intermédiaires (2 000 habitants) mais pas de grande
agglomération ................................................................................... 24
II. Les enjeux.............................................................................................. 26
1. Faire face au vieillissement de la population..................................... 26
A)1 vosgien sur 4 a plus de 60 ans................................................... 26
B)Un vieillissement qui va s’amplifier................................................ 28
2. Maîtriser la démographie................................................................... 29
3. Endiguer le départ des jeunes........................................................... 31
A)Comment expliquer le départ des 15-24 ans ?............................. 31
B)Un département qui reste attractif pour les autres générations.... 32
Les Vosges sont le 60ème des 96 départements de France métropolitaine en terme de population.
Dans la future région Alsace – Champagne-Ardenne – Lorraine, les Vosges représenteront 6,8% de
la population et seront le 6ème département le plus peuplé sur les 10 composant la région.
I. Repères
Au 1er janvier 2012, le département des Vosges compte 377 282 habitants.
1. Les évolutions récentes de la population vosgienne
A) L’amorce d’un déclin démographique ?
A son maximum démographique, en 1911, le département comptait 434 000 habitants. Il rassemblait
alors 1,1% de la population nationale et était le 28ème département le plus peuplé. Aujourd’hui, les
377 282 vosgiens ne représentent plus que 0,6% de la population nationale.
En effet, depuis 40 ans, la population du département des Vosges tend à diminuer.
Ainsi, alors que la population de France métropolitaine a progressé de 36 % depuis 1962 et de
seulement 7 % en Lorraine, la population des Vosges a retrouvé son niveau de 1962 (- 0,9 %). 12
départements du centre et du nord-est de la France sont aujourd’hui moins peuplés qu’il y a 50 ans.
Parmi ces départements, 2 voisins des Vosges, la Meuse (- 10,7 %) et la Haute-Marne (- 12,6 %),
ont vu leur population diminuer très sensiblement.
20
La démographie dans le département des Vosges
Avec ses 377 282 habitants, les Vosges
apparaissent comme un département
peu peuplé. L’importance relative
du département au niveau national
se réduit du fait de cette évolution
démographique négative.
Replacé dans le contexte de la région Lorraine et plus globalement du nord et du nord-est de la
France, le département des Vosges se caractérise par des phases de croissance démographique
moins marquées et une baisse démographique plus ancienne et plus marquée.
Vosges
Lorraine
ACAL
France
Comparaison de l’évolution annuelle de la population
1962-1968 1968-1975 1975-1982 1982-1990 1990-1999 1999-2007 2007-2012
+ 0,33 % + 0,36 %
- 0,08 %
- 0,30 %
- 0,15 %
- 0,02 %
- 0,16 %
+ 0,61 % + 0,36 %
- 0,07 %
- 0,08 % + 0,02 % + 0,16 % + 0,08 %
+ 0,88 % + 0,63 % + 0,13 %
+ 0,11 % + 0,23 % + 0,28 % + 0,15 %
+ 1,18 % + 0,83 % + 0,47 % + 0,52 % + 0,37 % + 0,72 % + 0,51 %
Source : INSEE, Recensements de la population
B) Les principaux facteurs explicatifs de cette situation
Les Vosges se posent comme une terre d’émigration. Ainsi, au cours des années 1960, plus de 1 500
personnes quittaient ainsi chaque année le département sans y être remplacées. Mais comme il y
avait 3 000 naissances de plus que
les décès, la population continuait à
augmenter.
Au plus fort des crises économiques
touchant
les
industries
traditionnelles du département dans
les années 1980, plus de 2 300
personnes quittaient les Vosges
chaque année.
Sur la période récente, le déficit
migratoire s’est amélioré bien que
restant largement déficitaire. Au
début des années 2000, plus de
500 personnes quittaient encore le
21
La démographie dans le département des Vosges
département chaque année sans y être remplacées.
Depuis la crise économique de 2008, le solde migratoire s’est à nouveau dégradé avec le départ de
près de 900 vosgiens par an.
2. Une répartition inégale de la population
La densité de population est de 64 habitants/km² dans le département. Elle est inférieure à la
moyenne nationale (117 hab./km²), mais également à la moyenne lorraine1 (100 hab./km²).
A) Des forts contrastes
La répartition de la population est loin d’être uniforme dans le département. Elle dépasse 160
habitants/km² dans la vallée de la Moselle. Elle atteint 80 habitants/km² dans la montagne vosgienne,
ce qui en fait la zone montagneuse la plus densément peuplée de France. Mais elle n’est que de
33 habitants/km² dans tout l’ouest du département, proche du seuil de 30 habitants/km² que les
géographes et les aménageurs considèrent comme celui des faibles densités.
1 La densité de population dans la nouvelle région Alsace – Champagne-Ardenne – Lorraine est de 97 habitants/km².
22
La démographie dans le département des Vosges
Il existe deux manières de lire la répartition de la population dans le département :
La carte, en semis de points, permet de mettre en
avant les zones de fortes densités de population
(vallée de la Moselle du Thillot à Charmes, autour
de Saint-Dié-des-Vosges) mais surtout les zones
de faible peuplement. Plus il y a de points, plus il
y a d’habitants.
De vastes territoires peu peuplés se retrouvent
dans le sud-ouest du département. La
densité y atteint rarement 30 habitants par
km² et peu de communes ont une population
importante. Les plus grandes, Lamarche,
Darney et Monthureux-sur-Saône, dépassent
de peu 1 000 habitants. Dans l’ouest
vosgien, seules quelques communes apparaissent comme des pôles structurants :
Mirecourt, Neufchâteau, le pôle Vittel-Contrexéville-Bulgnéville, et, dans une moindre mesure,
Châtenois.
L’essentiel de la population du département se concentre dans la vallée de la Moselle, entre Le
Thillot et Charmes. Sur à peine 12 % du territoire vosgien se concentrent plus de 120 000 habitants
(soit 1/3 de la population vosgienne) et 60 000 emplois (soit 40 % des emplois).
La façade est du département, zone de moyenne montagne, abrite les 2ème et 3ème villes les plus
peuplées du département (Saint-Dié-des-Vosges et Gérardmer) ainsi que plusieurs villes importantes.
Néanmoins, les pertes d’emplois industriels dans les fonds de vallées ont eu des répercussions
démographiques avec un glissement de la population vers l’aval, là où se concentrent désormais
les voies de communication et les activités.
Cette carte, en anamorphose, met en avant les déséquilibres territoriaux induits par ce peuplement
avec :
- une agglomération spinalienne et ses
ramifications vers le sud (agglomération
romarimontaine) et vers le nord (de
Thaon-les-Vosges à Charmes) qui occupe une
place considérable dans le département par
rapport à la réalité géographique ;
- l’importance de la Déodatie avec son
tissu de communes importantes autour de
Saint-Dié-des-Vosges ;
- des « ilots » de peuplement de l’ouest vosgien
où les quelques communes peuplées sont très
isolées les unes des autres, leur assurant ainsi
un rayonnement sur les territoires ruraux les
entourant.
23
La démographie dans le département des Vosges
3. Un territoire rural qui dispose d’un maillage important de villes de taille intermédiaire
(2 000 habitants) mais pas de grande agglomération
Le taux d’urbanisation (part de la population vivant dans une commune de plus de 2 000 habitants)
est plutôt faible dans le département. 209 034 vosgiens vivent en ville, ce qui représente 55,4 % de
la population du département. Dans la région lorraine, 2/3 des habitants vivent en ville (65,4 %). Ce
taux atteint 74,9 %, soit 3 habitants sur 4, au niveau national.
Pourtant, le département des Vosges est organisé autour d’un nombre important de villes. 42
communes vosgiennes sont statistiquement considérées comme des villes car elles comptent plus
de 2 000 habitants. La présence de ces villes sur l’ensemble du territoire permet un maillage et
une offre de service intéressants. Toutefois, dans le sud-ouest du département, aucune commune
n’atteint ce seuil de 2 000 habitants. La plus peuplée, Darney, compte 1 171 habitants.
Parallèlement, à côté de ces villes, les Vosges comptent un nombre très important de petites et de
très petites communes. 47,3 % des communes du département ont moins de 200 habitants. Elles
regroupent 7,4 % des vosgiens. La plus petite commune est Maroncourt, située dans le canton de
Darney. Seulement 11 personnes y vivent.
Contrairement au mouvement national, l’urbanisation diminue dans le département. En 30 ans,
24 000 personnes ont quitté les villes du département. Le taux d’urbanisation est ainsi passé de
58,9 % en 1982 à 55,4 % en 2012.
24
La démographie dans le département des Vosges
Au cours des 5 dernières années, seules les communes de moins de 1 000 habitants ont gagné de la
population dans le département. C’est la manifestation d’un phénomène de périurbanisation toujours
actif dans le département. Fait
particulièrement notable, c’est
au niveau des communes
de moins de 100 habitants et
celles de 200 à 499 habitants
que
les
augmentations
de population ont été les
plus
importantes.
Pour
les communes de plus de
1 000 habitants, les pertes de
population sont d’autant plus
importantes que les communes
sont peuplées.
Parmi les 14 villes vosgiennes de plus de 4 000 habitants, seules 3 ont vu leur population progresser
au cours de la période 2007-2012.
Commune
Epinal
Saint-Dié-des-Vosges
Gérardmer
Golbey
Thaon-les-Vosges
Remiremont
Neufchâteau
Raon-l’Etape
Mirecourt
Rambervillers
Vittel
Charmes
La Bresse
Saint-Nabord
Nombre d’habitants
au 1er janvier 2007
Nombre d’habitants
au 1er janvier 2012
33 528
21 882
8 738
8 220
8 041
8 104
7 056
6 710
5 956
5 669
5 586
4 560
4 700
3 953
32 387
21 053
8 423
8 402
7 909
7 766
6 633
6 478
5 774
5 511
5 318
4 653
4 355
4 096
Evolution de la
population entre
2007 et 2012
↓ - 3,4 %
↓ - 3,8 %
↓ - 3,6 %
↑ + 2,2 %
↓ - 1,6 %
↓ - 4,2 %
↓ - 6,0 %
↓ - 3,5 %
↓ - 3,1 %
↓ - 2,8 %
↓ - 4,8 %
↑ + 2,0 %
↓ - 7,3 %
↑ + 3,6 %
Dans le contexte économique actuel, l’absence de grand centre urbain dans le département peut
apparaître comme préjudiciable car c’est aujourd’hui dans les métropoles et leur périphérie que
l’économie se développe, dans le sillage des universités et des emplois qualifiés. Epinal n’est que
la 12ème ville de la nouvelle région Alsace – Champagne-Ardenne – Lorraine et la 223ème de France
métropolitaine ! En 40 ans, la ville a perdu 7 000 habitants.
25
La démographie dans le département des Vosges
II. Les enjeux
1.Faire face au vieillissement de la population
A) 1 vosgien sur 4 a plus de 60 ans
Le premier enjeu démographique d’importance pour le département des Vosges concerne le
vieillissement de la population. Dans la société moderne, l’allongement de l’espérance de vie et la
réduction du nombre de naissances conduisent, mécaniquement, à un vieillissement de la population.
Facteur conjoncturel supplémentaire, les nombreuses personnes nées lors du baby-boom (après la
seconde guerre mondiale) atteignent aujourd’hui 60 ans et plus, renforçant ainsi le vieillissement.
Aujourd’hui, l’âge moyen de la population vosgienne est de 42 ans et 4 mois, alors qu’il n’est que
de 40 ans et 6 mois en France métropolitaine et 40 ans et 10 mois en Lorraine. Entre les cantons
du département, les différences d’âge moyen sont également sensibles, puisque l’âge moyen varie
de 40 ans et 7 mois dans le canton de Golbey à 44 ans dans celui de Le Thillot.
La pyramide des âges permet de visualiser les déséquilibres de la démographie du département. Par
rapport à une situation « normale » représentée par la courbe nationale, on constate un important
déficit parmi les classes d’âges des 18 - 34 ans, mais également chez les moins de 5 ans. A l’opposé,
les 50 - 65 ans et les plus de 70 ans (hommes et femmes) sont statistiquement surreprésentés.
Ainsi, 26,3 % de la population du département a plus de 60 ans. Cela représente un total de
100 000 personnes. La part de ces populations de plus de 60 ans est nettement plus élevée dans le
département qu’en moyenne : elle est de 23,3 % en Lorraine et de 23,4 % en France métropolitaine.
26
La démographie dans le département des Vosges
Manifestation encore plus concrète du vieillissement de la population, il y a désormais davantage de
personnes de plus de 60 ans dans le département que de personnes de moins de 20 ans.
Le phénomène de vieillissement de la population est plus marqué dans le sud-ouest du département
et dans les vallées du massif. Le Thillot, Gérardmer et La Bresse sont les 3 cantons du département
dans lequel l’indice de jeunesse est le plus faible. Il est compris entre 76,5 et 78 %. L’indice de
jeunesse est le rapport entre le nombre de personnes de moins de 20 ans et le nombre de personnes
de plus de 60 ans. Il permet de mesurer le vieillissement d’un territoire. Par exemple, cela signifie
que dans le canton de Le Thillot, il n’y a que 76,5 personnes de moins de 20 ans pour 100 personnes
de plus de 60 ans.
Dans le département, cet indice est de 89,6 %. Il y a donc moins de 90 jeunes âgés de moins de 20
ans pour 100 vosgiens de plus de 60 ans. En Lorraine, comme en France métropolitaine, les moins
de 20 ans sont encore plus nombreux que les plus de 60 ans. L’indice est de 101 % en Lorraine et
de 104,2 % en France métropolitaine. Dans le département, seul le canton de Golbey (106,7 %) a
un indice de jeunesse supérieur à la moyenne nationale.
Les communes de la périphérie d’Epinal et de Saint-Dié-des-Vosges ont, pour la plupart, un indice
de jeunesse élevé en raison de la périurbanisation. Il est à noter, également, l’importance de cet
indice dans les communes des anciens cantons de Bruyères et de Rambervillers. En effet, la natalité
reste forte dans ces territoires.
27
La démographie dans le département des Vosges
Les personnes de 60 ans et plus et leur part dans la population des cantons vosgiens
Canton
Population de Population de Part des 60 ans Part des 75 ans
60 ans et +
75 ans et +
et + dans la
et + dans la
population
population
Bruyères
5 031
1 958
24,8 %
9,7 %
Charmes
5 201
2 158
24,9 %
10,3 %
Darney
5 170
2 140
28,3 %
11,7 %
Epinal Ville
7 648
3 219
23,4 %
9,8 %
Epinal-1 (sauf Epinal)
2 239
738
24,3 %
8,0 %
Epinal-2 (sauf Epinal)
1 405
379
22,9 %
6,2 %
Gérardmer
7 556
3 004
28,7 %
11,4 %
Golbey
5 876
2 204
22,9 %
8,6 %
La Bresse
6 763
2 695
28,6 %
11,4 %
Le Thillot
5 380
2 036
28,9 %
10,9 %
Le Val-d’Ajol
6 001
2 322
28,5 %
11,0 %
Mirecourt
4 926
1 941
26,9 %
10,6 %
Neufchâteau
5 116
2 048
28,4 %
11,4 %
Raon-l’Etape
6 485
2 575
26,2 %
10,4 %
Remiremont
6 772
2 700
26,4 %
10,5 %
Saint-Dié-des-Vosges Ville
5 753
2 478
26,9 %
11,6 %
Saint-Dié-des-Vosges-1
3 357
1 257
24,9 %
9,3 %
(sauf Saint-Dié-des-Vosges)
Saint-Dié-des-Vosges-2
4 008
1 371
25,0 %
8,5 %
(sauf Saint-Dié-des-Vosges)
Vittel
4 852
1 776
26,4 %
9,7 %
VOSGES
99 539
38 999
26,3 %
10,3 %
LORRAINE
548 615
210 046
23,3 %
8,9 %
ACAL
1 270 009
482 659
22,9 %
8,7 %
France métropolitaine
14 774 273
5 722 179
23,4 %
9,1 %
Source : INSEE, Recensements de la population 2011, Population par sexe et âge regroupé au 1er janvier 2011
B) Un vieillissement qui va s’amplifier
Les projections de population les plus récentes réalisées par l’INSEE anticipent une importante
progression du nombre de personnes âgées dans le département.
Les Vosges compteraient 105 600 personnes de plus de 65 ans, soit 27,7 % de la population contre
19,2 % aujourd’hui. Ce serait 33 000 personnes de plus de 65 ans qu’aujourd’hui.
Cette évolution serait fortement liée à l’augmentation de l’espérance de vie (+ 4 ans pour les
hommes, + 3 ans pour les femmes) et au profil migratoire du département (départ des jeunes et
personnes âgées peu mobiles qui restent dans le département).
28
La démographie dans le département des Vosges
2. Maîtriser la démographie
L’évolution
démographique
d’un
territoire dépend de deux facteurs qui
se combinent :
-le solde naturel qui est la différence
entre le nombre de naissances et le
nombre de décès ;
-le solde migratoire qui est la différence
entre le nombre d’arrivées et le nombre
de départs du territoire.
Si le solde migratoire est le reflet
de l’attractivité d’un territoire et,
est soumis aux aléas (essentiellement
économiques), le solde naturel
est lui le reflet du dynamisme
démographique et de la jeunesse de
la population.
Le solde naturel a toujours été le
moteur de la démographie vosgienne.
Grâce à un nombre de naissances
élevé, la population du département
s’accroissait naturellement. Or, sous
l’effet du vieillissement de la population,
le solde naturel se dégrade.
Si le nombre annuel de décès reste
relativement constant (environ 4 000),
le nombre de naissances se réduit
fortement. De 6 000 naissances annuelles dans les années 1970, elles n’étaient plus que 4 300 au
début des années 2000. Ce nombre permettait néanmoins d’assurer un excédent naturel compensant
partiellement le solde migratoire. Pour la première fois en 2011, le nombre de naissances est passé
en dessous de 4 000 (3 883), alors qu’il y a eu 3 941 décès. Depuis, le nombre de naissances reste
inférieur au nombre de décès.
Quelles explications apporter à cette forte réduction du nombre de naissances ?
Le nombre d’enfants par femme est légèrement inférieur dans le département (en moyenne, 1,9
enfant par femme vosgienne alors que la moyenne nationale est de 2,01). Les migrations en
sont la principale raison. En effet, les classes d’âges de 18 à 34 ans sont notablement sous
représentées dans le département et en particulier chez les femmes. Or, 85 % des naissances se
produisent avant 35 ans. Ainsi, le départ d’un nombre important de jeunes du département a pour
première manifestation concrète une baisse sensible du nombre de naissances.
29
La démographie dans le département des Vosges
Schéma de l’affaiblissement de la natalité dans le département des Vosges :
30
La démographie dans le département des Vosges
3. Endiguer le départ des jeunes
L’enjeu démographique principal pour le département est de réduire l’émigration de sa
jeunesse. C’est en raison de ce déficit de jeunes dans le département que la natalité se réduit et
que le vieillissement de la population est accentué.
L’observation des phénomènes
migratoires par classe d’âge est
riche d’enseignements. Le déficit
migratoire du département est
concentré sur les classes d’âges
de 15 à 29 ans (essentiellement
entre 15 et 24 ans, le solde est
très légèrement déficitaire pour les
25-29 ans) alors que pour toutes
les autres classes d’âge, le solde
migratoire du département est
excédentaire.
Entre 2003 et 2008, 26 625
personnes ont quitté les Vosges
pour s’installer dans un autre
département de France. Seulement 24 908 sont venues habiter dans les Vosges (solde déficitaire
de 1 717 personnes).
A) Comment expliquer le départ des 15-24 ans ?
Ce déficit au niveau des classes d’âges de fin d’études et de début d’activité est caractéristique des
départements ruraux qui présentent un manque de formations supérieures (le taux de scolarisation
des 18-24 ans dans le département est également nettement en dessous de la moyenne nationale)
et un manque d’emplois adaptés pour des jeunes sortant avec peu ou pas de qualifications (le
chômage des jeunes est plus important dans le département qu’en moyenne nationale). Ainsi, les
jeunes qui le peuvent quittent le département pour terminer leurs études ou débuter leur vie
professionnelle (et souvent familiale) hors des Vosges.
Sur la période de 2003 à 2008, avant que la crise ne dégrade encore le solde migratoire du
département, le déficit migratoire annuel atteignait 920 personnes sur la classe d’âge des 15 à 24
ans.
31
La démographie dans le département des Vosges
La Meurthe-et-Moselle attire les jeunes vosgiens
Entre 15 et 19 ans, plus de 80 % des jeunes vosgiens qui quittent le département le font
pour poursuivre leurs études. Près de 60 % d’entre eux vont ainsi en Meurthe-et-Moselle. Cela
représente 300 vosgiens de 15 à 19 ans qui quittent le département chaque année pour aller en
Meurthe-et-Moselle. Seulement 80 font le chemin inverse.
Entre 20 et 24 ans, les causes de départ sont à la fois la poursuite des études (pour 42 %) mais
aussi l’obtention d’un premier emploi (47 %). Près de la moitié des vosgiens de cette classe d’âge,
qui quitte le département, le fait à destination de la Meurthe-et-Moselle (590 vosgiens de 20 à 24 ans
quittent le département chaque année pour se rendre en Meurthe-et-Moselle ; 165 viennent dans les
Vosges).
Chaque année, ce sont ainsi 892 vosgiens âgés de 15 à 24 ans qui vont s’installer en Meurtheet-Moselle. Ils ne sont que 245 jeunes habitants de Meurthe-et-Moselle de cette classe d’âge à venir
dans les Vosges.
La Meurthe-et-Moselle accueille 47 % des jeunes vosgiens qui quittent le département, loin devant
la Moselle ou le Bas-Rhin qui n’en accueillent que 6 %.
Seule la ville d’Epinal, grâce à son offre de formation et les emplois offerts sur son territoire, parvient
à conserver un solde migratoire excédentaire sur cette tranche d’âge. Chaque année, 491 jeunes
de 15 à 24 ans viennent s’installer à Epinal et seulement 392 quittent la ville. Ce solde est largement
excédentaire avec les autres communes du département (+ 78 personnes) mais également avec
les autres départements français (+ 21 personnes).
B) Un département qui reste attractif pour les autres générations
Pour toutes les classes d’âge à partir de 30 ans (et pour les moins de 14 ans), le solde migratoire
du département est excédentaire.
La qualité de vie du département et la proximité des pôles d’emplois de Meurthe-et-Moselle et
d’Alsace sont deux explications. Les Vosges ont ainsi un solde migratoire excédentaire avec la
plupart des départements du quart nord-est de la France et avec la région parisienne. Par exemple,
le solde avec l’Alsace représente environ 150 personnes par an.
Ce sont essentiellement les classes d’âge des 30-40 ans (jeunes familles) et les personnes
approchant de l’âge de la retraite qui sont attirées dans le département. En avançant dans l’âge,
les personnes ont de moins en moins tendance à quitter leur département. Le solde migratoire
excédentaire du département sur ces tranches d’âges de plus de 75 ans (+ 43 personnes par
an) n’est donc pas significatif même si cela peut avoir des conséquences (prise en charge de la
dépendance par exemple).
A l’intérieur du département, on assiste également à de nombreux mouvements. Plus de 10 000
vosgiens changent chaque année de commune. Par exemple, spinaliens et déodatiens quittent
la ville pour s’installer dans la périphérie ou dans des communes un peu plus lointaines (dans
les anciens cantons de Dompaire, Bruyères ou Brouvelieures par exemple). La différenciation se
fait essentiellement par les revenus. Avec des premières périphéries où le foncier est cher, les
plus modestes doivent s’établir plus loin des centres urbains pour accéder à la propriété et, par
conséquent, augmenter leur budget consacré aux déplacements.
32
La démographie dans le département des Vosges
Lecture de la carte :
Les Vosges présentent un solde migratoire déficitaire de 150 personnes ou plus avec la Meurthe-etMoselle sur la période 2003-2008. Cela signifie que davantage de Vosgiens ont quitté le département
que de Meurthe-et-Mosellans se sont installés dans les Vosges.
33
La démographie dans le département des Vosges
Le processus de baisse démographique du département des Vosges :
34
L’économie
PLAN
I. Les emplois............................................................................................. 36
1. Leur répartition.................................................................................. 36
2. Leur évolution.................................................................................... 37
A)Un nombre d’emplois qui diminue................................................. 38
B)Un taux de chômage qui augmente.............................................. 39
3. Leur localisation................................................................................. 40
4. Leurs caractéristiques....................................................................... 42
A)Un taux d’activité des femmes plutôt élevé dans le contexte
régional.......................................................................................... 42
B)Les conditions d’emplois............................................................... 42
C)La catégorie socioprofessionnelle des emplois offerts.................. 43
D)Une structure de l’emploi qui présente encore des vulnérabilités.43
II. Le tissu économique.............................................................................. 45
1.L’agriculture....................................................................................... 45
2.L’industrie.......................................................................................... 45
3. La construction.................................................................................. 48
4. Le secteur tertiaire............................................................................. 49
III. Les caractéristiques de l’économie vosgienne...................................... 50
1. Un important tissu de petits établissements...................................... 50
2. Un commerce extérieur florissant...................................................... 51
IV. Les migrations professionnelles............................................................ 52
1. Les déplacements professionnels hors du département................... 52
2. Les déplacements à l’intérieur des Vosges....................................... 54
I. Les emplois
1. Leur répartition
Au 1er janvier 2011, les Vosges offraient environ 145 000 emplois : 4 800 dans l’agriculture,
42 000 dans le secteur secondaire (industrie et construction) et 98 300 dans le secteur tertiaire.
La répartition des emplois par secteur d’activités n’est pas très différente entre le département
et la moyenne nationale, à l’exception de 2 secteurs : l’industrie et le secteur du commerce, des
transports et des services divers.
36
L’économie
La présence de l’industrie
est encore forte dans le
département. Avec plus de
31 000 emplois et 21,6 %
de la population active
occupée dans ce secteur,
les Vosges sont le 4ème
département
industriel
de France. La part des
emplois industriels dans le
département est de 8 points
supérieure à la moyenne
nationale (13,2 %). Par
contre, le secteur tertiaire
est moins développé dans
le département, notamment
dans le domaine du
commerce, des transports
et des services divers. La part des emplois y est de 10 points inférieure à la moyenne nationale.
Malgré le fort impact de la crise économique dans le département, qui s’est traduite par la perte
de 1 000 emplois par an depuis 2006, le nombre d’emplois offerts dans le département des
Vosges demeure à un niveau élevé par rapport au nombre d’actifs. Avec 85 emplois offerts pour
100 actifs, les Vosges sont proches de la moyenne nationale (87,3) mais très nettement au-dessus
de la moyenne lorraine (78,4).
Au sein du département, 3 cantons (Remiremont, Golbey et Vittel) ainsi que les communes
d’Epinal et Saint-Dié-des-Vosges offrent plus d’emplois qu’il n’y a d’actifs présents sur leur
territoire. Ce sont donc des zones très attractives vers lesquelles de nombreux vosgiens se dirigent
pour occuper un emploi. Par exemple, le canton de Remiremont offre plus de 13 000 emplois alors
que moins de 12 000 actifs y habitent (110,6 emplois pour 100 actifs).
A l’opposé, les communes de la périphérie d’Epinal et Saint-Dié-des-Vosges et des cantons comme
Bruyères, Le Val-d’Ajol ou Darney proposent moins de 50 emplois pour 100 actifs. C’est une
caractéristique de territoires dont la vocation résidentielle prend le pas sur la vocation productive,
impliquant ainsi des déplacements de leurs actifs.
2. Leur évolution
Comme plus d’un tiers des départements de France métropolitaine, le département des Vosges a
perdu des emplois au cours des 5 dernières années.
Alors que de nombreuses créations d’emplois ont été constatées dans le département au début du
siècle, la crise économique, qui a durement frappé les économies occidentales à partir de 2008,
a mis un coup d’arrêt à ces créations. Ainsi, les 5 000 emplois créés dans le département entre
1999 et 2006 ont depuis été perdus, les Vosges retrouvant un niveau d’emploi similaire, autour de
145 000 emplois.
37
L’économie
A) Un nombre d’emplois qui diminue
Toutefois, depuis 1999, le paysage
économique
des
Vosges
a
radicalement changé. L’industrie
qui représentait 30,2 % des emplois
n’en représente plus que 21,6 %
aujourd’hui. Le secteur tertiaire a très
sensiblement progressé, passant
de 59,6 % des emplois à 67,8 % en
2011. Par le double effet de la crise
industrielle et du développement
du tertiaire, l’économie vosgienne
réalise sa transition et commence
à se rapprocher des moyennes
nationales.
C’est en raison de cette prépondérance du secteur industriel que la crise de 2008 a été amplifiée
dans les Vosges. En effet, les départements ayant perdu le plus d’emplois sont ceux ayant 2
caractéristiques :
- une démographie peu dynamique, ce qui limite la création d’emplois de services destinés à
satisfaire les besoins de la population (ce sont les emplois dits présentiels) ;
- un nombre élevé d’emplois industriels et en particulier dans les industries de main d’œuvre.
Depuis 2006, le département des Vosges perd chaque année 1 000 emplois. Les 1 400 emplois perdus
annuellement dans l’industrie ne sont ainsi que partiellement compensés par les créations dans le
secteur tertiaire. Sur la période 2006-2011, le département des Vosges est le 6ème département de
France ayant perdu le plus d’emplois (- 3,5 %). A l’exception du Bas-Rhin (+ 1,9 %), l’ensemble
des départements de la région Alsace – Champagne-Ardenne – Lorraine perd des emplois :
- 0,9 % alors que 1,9 % d’emplois supplémentaires ont été créés en France métropolitaine.
Au sein du département, ce
sont également les cantons les
plus industriels qui ont perdus le
plus d’emplois. Les cantons de
Raon-l’Etape et de Le Thillot
ont perdu plus de 10 % de leurs
emplois. Seuls les cantons de
Darney, Charmes et Remiremont
ont plus d’emplois qu’il y a 5 ans.
38
L’économie
B) Un taux de chômage qui augmente
Avec un nombre d’emplois qui diminue plus vite (5 227 emplois de moins, - 3,5 %, de 2006 à
2011) que le nombre d’actifs (2 434 actifs de moins, - 1,4 %, de 2006 à 2011), il est inévitable que
le nombre de chômeurs et le taux de chômage augmentent.
C’est aussi un des effets de la structure démographique du département avec des classes d’âges
d’actifs entre 45 et 65 ans qui vont seulement commencer à prendre leur retraite et donc « libérer »
des emplois pour les plus jeunes.
Historiquement, la courbe du taux de chômage permet de mesurer l’ampleur de la crise économique
qui a touché le département avec, dès 2008, un taux de chômage qui est reparti durablement à
la hausse. Les premiers signes de redémarrage de l’économie se faisant sentir, le taux de
chômage tend à ne plus augmenter et se stabilise à 11,9 % de la population active1 dans le
département. L’ampleur de la crise en Lorraine et dans les Vosges se mesure également par l’écart
avec la moyenne nationale qui n’a cessé de s’accroître. En 2008, le taux de chômage de Lorraine
était équivalent à la moyenne nationale et le taux vosgien 1 point au-dessus. Aujourd’hui, le taux
lorrain est presque 1 point au-dessus de la moyenne et le taux vosgien 2 points au-dessus.
Au sein du département, comme au niveau régional, le taux de chômage est sensiblement différent
selon les zones d’emplois. Dans les Vosges, il est très élevé en Déodatie où il atteint 14,2 %.
C’est le taux le plus élevé des zones d’emplois de Lorraine. A l’opposé, il est comparable à la
moyenne nationale dans la zone d’emploi de Neufchâteau (10,1 %). Certes, cette zone d’emploi a
perdu de nombreux emplois, mais, comme elle a également vu son nombre d’actifs diminuer, cela
a permis d’amortir la hausse du chômage. Avec un taux de chômage de 10,8 %, la zone d’emploi
de Remiremont présente un taux comparable à la moyenne régionale. Par contre, celle d’Epinal,
principale zone d’emploi des Vosges, a un taux qui atteint 11,9 %, l’un des plus élevés de Lorraine.
1 Au 4ème trimestre 2014
39
L’économie
Le taux de chômage des moins de 25 ans est d’environ 25 %. Le taux de chômage des 50 ans et
plus est plus faible, mais lorsqu’ils sont au chômage, ils ont plus de difficultés à retrouver un emploi.
Les chômeurs de longue durée sont également en nette augmentation. Ils représentent désormais
49,1 % des demandeurs d’emplois (45,7 % en Lorraine, 43,2 % en France métropolitaine).
3. Leur localisation
La diminution des effectifs dans les
secteurs traditionnels de l’agriculture
et de l’industrie et la tertiarisation
de l’économie conduisent à une
concentration des emplois dans
les principaux centres urbains
du département. Si 491 des 514
communes vosgiennes ont au moins
1 emploi sur leur territoire, seules 32
communes du département en ont
plus de 1 000. Ces communes offrent
71 % de l’ensemble des emplois du
département.
40
L’économie
Les 14 communes offrant plus de 2 000 emplois dans le département
Commune
Emplois offerts en 2011
Evolution de 2006 à 2011
Épinal
23 232
+ 0,6 %
Saint-Dié-des-Vosges
11 410
- 9,1 %
Golbey
5 905
- 5,1 %
Remiremont
5 838
+ 3,9 %
Gérardmer
4 640
- 1,4 %
Neufchâteau
4 426
- 6,0 %
Vittel
4 096
- 13,7 %
Thaon-les-Vosges
3 952
- 1,7 %
Mirecourt
3 258
+ 0,6 %
Rambervillers
2 715
+ 1,4 %
Charmes
2 492
+ 10,2 %
La Bresse
2 384
+ 4,6 %
Raon-l’Étape
2 370
- 13,1 %
Saint-Nabord
2 134
+ 4,7 %
Source : INSEE, Recensement de la population 2011, Emplois au lieu de travail, exploitation complémentaire
La concentration des emplois est également forte dans le département. Ainsi, la ville d’Epinal
(23 200 emplois) regroupe désormais 16 % de l’ensemble des emplois du département. Ce
n’était que 14,7 % en 1999 et 15,4 % en 2006. Le phénomène est le même à l’échelle de la vallée
de la Moselle : alors que le nombre d’emplois dans le département est légèrement inférieur à celui
de 1999 (660 emplois de moins), les communes de la vallée de la Moselle ont créé près de
3 000 emplois, passant de 57 900 à 60 700 emplois. Aujourd’hui, ces communes offrent 42 % des
emplois du département contre 39,8 % en 1999.
La carte en anamorphose permet de faire ressortir les spécificités de la localisation des emplois
dans le département : la prépondérance d’Epinal-Golbey et la vallée de la Moselle, l’agglomération
de Saint-Dié-des-Vosges et les
pôles
plus
isolés
comme
Neufchâteau, Vittel, Mirecourt à
l’ouest, Rambervillers et les villes
de montagne de Gérardmer et La
Bresse.
41
L’économie
4. Leurs caractéristiques
A) Un taux d’activité des femmes plutôt élevé dans le contexte régional
Parmi les départements de la
région Lorraine, le département
des Vosges est celui dans
lequel les femmes sont le plus
massivement insérées dans le
milieu du travail. 67,8 % des
vosgiennes de 15 à 64 ans sont
actives, c’est-à-dire qu’elles ont
un emploi ou sont à la recherche
d’un
emploi.
La
moyenne
régionale est l’une des plus faibles
de France. Seulement 67 % des
lorraines sont en activité alors
que la moyenne dans la région
Alsace – Champagne-Ardenne –
Lorraine atteint 68,1 % (grâce à
l’Alsace où ce taux atteint 70 %) et qu’elle est de 69,1 % en France métropolitaine.
Dans l’ensemble de la population, le taux d’activité est de 71,7 % dans les Vosges contre 72,6 % au
niveau national. Les Vosges sont le département de Lorraine ayant le taux d’activité le plus élevé.
B) Les conditions d’emplois
87,4 % des emplois offerts
dans le département sont des
emplois salariés. Bien qu’elle
soit comparable à la moyenne
nationale, la part des emplois
salariés est faible dans le
département. Dans la nouvelle
région, comme en Lorraine, près
de 9 emplois sur 10 sont des
emplois salariés.
Depuis 2006, le recul du nombre
d’emplois salariés a été plus
fort que le recul du nombre
total d’emplois : 6 177 emplois
salariés de moins, soit un recul de
1 000 emplois supplémentaires. En 5 ans, la part des emplois salariés est passée de 88,6 à 87,4 %.
Avec la crise, de nombreuses personnes licenciées ont pris le risque de créer leur propre
emploi. C’est ce dynamisme qui explique le recul du salariat dans l’emploi. Cela a aussi permis
d’amoindrir les effets sur l’emploi de cette crise.
42
L’économie
C) La catégorie socioprofessionnelle des emplois offerts
La structure économique du
département,
toujours
très
marquée par l’industrie, se
retrouve
dans
la
catégorie
socioprofessionnelle des emplois
proposés dans le département.
Plus de 43 000 emplois, soit près
de 3 emplois sur 10 sont des
emplois d’ouvriers. C’est un
taux nettement plus élevé que
la moyenne nationale (21,5 %).
Depuis 2006, le nombre d’emplois
d’ouvriers s’est réduit dans le
département, cela correspond à
une réduction de 13,4 %.
Dans certains cantons du département, la part des emplois d’ouvriers approche ou dépasse 40%.
C’est le cas des cantons de La Bresse, Golbey (38 %) ou Le Thillot (41,2 %).
A l’autre extrémité de l’échelle sociale, le département présente un déficit d’emplois de cadres
et de professions intellectuelles supérieures. Depuis 2006, le nombre de ces emplois supérieurs
n’a augmenté que de 4,5 % dans les Vosges, un rythme inférieur à la région (+ 5 % en Lorraine, +
6,5 % dans la région ACAL) et deux fois plus faible qu’au niveau national (+ 10,9 %). Avec 13 987
emplois, les cadres et professions intellectuelles supérieures ne représentent que 9,6 % des emplois
offerts dans le département, le plaçant dans le dernier quart des départements français. C’est 12,2
% des emplois en Lorraine et 12,8 % dans région Alsace – Champagne-Ardenne – Lorraine. Au
niveau national, le taux atteint 16,9 %.
Dans le département, seules les communes d’Epinal (15 %) et Saint-Dié-des-Vosges (12,4 %)
présentent un taux supérieur à la moyenne lorraine. Deux cantons, Remiremont (10,1 %) et Charmes
(10,6 %) offrent plus d’1 emploi sur 10 à des cadres ou des professions intellectuelles supérieures.
Le plus faible taux du département est dans le canton de La Bresse avec seulement 5,7 % des
emplois.
L’importance des emplois d’artisans, commerçants et chefs d’entreprise est à souligner. Cela
témoigne, d’une part, de la bonne répartition de ce tissu économique dans le département et, d’autre
part, de l’esprit d’entreprise des vosgiens.
D) Une structure de l’emploi qui présente encore des vulnérabilités
- Les emplois dits « présentiels »
Les emplois considérés comme « présentiels » augmentent dans le département. Ils sont passés
de 80 774 en 1999 à 93 030 en 2011, soit une augmentation de 15,2% (relativement proche de la
moyenne nationale + 19,7 %).
43
L’économie
Ces emplois représentent désormais près des 2/3 des emplois du département (Vosges : 64,1 % ;
France : 65,7 %), se rapprochant ainsi à un niveau comparable à la moyenne nationale. Ces emplois
sont importants car ils sont destinés à satisfaire les besoins des populations locales et des
touristes. Ils sont le reflet de la bonne santé d’un territoire. Contrairement aux emplois de la sphère
« non présentielle », ils ne sont pas délocalisables.
En 1999, les Vosges n’étaient que le 89ème département de France métropolitaine pour la part des
emplois présentiels (55,4 %). En 2015, le département se hisse au 58ème rang.
Toutefois, cette progression est à mettre en lien avec les nombreuses pertes d’emplois dans
l’industrie qui se sont produites au cours des 10 dernières années.
Au sein du département, des cantons sont encore très marqués par l’industrie ou le secteur tertiaire
de service aux entreprises (Golbey, Epinal 1) et ont un taux d’emploi appartenant au secteur
présentiel encore inférieur à 50 %. A l’opposé, les villes d’Epinal et Saint-Dié-des-Vosges ou des
cantons très marqués par la périurbanisation (Epinal 2) ont des taux dépassant 70% (Epinal 83 %,
Saint-Dié-des-Vosges 72,1 %, Epinal 2 75,8 %).
- Les emplois stratégiques
Dans le département, seulement 4,46 % des emplois (6 469 emplois) correspondent à des
emplois dits « stratégiques », c’est-à-dire des emplois de cadres et de chefs d’entreprises dans
les fonctions considérées comme métropolitaines (fonction de conception-recherche, prestations
intellectuelles, commerce inter-entreprise, gestion, culture-loisirs).
C’est un indicateur de l’insertion des territoires dans l’économie de la connaissance et de leur
rayonnement décisionnel.
Les Vosges se placent ainsi dans le dernier tiers des départements français. La moyenne nationale
est de 10 %, sachant que ces emplois se concentrent surtout en région parisienne (25 % des emplois
à Paris, 33 % dans les Hauts-de-Seine). En Lorraine, c’est 5,6 % des emplois. Ce taux atteint
7 % en Meurthe-et-Moselle
et tombe à 3,6 % dans la
Meuse.
A l’intérieur du département,
les disparités sont également
fortes. La part de ces emplois
dits stratégiques variant
de 2,4 % dans le canton
de Darney à plus de 6 % à
Epinal et dans les cantons
de Golbey et Epinal 1.
44
L’économie
II. Le tissu économique
1. L’agriculture
Avec ses 4 779 emplois, l’agriculture occupe une place importante dans l’emploi du département.
Malgré le relief, l’activité agricole est présente dans tout le département.
Elle fournit 3,3 % des emplois dans les Vosges, un taux qui reste nettement supérieur à la moyenne
de la région lorraine (2,2 %) et supérieur à la moyenne nationale (2,9 %).
En 5 ans, l’agriculture vosgienne a perdu 187 emplois. Comme partout, le nombre des emplois
diminue. Pourtant, dans les Vosges, il résiste mieux qu’ailleurs. 3,8 % des emplois agricoles du
département ont été perdus. Ce taux est cependant deux fois plus faible qu’en moyenne lorraine et
nettement inférieur à la moyenne nationale. En France, le nombre d’emplois agricoles a reculé de
9,2 %.
L’agriculture reste très présente dans certains cantons du département. Si l’emploi agricole
est négligeable dans les cantons les plus urbanisés (1,1 % des emplois dans le canton de
Golbey, 1,3 % dans celui de Remiremont) et les cantons de montagne (2,3 % à La Bresse,
2,6 % à Gérardmer), il occupe une place importante dans l’économie des cantons les plus
ruraux de l’ouest du département. Ainsi, l’agriculture fournit 10,3 % des emplois dans le canton de
Le Val-d’Ajol (508 emplois) et 16,7 % dans celui de Darney (748 emplois).
2. L’industrie
Situé à la 4ème place, le département des Vosges reste l’un des plus industrialisés de France.
Avec 31 318 emplois dans ce secteur, les emplois industriels représentent 21,6 % des emplois
du département. Au-delà de la réduction structurelle du nombre d’emplois dans l’industrie, la
conjoncture économique mondiale a, depuis la crise de 2008, impacté l’industrie vosgienne. Par la
structure de son économie, les conséquences de cette crise ont été plus fortes dans le département
qu’au niveau national.
Ainsi, alors que 11,3 % des emplois industriels ont été perdus au niveau national, dans le département
ce sont 7 070 emplois industriels qui ont été perdus, soit une baisse de 18,4 %. Tous les
territoires ont été touchés par ce phénomène, même si certains cantons (Charmes, Golbey, Epinal)
ont mieux résisté que d’autres (1/3 des emplois industriels perdus dans les cantons de Le Thillot et
Raon-l’Etape).
45
L’économie
L’industrie vosgienne est relativement diversifiée mais possède quelques secteurs surreprésentés
par rapport aux moyennes nationales.
Le premier secteur industriel du département est l’agroalimentaire. Il offre près d’1/5ème des emplois
industriels du département (6 141 emplois). C’est l’un des rares secteurs industriels du département
à maintenir ses emplois. Le secteur agroalimentaire est diversifié, aussi bien dans la production de
boissons (Nestlé Waters), de fromages (Marcillat-Corcieux, l’Ermitage à Bulgnéville, Bongrain-Gérard
à Le Tholy) que de glaces et produits surgelés (Thiriet). Ce secteur agroalimentaire est également
très présent sur les marchés à l’exportation.
Le secteur du bois et de l’industrie du papier est caractéristique des Vosges. Son poids dans
l’industrie du département est deux fois plus important qu’au niveau national. Avec 5 500 emplois, les
Vosges concentrent 1/5ème des emplois de ce secteur dans la région Alsace – Champagne-Ardenne
– Lorraine.
Enfin, bien qu’en net recul, l’industrie textile reste présente dans le département. Elle offre encore
3 000 emplois, ce qui fait des Vosges le 2ème département de la région Alsace – Champagne-Ardenne
– Lorraine pour le nombre d’emplois dans ce secteur. Le poids du textile dans le département est
presque 3 fois plus important qu’au niveau national.
Le tissu industriel vosgien est majoritairement orienté vers les industries de main-d’œuvre
avec des emplois moyennement qualifiés. Les secteurs industriels nécessitant une qualification
des emplois plus importante sont très peu présents dans le département. Par exemple, les industries
pharmaceutiques ou chimiques offrent à peine plus de 100 emplois dans le département. Elles ne
représentent que 0,34 et 0,38 % des emplois, alors qu’au niveau national c’est 2,6 et 4,2 %. Autre
secteur sous-représenté dans le département, celui de la fabrication de produits informatiques,
électroniques et optiques. Il n’y a que 202 emplois dans ce secteur (0,65 %). Au niveau national,
c’est 3,9 % des emplois industriels.
46
L’économie
Les principaux employeurs industriels du département en termes d’effectifs (plus de 250 emplois)
Etablissement
Commune
Canton
Secteur
Effectifs
(juin 2014)
Nestlé Waters Supply Est
Vittel et Contrexéville
Vittel
Agroalimentaire
1 259
Société Trane
Golbey
Charmes
Golbey
Charmes
Equipement de
refroidissement industriel
775
Honeywell-Garrett
Thaon-les-Vosges
Golbey
Equipementier automobile
702
Faurecia
Saint-Michel-sur-Meurthe
Nompatelize
Saint-Dié 1
Equipementier automobile
Raon-l’Etape
597
Papeteries de Clairefontaine Etival-Clairefontaine
Raon-l’Etape Papeterie
580
Michelin
Golbey
Golbey
Fabrication de fil d’acier pour
pneumatique
515
Fromagerie de l’Ermitage
Bulgnéville
Vittel
Agroalimentaire
500
Munksjö
Arches
Epinal 1
Papeterie
490
Fromagerie Marcillat/
Lactalis
Corcieux
Gérardmer
Agroalimentaire
469
Norske Skog
Golbey
Golbey
Papeterie
410
Glaces Thiriet
Eloyes
Remiremont
Agroalimentaire
400
Inteva Products
Saint-Dié-des-Vosges
Saint-Dié 2
Equipementier automobile
370
Egger
Rambervillers
Saint-Dié 1
Industrie du bois
360
Viskase
Thaon-les-Vosges
Golbey
Agroalimentaire
340
Bongrain Gérard
Le Tholy
La Bresse
Agroalimentaire
320
Fives Cryo
Golbey
Golbey
Métallurgie
310
O-I Manufacturing
Gironcourt-sur-Vraine
Mirecourt
Fabrication de verre
d’emballage
290
Novatissue – Groupe Lucart Laval-sur-Vologne
Bruyères
Papeterie
Source : Vosges Développement, les premiers sites industriels en termes d’effectifs, juin 2014
257
Dans certains cantons du département, le secteur industriel occupe toujours un poids considérable
dans l’emploi. Il fournit encore 30 % des emplois dans les cantons de La Bresse, Golbey ou
Le Thillot. A l’opposé, seulement 7,3 % des emplois sont dans le secteur industriel dans la ville
d’Epinal, 16 % à Saint-Dié-des-Vosges ou dans les cantons de Neufchâteau et Darney.
47
L’économie
La filière bois, secteur porteur
Dans une étude publiée en avril 2015, l’INSEE et le Gipeblor (Groupe Interprofessionnel de Promotion
de l’Economie du Bois en Lorraine) dressent le portrait de la « filière bois en Lorraine ».
Parmi les 22 900 personnes travaillant dans la filière bois en Lorraine (dont 20 000 salariés), 45,2 %
sont dans les Vosges. Cela représente donc près de 9 000 emplois salariés directement liés à la
filière bois.
36,4 % des établissements de la filière sont dans le département, ce qui représente environ 1 700
établissements dans le département.
Fait particulièrement notable, 60 % des investissements réalisés par la filière dans la région le sont
dans le département.
Au niveau national, les Vosges sont le premier département spécialisé dans le bois.
Les enjeux pointés par cette étude consistent en une meilleure intégration des différents maillons de
la filière. Ainsi, la part importante de matière première exportée pénalise l’activité, et en particulier
cette des établissements de sciage.
L’INSEE et le Gipeblor ont calculé qu’une meilleure intégration de la filière pourrait permettre, au
niveau régional, la création de 1 300 emplois supplémentaires
3. La construction
Contrairement à l’industrie dont les lieux de production et de consommation sont généralement
déconnectés, les emplois dans le secteur de la construction sont liés à la présence de population.
C’est pour cette raison que les emplois dans ce secteur sont bien répartis sur le territoire.
48
L’économie
Ce secteur économique offre 7,3 % des emplois dans le département, un taux comparable à la
moyenne lorraine et à la moyenne nationale (6,9 %). Les différences entre les cantons ne sont
pas très significatives, les taux s’échelonnant de 4,8 % des emplois dans le canton de Mirecourt à
11,3 % dans le canton de Charmes.
Depuis 2006, le nombre d’emplois dans le secteur de la construction s’est légèrement réduit de 161
emplois (- 1,5 %). Cette évolution est tout à fait logique. D’une part, le secteur de la construction
est très réactif à la conjoncture économique. En raison de la crise, les besoins de construction ont
diminué (logements, bâtiments industriels et commerciaux, infrastructures, etc.) ce qui a impacté
l’activité des entreprises vosgiennes. D’autre part, la population du département diminuant, les
besoins de la population dans ce domaine diminuent également.
4. Le secteur tertiaire
Historiquement peu développé en raison de l’importance de l’industrie, la part grandissante du
secteur tertiaire tient, à la fois, de l’affaiblissement du secteur industriel, mais aussi de la progression
du nombre d’emplois dans les services.
Depuis 2006, 2 191 emplois ont été créés dans le secteur tertiaire, ce qui représente une
augmentation de 2,3 %. Bien que supérieure à la moyenne lorraine, cette progression est 2 fois
plus faible qu’au niveau national (4,6 %). Le secteur tertiaire est ainsi passé de 64 à 67,8 % des
emplois dans le département.
49
L’économie
La répartition des emplois par secteur est comparable aux moyennes nationales, malgré une légère
surreprésentation du commerce (16,8 % en France), de l’enseignement (9,6 % en France) et des
activités pour la santé humaine (8,7 % en France).
III. Les caractéristiques de l’économie vosgienne
1. Un important tissu de petits établissements
Au 1er janvier 2012, le département des Vosges comptait 26 208 établissements, un nombre quasiment
comparable à celui de l’année précédente (86 établissements de moins). Le département recense
19 % des établissements de la région Lorraine, une part sensiblement supérieure au poids réel du
département dans la démographie ou dans l’économie régionale. La présence des établissements
vosgiens est particulièrement remarquable dans les secteurs de l’agriculture, sylviculture et pêche
(25 % des établissements de la région) et dans l’industrie (23 %).
Si la densité en établissements est plus faible dans le département qu’au niveau national (69
établissements pour 1 000 habitants contre 78 au niveau national), les entreprises artisanales sont
plus nombreuses. La densité est de 17,2 entreprises artisanales pour 1 000 habitants contre 17,1
pour 1 000 en France et seulement 15 pour 1 000 en Lorraine.
L’artisanat offre près de 25 000 emplois dans 6 500 entreprises dans le département et occupe
une place prépondérante dans les petites communes et dans les cantons les plus ruraux. Les ¾ des
entreprises artisanales vosgiennes sont situées dans des communes de moins de 5 000 habitants.
50
L’économie
40 % de ces entreprises artisanales interviennent dans le secteur de la construction.
L’économie vosgienne se caractérise par l’importance de son tissu de Très Petites Entreprises (TPE).
32 % des établissements du département ont de 1 à 9 salariés alors que la moyenne nationale est
de 28 %.
2. Un commerce extérieur florissant
Si la balance commerciale nationale est déficitaire (54 milliards d’euros), elle est, dans les Vosges,
nettement excédentaire. En 2014, l’excédent s’est monté à 512 millions d’euros, ce qui place le
département au 16ème rang national pour sa balance commerciale.
51
L’économie
Parmi les secteurs porteurs concourant à ce bénéfice commercial, les secteurs de la pâte à papier,
papier et carton (498 millions d’euros d’exportation), de produits laitiers et glaces (149 millions) et
du bois et des articles en bois (126 millions) occupent une place de choix.
Les trois premiers partenaires commerciaux du département sont l’Allemagne (1 milliard d’euros
d’échanges, 25 % des échanges du département), l’Italie (9,3 %) et la Belgique (7,6 %). La Chine est
un partenaire commercial de plus en plus important pour les Vosges. Le pays représente désormais
6,7 % des échanges commerciaux du département (270 millions d’euros), un poids deux fois plus
important que la moyenne régionale. Toutefois, ces échanges sont encore très déséquilibrés,
puisque les importations représentent 236 millions d’euros et les exportations ne rapportent encore
que 33 millions d’euros.
Parmi les 5 premières entreprises exportatrices du département, 3 sont dans le secteur de la fabrication
du papier (Norske Skog Golbey 1ère, Munksjö Arches 2ème et les Papeteries de Clairefontaine 4ème).
IV. Les migrations professionnelles
Aujourd’hui, 2/3 des actifs ayant un emploi travaillent hors de leur commune de résidence. C’est
une statistique comparable à la moyenne nationale. Les évolutions sociologiques entraînent un
découplage de plus en plus fréquent entre lieu de résidence et lieu de travail. La conséquence
de cette évolution des modes de vie est l’augmentation des besoins de mobilité, que ce soit en
transports en commun (mais ils ne représentent que 2,7 % des déplacements domicile-travail) ou
plus fréquemment en automobile (81,1 % des déplacements). Ainsi, le taux de motorisation des
ménages vosgiens est plus élevé qu’en moyenne (85 % des ménages ont au moins une voiture
contre 81 % en France).
1. Les déplacements professionnels hors du département
8,6 % des actifs vosgiens ont un emploi en dehors du département. Cela représente plus de 12 400
personnes, nombre qui augmente très régulièrement. Plus de 40 % d’entre eux travaillent en
Meurthe-et-Moselle.
52
L’économie
Les actifs vosgiens travaillant hors du département : destination
Département
Meurthe-et-Moselle
Haut-Rhin
Bas-Rhin
Haute-Saône
Haute-Marne
Moselle
Etranger
Paris
Meuse
Autres départements
Nombre de vosgiens y
travaillant
5 198
1 445
1 372
868
587
494
276
258
249
1 675
Part des vosgiens travaillant
hors des Vosges
41,8 %
11,6 %
11,0 %
7,0 %
4,7 %
4,0 %
2,2 %
2,1 %
2,0 %
13,6 %
Source : INSEE, Flux de mobilité-déplacements, 2011
Cependant les Vosges accueillent également de nombreux actifs habitant dans d’autres
départements. 6,4% des emplois du département sont occupés par des actifs n’habitant pas
dans les Vosges, ce qui représente plus de 9 200 personnes. Parmi eux, près de la moitié habitent
en Meurthe-et-Moselle.
Les actifs habitant d’autres départements et travaillant dans les Vosges : origine
Département
Meurthe-et-Moselle
Haute-Saône
Haute-Marne
Moselle
Meuse
Paris
Bas-Rhin
Haut-Rhin
Seine-Saint-Denis
Autres départements
Nombre de personnes
travaillant dans les Vosges
4 451
816
688
376
284
256
234
196
155
1 773
Part des actifs venant
travailler dans les Vosges
48,2 %
8,8 %
7,5 %
4,1 %
3,1 %
2,8 %
2,5 %
2,1 %
1,7 %
19,2 %
Source : INSEE, Flux de mobilité-déplacements, 2011
Ainsi, ce sont près de 10 000 personnes qui circulent quotidiennement entre les Vosges et la
Meurthe-et-Moselle pour se rendre à leur travail (4 451 dans le sens Meurthe-et-Moselle – Vosges
et 5 198 dans le sens Vosges – Meurthe-et-Moselle).
A titre d’exemple, 247 habitants de Nancy travaillent à Epinal et 188 habitants d’Epinal travaillent à
Nancy.
Les migrations professionnelles concernent davantage les emplois qualifiés, puisque près de
53
L’économie
18 % de ces migrations professionnelles concernent des cadres et professions intellectuelles
supérieures (9,6 % des emplois vosgiens) et 27 % des professions intermédiaires (23 % des emplois).
13,5 % des emplois de cadres offerts dans le département des Vosges sont occupés par des
personnes habitant dans d’autres départements (1 895 personnes). 16 % des actifs vosgiens
qui travaillent hors du département sont des cadres (1 979 personnes). Une des explications peut
être le manque d’attractivité des communes vosgiennes pour ces catégories sociales supérieures
qui recherchent davantage un mode de vie urbain. Une autre explication peut être l’insuffisance
de formations supérieures dans le département qui oblige les entreprises à recruter leurs cadres à
l’extérieur des Vosges et/ou une inadéquation entre la formation des cadres dans le département et
les compétences nécessaires aux entreprises vosgiennes.
2. Les déplacements à l’intérieur des Vosges
82 376 actifs vosgiens quittent leur commune pour travailler dans une autre commune du
département, cela génère donc un nombre extrêmement important de déplacements à l’intérieur
du département. En raison de la concentration de plus en plus importante des emplois, les flux
se dirigent principalement vers certains pôles du département. Les flux les plus importants se
concentrent dans toute la vallée de la Moselle et en Déodatie. Ils sont également importants, bien
que davantage circonscrits localement, autour des pôles d’emplois que sont Neufchâteau, Vittel
et Mirecourt (dans l’ouest du département) ou les communes de Bruyères et Rambervillers (dans
l’espace intermédiaire entre Epinal et Saint-Dié-des-Vosges).
54
L’économie
La moitié des déplacements concerne 10 villes, dont 8 ont plus de 2 000 actifs habitants d’autres
communes du département.
Les 10 communes vosgiennes recevant le plus d’actifs originaires
d’autres communes du département
Commune
Epinal
Saint-Dié-des-Vosges
Golbey
Remiremont
Thaon-les-Vosges
Vittel
Gérardmer
Neufchâteau
Mirecourt
Rambervillers
Nombre d’actifs habitant une
autre commune vosgienne
13 666
6 092
4 435
3 922
2 594
2 498
2 161
2 048
1 888
1 484
Source : INSEE, Flux de mobilité-déplacements, 2011
55
Part des emplois occupés
par ces actifs
58,8 %
53,4 %
75,1 %
67,2 %
65,6 %
61,0 %
46,6 %
46,3 %
57,9 %
54,7 %
L’économie
Exemple de l’attractivité de la commune d’Epinal dans le département des Vosges :
Le chef-lieu de département est la commune vosgienne recevant le plus d’actifs habitant d’autres
communes du département. 58,8 % des emplois de la commune ne sont pas occupés par des
spinaliens. 2/3 des communes (340 communes) ont au moins 1 habitant qui travaille à Epinal. 35
communes envoient plus de 100 actifs travailler à Epinal. Ce sont principalement les communes de la
périphérie d’Epinal mais également des grandes communes plus éloignées disposant d’un bon accès
à Epinal (Saint-Dié-des-Vosges, Rambervillers, Bruyères, Remiremont, Xertigny, Charmes, etc.).
56
Les conditions de vie
PLAN
I. Les caractéristiques de la population vosgienne..................................... 58
1. Une surreprésentation des ouvriers et des retraités.......................... 58
2. Des ménages dont la structure évolue.............................................. 60
3. La monoparentalité est un phénomène en croissance...................... 61
4. Un niveau de formation inférieur à la moyenne nationale................. 62
II. Les revenus............................................................................................ 63
1. Les revenus d’activité........................................................................ 63
2. Des revenus fiscaux très variables.................................................... 64
3. Une montée de la précarité économique........................................... 65
III. L’habitat et le logement......................................................................... 67
1. Un taux de vacance important........................................................... 68
2. Les conditions d’occupation des résidences principales................... 69
3. Des logements pas toujours adaptés aux besoins............................ 70
IV. Le tourisme, atout économique pour le département............................ 71
V. L’accés aux soins, un enjeu fort ........................................................... 74
I. Les caractéristiques de la population vosgienne
1. Une surreprésentation des ouvriers et des retraités
Sous l’effet du vieillissement de la population, près de 30 % des habitants du département
appartiennent à la catégorie socioprofessionnelle des retraités. Cette catégorie socioprofessionnelle
est désormais, numériquement, la plus importante du département, reléguant au deuxième rang celle
des ouvriers. L’héritage industriel du département se manifeste encore à travers la sociologie de sa
population. La part des ouvriers dans la population est 30 % supérieure à la moyenne nationale.
27,6 % de la population des ménages appartient à cette CSP (Catégorie Socio-Professionnelle)
contre 21,3 % en moyenne nationale. En 5 ans, la part des ouvriers dans la population s’est réduite
de 30,2 à 27,6 %. Parallèlement, celle des retraités est passée de 26,9 à 28,9 %.
Bien qu’elle progresse, la part les cadres et professions intellectuelles supérieures reste faible dans
le département. Elle est passée de 7,1 à 7,3 %, mais elle reste presque deux fois inférieure à la
moyenne nationale.
58
Les conditions de vie
La sociologie du département a-t-elle un impact sur l’espérance de vie et l’état de santé de la
population ?
Cela pourrait paraître anecdotique mais la sociologie du département a également un impact sur la
santé des populations.
Pour les enfants nés en 2012, l’espérance de vie est de 76,5 ans pour les hommes et 83,5 ans pour
les femmes dans les Vosges. Ce sont respectivement les 9ème et 10ème plus faibles des départements
de France métropolitaine. L’espérance de vie à la naissance y est de 78,5 ans pour les hommes et de
84,9 ans pour les femmes.
Avec l’âge, l’écart d’espérance de vie entre les vosgiens et la moyenne nationale se réduit. Ainsi, une
personne âgée de 60 ans en 2012 a encore une espérance de vie de 21,5 ans pour les hommes et
de 26,3 ans pour les femmes. A cet âge, l’espérance de vie des vosgiens n’est plus que de 10 mois
inférieure à la moyenne métropolitaine.
Les facteurs influençant l’espérance de vie sont le sexe et la catégorie socio-professionnelle.
Quelle que soit l’activité exercée, les femmes ont une espérance de vie plus importante que les
hommes (avantages biologiques et facteurs comportementaux). Au-delà du sexe, les inégalités
sociales (et leurs corollaires) sont le principal facteur influençant l’espérance de vie.
Un ouvrier a une espérance de vie inférieure de 6,3 ans à celle d’un cadre (3 ans chez les
femmes). Par exemple, un homme de 35 ans a 13 % de risques de mourir avant 60 ans s’il est ouvrier
et 6 % de risques s’il est cadre.
59
Les conditions de vie
2. Des ménages dont la structure évolue
Les évolutions dans le département peuvent apparaître contradictoires : la population
diminue mais le nombre de ménages augmente. Depuis 1999, il y a 15 000 ménages
supplémentaires dans le département, ce qui représente une progression de plus de 1 200 ménages
par an. Aujourd’hui, le département compte environ 167 000 ménages.
La taille moyenne des ménages diminue fortement, en raison de la diminution du nombre de familles
nombreuses et d’une nette augmentation de la décohabitation (divorces, ruptures, etc.).
Les ménages sont aujourd’hui composés en moyenne de 2,21 personnes, nombre inférieur aux
moyennes régionales (2,25) et nationales (2,26), alors qu’il était de 2,44 personnes en 1999.
La réduction de la taille des ménages s’explique par :
- la diminution du nombre de familles nombreuses : 8,8 % des familles ont 3 enfants ou plus contre
9,5 % en 2006 (2 160 familles en 2011 contre 2 300 en 2006) ;
- la nette progression du nombre de familles monoparentales. Si elles ne représentent encore
« que » 13 883 ménages (8,3 % des ménages), leur progression est, depuis 2006, 36 fois plus rapide
que la progression de l’ensemble des familles (160 ménages monoparentaux en plus chaque année).
A Epinal et Saint-Dié-des-Vosges, plus de 10 % des ménages sont des familles monoparentales ;
- la décohabitation progresse, notamment dans le sillage de l’augmentation du nombre de
divorces : on recense 450 divorcés de plus chaque année. Actuellement, 7,4 % des vosgiens sont
divorcés (22 981 personnes) contre 5,5 % en 1999.
60
Les conditions de vie
3. La monoparentalité est un phénomène en croissance
1 famille sur 8 est une famille monoparentale (13,2 %). Le taux dans le département est très
légèrement inférieur à la moyenne lorraine (13,8 %) et à la moyenne nationale (14,1 %). Cela
représente 14 177 familles monoparentales (43 826 familles avec enfants et 49 636 couples sans
enfant de moins de 25 ans).
Plus de 4 familles monoparentales sur 5 ont à leur tête une femme (82 %).
67,1 % des hommes chefs de famille monoparentale ont un emploi. Pour les femmes, ce n’est
plus que 51,3%. Si, pour les hommes, les Vosges sont au niveau de la moyenne (Lorraine 65,7 %,
France métropolitaine : 69,5 %), c’est loin d’être le cas pour les femmes. En Lorraine, elles sont
55,3 % à avoir un emploi et 60,6 % en France métropolitaine.
Les zones urbaines sont nettement en retrait : à Epinal, seulement 59,9 % des hommes et 48,8 %
des femmes ont un emploi (Saint-Dié-des-Vosges : respectivement 61,7 % et 48,2 %). A l’opposé,
dans les cantons comme celui de Remiremont ou ceux d’Epinal 1 et 2, ¾ des hommes et 3 femmes
sur 5 occupent un emploi.
21,4 % des enfants vosgiens de moins de 25 ans vivent dans une famille monoparentale. C’est un
taux comparable aux moyennes lorraine (21,4 %) et de France métropolitaine (21,6 %).
En moyenne, les familles monoparentales du département comptent 1,5 enfant. C’est un peu moins
que la taille moyenne de l’ensemble des familles du département qui est de 1,75 enfant.
Plus de 4 enfants de familles monoparentales sur 5 vivent avec leur mère, ce chiffre est comparable
à la moyenne régionale et nationale. A Remiremont, Epinal et Saint-Dié-des-Vosges, c’est presque 9
enfants sur 10.
A l’intérieur du département, les différences sont assez sensibles. Des territoires ruraux ou très
marqués par la périurbanisation ont des taux particulièrement faibles, près de deux fois inférieurs à
la moyenne départementale.
61
Les conditions de vie
En revanche, les territoires plus urbanisés ont des taux importants. Ainsi, dans les villes de
Saint-Dié-des-Vosges et d’Epinal, près d’1 enfant sur 3 vit dans une famille monoparentale.
4. Un niveau de formation inférieure à la moyenne nationale
Le niveau de formation de la population est relativement faible : seulement 31,7 % des
Vosgiens ont au moins le baccalauréat, alors que la moyenne nationale est de 42,1 %. Cette
différence est à nuancer en raison du plus fort vieillissement de la population du département et de
la surreprésentation des ouvriers et employés dans le département. Parmi les Vosgiens possédant
un diplôme du supérieur, les femmes ont tendance à préférer les filières courtes : 64,1 % des
Vosgiennes diplômées de l’enseignement supérieur ont un diplôme de l’enseignement supérieur
court. Chez les hommes, 7,1 % possèdent un diplôme supérieur à un niveau bac +2. Témoignage
de l’amélioration du niveau d’études, ce taux atteint 9,9 % parmi les 25-39 ans.
Toutefois, le taux de scolarisation des jeunes vosgiens reste inférieur à la moyenne : 40 %
des 18-24 ans du département poursuivent des études, alors que la moyenne nationale est à 52 %.
Là aussi, il faut nuancer ce chiffre car une partie importante des jeunes vosgiens qui poursuivent
des études quitte le département. Cette donnée n’est calculée que sur les 18-24 ans qui restent
dans le département.
62
Les conditions de vie
II. Les revenus
1. Les revenus d’activité
En raison de la sociologie de la population du département, les revenus sont plus faibles dans
les Vosges qu’en moyenne. En effet, en raison de la surreprésentation des emplois d’ouvriers et
d’employés et de la sous-représentation des cadres, le salaire annuel moyen des Vosgiens est de
18 978 € nets, ce qui représente un salaire mensuel moyen de 1 581,50 €. Il est inférieur de près de
800 € à la moyenne régionale et de 2 350 € à la moyenne nationale.
Le département figure au 59ème rang national pour le salaire moyen de sa population. Toutefois, il
est important de relativiser ce chiffre et de l’analyser par catégories socioprofessionnelles. Si pour
les catégories les plus favorisées (cadres, professions intermédiaires), les salaires vosgiens sont
nettement inférieurs à la moyenne lorraine et à la moyenne nationale, le différentiel est nettement
plus faible pour les ouvriers qualifiés et les employés. Enfin, les ouvriers non qualifiés ont un salaire
moyen supérieur dans le département à celui de la région et même à la moyenne nationale.
Comparaison des revenus salariaux suivant les catégories socioprofessionnelles
Différence
France
Vosges
Lorraine
Vosges-Lorraine
métropolitaine
Ensemble
18 978 €
-4%
19 766 €
21 326 €
Cadres
33 162 €
- 5,6%
35 113 €
39 621 €
Professions
23 289 €
- 1,9%
23 729 €
23 928 €
intermédiaires
Employés
14 364 €
- 0,5%
14 435 €
14 901 €
Ouvriers
18 340 €
- 1,2%
18 556 €
18 290 €
qualifiés
Ouvriers non
13 956 €
+ 3,9%
13 413 €
13 616 €
qualifiés
Source : INSEE-DADS, Revenus salariaux annuels 2012
Au cours des deux dernières années, le salaire moyen a progressé de 321 € dans le département.
La progression a été plus importante, + 1,7 %, que la moyenne nationale (1,4 %), plaçant ainsi les
Vosges dans la première moitié des départements.
En raison de l’importance du travail à temps partiel, le revenu moyen des femmes est assez
nettement inférieur au salaire moyen des hommes. Ainsi, dans le département, le salaire moyen
des hommes est de 22,6 % supérieur au revenu moyen des femmes. Au niveau national, la différence
est de 24,5 %. L’écart a tendance à se réduire puisque la différence était encore de 28,8 % en 2010.
L’importance du travail à temps partiel
Une des caractéristiques fortes de l’emploi des femmes est l’importance du temps partiel (qu’il soit
choisi ou subi, ce que les statistiques ne permettent pas de différencier). 3 femmes sur 10 travaillent
à temps partiel, ce qui représente 20 825 femmes. Au niveau national, 28,2 % des femmes travaillent
à temps partiel.
80,6 % des personnes travaillant à temps partiel sont des femmes (77,9 % au niveau national).
Les conséquences du travail à temps partiel sont nombreuses, à la fois de manière immédiate (perte
de revenus des actifs) et à plus long terme (petites retraites).
63
Les conditions de vie
2. Des revenus fiscaux très variables
Le revenu net imposable moyen du département, 21 591 €, est le 76ème au niveau national.
Cette situation s’explique par le faible niveau de revenu des catégories socioprofessionnelles
d’ouvriers et d’employés, largement présentes dans le département, et par le nombre important
de retraités dans les Vosges. Seuls les cantons d’Epinal 1 et 2 présentent un revenu moyen
supérieur à la moyenne nationale (25 805 €). C’est l’un des effets visibles de la périurbanisation
qui a vu s’installer, en périphérie des grandes villes du département, des foyers d’actifs plutôt aisés.
Cela se constate également autour de Saint-Dié-des-Vosges et, de manière plus restreinte, autour
des autres grandes villes du département. La ville-centre a un revenu fiscal moyen faible (travailleurs
pauvres, taux de chômage élevé, retraités) alors que les communes de la périphérie (familles d’actifs,
peu de logements sociaux, peu de retraités) ont un revenu moyen supérieur.
64
Les conditions de vie
Les territoires ruraux et ceux confrontés au vieillissement de leur population présentent également
des revenus moyens faibles en raison de la surreprésentation des retraités. Les territoires très
industrialisés, touchés par la crise économique et confrontés à une augmentation importante du
taux de chômage, voient mécaniquement leur revenu moyen chuter et être nettement en dessous
de la moyenne départementale. C’est, par exemple, le cas dans le canton de Raon-l’Etape ou de
Le Thillot où le revenu moyen atteint 20 874 €, grâce à la présence de 2 communes résidentielles
de la périphérie de Remiremont (Dommartin-les-Remiremont et Vecoux). Sans ces 2 communes, le
revenu moyen du canton serait de 19 951 €, soit l’un des plus faibles du département.
3. Une montée de la précarité économique
Depuis 2008 et la crise économique, la pauvreté gagne du terrain dans les Vosges. Aujourd’hui,
15,6 % des Vosgiens peuvent être considérés comme pauvres, c’est à dire que leurs revenus sont
inférieurs à 978 € par mois1.
Depuis 2008, le taux de pauvreté dans le département est passé de 13,7 à 15,6 % de la population.
1 Une personne est considérée comme pauvre lorsque ses revenus sont inférieurs à 60 % du revenu médian national. En 2011, dernière donnée disponible, le
revenu médian national était de 19 547 € (1 629 € par mois). Le seuil de pauvreté est de 977 € par mois
65
Les conditions de vie
La pauvreté présente, dans le département, des caractéristiques propres :
- elle est légèrement plus importante en milieu urbain (16,3 % de pauvreté dans les Vosges, 15 %
au niveau national) qu’en milieu rural (14 % dans les Vosges, 1,7 % au niveau national) ;
- elle touche surtout les familles monoparentales. 36,6 % d’entre elles sont en situation de pauvreté
(31 % en France) ;
- les personnes seules sont également touchées par la pauvreté : 20,1 % des hommes et 19 % des
femmes vivant seuls sont pauvres dans le département (France : 17,7 % et 16,6 %) ;
- les couples sans enfant sont les moins touchés par le phénomène : seulement 6,5 % sont sous le
seuil de pauvreté (moyenne française 6,4 %) ;
- les couples avec enfants sont 14,8 % à être sous le seuil de pauvreté (France : 13,1 %). ;
- les jeunes sont plus nombreux à être pauvre. Ainsi, chez les moins de 30 ans, 1 jeune sur 4 vit
sous le seuil de pauvreté, un taux 4 points au-dessus de la moyenne nationale. Avec l’âge, le
différentiel avec les moyennes nationales se réduit pour que le taux de pauvreté soit similaire à la
moyenne chez les plus de 60 ans.
66
Les conditions de vie
L’augmentation du taux de pauvreté résulte de la très forte progression du chômage. La moitié des
chômeurs n’étant pas indemnisée, une partie de ceux qui se retrouvent sans emploi doit faire face à
d’importantes difficultés financières. Les premières victimes de la crise actuelle sont les jeunes
et les personnes peu qualifiées.
Selon les données européennes, le taux de pauvreté est plus faible en France que dans les pays
européens de taille de population comparable. Si la situation sociale se dégrade nettement en
France, le modèle social évite une détérioration encore plus forte.
III. L’habitat et le logement
Avec plus de 205 000 logements en 2011, le parc de logements s’est accru de plus de 5 %
depuis 2006. Les Vosges présentent un rythme de croissance du parc de logements quasiment
équivalent (5,2 contre 5,6 %) à la moyenne nationale alors même que la population du département
diminue.
Répartition des logements par catégories
Vosges
Lorraine
Résidences principales
Résidences secondaires
Logements vacants
81,1 %
9,3 %
9,6 %
88,2 %
3,3 %
8,5 %
Source : INSEE, Recensement de la population, Catégories et types de logements, 2011
67
France
métropolitaine
83,2 %
9,5 %
7,3 %
Les conditions de vie
1. Un taux de vacance important
Le taux de vacance des logements (logements inoccupés) est assez important dans le
département : 9,6 % des logements sont actuellement vacants, ce qui représente un total de
près de 20 000 logements.
Depuis 5 ans, le nombre de logements vacants a progressé de près 5 000 (+ 29 %) dans le sillage de
la baisse de la population vosgienne. Le taux de vacance est important dans l’ouest du département
en raison de la forte diminution de la population dans ces communes. Il est également fort dans les
vallées industrielles de la Déodatie et dans les communes de la haute vallée de la Moselle.
On constate un taux de vacance plus important dans les villes-centres que dans les
communes de leur périphérie. Par exemple, le taux de vacances est de 11,3 % à Epinal alors
qu’il n’est que de 6,3 % dans les communes de la périphérie. Le phénomène est identique autour
de toutes les communes importantes du département. De 12,6 % à Saint-Dié-des-Vosges, il
tombe à 5 % dans les communes de la première couronne. A Remiremont, le taux de vacance
est de 15,5 % en ville alors qu’il est inférieur à 6 % dans les communes de la première périphérie
(Saint-Etienne-lès-Remiremont, Dommartin-les-Remiremont et Saint-Nabord).
68
Les conditions de vie
La construction de logements neufs
En 2013, la construction de 1 244 logements a débuté. C’est 211 de moins que la moyenne annuelle
observée au cours de la période 2010-2012. Ce nombre de construction, qui intègre également les
constructions du type résidence ou à destination de locations de vacance par exemple, est à mettre
en regard avec le besoin d’au moins 1 200 logements par an lié à l’augmentation du nombre de
ménages.
2. Les conditions d’occupation des résidences principales
Plus de 6 vosgiens sur 10 (63,4 %) sont propriétaires de leur résidence principale. Le taux varie
fortement suivant les cantons vosgiens. Il atteint 75 % dans des cantons ruraux comme celui du Vald’Ajol (74,3 %) ou de Darney (78,7 %) et dans les communes de la périphérie des principales villes
vosgiennes (cantons d’Epinal 1 et 2, canton de Saint-Dié-des-Vosges 2). A l’opposé, les cantons les
plus urbanisés ont à peine plus de la moitié de la population qui est propriétaire de son logement
(57,9 % dans les cantons de Golbey et de Remiremont).
A Saint-Dié-des-Vosges et Epinal, la part des propriétaires n’atteint que 40 % de la population. Ce
taux, très variable dans le statut d’occupation des résidences principales, a aussi des implications
sur la mobilité de la population. En moyenne, un vosgien occupe son logement depuis 17 ans, 2 ans
de plus qu’en moyenne nationale.
Les logements de type sociaux sont, dans le département comme ailleurs, concentrés dans les
principales communes du département, ainsi que dans les villes plus modestes anciennement
industrialisées. En raison d’un taux de propriétaires important et d’une population rurale nombreuse,
le parc de logements sociaux est inférieur à la moyenne nationale. Il y a 642 logements sociaux pour
10 000 habitants dans le département, contre 677 en Lorraine et 714 en moyenne nationale.
69
Les conditions de vie
11,8 % de la population du département vit en logement HLM (France 15,2 %). Dans les grandes
villes d’Epinal et Saint-Dié-des-Vosges, la part de la population vivant en HLM atteint 30 %. A
l’opposé, dans les cantons les plus ruraux (Darney, Le Val-d’Ajol, Bruyères, etc.), la part de la
population vivant en HLM est inférieure à 5 %. Parmi les locataires, 38,3% vivent dans un logement
HLM (France : 41,3 %).
3. Des logements pas toujours adaptés aux besoins
Le parc actuel de logements dans le département ne semble pas totalement adapté aux nouvelles
réalités sociales.
En effet, sous l’effet de la décohabitation, les besoins s’orientent davantage vers des
logements récents et de taille moyenne.
Or, dans le département, les logements sont plutôt anciens et de grande taille. Cette divergence
entre la réalité du marché et les besoins de la population, explique, en partie, l’importance du taux
de vacance dans le département et des chiffres de construction de logements qui restent élevés.
32,1 % des résidences principales ont été construites avant 1946. Dans les cantons de
Raon-l’Etape, Le Val-d’Ajol, Darney, ce taux dépasse 45%. C’est dans les zones périurbaines que
les logements sont les plus récents, généralement des maisons individuelles de grande taille plutôt
adaptées aux familles. Or, lors des ruptures familiales ou après le départ des enfants, ces logements
se retrouvent inadaptés.
70
Les conditions de vie
47,3 % des résidences principales du département ont 5 pièces ou plus (35,5 % en moyenne
nationale), taux équivalent à celui constaté en 2006. Les résidences principales ont en moyenne
4,5 pièces, comme en 2006. Elles sont plus grandes que dans le reste de la région. En Lorraine, les
résidences principales comptent 4,34 pièces et en moyenne nationale 3,99. Or, pour des familles
monoparentales ou des personnes seules, ces logements sont trop grands et trop chers (à l’achat
ou à la location).
Logement et précarité
Une étude de l’INSEE Lorraine a mis en évidence, dans le parc de logements, les logements les
plus énergivores :
les maisons individuelles anciennes (principalement celles construites avant 1975, rénovées ou non),
les logements collectifs d’avant 1975 (seulement 0,5 % sont sobres sur le plan énergétique) et les
logements sociaux (12,4 % sont sobres).
Or, ces logements sont majoritairement occupés par les foyers les moins aisés économiquement.
Plus de la moitié des maisons anciennes est occupée par des retraités et ¼ par des jeunes couples
d’ouvriers ou d’employés.
Les appartements anciens sont également principalement occupés par des retraités, des ouvriers ou
des employés.
IV. Le tourisme, atout économique pour le département
Le tourisme, qui s’est développé précocement dans le département, est aujourd’hui une activité
économique d’importance pour le département.
Bien que l’essentiel de l’activité soit concentré dans la zone de montagne, le sud et l’ouest du
département bénéficient également de cette activité, notamment grâce au tourisme thermal. Les
4 stations thermales du département (Vittel, Contrexéville, Bains-les-Bains, Plombières-les-Bains)
accueillent annuellement plus de 12 000 curistes dans le cadre des cures prises en charge par
l’assurance maladie.
Grâce au massif et malgré les aléas climatiques, les stations de ski du département représentent
près de 70 % des journées-skieurs vendues dans le massif des Vosges, soit près de 700 000
journées-skieurs chaque saison.
71
Les conditions de vie
Le tourisme, versant économique
Dans l’enquête « dépenses auprès des visiteurs en Lorraine et évaluation des retombées économiques
du tourisme 2013-2014 » réalisée par le cabinet d’études Protourisme et le Comité Régional du
Tourisme Lorraine, le poids économique du tourisme dans les Vosges est quantifié :
- les Vosges concentrent 46 % des lits touristiques de Lorraine (142 000 lits) ;
- ¼ des nuitées de la région sont passées dans les Vosges (5,2 millions de nuitées) ;
- 287 millions d’euros dépensés par les touristes dans les Vosges ;
- environ 5 000 emplois directement liés au tourisme.
72
Les conditions de vie
Avec des hébergements touristiques marchands (hôtels, campings, meublés, etc.), le département
compte un nombre très important de résidences secondaires. Elles sont au nombre de 19 000,
réparties essentiellement dans la zone de montagne. A elles seules, les communes de Gérardmer
(2 300) et La Bresse (1 750) offrent plus d’1/5ème des résidences secondaires du département. Plus
de la moitié des résidences secondaires de la région Lorraine se trouvent dans le département.
Toutes les communes du département comptent des résidences secondaires. Dans le sud-ouest du
département, ces résidences sont, souvent, d’anciennes maisons de famille qui ont été conservées
en tant que résidences secondaires. La plupart sont des habitations anciennes. Par exemple, dans
les communes de l’ancien canton de Lamarche, plus de 80 % de ces résidences secondaires ont
été construites avant 1946. C’est moins de la moitié au niveau départemental et moins de 15 %
autour de Gérardmer.
73
Les conditions de vie
V. L’accès aux soins, un enjeu fort
Les Vosges comptaient, en 2013, 355 médecins généralistes libéraux exerçant dans le département,
lui permettant ainsi d’avoir une densité médicale (94,1 médecins généralistes / 100 000 habitants)
proche de la moyenne nationale (97,7). Pourtant, ces médecins ne se sont installés que dans 92
communes du département. Les principales communes du département ont une densité médicale
très élevée : Epinal a une densité de 151 généralistes/100 000 habitants (49 généralistes),
Saint-Dié-des-Vosges de 128 (27 généralistes), Remiremont de 193 (15 généralistes), etc.
Dans le département, ce sont donc près de 4/5ème des communes qui n’ont pas de médecin. Si
les communes de l’est et de la vallée de la Moselle sont globalement très bien couvertes par la
présence de médecins (dans la commune ou à proximité), il existe de nombreux territoires dans
l’ouest et le nord-est du département où la présence médicale est plutôt réduite. Or, ce sont aussi
des territoires dans lesquels le vieillissement de la population est important et qui conjuguent des
difficultés sociales (pauvreté, mobilité difficile, etc.). Les médecins ne sont plus présents que dans
les communes les plus importantes. Par exemple, si 10 médecins se sont installés à Rambervillers,
il n’y en a pas d’autre dans un rayon de 15 kilomètres.
Pourtant, statistiquement, la situation est plutôt bonne dans les Vosges. 70% de la population a au
moins 1 médecin dans sa commune de résidence et seulement 9,3 % de la population (34 986
habitants) se situe à plus de 5 kilomètres d’un médecin.
Toutefois, une attention particulière doit être prêtée aux territoires dont la densité médicale est
faible et, qui sont, de plus en plus fréquemment confrontés au problème de reprise des cabinets
médicaux lors du départ (en retraite, changement de domicile) des médecins.
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Principales sources statistiques et documents utilisés
Direction Générale des Douanes et des Droits Indirects, Le chiffre du commerce extérieur, Les chiffres clés de la Région
Lorraine, 1er trimestre 2015
Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE), Analyse fonctionnelle des emplois 2011, 2014
INSEE, Appartenance géographique des communes au 1er janvier 2015
INSEE, Base de chiffres-clés : Caractéristiques de l’emploi 2011, 2014
INSEE, Base de chiffres-clés : Diplômes-formation 2011, 2014
INSEE, Base de chiffres-clés : Emploi-population active 2011, 2014
INSEE, Base de chiffres-clés : Evolution et structure de la population 2011, 2014
INSEE, Base de chiffres-clés : Logement 2011, 2014
INSEE, Base Permanente des Equipements 2013
INSEE, Emplois présentiels 1975-2011, 2014
INSEE, Etat civil, naissances et décès domiciliés
INSEE, Flux de mobilité-déplacements 2011, 2014
INSEE, Recensements de la population 1962 à 2011, exploitations principales et complémentaires, 2014
INSEE, Populations légales millésimées 2012, janvier 2015
INSEE, Population sans doubles comptes au recensement, série rétropolée 1851-1962
INSEE, Recensement de la population, Migrations résidentielles, 2008
INSEE, Recensement de la population 2011 : Emplois au lieu de travail par secteur d’activité économique, 2014
INSEE, Taux de chômage localisés au 4ème trimestre 2014, 2015
INSEE-DADS (Déclaration Annuelle de Données Sociales), Revenus salariaux annuels 2012, 2015
INSEE-RDL (Revenus Disponibles Localisés), Pauvreté monétaire 2011, 2014
INSEE-SIRENE (Système national d’Identification et du Répertoire des Entreprises et de leurs Etablissements), Dénombrement d’établissements au 1er janvier 2012, 2014
Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt - AGRESTE, Recensements agricoles 2000 et 2010
Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, Enquête Teruti-Lucas sur l’utilisation du sol
Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie – Base Sit@del 2, Logements commencés par
commune, 2015
Ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie-SOeS CORINE LAND COVER, Occupation du sol,
2006
Ministère des Finances et des comptes publics-DGFiP (Direction Générale des Finances Publiques), L’impôt sur le
revenu 2013 par commune, 2014
Ministère de l’Intérieur – Direction Générale des Collectivités Locales, Bilans statistiques de l’intercommunalité, 2000
à 2015
Observatoire Départemental de l’Economie Vosgienne, Photographie du Tourisme Vosgien
Observatoire Régional du Tourisme en Lorraine, Les chiffres clés économiques du tourisme en Lorraine 2012 et 2013,
éditions 2013 et 2014
Préfecture des Vosges, L’intercommunalité dans les Vosges au 1er janvier 2015
Vosges Développement, Les premiers sites industriels en termes d’effectifs, juin 2014
Lois
Loi n° 2015-29 du 16 janvier 2015 relative à la délimitation des régions, aux élections régionales et départementales et
modifiant le calendrier électoral
Loi n° 2015-991 du 7 août 2015 portant nouvelle organisation territoriale de la République
Décret n°2014-1611 du 24 décembre 2014 authentifiant les chiffres des populations de métropole, des départements
d’outre-mer de la Guadeloupe, de la Guyane, de la Martinique et de la Réunion, de Saint-Barthélemy, de Saint-Martin
et de Saint-Pierre-et-Miquelon
Etudes
Comité Régional du Tourisme Lorraine – Protourisme, Enquête dépenses auprès des visiteurs en Lorraine et évaluation
des retombées économiques du tourisme 2013-2014
INSEE, L’espérance de vie s’accroit, les inégalités sociales face à la mort demeurent, in INSEE Première n°1372,
octobre 2011
INSEE Lorraine, Pour une prospective de l’amélioration de la performance énergétique du parc des logements lorrains,
in INSEE Economie Lorraine n°223-224, juin 2010
INSEE Lorraine-Conseil départemental des Vosges, Vieillissement dans les Vosges : près de 106 000 séniors en 2030,
in INSEE Analyses Lorraine 2015
INSEE Lorraine-GIPEBLOR, Filière bois en Lorraine : une place de plus en plus importante dans le paysage industriel,
in INSEE Analyses n°18, avril 2015
Réalisation/Impression : Conseil départemental des Vosges
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